La lecture du moment ...

[Pachy]

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Une très bonne collection !

[whereisbrian]

J'ai l'impression que le gars en bas de la couverture se paye une vitrine ou une porte en verre.

La rivière du hibou et autres contes, Ambrose Bierce

Une des nouvelles a fait l'objet d'un court métrage de Robert Enrico (macias) en 1962

[Unserious Sam]

J'ai l'impression que le gars sur la couverture est constipé depuis 126 ans...

[nunu]

Tres très bon Ambrose Bierce. A lire aussi son Dictionnaire du Diable

[Harvest]

J’acquiesce. Bonnes lectures. Malheureusement peu connu et livres pas souvent visibles en librairie.

[Pachy]

9782203093690.jpg (133.09 Kio) Vu 3408 fois

César s'apprête à livrer une bataille décisive contre les derniers partisans de Pompée, en Afrique. À Rome, Héraklion est frappé par un mal étrange, qui conduira Alix aux confins de la Numidie pour sa sauvegarde. Il devra braver mercenaires avides et assassins sans scrupules pour tenter de sauver Héraklion.
En voilà une collection de prestige, Alix et depuis mon enfance...
C'est un retour en arrière pour mon plus grand bonheur !

[Slade]

Excellente biographie de Pierre Laval , probablement la meilleure , écrite par Fred Kupferman un historien français spécialiste des relations franco-allemandes de l'entre-deux-guerres.
Kupferman trace le portrait d'un homme bien plus complexe que la légende noire qui l'entoure laisserait penser.
Avocat , socialiste et pacifiste pendant la Grande Guerre , père oublié des assurances sociales , acclamé à New York en 31 , discutant d'égal à égal avec Mussolini et Staline , il va peu à peu glisser vers une droite de plus en plus dure pour terminer dans la collaboration et la soumission totale dès 1942.
Laval un politicien plutôt respectable de la Troisième République que l'histoire et ses choix personnels enverront devant un peloton d'exécution.
Passionnant à lire .

[Pablitta]

Eloquence de la Sardine – Bill François



L’auteur nous embarque vraiment dans ses navigations scientifiques, philosophiques et poétiques.

On apprend tellement de choses improbables sur le monde sous-marin !

Moi c’est l’explication sur « la voix de la mer » qui m’a le plus frappée : « cette sorte de confusion sonore, à la fois grondement et cliquetis, comme si vous entendiez du flou » ; c'est exactement ça ! Petite, en Bretagne, tuba au bec et pieds palmés, je l’ai entendue en croyant que ce n’était que l’effet de l’eau dans mes oreilles, comme un brouillamini sonore. Mais non, la voix de la mer existe bel et bien, en fait ; il l'explique et le détaille très bien.

Le propos est donc passionnant, la langue est fraîche et fluide, les enchaînements sont diaboliquement habiles et l’humour d’une élégance discrète.

Bill François est biophysicien, passionné par le monde marin (d’ailleurs le sujet de sa thèse était « la mécanique des fluides appliquée à la nage des bancs de poissons » ).

Tentez ce petit bouquin rapide à lire, et les sardines, les anges de mer, les poulpes, les cabillauds, les hippocampes, les baleines, et d'autre beau monde n’auront plus de secrets pour vous.

[Slade]

Pierre Mac Orlan est aujourd'hui injustement oublié et c'est bien dommage.
il a largement inspiré le cinéma et on se souvient de Gabin dans "Le quai des brumes" et bien sûr dans " La Bandera" de Julien Duvivier.
Apologie de l'esprit de la légion étrangère ici l'espagnole, Mac Orlan dépeint parfaitement ces hommes forts, parfois truands, souvent bagarreurs , aimant l'alcool et les filles et qui malgré leurs faiblesses, leurs haines et leurs amours servaient le drapeau de la légion quoiqu'il arrive et souvent jusqu'à la mort.

[vox populi]

Je viens de terminer "Plateforme" de Houellebecq, un livre qui remonte à environ 20 ans, mais qui demeure d'une pertinence actuelle sur de nombreux sujets. Il aborde les névroses de l'Occident et de la société de consommation, ainsi que les thèmes du capitalisme et de la sexualité, que Houellebecq considère, à mon avis, comme l'expérience humaine la plus valable. Enfin, il traite de l'amour, qui constitue la cerise sur le gâteau, essentielle pour éviter que la sexualité ne devienne finalement une impasse. Dans la dernière partie, il explore également les sentiments de vengeance et de haine en tant que forces motrices pour subsister lorsque tout le reste a été perdu.

Comme dans tous les romans de Houellebecq, foisonnent d'innombrables idées, l'auteur n'hésitant pas à mettre le doigt là où ça fait mal. La seule réelle divergence avec ses autres ouvrages réside dans le fait que "Plateforme" est le seul, du moins à ma connaissance, où le protagoniste vit une histoire d'amour grande et belle, témoignant ainsi que Houellebecq n'a jamais été un écrivain entièrement nihiliste.

À mon avis, ce n'est pas le meilleur roman de l'auteur. Je préfère largement "La Carte et le Territoire" (mon favori, le plus drôle) ou "Soumission", qui offre une vision très précise du milieu universitaire et intellectuel avec ses grandeurs, mais aussi ses dérives idéologiques. En comparaison, "Plateforme" présente plusieurs lacunes. Par exemple, la première partie m'a profondément ennuyé. Je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages. L'histoire devient bien plus captivante lorsque l'histoire d'amour entre les deux protagonistes se met en marche .

[Pablitta]

Je partage pas mal de tes points de vues, Vox.

[DaFrog]

Pa ultra fan de Ouelbec mais j’ai bien aimé certains de ses bouquins, l’art du non style
Je crois que Plateforme est le seul livre que j’aie jamais jeté après l’avoir lu, tellement j’étais agacé par cette complaisance dans l’étalage d’une sexualité triste et mécanique, c’est le souvenir que j’en ai gardé

Cet été, je voyage avec un pâtre des Pyrénées (Brice Delsouiller - des nuages plein la tête) et avec le prince des pôles, Borge Ousland (une bio de je ne sais plus qui)

[Pachy]

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Dernier livre que j'ai découvert !

[Slade]

Un pavé de la littérature française : "Les hommes de bonne volonté" de Jules Romains . En 27 volumes écrit entre 1908 et 1933 , Jules Romains dépeint la France de l'époque sans complaisance des prémices de la Grande Guerre aux montées des fascismes au début des années 30 . Il y a du Zola et du Balzac dans ce récit . Fresque aux proportions monumentales emplie de lyrisme et écrite dans une langue superbe .

[Harvest]

Ça m’intéresse ce livre. Je ne parviens pas à voir quel est l’éditeur. Romains est effectivement un immense écrivain

[Slade]

Ça m’intéresse ce livre. Je ne parviens pas à voir quel est l’éditeur. Romains est effectivement un immense écrivain

C'est un coffret de 4 volumes paru en2003 chez Robert Laffont . On se souvient surtout de Romains pour "Knock" ou "Les copains"alors que sonoeuvre comporte pas mal d'excellents écrirts. Dolmmage qu'il soit un peu et même beaucoup tombé dans l'oubli comme pas mal d'écrivain de cette époque malheureusement .

[Harvest]

Merci pour ta réponse à ma demande.

De nombreux écrivains sont aujourd’hui oubliés ou négligés, ce qui est bien dommage.

[Titis]

histoireenbandesdessinees03couv.jpeg
Dernier livre que j'ai découvert !

J'en possède 17 volumes de cette super collection.
Je ne sais pas s'il y en a plus.
Il y a du lourd avec Surcouf, Baden Powell, Mermoz et Stanley

[Slade]

Ernst Glaeser est un personnage étrange de l'entre-deux-guerres. Proche du KPD il se distingue d'abord par des écrits et des prises de positions antinazies, quitte volontairement l'Allemagne en 1933 lors de la prise du pouvoir par Hitler et curieusement revint en 1939 se mettre à la disposition du régime ce qui non seulement détruisit sa carrière mais également sa réputation .
Écrit en 1936 "Le dernier civil" montre la lente montée du parti national-socialiste en Allemagne . Un peu comme dans le roman de Lion Feuchtwanger " Les enfants Oppermann" Ernst Glaeser dépeint la société allemande de l'époque et décrit avec précision les causes et surtout les méthodes nazies pour littéralement ensorceler un peuple entier.
Le récit décrit le parcours de plusieurs personnages dans une petite ville certes imaginaire mais terriblement réaliste et comment ne pas reconnaitre Goebbels dans le personnage du Dr Kalahne.
Un livre témoin des heures les plus sombres de l'Allemagne.

[Slade]

Superbe roman dans lequel la réalité se mélange avec la fiction . L'action se passe dans un pays imaginaire de l'Asie du sud est mais on y reconnait sans peine la Birmanie des années soixante . Livre qui prend aux tripes dès les premières pages dans tous les cas .Il débute avec le retour au pays après 20 ans d'exil d'une femme dont on ne sait rien et qui peu à peu nous fait découvrir sa vie , de sa jeunesse dans un petit village à son mariage plus pour échapper à la vie terne qui l'attend que par amour avec un militaire plus âgé qu'elle. Etrange personnage que cet homme bourré d'ambition , impuissant et terriblement jaloux mais surtout d'une lucidité effroyable notamment sur la non- violence bouddhiste surtout lorsque l'on sait le sort advenu aux Rohingyas et que le roman date de 1993 ! On suit donc son ascension et sa vie en tant que première dame du pays après le coup d'état qui amène son mari au pouvoir , son enlèvement par une minorité opprimée et en rébellion avec le pouvoir en place ,sa vie d'otage qu'elle partage avec la vie misérable de ces gens luttant dans la jungle pour la reconnaissance de leurs droits puis sa prise de conscience qui l'a fera devenir leur porte parole jusqu'à sa capture et des pages terriblement réaliste sur les conditions de captivité et les tortures subies . Puis vient la libération obtenue grâce à un américain et l'exil vers les USA en passant par la Thaïlande et les questionnements /tiraillement qui s'en suivent entre conserver les traditions du pays ou adopter les moeurs du pays d'accueil et passer pour traitre à ses propres yeux en reniant sa culture et son pays .C'est aussi le choc des cultures entre son sauveur devenu son mari et elle , lui qui pense tout connaitre de l' Asie et qui rejette la culture américaine et elle qui ne rêve que de se fondre dans la masse …C'est aussi son histoire et la vérité qu'elle décrit qu'elle retrouve modifiée , adaptée par les journalistes et les politiques afin de correspondre aux attendes des occidentaux …c'est aussi la cruelle désillusion et l'incompréhension devant la vie américaine puis vient le retour au pays et la terrible constatation que malgré les années passées peu de choses ont changées . C'est également le moment dans le roman où la fiction prend le dessus même si l'histoire , la vraie celle des hommes et des femmes est toujours là tapie dans l'ombre …..un livre écrit par une Birmane qui a été elle-même confrontée à la prison , la torture et l'exil et qui au travers d'un roman nous fait vivre ces années sombres d'un pays qui même si son nom a changé reste une dictature telle que décrite dans ce très bon roman.



Edition Payot & Rivages