La lecture du moment ...

[Slade]

Du décalé, du lourd , du politiquement incorrect…Un must ! Les aventures d'un curé vicelard et philosophe , l'un n'empêchant pas l'autre . Certes un roman pas forcément à mettre dans les mains prudes et coincées des bien- pensants mais jubilatoire pour les fans de San Antonio , Audiard ou du Bertrand Blier écrivain Un festival de jeux de mots , de sous entendus vicelards et allusions fines …ou pas à des films , des chansons , des livres bref un festival de bons mots .
Un régal ...

[Slade]

Un livre qui éveille de douloureux souvenirs ,ceux liés à la guerre d'Algérie , des Français tirant sur des Français et d'un de Gaulle plus proche du dictateur que du héros qu'il était au sortir de la guerre . Un de Gaulle bien de loin de l'image idéale que l'on s'est créée de lui de nos jours .Une page sombre de l'histoire contemporaine de la France . Un livre plein d'amour et de tendresse également d'une fille à son père qu'elle a très peu connu , une fille qui lui parle tout au long des pages et qui pleure son absence , une fille qui ne juge pas ni son père ni la France , les mots les plus durs étant ceux des avocats et des amis de Bastien-Thiry .

[Elie Köpter]

Ernst Glaeser est un personnage étrange de l'entre-deux-guerres. Proche du KPD il se distingue d'abord par des écrits et des prises de positions antinazies, quitte volontairement l'Allemagne en 1933 lors de la prise du pouvoir par Hitler et curieusement revint en 1939 se mettre à la disposition du régime ce qui non seulement détruisit sa carrière mais également sa réputation .
Écrit en 1936 "Le dernier civil" montre la lente montée du parti national-socialiste en Allemagne . Un peu comme dans le roman de Lion Feuchtwanger " Les enfants Oppermann" Ernst Glaeser dépeint la société allemande de l'époque et décrit avec précision les causes et surtout les méthodes nazies pour littéralement ensorceler un peuple entier.
Le récit décrit le parcours de plusieurs personnages dans une petite ville certes imaginaire mais terriblement réaliste et comment ne pas reconnaitre Goebbels dans le personnage du Dr Kalahne.
Un livre témoin des heures les plus sombres de l'Allemagne.

Merci pour le tuyau. Je me mets celui-là de côté. M'a l'air bien sympa.
Je suis fan de Philip Kerr et de Harald Gilbers.
Ça semble être du même acabit même si ce n'est pas du polar.

[Slade]

Ernst Glaeser est un personnage étrange de l'entre-deux-guerres. Proche du KPD il se distingue d'abord par des écrits et des prises de positions antinazies, quitte volontairement l'Allemagne en 1933 lors de la prise du pouvoir par Hitler et curieusement revint en 1939 se mettre à la disposition du régime ce qui non seulement détruisit sa carrière mais également sa réputation .

Écrit en 1936 "Le dernier civil" montre la lente montée du parti national-socialiste en Allemagne . Un peu comme dans le roman de Lion Feuchtwanger " Les enfants Oppermann" Ernst Glaeser dépeint la société allemande de l'époque et décrit avec précision les causes et surtout les méthodes nazies pour littéralement ensorceler un peuple entier.
Le récit décrit le parcours de plusieurs personnages dans une petite ville certes imaginaire mais terriblement réaliste et comment ne pas reconnaitre Goebbels dans le personnage du Dr Kalahne.
Un livre témoin des heures les plus sombres de l'Allemagne.

Merci pour le tuyau. Je me mets celui-là de côté. M'a l'air bien sympa.
Je suis fan de Philip Kerr et de Harald Gilbers.
Ça semble être du même acabit même si ce n'est pas du polar.

Si tu aimes celui-ci je te conseille également dans le même genre , écrit en 1933 alors que le nazisme s'installe tout doucement en Allemagne, le récit de Lion Feuchtwanger glace les sangs tant il est visionnaire . Les mots me manquent pour exprimer les sensations, les émotions fortes que m'a donné cette lecture.
Certes il s'agit d'une fiction mais elle est tellement proche de la réalité. Une lecture qui laisse également une certaine amertume et énormément de regrets puisque très peu de gens ont pris en compte les avertissements et les mises en garde alors que ce récit donnait dès 1933 une vision claire du sort de la population Juive en Allemagne

[Elie Köpter]

Et bien je me suis pris les deux pour ma liseuse. Je les mets au chaud car j'ai trois romans en liste d'attente.
Merci beaucoup pour le partage

[Pachy]

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J'aime particulièrement celui-ci, l'histoire y est remarquable !

[Slade]

Le jour de l'anniversaire de la mort de son cousin , presque son frère, vingt-huit ans auparavant , Mai se souvient de sa vie et par la même occasion de l'histoire de sa famille et de son pays le Viêt Nam.
Sur trois générations les destins se mêlent et s'entrecroisent avec pour fil moteur l'histoire d'un pays martyr.
Du grand père opiomane fier de ses études en France et de sa campagne de 40 dans l'armée française et qui lorsque il verra son fils ainé mourir dans la bataille de Hanoi pendant la guerre d'indépendance haïra les Français à Daniel le cousin franco/viet qui meurt du sida maladie que la famille ne voudra jamais reconnaitre on y suit une famille avec ses bons côtés et ses sombres secrets , une famille déchirée entre un passé vietnamien et un présent/futur au Canada et à Paris , une famille déchirée entre les uns quittant Hanoï pour Saigon tandis que les autres séduits par la pensée marxiste restent dans le nord..
Tous vivent dans leur chair les blessures de la guerre avec leurs faiblesses et leurs rêves,
Une saga familiale avec en toile de fond un pays idéalisé , souvent mythique ravagé par une des plus longues guerres du 20e siècle.On assiste à l'agonie d'un monde , celui du Viet Nam au passé colonial et de celui qui fut pendant une bref période
« indépendant » puis coupé en deux avant de connaitre la réunification en 75..
Un roman hypnotisant qui mêle adroitement l'historique et l'intime.

[Slade]

Il y a deux façons d'aborder la lecture de ce roman . La première étant que l'on ne connaît rien ou très peu de la vie de Drieu et on en fait une lecture classique d'un roman des années trente avec ce petit parfum sulfureux de référence au fascisme, la seconde est celle où l'on connaît la vie de Drieu et le contexte dans lequel il écrit ce roman , on peut alors apprécier alors toutes les subtilités, toutes les allusions aux événements réels auxquels Drieu fait allusion.
"Gilles" plus que tout autre écrit de Drieu est autobiographique et de la guerre des tranchées à l'adhésion au fascisme en passant par les surréalistes tout est rappel à sa propre existence.Les aventures amoureuses de Gilles et son obsession des poitrines féminines que l'on retrouve dans pratiquement tous ses écrits sont le parfait miroir de celles de Drieu. On croise également sous d'autres noms mais au comportement à peine modifié Aragon et Malraux qui furent ses amis.
Ceci dit , il faut reconnaitre que l'écriture est un peu datée et la lecture peut sembler longue et ardue par moments à un lecteur d'aujourd'hui.
"Gilles" est considéré comme le chef-d'oeuvre de Drieu mais je le trouve un peu long avec pas mal de redites et je lui préfère "Rêveuse bourgeoisie" ou "Une femme à sa fenêtre" et puis surtout ses recueils de nouvelles où il excellait.
Alors oui c'est un homme qui opta pour le mauvais chemin , qui fit preuve de mauvaise foi souvent mais également d'un courage certain en ne se reniant pas même si dès 42 il ne croyait plus au fascisme triomphal mais on ne peut lui nier un réel talent d'écriture et on peut prendre du plaisir à la lecture de ses romans sans honte . Comme Céline ou Brasillach l'homme était infréquentable mais l'auteur est éternel .

[Pachy]

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Selon un scénario ancien écrit à la va-vite par Alfred Hitchcock, un inconnu s'en prend à Roland Raynal, pilote d'avions et cinéaste amateur en lui adressant une cassette vidéo sur laquelle il se voit commettre un hold-up et exhiber un chèque d'une somme colossale. Ne souhaitant pas faire intervenir la police et assurant que ce n'est pas elle sur le film, la victime fait appel à Ric Hochet afin de trouver celui ou celle qui cherche à le compromettre. Le reporter accepte la mission et trouve un appui en la personne de Carson Brady, comédien américain déchu ayant côtoyé le maître du thriller.
J'avais déjà compris le principal de l'histoire...
Une excellente série vraiment !

[Slade]

Roman noir, très noir qui laisse peu de place à l'espoir. Dans un style brut, sans un mot inutile Hervé le Corre nous livre un récit extrêmement violent, réaliste et sans concession.
Le décor est glauque, une cité HLM à Bordeaux avec ses habitants qui survivent avec les moyens du bord, un duo de jeunes branleurs qui découvrent la réalité de la vie. Ajoutez-y des truands, des vrais, qui dérobe les cargaisons de magnétoscopes et camescopes (c'est un bouquin de 1996), qui n'ont pas peur de cogner et bien sûr la police qui fait ce qu'elle peut mais n'a guère de moyens puis laisser prendre la mayonnaise et vous obtenez un excellent roman noir et réaliste, témoin de son époque.
Troisième roman d'Hervé le Corre à la Série Noire et enfin réédité " Les effarés " démontre à l'évidence qu'il est un des maîtres du roman noir français.

[Elie Köpter]

Hi !
Bon suivant certains conseils avisés, on m'avait dit du bien de Christophe Thilliez.

Alors je m'y suis mis il y a quelques temps.
J'ai lu les premiers:
Train d'Enfer pour ange rouge, la Chambre des Morts (adapté à la télé), Deuil de miel, la Mémoire fantôme, le syndrome E, Gataca, Atomka, Angor et Pandemia...
Et puis je cale...

Il y a de bonnes idées de scénario, le côté scientifique qui côtoie le côté enquête policière.
Mais, je trouve que la narration est plombée par des lourdeurs descriptives. Il y a trop d'adjonction d'adjectifs pour caractériser le côté glauque ou horrible des situations.
N'est pas Lovecraft qui veut. Un p'tit exemple :

-Deux profondes rides horizontales entaillaient son front, pareilles à des coups de machette. Nicolas sentit un courant glacé dans son dos. Camille avait-elle croisé ce regard dément avant de mourir ? Était-elle partie avec, pour ultime image, cette figure diabolique ?

Et puis, il y a trop de descriptifs sur la violence, le sadisme, le mal dans son horreur au détour des pages. Ça devient lourd et redondant par moment.
Peut-être est-ce ça qui fait son succès.
Mais à l'instar d'un Minnier, ce sont toujours les mêmes recettes à chaque roman.
Visiblement c'est un bon fond de commerce.

Autre chose, quelle drôle d'idée d'avoir affublé son personnage principal avec le même prénom que le sien ? (Franck Sharko)

[nunu]

Je supporte plus tous ces polars qu'on fait maintenant avec violences, tueurs en série, ésotérisme (rayer la mention inutile). En ce moment je me relis Simenon, Malet et Manchette, c'est vous dire

[Slade]

Pareil pour moi , j'ai lu les 4 ou 5 premiers mais j'ai très vite abandonné . Trop de violence gratuite , histoire souvent sur le même topo et assez simpliste.

[Elie Köpter]

C'est pour ça que je vais me plonger dans les deux bouquins que tu as conseillés.

[Slade]

Quelle vie que celle de Manouche née Germaine Germain au début du siècle et qui va le traverser en vivant à cent à l'heure .
Elle a connu le Paris des maisons closes , Arletty et Mistinguett seront ses amies , elle connaîtra le luxe pour terminer alcoolique et sans le sou . Elle a surtout été le grand amour du célèbre truand Paul Carbone dont elle aura un fils.
Roger Peyrefitte nous fait voyager dans cette France des années 30 tour à tour heureuse et malheureuse qui connaîtra le pire comme l'affaire Stavisky et le meilleur comme les avancées sociales du front populaire.
Roger Peyrefitte nous décrit avec tendresse et un peu de nostalgie le milieu interlope d'un Paris qui n'est plus et qu'on rêve comme au cinéma en noir et blanc , et sans jamais tomber dans la vulgarité.

[gabuzomeuzomeu]

Quelle vie que celle de Manouche née Germaine Germain au début du siècle et qui va le traverser en vivant à cent à l'heure .
Elle a connu le Paris des maisons closes , Arletty et Mistinguett seront ses amies , elle connaîtra le luxe pour terminer alcoolique et sans le sou . Elle a surtout été le grand amour du célèbre truand Paul Carbone dont elle aura un fils.
Roger Peyrefitte nous fait voyager dans cette France des années 30 tour à tour heureuse et malheureuse qui connaîtra le pire comme l'affaire Stavisky et le meilleur comme les avancées sociales du front populaire.
Roger Peyrefitte nous décrit avec tendresse et un peu de nostalgie le milieu interlope d'un Paris qui n'est plus et qu'on rêve comme au cinéma en noir et blanc , et sans jamais tomber dans la vulgarité.

Bon choix.
Autre biographie avec son vocabulaire, Alphonse Boudard, sans faire un panégyrique de la dame et avec son expertise en matière de proxénétisme relate aussi cette personnalité des nuits parisiennes d'avant Régine.
Pendant le confinement je me suis enfiler la presque totalité de la bibliographie du Boudard sauf sa Méthode à Mimile... rien à jeter.
Cet été c'était du Simonin et commencé par Ses confessions, suivies des classiques dialogués par Audiard et terminées par ses Hotu (un peu redondants)

[Slade]

Très bon le Simonin , je lai relu il y a pas longtemps . Par encore lu celui de Boudard par contre malgré qu'il traine dans ma liseuse depuis une éternité ..

[Harvest]

Boudard, Simonin, excellentes lectures. Le Simonin, je l’ai relu juste avant l’été.

Seraient-ils édités aujourd’hui ? En ces temps où on distribue des pastilles de moraline pour endormir chacun et chacune ?

[Pachy]

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Une histoire en deux parties...
Cela se passe encore une fois en Belgique...

[Pachy]

Couv_9822.jpg (232.59 Kio) Vu 1724 fois

Au château des « Van Burg », rien ne va plus. À la suite de l’assassinat d’Anne-Elisabeth, le Commissaire Brébant et le reporter Ric Hochet poursuivent leurs investigations pour contrer le tueur présumé Daniel Maynard. Alors que ce dernier se donne la mort lors d’une course-poursuite, le jeune Jackie disparaît pendant une cérémonie familiale. Une lettre anonyme informe la famille Van Burg que l’adolescent a été enlevé par Maynard lui-même et sera restitué contre rançon. Intox ou réalité, Brébant et Ric Hochet orientent leur enquête dans le cercle familial houleux des Van Burg.
J'avais compris avec le jeune garçon mais pas le reste...
Cette double aventure en deux volumes est vraiment top !