J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

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Monsieur-Hulot
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Monsieur-Hulot » sam. 23 déc. 2023 17:40

Douglas a écrit :
sam. 23 déc. 2023 15:14
On est ébloui par la qualité de cette rubrique jazz vraiment hors normes, viva le grand Douglas ! :chapozzz: :chapozzz: :chapozzz:
Bravo pour ton travail de partage Douglas !!!
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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whereisbrian
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par whereisbrian » sam. 23 déc. 2023 20:02

Monsieur-Hulot a écrit :
sam. 23 déc. 2023 17:40
Douglas a écrit :
sam. 23 déc. 2023 15:14
On est ébloui par la qualité de cette rubrique jazz vraiment hors normes, viva le grand Douglas ! :chapozzz: :chapozzz: :chapozzz:
Bravo pour ton travail de partage Douglas !!!
Oui bravo, chaque jour je vais voir la chronique Jazz avec plaisir.

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 24 déc. 2023 03:42

whereisbrian a écrit :
sam. 23 déc. 2023 20:02
Monsieur-Hulot a écrit :
sam. 23 déc. 2023 17:40

On est ébloui par la qualité de cette rubrique jazz vraiment hors normes, viva le grand Douglas ! :chapozzz: :chapozzz: :chapozzz:
Bravo pour ton travail de partage Douglas !!!
Oui bravo, chaque jour je vais voir la chronique Jazz avec plaisir.
[/quote]

Je vous remercie tous les deux pour vos encouragements... Bonnes fêtes à vous et à ceux qui passent dans le coin !
:hehe:
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 24 déc. 2023 03:56

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Ana Layla – Introvert And Naked – (2023)

Il est toujours délicat de sortir un album entre les genres, on peut plaire à beaucoup et, dans le même temps, être susceptible de recevoir des critiques acerbes. Cet album oscille entre la pop, la soul et bien sûr le jazz, il bénéficie d’une production très moderne et plaira probablement aux amateurs d’Amy Winehouse car la voix atypique d’Ana Layla s’en approche, je suppose qu’avec tous ces atouts il s’est bien vendu, il semble en effet s’adresser à un large public.

Le jazz est là par la qualité et l’expérience des musiciens réunis, Ana Layla au chant, Daniel Roméo aux guitares, claviers, synthés et à la compositions, Eric Legnini au piano, Victor Foulon à la contrebasse et Dré Pallemaerts à la batterie. Bien que la cible soit bien large, cet album a toute sa place dans une discothèque jazz, parfois s’entend même une influence « cabaret » qui va, çà et là quelques solos n’en laisse rien douter et le groove est bien présent, pas de doute à ce sujet.

Côté compos, quelques titres sont bien vus, comme « Madly in Love » le hit potentiel, le très bon « Just One Of Those Things », « Good Dumb » bien servi par la voix d’Ana, « Someone » qui ouvre l’album ou encore « Circles », il y a également une reprise du standard « The Man I Love », transformé en « The (Dirty) Man I Love », qui même dans cette version fait tout de même plaisir. A noter que les paroles des chansons sont écrites par Ana elle-même.

J’écris tout ça le quatorze décembre, mais s’il advenait que ça paraisse le jour du réveillon et que vous ayez contacté un Père Noël qui n’arrivera que dans les jours prochains, pour cause d’embouteillages dans la sphère céleste, (ce qui est de plus en plus le cas), voici une idée de cadeau qui pourrait plaire tant au hipster qu’à votre belle-mère, de quoi vous sortir d’un mauvais pas…

Pour finir je vous recopie, issu de la pochette, les remerciements d’usage :
And also, thank you : Family, Friends, Ennemies, Animals, Musicians, Men, Fears, Sex, Angels, Beauty, Controversy, Dreams, Peace and Quiet.

Ana Layla - Madly In Love (Official Music Video)


Ana Layla - Just One Of Those Things (Live Da Recording Studio)


The (Dirty) Man I Love


Someone
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 25 déc. 2023 14:20

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Yom - Alone in the Light – (2023)

En cette fin d’année voici le retour de Yom, pour « Alone In The Night » qui succède au magnifique « Celebration », différent, peut-être moins accessible, mais tout aussi beau. Yom, aka Guillaume Humery, joue des clarinettes et compose l’ensemble des pièces.

On retrouve l’excellent pianiste Léo Jassef au piano et Julien Perraudeau qui a enregistré et mixé l’album, ajoute des effets de drone sur trois pièces, « Prologue », « La Promesse » et « Epilogue ». L’enregistrement s’est effectué au Studio 12 ter à Montreuil.

On retrouve au fil des pièces, comme sur le morceau-titre « Alone In The Night », ce lyrisme précieux et caractéristique de la musique klezmer, qui habite cet album. Tout à coup la musique semble s’élever seule et suivre son chemin dans un entre-deux fragile et dramatique, comme sur une frontière, au bord d’un basculement, « The Secret » pourrait illustrer cette valse-hésitation, au bord du précipice, avant que ne s’envole et s’échappe la musique…

La connexion entre le son fragile des clarinettes et les vagues multiples dessinées par le piano, comme un tissage de notes formant un paysage horizontal, que traverse la verticalité des sons émis par la clarinette crée un paysage cotonneux et ouateux qui prend l’âme et la chavire.

L’heure est à la mélancolie, à l’irréel, aux heures floues et aux paysages grandioses, à la solitude aussi, ainsi qu’à l’insignifiance de l’homme, seul face à l’immensité de la nature, quand la perception de cette évidence apparaît, noyant tout autre sentiment.

L’horrible solitude alors se manifeste et broie jusqu’à l’espoir, si ce n’est cette lumière issue du passé, comme une douce chaleur, un cocon protecteur qui enveloppe et caresse tendrement, au bord de la nuit, avant que l’engourdissement ne saisisse.

Ce voyage est unique, à la fois contemplatif et porteur d’une quête intérieure qui s’achève probablement avec « Le temps retrouvé » puissant et martelant, qui semble indiquer une issue trouvée, à moins qu’elle ne soit fatale, obéissant aux lois simples et immuable de l’univers…

Yom - Alone in the light - Studio Session


Yom - The Secret - Studio Session


Nostalghia


Le Temps Retrouvé
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par whereisbrian » lun. 25 déc. 2023 14:41

Je ne connais pas cet album, donc à écouter.
Je n'ai que celui-ci >

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mar. 26 déc. 2023 12:17

whereisbrian a écrit :
lun. 25 déc. 2023 14:41
Je ne connais pas cet album, donc à écouter.
Je n'ai que celui-ci >

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Je ne le connaissais pas non plus, un peu moins intimiste car ils sont à quatre ou cinq, mais j'aime vraiment beaucoup, j'ai écouté des extraits, de la musique pour tout le monde...

Vu qu'en ce moment je suis archi-covidé, je passerai un peu plus tard pour poster un autre album...
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 27 déc. 2023 12:58

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Dal Sasso Big Band – John Coltrane's Africa/Brass Revisited – (2021)

Je me souviens de cette année deux mille quatorze où paraissait sous le patronage de Christophe Dal Sasso et de Lionel Belmondo un album-hommage simplement appelé « John Coltrane : A Love Supreme », une version très honorable du chef d’œuvre coltranien qui m’avait fait grand plaisir, c’est d’ailleurs sur cet album que je remarquais pour la première fois David El-Malek qui faisait partie de la grande formation mise en place.

Et puis en vingt et un est paru ce volet, sous le seul nom de Dal Sasso, mais avec un grand nombre de musiciens que l’on retrouve. Toujours l’œuvre de Coltrane, « Africa/Brass » nous dit-on, mais beaucoup plus dans la réalité car ce Cd est double et contient bien davantage que les trois titres d’origine, « Africa », « Greensleeves » et « Blue Minor ».

Le premier titre qui ouvre l’album est « Tunji », un hommage au percussionniste « Babatunde Olatunji » que John fera paraître sur son album de soixante-deux, « Coltrane ». Les trois titres suivants sont ceux présents sur « Africa/Brass », mais dans un ordre différent. Le second Cd contient lui aussi quatre titres, « Song Of The Underground Railroad » en provenance de « The Africa Brass Sessions, Vol. 2 » paru en soixante-quatorze, le standard « You Don't Know What Love Is » que l’on trouve sur l’album de soixante-trois « Ballads ».

Dans la même famille de pièces musicales modale issue des folklores musicaux il y a également le titre « Liberia » en provenance de « Coltrane's Sound » de soixante-quatre. Pour finir et boucler la boucle, une lecture de « Naima » est proposée, le classique de Coltrane qui a atteint le rang de standard, issu du « Giant Steps » de soixante.

Tout ceci pour indiquer que nous sommes bien loin d’un simple hommage à « Africa/Brass » et qu’on nous propose un voyage bien plus vaste, nous proposant un répertoire plus qu’alléchant et, de fait, l’album est assez formidable, très féru de nomadisme et de titres exploratoires, de quoi combler les attentes des coltranophiles les plus avertis.

La pochette met en avant David El-Malek, Géraldine Laurent ou Sophie Alour, trois saxophonistes émérites, disciples du maître, mais c’est tout un big band qui œuvre ici, quatorze musiciens de premier ordre comme Daniel Zimmermann au trombone, Thomas Savy à la clarinette basse ou Pierre de Bethmann au piano pour ne citer que les plus « bankables ». Une simple présence ici est déjà signe d’un immense professionnalisme et d’une grande reconnaissance.

L’enregistrement est « live », il date du onze septembre deux mille vingt à La Grande Halle de La Villette, et ça se sent, et ça s’entend. J’ai pu en voir une diffusion, c’est vraiment très prenant, les solistes sont tous extraordinaires et les titres se suivent avec excellence. Il est vrai que l’on ne retrouve ce « Brass » d’origine qui fait évidemment la part belle aux cuivres, néanmoins rien de dommageable ici car le travail préparatoire de Dal Sasso est tout simplement phénoménal, heureusement facilité par la grande qualité de ses collègues.

Vous aurez également le plaisir d’entendre quelques citations musicales çà ou là, vous confortant dans cette sensation quasi euphorique qui peut naître en vous devant un travail si parfaitement fait.

Africa


Tunji


Liberia


Song of the Underground Railroad
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par dark pink » mer. 27 déc. 2023 13:19

Je me joins aux autres pour dire bravo pour cette rubrique. Je n'ai pas le temps de tout écouter, je n'ai parfois même pas le temps d'écouter les disques que j'achète, mais je lis ici régulièrement et je suis épaté de tant de culture jazzistique et je découvre des trucs :super:

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 28 déc. 2023 03:02

dark pink a écrit :
mer. 27 déc. 2023 13:19
Je me joins aux autres pour dire bravo pour cette rubrique. Je n'ai pas le temps de tout écouter, je n'ai parfois même pas le temps d'écouter les disques que j'achète, mais je lis ici régulièrement et je suis épaté de tant de culture jazzistique et je découvre des trucs :super:
Je suis un peu comme toi j'ai tendance à crouler sous les albums en attente ...

Si, en passant par ici, ça te déclenches des envies d'écoute, c'est pour moi mission accomplie, car c'est un peu le but, inciter modestement au partage...

J'en ai bénéficié moi-même énormément, y compris sur ce vénérable forum qui devrait être reconnu "d'utilité publique", où des forumeurs, dont certains sont encore ici, m'ont apporté tellement que je possède encore une ardoise conséquente à rembourser !

Je ne cite pas les noms, mais c'est parce qu'il y en a tellement que ça serait fastidieux, mais je suppose que pour chacun d'entre-vous c'est un peu la même chose, toi y compris dark pink !
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 29 déc. 2023 05:22

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Suzanne Ciani, Jonathan Fitoussi – Golden Apples of the Sun – (2023)

Voici un album qui réunit deux générations de musiciens. A ce compte Suzanne Ciani est l’ancienne, l’expérimentée, celle dont le nom est entré dans l’histoire de cette musique, c’est une figure de l’électro, née en quarante-six dans l’Indiana, elle est passionnée par les instruments anciens, les vieux synthés, comme le Buchla, le moog ou l’EMS…

Jonathan Fitoussi, c’est le frenchie, également compositeur et versé dans la musique électro. Il est né fin soixante-dix-huit à Paris, il n’a pas l’ampleur et l’autorité de sa consœur, mais il est déjà bien connu et je possède un autre album de lui, enregistré avec Ariel Kalma « The Encyclopedia Of Civilizations Vol. 3 : India », un truc bien chouette.

Bien qu’ils ne soient que deux, je m’avère incapable de discerner qui fait quoi en ces lieux bizarres où les machines règnent. Ne vous attendez à rien de pointu, mais plutôt à un simple j’aime/j’aime pas, du basique., non pas qu’à l’habitude ce soit beaucoup plus que çà, mais là je sens vraiment mes limites, et je rame déjà.

Heureusement il y a quelques mots sur la pochette, dommage que Suzanne Ciani ait écrit en anglais… Ah, tiens ! Fitoussi aussi... On nous apprend que les deux ont enregistré la musique en Californie, face à l’Océan, le Pacifique, vous l’aviez ? Vous êtes formidables ! Fitoussi aussi.

Ça n’a l’air de rien, mais c’est d’importance car l’air, et ses déplacements, ça forme le vent, et le vent, ça fait de la musique, et oui ! Et quand les vagues s’écrasent sur la plage paradisiaque ça fait également du bruit, et ce bruit c’est aussi de la musique, que l’on mélange avec celui des machines placées pas trop loin, mais branchées à bonne distance tout de même, car vous connaissez tous les bonnes blagues du père François, oui Claude, vous l’aviez ? Vous êtes formidables !

Le vent, les vagues, les clapotis, les mouettes, les vieilles machines tout çà est bien connu depuis longtemps, surtout les éléments qui eux s’agitent même depuis très, très longtemps, de quoi diffuser dans votre esprit, vous qui écoutez cet album, un fort sentiment de Vintage, de Sépia, et peut-être même de nostalgie…

Alors le truc n’est pas vilain, particulièrement la première pièce où s’entend la voix de Suzanne, pas celle qui t’emmène chez elle près de la rivière où s’entendent passer les bateaux, non, Ciani celle qui swingue avec les machines, non je déconne. Sur la seconde pièce elle chuchote et mine de rien ça aide…

Souvent on pense aux années soixante-dix, le son est là, on pense à Tangerine Dream, à des vieilles choses comme ça, « Phaedra » par exemple. Il y a deux dimensions, la première est un fond de synthé qui tisse une longue toile assez diffuse avec les bruits de la nature, et une seconde beaucoup plus active et dynamique en premier plan qui sautille, monte et descend, esquisse des mélodies de machine, comme ça, pendant longtemps…

Voilà, c’est tout, peut-être à demain…

Suzanne Ciani & Jonathan Fitoussi - Golden Apples of the Sun


Suzanne Ciani and Jonathan Fitoussi - Coral Reef


Suzanne Ciani and Jonathan Fitoussi - Time Lapse


Suzanne Ciani and Jonathan Fitoussi - Sonar
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Piranha » ven. 29 déc. 2023 20:46

Merci md'évoquer ce disque :super:

Si je peux compléter, je voudrais préciser qu'il est sorti sur le label (français) Obliques, sous-label du plus connu Transversale Disques (enregistrements inédits de Philip Glass, Don Cherry...)
Et qu'une édition limitée est disponible avec une affiche sérigraphiée (70x 100) de la pochette, oeuvre de Olga Fröbe-Kapteyn (“The Central Spiritual Sun” tirée de la série "Meditation Plates” (1926 - 1934))
Modifié en dernier par Piranha le sam. 30 déc. 2023 13:41, modifié 1 fois.

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 30 déc. 2023 03:11

Piranha a écrit :
ven. 29 déc. 2023 20:46
Merci m'évoquer ce disque :super:

Si je peux compléter, je voudrais préciser qu'il est sorti sur le label (français) Obliques, sous-label du plus connu Transversale Disques (enregistrements inédits de Philip Glass, Don Cherry...)
Et qu'une édition limitée est disponible avec une affiche sérigraphiée (70x 100) de la pochette, oeuvre de Olga Fröbe-Kapteyn (“The Central Spiritual Sun” tirée de la série "Meditation Plates” (1926 - 1934))
C'est bien ça, je me le suis procuré en même temps que le Jarre...

Ils annoncent pour fin janvier la sortie de "Live in Paris (1970)" par Rahsaan Roland Kirk, avec une pièce en écoute dès maintenant:

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 30 déc. 2023 03:22

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Rob Brown Quartet – Oblongata – (2023)

Encore un album RogueArt, un label aux allures austères et à la musique souvent hors-normes, déjantée, portée vers le free jazz. Pour le moins le contenant tranche avec le contenu, pour autant les Cds sont assez chics, avec textes, photos et détails utiles.

L’Etasunien Rob Brown est un saxophoniste jouant de l’alto, également flûtiste. Son quartet ne manque pas d’allure puis qu’y figurent Steve Swell au trombone dont on a parlé il y a peu, Chris Lightcap à la contrebasse et Chad Taylor à la batterie, ce dernier possède sans doute la plus forte renommée, ce qui signifie qu’il a su saisir plus d’opportunités.

Rob Brown fait partie certainement des plus grands de l’instrument, il impressionne ses pairs par sa vélocité et son adaptabilité. Il a fréquenté les plus grandes écoles de musique, jusqu’à arriver à cette grande maturité qui lui autorise à peu près tout. Sa manière le porte pourtant vers les musiques les plus tordues, souvent anguleuses, qui peuvent évoquer parfois Steve Lacy, bien qu’il joue de l’alto.

Il y a une heure de musique ici, répartie en neuf pièces, de quoi comprendre à qui nous avons véritablement affaire, une fois bien compris que les quatre sont des monstres, il reste à mesurer l’étendue des dégâts. Les redoutables jouent la partie ensemble, branchés sur le même feeling, l’alto et le trombone conversent avec facilité, se répondant, l’un secouant l’autre et l’autre le taquinant.

La section rythmique n’est pas dissociable de l’ensemble, bien qu’elle semble sans cesse s’échapper de la loi commune et bien établie depuis soixante-dix ans. Ici ça secoue dans tous les sens et la batterie semble jouer en solo, bien qu’arrimée indéfectiblement à l’ensemble. Probablement la basse joue-t-elle un rôle central et cimente-t-elle l’édifice depuis les profondeurs, jusqu’aux cimes.

Et puis il y a la flûte, elle arrive sur « Waving Around The Corner » la cinquième pièce, légère et fragile, elle s’élève dans l’air. Rob en joue sans ostentation, en cherchant le timbre juste, plutôt que la vélocité, il s’égaye à discourir avec le trombone et sa grosse voix, mutin passereau qui tournoie et virevolte… Lui succède ensuite le très solide « Oblongata ».

Vraiment un album costaud, une référence, de celui qui côtoie la musique de Steve Lacy, Matthew Shipp ou William Parker, ce jazz cherchant, irréductible et toujours en quête…

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 31 déc. 2023 03:12

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Matthew Halsall – An Ever Changing View – (2023)

Et voici le dernier album de Matthew Halsall, son onzième sorti sous la forme d’un double album vinyle, avec un code de téléchargement, trois ans après « Salute To The Sun » qui était excellent, dans un genre assez spécifique qui fait toute la personnalité du trompettiste, dans un segment où ça ne se bouscule pas trop.

Sa musique se caractérise tout d’abord par le son de sa trompette qui vient souvent vers l’avant, déposer des litanies éthérées, de beaux thèmes malins, qui font souvent mouche. Il y a également une composante électro qui s’explique par son passé DJ et son goût pour la musique méditative, avec une atmosphère qui lorgne vers l’ambient et la musique planante.

La troisième composante est également importante puisqu’elle regroupe les percussions et autres instruments tribaux, c’est une certaine prédominance de cet aspect qui caractérise cet album particulièrement, au travers du marimba, du kalimba, du glockenspiel et même un ensemble de triangles accordés qui pulsent avec abondance.

Il faut aussi ajouter les autres couleurs comme la harpe, la flûte, ou bien le Rhodes, le xylophone et cette basse délicieuse, élastique et rebondissante, si importante dans la magie qui opère. Une fois tout cela bien mis en place, il faut comprendre le risque d’une telle recette, répétée sous tant de formes depuis tant d’années. C’est bien entendu celui d’une certaine lassitude, qui pourrait guetter, parfois, sur la longueur...

Il faut avant tout dire que l’album est bon, il n’y a pas de doute à ce sujet, simplement il est mis en concurrence par quelqu’un de redoutable, Halsall lui-même, dans ses précédents albums, parfois plus jazz, mieux inspirés ou davantage créatifs. Je ne vois pas dans cet album une sorte de progression, mais plutôt une redondance qui peine un peu, malgré la mise en évidence du tapis percussif.

Je suis bien conscient d’exagérer le trait, car on passe un bon moment, mais c’est aussi une invite à replonger dans les albums d’avant, car il y a tout un monde à découvrir, pour qui se donne la peine…

Matthew Halsall - Water Street (Edit) - Official Video


An Ever Changing View


Calder Shapes


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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Piranha » dim. 31 déc. 2023 07:30

J'ai souvent tourné autour de ce Monsieur sans jamais passer au stade de l'achat.
Il (me) manque à chaque fois quelque chose ; ou c'est plutôt cette formule créative que je trouve un peu bancale.
Mais je vais réessayer avec celui-ci ; têtu comme le breton que je suis ::d

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 31 déc. 2023 13:19

Piranha a écrit :
dim. 31 déc. 2023 07:30
J'ai souvent tourné autour de ce Monsieur sans jamais passer au stade de l'achat.
Il (me) manque à chaque fois quelque chose ; ou c'est plutôt cette formule créative que je trouve un peu bancale.
Mais je vais réessayer avec celui-ci ; têtu comme le breton que je suis ::d
Un album où je fais la récap de ceux dont j'ai parlé, il faut également ajouter "Fletcher Moss Park (2012)" pour être complet...
Douglas a écrit :
dim. 14 mai 2023 04:11
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Matthew Halsall & The Gondwana Orchestra – When The World Was One (2014)

Matthew Halsall a déjà été évoqué plusieurs fois par ici, pour l’excellent « On The Go » de deux mille onze avec entre autres le magnifique « The End Of Dukkha », pour « Inspirations » de deux mille dix-sept avec Dwight Trible au chant et pour « Salute To The Sun » en deux mille vingt, il enregistre sur « Gondwana Records » ce qui éclaircit la collaboration de cet album-ci qui est également remarquable.

Parlons un petit peu du « personnel », puisque c’est ainsi qu’il est présenté sur la pochette, l’énoncé des instruments joués indique déjà sur le contenu de l’album. Notre héros est à la trompette, Nat Birchall au saxo, Lisa Mallett à la flûte, Keiko Kitamura au koto, Rachael Gladwin à la harpe, Taz Modi au piano, Gavin Barras à la basse et Luke Flowers à la batterie. Les interventions de ces dames sont capitales, la flûte, le koto et la harpe vont ajouter encore à cette « spiritual music » qui s’entend sous les doigts du pianiste et dans le souffle de Matthew Halsall en quête de musique contemplative.

L’esprit de « Trane » n’est pas si loin, mais celui d’avant « A love Suprême » de soixante-deux à soixante-quatre, et surtout avant « le cri », on garde le modal, on y accole des influences orientales, des éléments puisés dans la musique indienne d’Alice, koto et harpe s’ajoutent aux circonvolutions du sax de Nat Birshall et au souffle atmosphérique de Matthew…

Le résultat est superbe et bluffant, tel qu’il apparaît ici, sur les superbes titres qui s’enquillent les uns dans les autres, développant chacun un élément particulier du « tout », chaque pièce possède sa propre identité mais s’articule dans un magnifique ensemble que l’on perçoit comme une sorte de « suite ».

L’identité globale est forte et imprime un style propre. Il est d’ailleurs significatif que l’album se ferme avec « Tribute To Alice Coltrane », car ici on glisse du piano de Mc CoyTyner à la harpe évanescente et bienfaisante d’Alice…

Un album qui ne devrait décevoir personne.

When the World Was One


Patterns


Falling Water


Tribute to Alice Coltrane
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 1 janv. 2024 02:46

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Carlos Niño & Friends – (I'm just) Chillin', on Fire – (2023)

Carlos Niño a conçu cet album comme étant le rapprochement et même une sorte de fusion, entre le jazz et l’ambient, en ce sens il incarne assez bien une mouvance qui s’étend dans la musique d’aujourd’hui, s’installe et prend une certaine ampleur. On pourrait l’appeler également de la musique écolo, ou mieux une sorte de musique naturelle, qui se rapproche des éléments, la terre, l’eau, le feu et la vie…

Ce n’est pas pour rien s’il prétend jouer des plantes, quel meilleur symbole pour rendre hommage à la nature, à la vie ! Alors Carlos prend au jazz ses instruments, ses anches et ses cuivres, et bien sûr, plus que tout, ses percus dont il joue, il prend aussi la liberté et les impros. Il prend à l’électro les synthés, les boucles et les nappes sonores, l’ambiance qui plane et s’envole, il aime aussi faire durer le temps, le prendre, et avancer lentement par petites touches…

Ainsi ce double album se présente sous la forme d’un patchwork de dix-sept compos, dix-sept vignettes qui se côtoient et se suivent, on pourrait dire en enfilade, bien que ce ne soit pas le cas, pourtant chacune est la sœur de l’autre, elles se regardent et se répondent comme un miroir qui renvoie une image, sous un autre angle, parties d’un paysage plus grand qui pourrait s’étendre encore…

Et puis il y a « les amis » qui sont là, rien moins qu’une trentaine qui passent et qui laissent une trace, un témoignage amical, Adam Rudolph, André 3000 et sa fameuse flûte, Jamire Williams, Kamasi Washington, Nate Mercereau, Photay, pour ne citer que les plus connus, mais rien n’y fait, l’unité artistique est maintenue, comme contenue dans l’œuvre, par les forces de l’esprit qui s’agitent ici…

Car une énergie identique circule ici, à basse densité, avec une dominance terrestre, fluide et spatiale, le tout mélangé, avec les bruits du vent, des océans et des mouvements qui purifient, la vie pullule, éclate et prolifère…

Au niveau des compos il est difficile d’en extraire une plus que l’autre, mais certaines sont plus identifiables comme « Taaaud » avec Nate Mercereau à la guitare ou le morceau d’ouverture « Venice 100720, Hands In Soil » avec Jamire Williams, « Flutestargate » fruit d’un duo batterie/guitare, « Transcendental Bounce, Run to it » ou « Love Dedication (for Annelise) » et ses voix, on entend Kamasi Washington sur la dernière piste, « Eightspace » …

Un très bel album signé par le Shaman…

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Venice 100720, Hands In Soil


Carlos Niño & Friends - "Taaaud"


Carlos Niño & Friends - Flutestargate


Eightspace 082222


Conversations (Carlos Niño · Carlos Niño & Friends · André 3000 · Nate Mercereau · Cavana Lee · Mia Doi Todd)
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Message par Douglas » mar. 2 janv. 2024 04:13

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Staffan Harde – Staffan Harde – (1972)

Un album qui s’est perdu dans l’histoire de la musique, jusqu’à ce que Mats Gustafsson en entende parler, et parte en quête, avant de vouloir le ressusciter, grâce au label Corbett vs. Dempsey en l’année deux mille quinze. On connaît le goût de Gustafsson pour les trésors oubliés, les disques rares et le désir constant de redonner vie aux albums maudits. Il est connu pour donner des concerts en échange desquels il se fait rémunérer par un album rare, ou bien un qu’il recherche, c’est un collectionneur invétéré.

Le destin de Staffan Harde, guitariste de jazz suédois, ne pouvait le laisser indifférent. Disons-le simplement, ce dernier est probablement un génie incompris, qui sera même surpris que la reconnaissance ne vienne pas à lui, tellement elle lui paraissait évidente, mais les chemins vers la célébrité sont tortueux et s’il est une chose qui est sûre, aujourd’hui comme autrefois, c’est que le talent ne pèse souvent pour presque rien dans cette affaire…

Staffan Harde est né en mille neuf cent trente-huit et décédé en deux mille quatre, il passera la plus grande partie de sa vie sur la petite île de Smogen où les activités sont centrées autour de la pêche, le pôle qui permet à chacun de vivre, ainsi qu’au boulanger, car chacun sait qu’au centre d’un village se trouve, pas loin de la mairie, une boulangerie.

C’est en soixante-douze qu’il sort cet album, son album unique, qui, on le sait maintenant, fera flop. Pourtant ça n’aurait pas dû, car de son côté, il a fait le boulot. Il s’est plongé longtemps dans la musique de Schönberg, l’a étudiée, décortiqué sa structure afin d’en percer les mystères. Ceci fait, le dodécaphonisme et l’atonalité n’avaient plus de secret pour lui.

Mais ce qu’il aime par-dessus tout c’est le jazz, et il va bâtir une drôle de musique, puissante, unique, encore jamais jouée. Il s’entoure de Lars-Urban Helje à la basse, Bengt Berger à la batterie et aux percus et de Lars Sjösten au piano. Mais il y a quelques pièces où il joue seul.

Car l’album est un condensé de plusieurs phases d’enregistrements, pas toutes égales pour la qualité de la prise de son, bien que ça ne soit jamais gênant, malgré que ça s’entende : Certaines pièces sont en effet enregistrées à la maison et d’autres aux studios de Göteborg.

Il y a également une pièce un peu différente des autres, « Substance II » qui prend ses racines dans le folk local, les comptines, il les transforme en les moulinant à l’atonalité, c’est très stimulant ! Il serait vain de tenter de décrire tout ce qui se passe ici, le mieux c’est d’y goûter, les quarante minutes passent vite et, forcément, étonnent encore par leur modernité.

Staffan Harde laisse derrière lui pleins de regrets et beaucoup imaginent ce qui aurait pu se passer s’il avait connu le succès, car le talent que l’on entend ici est plein de belles promesses. Il ne déposa jamais la guitare et continua à jouer pour lui et les curieux de passage, il est en vérité un guitariste exceptionnel.

Il vécut le reste de sa vie sur cette même petite île qu’il ne quitta jamais, aimé de tous et indispensable, celui chez qui on passe tous les jours, car il avait une autre passion qui fit de lui un personnage incontournable : il est devenu boulanger !

staffan harde - cordial l


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Message par Douglas » mer. 3 janv. 2024 04:20

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Zeena Parkins – To Dusk – (2022)

Cet album est issu des « Black Cross Solo Sessions » dont il porte le volume huit, l’effort est donc solitaire. Zeena Parkins est harpiste, l’instrument est donc central sur cet album mais il n’est cependant pas la seule préoccupation de la musicienne qui se livre ici à une sorte de happening plein d’audaces sonores, ceci dit afin que vous ne vous attendiez pas à entendre de près ou de loin le son usuel d’une harpe…

Après ce petit avertissement, avec cette série nous sommes habitués à l’effort solitaire de musiciens, lors de la période du confinement qui vit le monde devenir fou, perdre le nord et tourner bizarrement, rassurez-vous, Zeena également.

La voici dans le Downtown New Yorkais, explorant la musique dans son Home-Studio. Son approche est essentiellement expérimentale, en plein périple free, en recherche de nouveaux sons, agglomérant à sa musique d’autres éléments également, pas forcément bien identifiés, mais sonores, ceux qui sont alors à sa portée, la harpe est certes centrale, mais en tant qu’élément parmi les autres. D’ailleurs elle est branchée, car elle fait partie de l’espèce électrique, avec des pédales à effets.

Le son des percussions non identifiées se joint donc à cette harpe High Tech pour une aventure sonore hors norme, hors des balises conventionnelles vers un territoire cherchant, nouveau, inusité, de quoi donner de nouveaux frissons.

La première œuvre « Concave-convexed » contient cinq parties distinctes numérotées en comptant de un à cinq. La seconde œuvre obéit au même format en quatre parties et se nomme « Kura Skymming ». Le dernier titre, le dixième, donc, se nomme « Clinging hard to the earth with my toes », vous voilà prévenus.

C’est évidemment très expérimental et ne s’adresse pas à un public de masse, c’est pourtant une sélection effectuée parmi des heures et des heures de musique enregistrée, avec pas mal de variété, des surprises incessantes, et d’originalité, ce qui semble même la qualité première ici.

S’il fallait choisir j’isolerais la terrible et mystérieuse partie quatre de « Kura Skymming », mais d’autres préfèreront peut-être une partie plus ludique ou plus exploratoire. La toute dernière est également très abordable. Voilà c’est le genre d’album que l’on ne conseille à personne de peur de perdre tout crédit en matière de mojo. Mais parfois le hasard peut jouer sa partie…

Une heure de musique au total, mais je suis passé par pleins de moments différents avec des états d’esprit presque opposés, mais la musique n’est jamais agressive, ça file vraiment très vite, et je suis surpris d’arriver déjà à la fin du Cd !

Corne de Bouc !

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