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[Harvest]

Magnifique disque que celui ci. Qualité des textes et des musiques qui s’émancipent de la stricte tradition folk tout en restant profondément enracinées dans les musiques américaines.

[alcat01]

1970 : Workingman's Dead
Le mouvement hippie s'étantt rapidement effondré après avoir atteint son apogée quelques années plus tôt, lors de l'Été de l'amour en 1967.
Les temps étaient devenus difficiles pour le Grateful Dead, orchestre officieux des festivités du Summer of Love de San Francisco et partisans déclarés de l'expérimentation psychédélique, tant sur le plan musical que sur le plan chimique.
L'expérimentation excessive en studio qui avait abouti à leur album "Aoxomoxoa" avait laissé le groupe dans une situation d'endettement considérable vis-à-vis de sa maison de disques, et son stress n'avait pas été aidé par une arrestation pour trafic de drogue qui avait conduit certains membres du groupe en prison.
Le chemin semé d'embûches qu'empruntait le Dead semblait correspondre aux changements difficiles auxquels était confrontée la contre-culture de la jeunesse qui les avait vus naître. Le nouvel album studio, "Workingman's Dead", reflète à la fois la noirceur imminente de l'époque et l'espoir infini et l'ouverture aux possibilités qui allaient devenir emblématiques du Dead au fur et à mesure que son héritage grandissait.
Pour un groupe déjà établi en tant que Rocker explorateur et libre de la plus haute renommée, les huit morceaux du disque se débarrassent de presque toutes les tendances à l'improvisation en faveur de regards dépouillés et réfléchis sur le Folk, la Country et la musique Roots Américaine avec des sons plus subtils que ce que le groupe avait réussi à faire jusqu'à ce moment-là. Les chansons se concentrent plus que jamais sur le chant et les harmonies vocales, influencées en grande partie par une amitié grandissante avec Crosby, Stills, Nash & Young. Le groupe adopte des arrangements vocaux complexes avec le Folk de feu de camp de "Uncle John's Band" et le Blues Psychédélique des cow-boys de "High Time".
Le brusque changement vers des sons acoustiques sublimes sur "Workingman's Dead" a complètement changé la signification du Grateful Dead pour leurs auditeurs. Le risque énorme qu'ils ont pris en changeant complètement leur son a abouti à une déclaration d'une beauté déchirante et d'une pureté incontestable, ainsi qu'à l'un des disques les plus importants de son époque.
C'est à partir de "Workingman's Dead" que commence l'absence de limites, l'intrépidité et la véritable puissance du Grateful Dead...

[CCR]

J’ai découvert ce disque par hasard et ce fut même le premier que j’ai écouté d’eux. C’était dans une communauté moitié étudiante moitié hippie à la sortie de la ville dans un ancien corps de ferme. Le frère d’une copine y vivait et c’était la fête permanente.
On y passait après le collège ou le week end. Beaucoup de musique, évidemment.
Après cette découverte du Dead, je n’ai jamais cessé d’écouter leurs disques ou de traquer des bootlegs.
Mais Dark Star fut une immense découverte et je pense que personne, jamais, ne s’est même rapproché d’une telle musique. Inimitable.

Tu connaissais bien le jazz ou avais déjà beaucoup écouté, avant d'entendre Dark star, Harvest ?

[alcat01]

B.B. King in London (1971)
"BB King in London" est un album studio de BB King enregistré du 9 au 16 Juin 1971 aux studios Olympic et Command de Londres!
B.B. King est accompagné de musiciens de session Américains et de divers musiciens de R&B Britanniques, dont Alexis Korner et Rick Wright, ainsi que des membres de Spooky Tooth et de Humble Pie.
Il s’agit d’un superbe set londonien avec une pléthore de certains des meilleurs musiciens Britanniques de l’époque, mais ce qui frappe le plus, c’est la qualité du matériel d’ensemble. On peut entendre King sur une guitare acoustique rare sur le magnifique "Alexis' boogie" avec Alexis Korner à la seconde guitare acoustique.
Tous les morceaux sont bien joués et le riff de piano de Gary Wright sur "Wet Hayshark" est contagieux! Jim Price a joué et arrangé la section de cuivres à merveille, mais en réalité, il est difficile de trouver un morceau de mauvaise qualité ou quoi que ce soit, même de loin, mal exécuté, car les neuf morceaux sont une fusion de premier ordre entre la légende Américaine et les jeunes bluesmen Britanniques inspirés par la crainte.
L'album à avoir!...

[Titis]

Ça tombe bien je l'ai et depuis longtemps ce Lp
Je confirme qu'il est vraiment excellent , tous le gratin des musiciens Anglais est dans le coup

[Harvest]

J’ai découvert ce disque par hasard et ce fut même le premier que j’ai écouté d’eux. C’était dans une communauté moitié étudiante moitié hippie à la sortie de la ville dans un ancien corps de ferme. Le frère d’une copine y vivait et c’était la fête permanente.
On y passait après le collège ou le week end. Beaucoup de musique, évidemment.
Après cette découverte du Dead, je n’ai jamais cessé d’écouter leurs disques ou de traquer des bootlegs.
Mais Dark Star fut une immense découverte et je pense que personne, jamais, ne s’est même rapproché d’une telle musique. Inimitable.

Tu connaissais bien le jazz ou avais déjà beaucoup écouté, avant d'entendre Dark star, Harvest ?

Non pas vraiment. Le jazz est venu plus tard vers 74 ou 75. Sans doute grâce à Vander de Magma qui ne cessait de parler de Coltrane. Par contre je connaissais un peu le rock progressif et les longues pièces musicales ne me rebutaient pas. Et tout cela côtoyait allègrement Purple, Zep, Uriah Heep, Stooges, Stones, Hendrix, etc.

[Titis]

1994 : Come Hell or High Water
"Come Hell or High Water" de Deep Purple est un album sorti en Novembre 1994. Il contient des morceaux extraits de deux concerts, le 16 Octobre 1993 à la Hanns-Martin-Schleyer-Halle de Stuttgart, en Allemagne et le 9 Novembre au National Exhibition Center de Birmingham, donnés par la Mark II reformée du groupe, peu avant le départ de Blackmore.
Le CD ne contient que des chansons du concert de Stuttgart, à l'exception de "Anyone's Daughter", extrait de Birmingham.
Le DVD retrace l'intégralité du concert de Birmingham, avec un morceau en moins que sur le CD, "Hush". Ce concert est également entrecoupé d'interviews des membres du groupe, sauf Blackmore.
Dans ces interviews, ils se disent indignés de l'attitude sur scène de Ritchie: lors de ce concert, le groupe avait commencé à jouer le premier morceau, "Highway Star", sans Blackmore; pour cause, dans un premier temps, celui-ci avait refusé de monter sur scène, et ne se décida à entrer qu'au moment de son solo, pendant lequel il passa derrière Gillan et jeta un verre d'eau sur la caméra qui filmait Gillan.
Les problèmes de Blackmore avec la présence d'un caméraman de son côté de la scène au début du concert de Birmingham l'avaient incité à retourner dans sa loge jusqu'à ce que le caméraman soit retiré. Cela avait conduit à une introduction plus longue que d'habitude, sans guitare, dans 'Highway Star' et à plusieurs solos de guitare tronqués pendant le concert.
Par la suite, Blackmore ne resta sur scène que pour ses solos, ou presque. Et enfin, une fois le dernier morceau, "Smoke on the Water", terminé, au lieu de rester sur scène avec les autres membres du groupe pour le salut final, il s'empressa de partir...

J'ai ressorti mon dvd , je me souvenais plus de l'entrée de Blackmore
Il est grave quand même, le public a payé pour voir le groupe.
Dommage que ce mec ait si mauvais caractère, il reste un génie pour moi.

[alcat01]

Muddy Waters 1967 - Super Blues (Muddy Waters, Bo Diddley, Little Walter)
Il s'agit du premier des deux super albums de sessions produits par Chess à la fin des années 60. Le temps a été un peu plus clément pour celui-ci, qui réunit Muddy, Bo Diddley et Little Walter, que pour celui réalisé un an plus tard avec Howlin' Wolf qui remplaçait Walter.
C'est lâche et extrêmement négligé, le temps est bousculé ici et là et Little Walter est manifestement en mauvais état, sa voix rouillée se réduisant à un croassement et essayant de souffler avec un poumon effondré. Mais il y a des moments où la guitare trémolo de Bo sonne très bien, où le groupe donne un coup de fouet à quelques endroits et où Muddy semble vraiment s'amuser.
Il est vrai que ces moments sont rares et bien trop espacés, mais au moins personne ne joue de la pédale wah-wah sur ce disque.

[alcat01]

1996 : Purpendicular
Après le départ de Blackmore, les quatre membres restants de Deep Purple cherchèrent un nouveau guitariste, dans tous les sens du terme; mais ils ne voulaient surtout pas d'un clone de Ritchie. Le groupe choisit, à l'unanimité, l'Américain Steve Morse le 23 Août 1994.
Morse avait été un ancien membre de Kansas et le fondateur du groupe Dixie Dregs et du Steve Morse Band. L'annonce surprit beaucoup de monde, y compris Blackmore lui-même: Morse n'était ni Anglais ni de la même génération que ses nouveaux camarades, il ne descendait donc pas du British Blues Boom.
L'arrivée de Morse revitalise le groupe sur le plan créatif, et en Février 1996, un nouvel album intitulé "Purpendicular" sort, montrant une grande variété de styles musicaux, bien qu'il n'ait jamais réussi à entrer dans le Billboard 200 aux États-Unis.
N.B.: Le titre "Purpendicular" est un jeu de mots basé sur le nom du groupe et le mot 'Perpendicular'.
Cet album fut enregistré dans les studios Greg Rike Productions à Orlando en Floride de Février à Octobre 1995, et il fut conçu par Darren Schneider et Keith Andrews.
Les musiciens retrouvèrent la joie de jouer ensemble et de tenter de nouvelles choses depuis le départ de Blackmore. Lord avoua que l'arrivée de Morse les avait libérés et Gillan fut enthousiaste que la majorité des nouveaux titres rendent bien sur scène et se mélangent parfaitement avec les vieilles chansons que le groupe avait composé dans les années soixante-dix.
"Purpendicular" s'avèra être le disque le plus expérimental et le plus varié du groupe depuis "Fireball", celui où le groupe prenait le plus de risques, apportant de nouvelles sonorités à sa musique et flirtant avec le Rock Progressif. L'arrangement de "The Aviator", utilise un arrangement acoustique Folk / Country qui n'avait pas été entendu sur les travaux précédents du groupe depuis "Anyone's Daughter" de "Fireball". Plusieurs des chansons comportent moins de claviers et se concentrent plus sur la guitare. Le chant de Gillan gagne aussi en diversité, étant parfois plus mélodique et apaisé, par exemple sur "Sometimes I Feel Like Screaming" ou "The Aviator".
Morse a introduit des harmoniques pincées dans le son du groupe, ou plus exactement le pinch harmonic, comme sur "Vavoom: Ted the Mechanic" ou "Somebody Stole My Guitar".
N.B.: "Sometimes I Feel Like Screaming" et "Vavoom: Ted the Mechanic" sont restés des éléments réguliers de la setlist live de Deep Purple lors des dernières tournées.
Malheureusement, l'album ne fut pas bien récompensé par les ventes, ne se classant pas dans les Charts Américains et n'atteignant que la 58e place des Charts Britanniques.

c

[Jitoma]

L'expérimentation excessive en studio qui avait abouti à leur album "Aoxomoxoa" avait laissé le groupe dans une situation d'endettement considérable vis-à-vis de sa maison de disques, et son stress n'avait pas été aidé par une arrestation pour trafic de drogue qui avait conduit certains membres du groupe en prison.
Le chemin semé d'embûches qu'empruntait le Dead

Succession de galères qui culminera avec une escroquerie monstre dont ils seront victimes à cette époque, lorsque leur ancien manager Lenny Hart, père de Mickey Hart, les dépouillera de rien moins que 155,000 $. Heureusement ils sauront rebondir, et l'album American Beauty, aussi remarquable qualitativement que ce superbe Workingman's Dead, leur amènera un second souffle et un succès commercial bienvenu.

[Jitoma]

1996 : Purpendicular

C'est sur cette tournée que j'ai eu la chance de les voir sur scène, je me souviens de ma déception a priori du fait que Blackmore ne soit pas de la partie (quoique ce que je lisais des errances du Monsieur n'avait rien d'engageant), en revanche j'ai été conquis par le renouvellement sur le plan musical apporté par Steve Morse. Musicalement, c'était de très haute volée, à peine gâché par l'acoustique inadaptée de notre hangar à bestiaux qui sert de salle de concert entre deux matchs de basket...

[alcat01]

1970: Cravinkel
C'est en Hiver 1970 que sort le premier album de Cravinkel. Cependant, la presse Allemande ignore presque complètement Cravinkel, c'est tout juste une histoire pour le Stern et pour des articles dans des magazines plus petits dans lesquels la musique est brièvement et de manière inappropriée classée comme "Romantisme de la ferme Allemande" et a été classée dans la catégorie "Melodic Soul Rock".
Ce disque combine une belle touche pastorale presque intime avec un folk plus primitif assez étrange et un freak'n roll dynamique avec des influences étranges légèrement psychédéliques similaires, par exemple, au premier album de Spooky Tooth.
Leur ingénieur du son, Andy Knight, a réussi à faire une production digne d'être écoutée. Meier, qui était responsable de l'accordage des instruments en studio (il n'y avait pas de tuners conventionnels à l'époque), avait joué, en tant que piste pilote, les dix chansons avec une seule guitare, initialement sans aucun indice rythmique. Le timing et les fluctuations de tempo étaient forcément inévitables avec une telle procédure d'enregistrement (plus tard, la soi-disant piste de clip a été introduite, ce qui garantit un tempo uniforme dans un morceau), mais ils constituent également le charme de ce disque.
Les paroles de 'Lonesome Road' et 'Hidden Love' ont été écrites par le membre fondateur George B. Miller plus tard batteur de the Rattles et de Wolfsmond, qui avait été échangé contre Bierly avant la signature du contrat. Soit dit en passant, l'ingénieur du son était également responsable du texte quelque peu stupide de l'œuvre d'art dans laquelle le nom du groupe et la maison de disques sont prononcés avec des mots comme 'Pruneogram' et 'Rip van Caprunevikel'.
On ne peut pas considérer cet album comme étant très Krautrock ou même Prog Rock. Les chansons ont une structure assez simple rappelant le Psyché Rock des années 60. On peut dire que cela ne repousse pas les frontières.
C'est pourtant un peu trompeur de dire car leurs chansons sont, en fait, assez complexes. Beaucoup de sections d'étonnantes harmonies vocales. La production est également totalement solide, chaque instrument ressortant avec clarté.
C'est un bon album au son moelleux sans réelle caractéristique personnelle.
Le disque largement ignoré par le public a été vendu à 5000 exemplaires, beaucoup trop peu pour un groupe qui a commencé avec un budget de production aussi élevé. En conséquence, Philips réduira rigoureusement les fonds pour le deuxième album.
N.B.: Plus tard, 'Cravinkel' est devenu un objet de collection très convoité.

[alcat01]

Kansas 1980 : Audio-Visions
À l'époque de l'album "Audio-Visions", paru en 1980, Kansas était entré dans la phase post-album solo de la carrière typique d'un groupe de Rock à succès.
Les leaders Kerry Livgren et Steve Walsh avaient consacré du temps à la production de leurs propres disques, et Kansas était devenu une activité à temps partiel.
Les deux se sont partagé les tâches d'écriture sur "Audio-Visions", alternant les sentiments lyriques toujours spirituels et désormais explicitement religieux de Livgren et les structures musicales ornées avec les préoccupations plus terre-à-terre et plus Rock de Walsh.
"Hold On" ("Outside the door He is waiting") de Livgren, au thème chrétien, a atteint le Top 40, et "Got to Rock" de Walsh est entré dans le classement des singles, mais rien ne correspond à la musique de l'apogée du groupe à la fin des années 70.
"Audio-Visions" est le dernier des sept albums consécutifs de Kansas à être certifié Disque d'Or ou de Platine et le dernier album réalisé par la formation la plus performante du groupe car en 1981, Walsh quittera le groupe.

[Harvest]

1970 : Workingman's Dead
Le mouvement hippie s'étantt rapidement effondré après avoir atteint son apogée quelques années plus tôt, lors de l'Été de l'amour en 1967.
Les temps étaient devenus difficiles pour le Grateful Dead, orchestre officieux des festivités du Summer of Love de San Francisco et partisans déclarés de l'expérimentation psychédélique, tant sur le plan musical que sur le plan chimique.
L'expérimentation excessive en studio qui avait abouti à leur album "Aoxomoxoa" avait laissé le groupe dans une situation d'endettement considérable vis-à-vis de sa maison de disques, et son stress n'avait pas été aidé par une arrestation pour trafic de drogue qui avait conduit certains membres du groupe en prison.
Le chemin semé d'embûches qu'empruntait le Dead semblait correspondre aux changements difficiles auxquels était confrontée la contre-culture de la jeunesse qui les avait vus naître. Le nouvel album studio, "Workingman's Dead", reflète à la fois la noirceur imminente de l'époque et l'espoir infini et l'ouverture aux possibilités qui allaient devenir emblématiques du Dead au fur et à mesure que son héritage grandissait.
Pour un groupe déjà établi en tant que Rocker explorateur et libre de la plus haute renommée, les huit morceaux du disque se débarrassent de presque toutes les tendances à l'improvisation en faveur de regards dépouillés et réfléchis sur le Folk, la Country et la musique Roots Américaine avec des sons plus subtils que ce que le groupe avait réussi à faire jusqu'à ce moment-là. Les chansons se concentrent plus que jamais sur le chant et les harmonies vocales, influencées en grande partie par une amitié grandissante avec Crosby, Stills, Nash & Young. Le groupe adopte des arrangements vocaux complexes avec le Folk de feu de camp de "Uncle John's Band" et le Blues Psychédélique des cow-boys de "High Time".
Le brusque changement vers des sons acoustiques sublimes sur "Workingman's Dead" a complètement changé la signification du Grateful Dead pour leurs auditeurs. Le risque énorme qu'ils ont pris en changeant complètement leur son a abouti à une déclaration d'une beauté déchirante et d'une pureté incontestable, ainsi qu'à l'un des disques les plus importants de son époque.
C'est à partir de "Workingman's Dead" que commence l'absence de limites, l'intrépidité et la véritable puissance du Grateful Dead...

Encore un Dead incontournable pour moi. J’aime ce disque au point de l’écouter très régulièrement et ce depuis 50ans. À signaler une version remasterisée de 2023 qui donne à cette musique un relief inouï. La basse de Phil Lesh y étant présente comme jamais.

[alcat01]

1970 : Workingman's Dead
Le mouvement hippie s'étantt rapidement effondré après avoir atteint son apogée quelques années plus tôt, lors de l'Été de l'amour en 1967.
Les temps étaient devenus difficiles pour le Grateful Dead, orchestre officieux des festivités du Summer of Love de San Francisco et partisans déclarés de l'expérimentation psychédélique, tant sur le plan musical que sur le plan chimique.
L'expérimentation excessive en studio qui avait abouti à leur album "Aoxomoxoa" avait laissé le groupe dans une situation d'endettement considérable vis-à-vis de sa maison de disques, et son stress n'avait pas été aidé par une arrestation pour trafic de drogue qui avait conduit certains membres du groupe en prison.
Le chemin semé d'embûches qu'empruntait le Dead semblait correspondre aux changements difficiles auxquels était confrontée la contre-culture de la jeunesse qui les avait vus naître. Le nouvel album studio, "Workingman's Dead", reflète à la fois la noirceur imminente de l'époque et l'espoir infini et l'ouverture aux possibilités qui allaient devenir emblématiques du Dead au fur et à mesure que son héritage grandissait.
Pour un groupe déjà établi en tant que Rocker explorateur et libre de la plus haute renommée, les huit morceaux du disque se débarrassent de presque toutes les tendances à l'improvisation en faveur de regards dépouillés et réfléchis sur le Folk, la Country et la musique Roots Américaine avec des sons plus subtils que ce que le groupe avait réussi à faire jusqu'à ce moment-là. Les chansons se concentrent plus que jamais sur le chant et les harmonies vocales, influencées en grande partie par une amitié grandissante avec Crosby, Stills, Nash & Young. Le groupe adopte des arrangements vocaux complexes avec le Folk de feu de camp de "Uncle John's Band" et le Blues Psychédélique des cow-boys de "High Time".
Le brusque changement vers des sons acoustiques sublimes sur "Workingman's Dead" a complètement changé la signification du Grateful Dead pour leurs auditeurs. Le risque énorme qu'ils ont pris en changeant complètement leur son a abouti à une déclaration d'une beauté déchirante et d'une pureté incontestable, ainsi qu'à l'un des disques les plus importants de son époque.
C'est à partir de "Workingman's Dead" que commence l'absence de limites, l'intrépidité et la véritable puissance du Grateful Dead...

Encore un Dead incontournable pour moi. J’aime ce disque au point de l’écouter très régulièrement et ce depuis 50ans. À signaler une version remasterisée de 2023 qui donne à cette musique un relief inouï. La basse de Phil Lesh y étant présente comme jamais.

Merci pour ce renseignement!

[alcat01]

1965: Bringing It All Back Home
Avec "Another Side of Bob Dylan", Dylan avait commencé à repousser les limites du Folk, et avec "Bringing It All Back Home", il a explosé les frontières, produisant un album d'une imagination et d'une habileté sans aucune limite.
Et ce n'est pas seulement le fait qu'il soit devenu électrique, en se déchaînant sur "Subterranean Homesick Blues", "Maggie's Farm" et "Outlaw Blues" ; c'est qu'il explose d'imagination tout au long de l'album.
Après tout, la musique de la deuxième face, les chansons Folk, dérive du même point de vue que les Rocks, laissant de côté les préoccupations Folk traditionnelles et plongeant profondément dans le personnel. Et il ne s'agit pas seulement d'introspection, puisque la paranoïa surréaliste de "It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding)" et la poésie fantaisiste de "Mr. Tambourine Man" sont individuelles, mais pas personnelles.
Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg, car il écrit des chansons d'amour d'une beauté peu commune ("She Belongs to Me", "Love Minus Zero / No Limit") qui côtoient des fantaisies d'une drôlerie peu commune ("On the Road Again", "Bob Dylan's 115th Dream"). C'est à ce moment-là que Dylan éclipse tout sens conventionnel du Folk et réécrit les règles du Rock, le rendant propice à l'expression personnelle et à la poésie, faisant non seulement en sorte que les mots aient autant de sens que la musique, mais aussi que la musique soit le prolongement des mots.
Un album vraiment en tout point remarquable.

[alcat01]

Grateful Dead 1970 : American Beauty
Sorti en 1970, "American Beauty" a été enregistré quelques mois seulement après son prédécesseur, "Workingman's Dead", élargissant et améliorant les explorations Bluegrass, Folk et Country psychédélique de "Workingman's Dead" avec certaines des compositions les plus brillantes du groupe.
Les chansons sont nettement plus détendues et joyeuses. Après avoir plongé tête la première dans ce nouveau son avec l'album précédent, les membres du groupe ont trouvé ici le sommet de leur pouvoir de collaboration, avec le parolier Robert Hunter écrivant certaines de ses œuvres les plus poétiques, Jerry Garcia se concentrant davantage sur la pedal steel guitare que sur son travail de guitare électrique habituel, et les performances vocales remarquables de Bob Weir (sur l'hymne à l'amour hippie "Sugar Magnolia"), Ron "Pigpen" McKernan (sur le Blues rauque de "Operator"), et Phil Lesh (sur le morceau d'ouverture presque parfait, "Box of Rain").
Cet album a marqué le début de ce qui allait devenir une longue amitié musicale entre Garcia et Dave Grisman, dont la mandoline ajoute de la profondeur et de la saveur à des morceaux comme le country-folk hors-la-loi de "Friend of the Devil" et la magnifique dévotion de "Ripple".
"American Beauty" a donné naissance au single le plus populaire du groupe, "Truckin'", hommage blues-rock gras à la contre-culture nomade, mais il contient aussi certains de leurs sentiments les plus spirituels et les plus sincères, leur nouvel amour pour les arrangements vocaux complexes s'exprimant parfaitement sur la complainte "Brokedown Palace" et la nostalgie céleste et la gratitude de "Attics of My Life".
Alors que le Dead a fini par acquérir un public si dévoué que suivre le groupe de ville en ville est devenu le centre de la vie de beaucoup de gens, la magie du groupe est surtout venue des sommets sans limites qu'il atteignait en concert mais qu'il parvenait rarement à capturer en studio. "American Beauty" est une exception catégorique à cette règle, offrant un regard sur le Dead transcendant même ses propres sommets exploratoires et produisant certaines de ses musiques les plus puissantes en examinant ses impulsions les plus douces et les plus retenues.
C'est le chef-d'œuvre de leur production en studio, et un concurrent sérieux pour la meilleure musique que le groupe ait jamais faite, même en incluant les innombrables heures de concerts capturés sur bande dans les décennies qui suivront.

[Cooltrane]

C'est à partir de "Workingman's Dead" que commence l'absence de limites, l'intrépidité et la véritable puissance du Grateful Dead...

Je ne saus pas qui est cité n mais je trouve cela assez faux (du moins loupé)


Le risque de se tourner vers le country rock est assez minime, au vu de son explosion dans ces années là. Pour moi, oser faire un album aussi ternement country après le génial Live/Dead, c'est faire du sell-out. Aussi bien Workingman que Beauty (malgré les deux titres à succès comme Sugar Magnolia et Truckin' dans ce dernier) sont des albums alimentaires.

Donc ce comm vient trop tôt et devrait s'appliquer à Wake Of The Flood, àmha.

[alcat01]

C'est à partir de "Workingman's Dead" que commence l'absence de limites, l'intrépidité et la véritable puissance du Grateful Dead...

Je ne saus pas qui est cité n mais je trouve cela assez faux (du moins loupé)


Le risque de se tourner vers le country rock est assez minime, au vu de son explosion dans ces années là. Pour moi, oser faire un album aussi ternement country après le génial Live/Dead, c'est faire du sell-out. Aussi bien Workingman que Beauty (malgré les deux titres à succès comme Sugar Magnolia et Truckin' dans ce dernier) sont des albums alimentaires.

Donc ce comm vient trop tôt et devrait s'appliquer à Wake Of The Flood, àmha.

A chacun ses goûts!...

[alcat01]

B.B. King L.A. Midnight (1972)
Utilisant un mélange de sidemen de Los Angeles, B.B.King réalise des performances remarquables sur certains morceaux de son album "L.A. Midnight", paru en 1972.
King est à son apogée sur "I Got Some Help I Don't Need", à la fois drôle et blessant, avec des filigranes de wah-wah endiablés, et "Can't You Hear Me Talking to You" est également parfait. L'un de ses meilleurs enregistrements de "Sweet Sixteen" ouvre la deuxième face, où les paroles sont adaptées à l'époque ("I just got back from Vietnam, baby/And you know I'm a long, long way from New Orleans") et où le groupe, le chanteur et sa guitare montent en puissance jusqu'à un crescendo émotionnel sur la fin.
Pourtant, "(I Believe) I've Been Blue Too Long" s'essouffle et n'arrive pas vraiment à décoller, et le reste de l'album est gâché par des jams Blues sans direction.
Les guitaristes Jesse Ed Davis et Joe Walsh rejoignent King sur les deux jams les plus longues ("Midnight", "Lucille's Granny"), mais ils n'arrivent pas vraiment s'accorder...