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1969 Boz Scaggs
En quittant le Steve Miller Band après deux albums, Boz Scaggs s'est retrouvé seul, mais pas sans soutien.
Son ami L'éditeur de Rolling Stone, Jann Wenner, l'a aidé à signer avec Atlantic Records et le label l'a fait s'installer à Muscle Shoals, où il a enregistré son premier album avec ce groupe légendaire de musiciens de studio, connus pour avoir accompagné Aretha Franklin et Wilson Pickett, parmi beaucoup d'autres légendes. La section rythmique de Muscle Shoals, parfois renforcée par le guitariste Duane Allman, donne à cette musique un véritable cran, mais il ne s'agit pas nécessairement d'un disque de Blue-eyed Soul à proprement parler, même si les premiers titres "I'm Easy" et "I'll Be Long Gone" sont certainement aussi profondément soulful que tout ce qui a été enregistré à Muscle Shoals.
Scaggs a créé une sorte de Fantasia Americana, s'essayant également à la Country et au Blues, ainsi qu'à la Soul et au R&B qui sont à la base de ce disque.
Si le shuffle Country "Now You're Gone" sonne juste un peu trop vaudeville pour son propre bien, il ne se distingue que parce que le reste du disque est parfait, de la reprise de Jimmie Rodgers "Waiting for a Train" et le folky "Look What I Got !" à la longue séance de Blues de 11 minutes "Loan Me a Dime", qui fonctionne autant comme une vitrine pour un Duane Allman flamboyant que pour Boz.
Avec les musiciens de Muscle Shoals qui donnent à cet album sa force et une partie de son âme, ce disque est une véritable vitrine pour la vision musicale de Boz Scaggs qui, à ce stade, est large et profonde.
Cet album est un excellent début, mais aussi un chef-d'œuvre durable de la Blue-eyed Soul.

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1989: Oh Mercy
"Oh Mercy" a été salué comme un retour, non seulement parce qu'il contenait des chansons nettement plus significatives que tout ce que Bob Dylan avait récemment sorti, mais aussi parce que la production de Daniel Lanois lui donnait de la cohésion.
Dylan avait suivi le mouvement, en donnant à Lanois des chansons significatives: des œuvres sociales palpables, des chansons d'amour et des poèmes qui semblaient se rapporter à son passé. Et, à l'époque, cette production donnait l'impression d'être l'équivalent de ses disques des années 60, ce qui signifiait que son art était avant-gardiste, et non pas prémonitoire.
Ce sont les chansons qui rendent "Oh Mercy" digne d'intérêt; on y voit Dylan s'insurger tranquillement contre le matérialisme du président Reagan et accepter la maturité, même si c'est avec une légère réticence.
Il s'agit d'une collection de petits moments lumineux, les meilleures chansons brillant plus que leur production ou l'effet global de l'album.

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1971: 4 Way Street
Crosby, Stills, Nash & Young étaient sortis de Woodstock comme le groupe musical le plus en vue de la planète, et ils avaient poursuivi sur leur lancée avec "Deja Vu", sorti en Mars 1970, soutenu par une tournée au cours de l'Eté de la même année.
En dépit d'une production musicale phénoménale sur scène cet été-là, la tournée avait été marquée par des conflits personnels, et le quatuor s'était séparé à la fin de la tournée.
C'est alors qu'était sorti "4 Way Street", en Avril 1971: un double album live, rempli de superbe musique distillée au cours de quelques soirées de la tournée, qui avait plus que tenu les promesses du groupe.
Les quatre faces originales du LP contenaient l'incarnation de tout ce que l'éthique unique de ce groupe, ou plutôt quatre individus travaillant ensemble - avait pu produire. Chacun des participants avait montré une part importante de son meilleur travail, qu'il soit présenté seul ou en tandem avec les autres, et le répertoire partagé et commun, fait que l'ensemble est plus qu'un simple documentaire sur quelques apparitions communes.
Conceptuellement, tout cela était aussi diffus que le concept derrière le groupe, mais musicalement, "4 Way Street" est l'un des plus grands documents Rock live de son époque, avec des longues jams de guitare entre Stills et Young ("Southern Man") qui durent plus longtemps que ce que le sens musical strict aurait dicté, mais cela semblait juste à l'époque.
Bien que Neil Young et Stephen Stills aient eu l'avantage de la plus grande puissance sur leurs chansons et leurs jams ensemble, David Crosby et Graham Nash ont plus que réussi à tenir leur rang, non seulement avec des chansons fortes et distinctives, mais aussi en démontrant que moins pouvait être plus: ils ont atteint les membres les plus introspectifs de leur public, principalement individuellement, tandis que Stills et Young ont épaté les foules collectivement.
"4 Way Street" a l'avantage de montrer les quatre participants s'exprimer librement à travers un répertoire combiné de 20 ans.

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B.B. King & Friends: 80 (2005)
En 2005, pour ses 80 ans, B.B. King réunissait autour de lui quelques uns de ses amis Pop et Rock stars prestigieux, de différentes générations, venus rendre hommage à cet artiste hors-norme.
Cet album est l'occasion pour King de retrouver son vieux compère Bobby Bland le temps d'un morceau qui porte bien son nom, "Funny how time slips away", même si on n'arrive pas à la magie de leurs albums en public (Together for the first time live en 1974 et sa suite 2 ans plus tard, Together again live), la voix de Bobby ayant perdu de sa brillance, l'émotion est là.
Eric Clapton est encore là, toujours brillant sur "The Thrill is gone". Pour le reste, on retrouve des grands anciens qui chantent encore bien le Blues: Roger Daltrey à la voix certes un peu fatiguée et il est obligé de la pousser, Daryl Hall, Elton John qui nous envoie un excellent Boogie Blues sur "Rock this house" ou encore Van Morrison, Billy Gibbons, Mark Knopfler, Glenn Frey sur "Drivin' Wheel".
A noter le petit jeune de l'affiche à l'époque, John Mayer qui joue sacrément bien! La partie féminine est constituée par Sheryl Crow et Gloria Estefan, toutes les deux s'en sortent avec les honneurs mais ce ne sont quand même pas des chanteuses de Blues.
L'album s'achève par un titre en solo de B.B. King , "Early in the morning". On passe un excellent moment et on doit un respect éternel à des artistes de ce calibre.

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2007 My Name is Buddy
"My Name is Buddy" de Ry Cooder, paru en 2007, est un road trip à travers la musique autochtone Américaine, le dustbowl Blues, le Gospel, le Folk et le Bluegrass en compagnie de trois personnages improbables: Buddy Red Cat, un vagabond tigré et les amis qu'il rencontre en cours de route: Lefty la souris, un rongeur syndical jusqu'à sa mort, et le révérend Tom Toad, un aveugle qui chante du Gospel et qui joue de la guitare. jouant à l'amphibien, forcé de quitter son domicile par le Ku Klux Klan.
L'album accompagné d'un petit livre écrit par Cooder avec la voix de Red Cat retraçant l'histoire des chansons. Cela constitue une élégie légère, parfois poignante, pour l'ouvrier Américain et sa musique, pour les jours "du travail, des grands patrons, des faillites agricoles, des grèves, des flics d'entreprise et des villes au coucher du soleil".
Cooder a réuni son groupe habituel de musiciens pour l'accompagner dans ce voyage: les pérégrinations de Red Cat sont hantées par le sifflet de Paddy Maloney, le Chieftain original, et par le génie de la mandoline Bluegrass Roland White. Il y a du Blues guttural authentique sur des titres comme "Sundown Town" et du Jazz lounge avec le piano de Jacky Terrasson sur "Green Dog", mais les thèmes dominants sont faits maison et font taper du pied.
"J Edgar" est une sorte d'hommage à un cochon au chapeau de Homburg qui ne pouvait s'empêcher de prendre plus que sa part, Cooder fait équipe avec les vétérans du Folk Mike et Pete Seeger pour des duels de banjos avec beaucoup d'effet. Tout cela est joué avec amour, en hommage aux locaux et aux perdus, mais avec plus qu'un clin d'œil étrange au pastiche bon enfant.
Cooder démontre comment il a ramené à la maison les leçons qu'il a apprises en produisant le Buena Vista Social Club à Cuba, en se rappelant que la musique la plus authentique est toujours au coin de la rue.

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1982: Murph the Surf
En 1982, Elliott Murphy s'était imposé comme un artiste de club dans le Nord-Est et en Europe, tournant avec un groupe soudé composé de l'ancien claviériste du Patti Smith Group, Richard Sohl, de l'ancien Modern Lover, Ernie Brooks et du batteur Tony Machine. Murphy, avec sa Stratocaster comme point de mire, produisait cependant une série de chansons Rock lettrées, pleines d'allusions à la ville de New York et de références à des romanciers et à des stars de cinéma.
Sur "Murph the Surf", il réfléchit à tout, de "Modern Romance" à "The Fall of Saigon" (métaphoriquement, en tout cas), avec l'esprit qui le caractérise.

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Clannad (1973)
D'un point de vue contemporain, le premier album de Clannad, éponyme, paru en 1973, est peut-être trop Pop pour les traditionalistes, et trop traditionnel pour ceux qui ont été attirés par les enregistrements Pop ultérieurs du groupe.
Pour ceux qui n'ont pas de préjugés particuliers, il s'agit d'un mélange vivifiant de Folk traditionnel Irlandais et d'influences modernes.
Ce premier album est influencé par le côté éclectique et jazzy de Pentangle, en particulier dans les doubles lignes de basse; les voix hautes et pures de Maire Brennan montrent également une affinité avec Jacqui McShee de Pentangle. La harpe de Maire et la flûte de Paul Brennan donnent cependant à la musique une forte empreinte Irlandaise.
Chanté principalement en gaélique et occasionnellement en anglais, le matériel est très varié, et les arrangements et les voix sont très jolis et mélodiques. La reprise de "Morning Dew" de Tim Rose qui conclut l'album est l'une des meilleures versions de ce morceau Folk-Rock très souvent repris.

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1990: Under the Red Sky
"Under the Red Sky", de Bob Dylan, paru en 1990, est un disque qui semble être un recul conscient par rapport à la profondeur et à l'atmosphère de son précédent album.
En signant Don Was comme producteur, il a garanti que le disque serait dépouillé et direct, ce qui est peut-être exactement ce que cette collection de chansons simplistes méritait.
Pourtant, ce disque semble un peu éphémère, une collection de chansons auxquelles Dylan ne semblait pas vraiment accorder beaucoup d'importance. D'une certaine manière, cela le rend un peu plus facile à accepter que son prédécesseur, puisqu'il possède une liberté qui lui convient bien, surtout avec des chansons aussi délibérément légères.
En tant que tel, "Under the Red Sky" est certes léger, mais plutôt attrayant dans son propre manque de substance, puisque Dylan n'avait jamais fait un disque aussi léger, à part (peut-être) "Down in the Groove".
Cela n'en fait pas un grand disque, mais il a son propre charme qui vaut la peine d'être recherché par les fans.

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Crosby, Stills and Nash 1977 : CSN
En 1970, le public avait soif d'un retour à l'idéalisme imprégné d'harmonie avec lequel le trio Crosby, Stills and Nash avait été catapulté à la popularité, et "CSN" a donc atteint la deuxième place des Charts, derrière le méga Hit de Fleetwood Mac, "Rumours".
La musique est très bonne, même si elle n'atteint probablement pas le niveau difficile à égaler de "Crosby, Stills & Nash" ou "Déjà Vu". Les chansons font preuve d'une grande maturité lyrique et d'une grande complexité de composition par rapport à ces premiers albums. "Just a Song Before I Go" est la dernière des chansons acoustiques de Graham Nash à être passée à la radio, et a été classée dans le Top 10 des singles. "See the Changes" et "Dark Star" se classent parmi les meilleurs titres de Stephen Stills, tandis que David Crosby propose trois classiques de son œuvre distinctive: "Shadow Captain", "Anything at All" et le magnifique "In My Dreams". Le morceau en plusieurs parties "Cathedral" de Nash, qui évoque un trip sous acide dans la cathédrale de Winchester le jour de son 32e anniversaire, est devenu un incontournable du répertoire du groupe en concert.
"CSN" est le dernier album entièrement réalisé par le trio, et aussi le dernier enregistrement sur lequel les trois membres principaux ont assuré toutes les parties vocales sans l'aide de voix supplémentaires. Il a remarquablement bien résisté, à la fois en tant que souvenir de son époque et en tant qu'œuvre musicale tout à fait agréable.

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One Kind Favor (2008)
Cela fait si longtemps que B.B. King n'est pas sorti de sa zone de confort que One Kind Favor est un peu un choc.
Le son est dépouillé, pas tape-à-l'œil, il n'y a pas de stars invitées, et le répertoire est purement Blues, et ce sont toutes des chansons qu'il n'a jamais enregistrées auparavant, y compris trois morceaux de son idole de longue date Lonnie Johnson.
Le mérite du concept revient au producteur T Bone Burnett, qui applique à "One Kind Favor" une esthétique néo-rootsy, une approche ancrée dans la tradition, mais avec un vernis fumé et barbouillé tout à fait moderne.
"One Kind Favor" a un côté noir mais ne s'attarde pas sur la noirceur, même s'il tire son titre d'une phrase de Blind Lemon Jefferson "See That My Grave Is Kept Clean", une chanson qui semble avoir une certaine importance pour le King, âgé de 82 ans. Il approche peut-être du crépuscule de sa vie, mais la morosité n'a jamais été le style de B.B. car il est trop généreux, trop ouvert à l'amour et à la perte, et il est donc naturellement peu enclin à faire de cet album une méditation sur la moralité.
Au lieu de cela, "One Kind Favor" est une célébration de la vie avec tous ses hauts et ses bas, remplie de déchirements mais aussi de grandes joies, ce qui est précisément ce que la meilleure musique de B.B. King a toujours été. Et c'est en effet l'un des meilleurs albums récents de King, grâce à son excellente sélection de 12 chansons et au soutien souple du batteur Jim Keltner, du pianiste Dr. John et du bassiste Nathan East, qui donnent à B.B. beaucoup d'espace pour sa guitare et sa voix.
Même si King finit par revenir à son habituel son lisse et étoilé quelque part, le fait d'avoir un album aussi terre à terre et élégant que "One Kind Favor" dans son canon constitue une coda appropriée pour l'une des plus grandes carrières musicales du 20e siècle.

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2004 Bury Him at the Crossroads
Janiva Magness, qui a remporté un 'W.C. Handy Award' en 2004 en tant que meilleure artiste féminine de Blues contemporain, semble taillée dans le même moule que des chanteuses comme Lou Ann Barto. On sent une belle conviction dans son chant qui donne vie à des textes parfois un peu banals.
Travaillant avec un petit groupe sur "Bury Him at the Crossroads", paru en 2004, elle peut se concentrer davantage sur son chant, plutôt que de se perdre dans les arrangements, et, en fait, c'est le matériel acoustique qui la sert le mieux, comme l'interprétation de "The Whale Has Swallowed Me" de J.B. Lenoir.
Par moments, la formation, qui comprend Colin Linden à la guitare, sonne un peu comme un groupe de bar très professionnel, mais Magness a la classe de passer outre et d'élever le tout d'un cran.
Le titre de l'album est sans doute une référence à Robert Johnson, et le disque est une œuvre magnifique, obsédante dans sa simplicité, et "The Soul of a Man" montre que la frontière entre le Blues et la Soul est vraiment floue (et on pourrait aussi ajouter le Gospel à tout cela).
Il ne fait aucun doute que Janiva Magness mérite son prix et que son avenir semble à juste titre réellement prometteur.

[Cooltrane]

Une des pochettes qui a commencé l'appelation du Yacht Rock - pas vraiment valorisante description d'un AOR, lui-même successeur du soft rock, et qui aura comme successeur le Corporate Rock (le groupe Journey était visé)

Faut dire que même Quicksiver MS avait utilisé le yacht deux ans plutôt lors de leur reformation.

[DaFrog]

Le Boz Scaggs est formidable de soul et de groove, loin des mièvreries FM qui suivront

Shadow Captain et Dark Star sont deux tueries sur le CSN

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Le Boz Scaggs est formidable de soul et de groove, loin des mièvreries FM qui suivront

Shadow Captain et Dark Star sont deux tueries sur le CSN

C'est le seul disque de Scaggs que j'apprécie!
Comme tu dis, la suite n'est pas du même niveau!

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2008 I, Flathead
Ry Cooder complète sa trilogie épique californienne avec un album hautement commercial et divertissant, mais étonnamment sans aucun défi.
"I, Flathead" est un ensemble conceptuel (et une nouvelle qui l'accompagne) consacré à une autre époque révolue: les années d’après-guerre où les drag racers bricolés s’affrontaient sur les salines.
La musique va des ballades Rock audacieuses aux ballades Country, Ragtime et sud de la frontière; les influences vont de Springsteen à Johnny Cash et Hank Williams. Le jeu de guitare de Cooder est impressionnant mais retenu, et son travail vocal est excellent, des sections parlées à la voix grave aux Rocks courageux et ralentis tels que "Drive Like I Never Been Hurt". Il y a quelques chansons agréables, du R&B old-school polyvalent de "Ridin' With the Blues" à un pleurnichard tout usage, "5000 Country Music Songs", mais peu d'inattendu.
C'est un album élégant, mais selon les standards de Cooder, il semble pourtant un peu trop simple.

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1984: Party Girls and Broken Poets
La première partie de l'album "Party Girls & Broken Poets" d'Elliott Murphy, paru en 1984, met un peu de temps à vraiment démarrer, en fait, jusqu'à la troisième chanson, "Dr. Calabash" qui est un morceau très accrocheur qui est peut-être le plus fort de l'album.
Avec la coproduction d'Ernie Brooks qui joue aussi de la basse, les sensibilités sont en place. "Something New" est un parfait exemple de la façon dont Elliott peut parfois manquer sa cible. C'est une jolie petite chanson Pop, mais sans plus. "Last Call" est une belle chanson avec une accroche merveilleuse. La chanson titre, "Party Girls and Broken Poets", est joliment perspicace, et "Like a Rocket" a aussi ses bons moments. Les apparitions de David Johansen et de Brian Ritchie de Violent Femmes sur "Blues Responsibility" n'empêchent pas l'album de sonner un peu comme John Cougar Mellencamp. Sur "The Streets of New York", le poète ne voit "que des gens". Bien sûr,: il voit bien plus que des gens, mais il faudrait peut-être un Bob Ezrin ou un Jack Douglas, producteur de la vieille école, pour l'aider à affiner cette intuition.
C'est un artiste intéressant et prolifique avec une belle base de fans, et c'est un enregistrement qui vaut la peine d'être écouté.

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Clannad 2 (1974)
Avec son album "Clannad 2", paru en 1974, Clannad est toujours fermement enraciné dans le traditionalisme. Chanté presque entièrement en gaélique, ce disque est morose et délibéré, avec des éclairs ici et là de désir romantique ou de nostalgie soupirante.
L'album est entièrement joué sur des instruments acoustiques et comporte de superbes solos du flûtiste Pol Brennan, en particulier sur l'instrumental "Fairly Shot of Her". La voix expressive de Máire Brennan est bien sûr la pièce maîtresse de l'album; elle peut exprimer l'émotion par de subtils changements d'inflexion ou utiliser toute la puissance de la langue gaélique pour relier la musique de Clannad à l'histoire de l'Irlande. C'est ce qu'elle fait avec un effet presque effrayant sur l'entraînant "Gabhar Bán". Dans le même temps, Brennan s'associe à une harmonie masculine pour le doux "Rince Briotánach", qui, avec son air enjoué, est l'exact opposé de son cousin plus sombre. Avec son pendant "Dheanainn Súgradh", ce dernier morceau mêle la musique irlandaise à une qualité médiévale particulièrement frappante.
De fait, "Clannad 2" suit l'exemple de groupes comme Planxty et Fairport Convention, qui se sont tournés vers l'intérieur et le passé pour trouver une véritable inspiration. Clannad a ainsi réalisé l'un de ses albums les plus mémorables et les plus puissants.

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Bob Dylan 1992: Good as I Been to You
Compte tenu de l'engouement pour "The Bootleg Series" et de la déception ressentie pour "Under the Red Sky", il semblait temps pour Dylan de rebondir avec un album convaincant de chansons originales.
Mais, il a livré un album de chansons Folk, son premier album de reprises, sans parler de son premier disque avec guitare, harmonica et voix depuis le début des années 60.
"Good as I Been to You" est, cependant, plus que cela, car c'est un très bon album de Folk traditionnel, avec juste assez de morceaux familiers comme "Frankie and Albert", "Blackjack Davey", "Sitting on Top of the World", ou "Froggie Went A-Courtin'", pour servir d'entrée en matière aux morceaux moins familiers, qui sont tout aussi bien interprétés.
Ce disque est plutôt modeste, mais c'est ce qui fait sa particularité car, en 1992, même les chanteurs Folk ne travaillaient pas avec ce matériel, mais Dylan l'a fait, ravivant les liens du Folk avec le passé à un moment inattendu et avec des résultats inattendus...

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1982: Daylight Again
Bien que Crosby, Stills & Nash soient ensemble depuis plus de dix ans lorsque "Daylight Again" (1982) est sorti, il s'agissait seulement de leur troisième album studio composé de nouveaux morceaux.
Au départ, le projet était né d'une collaboration entre Stephen Stills et Graham Nash, car David Crosby s'enfonçait dans un état de dépendance perpétuelle à la drogue qu'il s'était lui-même infligé.
Cependant, Crosby a été inclus, même s'il ne l'a été pratiquement que de nom, et son "Delta", au lyrisme envoûtant, est l'une de ses meilleures contributions. L'élément le plus révélateur de la situation du trio est peut-être l'ajout de Timothy B. Schmit des Eagles et de Mike Finnigan (claviers / voix) au chant.
Malgré celà, Stills et Nash fournissent un matériel authentique et uniformément excellent. Parmi les plus remarquables, on remarque "Wasted on the Way" de Nash qui était une ode au statut de l'union du groupe, et la collaboration de Stills avec the Curtis Brothers sur "Southern Cross". Les deux ont été extraits en tant que singles et sont devenus parmi les titres les plus connus. Le disque comprend aussi quelques ballades très affectives telles que "Song for Susan" que Nash a écrit pour son épouse, et "You Are Alive" de Stills, tout aussi émouvant.
L'ouverture de l'album, "Turn Your Back on Love", ainsi que "Too Much Love to Hide" et "Since I Met You" sont tous des Rocks énergiques et pleins d'entrain, co-composés par Stills, et comprennent certaines des frettes les plus foudroyantes du guitariste sous le nom de Crosby, Stills & Nash.
Le disque se termine par la seule composition solo de Stills sur l'album, un morceau en deux parties qui marie l'élégie de la guerre civile nouvellement écrite à un refrain de l'hymne de 1970 "Find the Cost of Freedom". Une fois de plus, l'absence de Crosby est soulignée par l'incorporation du chant d'Art Garfunkel à la place de celui de Crosby.
"Daylight Again" est un bon album et après leur premier album au titre éponyme et la suite de "CSN", il y a un changement notable dans la direction et la qualité du matériel.

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1980 - On Through The Night
"On Through the Night", le premier album de Def Leppard, a fait du groupe l'un des chefs de file de la nouvelle vague de heavy metal britannique.
Tout en possédant l'attaque forte et contrôlée de Judas Priest et Iron Maiden, Def Leppard n'était pas intéressé par les thèmes fantastiques, menaçants et parfois gothiques de ces groupes; au lieu de cela, "On Through the Night" est une brochette d'hymnes Hard Rock de la classe ouvrière, éclairés par les grands crochets scintillants du Glam Rock.
Il n'a pas la production détaillée et l'écriture plus Pop des disques ultérieurs, mais c'est aussi sans doute leur album le plus Heavy, et certains fans de Leppard préfèrent ce son.