
Simon Spiess Quiet Tree – Euphorbia – (2024)
Un album que je me suis procuré un petit peu comme ça, sans rien connaître, ni le nom des musiciens, ni rien de solide, si ce n’est d’être passé sur le tube pour écouter et créer l’envie. Mais il y a de pires critères de choix, me semble-t-il…
Du coup ils sont suisses, mais ce n’est pas de leur faute, il ne faut pas leur en vouloir. Simon Spiess, le plus en vue sur la pochette car son nom est bien gros, est le saxophoniste, sans rien connaître de lui je pense qu’il y a une préséance le concernant, sans doute des qualités de leader et aussi de compositeur car il signe quatre compos sur les neufs.
Il y a également Marc Méan au piano, synthés et effets divers. Son apport est décisif pour le son de la formation, en fait un trio, avec comme troisième pilier Jonas Ruther, à la batterie et même au piano sur « Das Isch Diis » qu’il signe également. Marc Méan est également un bon pourvoyeur de bonnes compos, quatre au total lui aussi, plutôt bien foutues.
Bref des titres au format chanson, plutôt bien huilées, ça roule et s’enchaîne bien, c’est sans prétention mais très efficace, une sorte de jazz rock assumé, bien porté par un groove solide et des effets électro qui sonnent avec efficacité. C’est enregistré à Berne, en vingt vingt-deux, le temps de trouver le producteur, le distributeur et de sortir le beau Cd, trois volets avec livret en anglais et en allemand, ainsi que la photo avec le portrait à trois, sans sourire et le regard qui toise.
Les compos de Marc Méan sont les plus ludiques et celles de Simon Spiess les plus ambitieuses me semble-t-il, mais la plus charnelle est celle de Jonas Ryther avec la voix des minots que l’on entend parler et humaniser la séquence. C’est en effet un album d’ambiances qui se succèdent, des petits mondes qui se côtoient comme sur un gros puzzle à neuf pièces, c’est assez pour garantir la réussite et éviter le casse-tête, de quoi se régaler avec une belle lenteur, le rythme helvète dit-on…
Je ne sais pas si l’album marchera, trottinera ou galopera, mais je lui souhaite bonne course, car il le mérite, rassemblant une chouette production d’ensemble, belle personnalité et jolie sensibilité, au format chanson, mais catégorie muette. Je n’évoque même pas la qualité des musiciens car, bien que ce soit un premier essai pour cette formation, ils sont sans surprise très au niveau !
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Quiet Tree „Euphorbia“ live at Moods Zürich