
Le Procès, film d'Orson Welles, met en images un texte de Kafka.
Un homme se perd littéralement dans les méandres de l'administration, cherchant à comprendre le crime dont on l'accuse.
Un film totalement surréaliste, avec une mise en scène d'une inventivité folle (au vrai sens du mot). Le thème de la bureaucratie asphyxiante ne date pas d’aujourd’hui ; finalement, rien ne change.
Par contre, je ne suis pas certain qu’il existe, à notre époque, un réalisateur capable de traiter ce sujet avec autant d’inventivité visuelle.
En visionnant ce film, je pensais souvent aux heures de préparation qui ont dû être nécessaires pour un plan de quelques secondes.
À l’époque (1962), il n’y avait pas les effets spéciaux d’aujourd’hui : il fallait que tout soit réel dans l’image.
Je pense qu’il existerait certainement des talents capables de faire aussi bien que Welles aujourd’hui, mais… qui en aurait la patience ?
C’était aussi cela, le génie d’Orson Welles : le temps qu’il consacrait à construire une scène comme un tableau.