Sur l'album "Do you wonder", sorti en 1975, Shawn Phillips explore des univers sonores différents, avec des rythmes funky, d'excellents arrangements et des cuivres exceptionnels. Le tout dans un cadre de haute performance.
Les sensibilités Pop les plus évidentes de Phillips se révèlent sur cet album, qui comprend des chansons avec un rythme de danse surprenant, entre autres anomalies, et quelques arrangements de cuivres élégants.
On y trouve quelques excellents morceaux comme "As All Is Played" qui présente un beau piano, des cordes et une voix sur une fantaisie classique très développée, "Looking At The Angel" qui est une chanson avec les qualités que l'on a appris à aimer chez Shawn, c'est-à-dire, une harmonie libre mais classique soutenue par une guitare acoustique et un piano à queue, une gamme tonale et dynamique fantastique dans le chant, le tout.
"Summer Vignette", est également très bon, plutôt décontracté.
Dans son ensemble, "Do You Wonder" semble un peu plus faiblard que ses précédentes sorties, mais il s'écoute encore bien!
Producteur – Jerry Wexler
Choeurs – Aretha Franklin, Carolyn Franklin, The Sweet Inspirations
Saxophone baryton – Haywood Henry
Basse – Tom Cogbill
Trombone basse – Tony Studd
Batterie – Roger Hawkins
Piano électrique, orgue – Spooner Oldham
Guitare – Bobby Womack, Jimmy Johnson, Joe South
Saxophone ténor – King Curtis
Saxophone ténor, flûte – Frank Wess, Seldon Powell
Trompette – Bernie Glow, Joe Newman, Mel Lastie
Vibraphone – Warren Smith
Chant, piano – Aretha Franklin
"Lady Soul", sorti en 1968, constitue un sommet dans la carrière d’Aretha Franklin. Elle écrase encore une fois de plus la concurrence et impose sa Soul chaude dans les Charts.
C'est l’un des meilleurs albums de Soul, il présente une sélection de dix morceaux époustouflants dont la plupart sont devenus des chefs d’œuvres intemporels.
Symbole avant tout de l’Amérique noire, la reine de Soul fait la fierté de la communauté noire, mais Aretha touche un public très large et pas seulement les personnes de sa couleur.
"Chain of Fools", "A Natural Woman" et "Since You've Been Gone" s’installent en tête des Charts Pop, ce qui lui donne une gloire nationale et même internationale.
Jerry Wexler est toujours aux commandes. Le groupe qui accompagne Aretha est en partie identique à celui des premières sessions de 1967, même si l'orchestre est beaucoup plus étoffé.
Quelques invités de marque sont également de la partie comme Eric Clapton qui apporte une petite touche Blues sur l’ardent "Good to Me As I Am to You".
Sorti quelques semaines seulement après la mort dramatique d’Otis Redding, "Lady Soul" permet de faire le deuil de cette perte douloureuse.
Aretha franklin s’impose, à vingt-six ans, comme la plus grande star de la Soul music.
Johnny Clegg & Savuka 1988 – Cruel, Crazy, Beautiful World
Genre: Rock, Funk / Soul, Folk, Pop Rock
Producteur – Bobby Summerfield, Hilton Rosenthal
Chœurs – John Baxter
Choeurs, claviers – Hilton Rosenthal
Claviers – Tom Regis
Percussions – Alex Acuna
Percussions [Électronique] – Bobby Sumerfield
Saxophone ténor – Ben Claworthy
Trompette – Howard Shear, Roy Wigan
En 1988, l'Afrique du Sud souffrait encore du système d'apartheid, et Johnny Clegg & Savuka était un groupe engagé. Les paroles étaient souvent farouchement anti-apartheid.
"Cruel, Crazy, Beautiful World" est un album gratifiant pour eux.
Sting and the Police ont eu une influence certaine sur Johnny Clegg & Savuka qui ont absorbé une grande variété de styles, de la Pop africaine à la Pop occidentale, en passant par le Funk, le Rock et, bien sûr, le Reggae.
Les paroles sont toujours très riches et souvent sociopolitiques,
Ainsi, "Bombs Away" aborde la violence du régime d'apartheid, tandis que "Warsaw 1943" évoque les horreurs subies par l'Europe de l'Est aux mains des communistes et des fascistes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Johnny Clegg & Savuka bénéficiaient à l'époque d'un public passionné, et ce superbe album prouve que c'était bien mérité.
Producteur, ingénieur – David Kahne
Batterie, Percussions – Phillip "Fish" Fisher
Chant, guitare acoustique, guitare électrique – Kendall Jones
chant, basse – John Norwood Fisher
Chant, cuivres [3 pistons] – "Dirty" Walter A. Kibby II
Chant, claviers, trombone – Charlie Down
Chant, Saxophone – Angelo Moore
Fishbone n’a pas peur de se frotter à divers styles musicaux, du Ska au Funk, en passant par le Punk, le Rock et même le Reggae.
En 1988, il a sorti "Truth And Soul". Le groupe ne manque clairement pas d’atouts. Il compte dans ses rangs Angelo Moore, par ailleurs saxophoniste, un chanteur hautement charismatique et les musiciens qui l’entourent ne sont pas en reste.
Fishbone a eu la judicieuse idée d’inclure dans sa musique des instruments tels que la trompette, le saxophone, le trombone.
D’un titre à l’autre, le groupe surprend, interpelle. Si les thèmes socio-politiques sont abordés, la musique demeure toujours festive, positive et c’est ce qui fait sa force.
"Truth And Soul" mélange allégrement Funk, Punk, Big-Rock, Ska, Reggae avec efficacité et cohérence. Il est évident qu’avec un tel disque, le groupe aurait dû connaitre la consécration, mais l'album ne s’est contenté que d’une 153ème place dans le Billboard US où il est resté 9 semaines.
Peut-être que le contenu du disque était trop barré pour le public à ce moment-là. Quoi qu’il en soit, "Truth And Soul" est, en quelque sorte, une des pierres angulaires de la Fusion.
Producteur – Ian Carr, John Dixon, Ian Carr's Nucleus
Basse – Billy Kristian
Batterie, percussions – Roger Sellers
Piano électrique – Geoff Castle, Ian Carr
Bugle, trompette– Ian Carr
Flûte – Brian Smith
Saxophone soprano, saxophone ténor, percussions – Brian Smith
Synthétiseur – Geoff Castle
"Out Of The Long Dark" n'est ni particulièrement excitant ni original. Nucleus navigue dans les eaux peu profondes et éculées de la fusion qui dominaient le Jazz-Rock à la fin des années 1970. Heureusement, ces eaux s'asséchaient peu à peu et le groupe était presque un peu en retard sur ce genre musical.
Les talents instrumentaux des participants sont incontestables. Smith et Carr livrent parfois des solos virtuoses, le piano électrique de Castle coule avec aisance et fluidité, Neil Ardley apporte parfois des sons flottants et étrangement sifflants au synthétiseur, et la section rythmique propose aussi des rythmes parfois complexes.
Les banalités jazzy-funky comme "Sassy", "Simply This", "Selina" ou "Black Ballad" sont plutôt ennuyeuses. Les morceaux plus longs comme "Lady Bountiful", "Solar Wind" ou le morceau-titre sont un peu plus intéressants, mais hormis des interactions virtuoses et de beaux solos, il n'y a finalement pas grand-chose à découvrir.
Même s'il est bien joué, cet album est un produit étrange, hors du temps et de l'espace.
"Out Of The Long Dark" n'a vraiment que peu de ressemblance avec le mélange original de Jazz et de Rock de Canterbury.
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Chant, Producteur – Robert Plant
Claviers, producteur – Phil Johnstone
Choeurs – Caroline Harding, Laila Cohen
Basse – Charlie Jones
Batterie, guitare – Chris Blackwell
Guitare – Doug Boyle
"Manic Nirvana" de Robert Plant, sorti en 1990, contient de nombreuses influences psychédéliques et pop des années 60, la chanson à succès populaire "Hurtin' "Kind", est un Rock pur et dur, "Big Love" et "SSS&Q" dans une veine Hard Rock similaire, bien qu'avec "I Cried", et un très accrocheur "Nirvana", le son oriental "Watching You" et "Tie Dye on the Highway" on part plutôt pour une sorte de voyage psychique!
C'est un bon album de Hard Rock car les chansons sont bien produites et ont été enregistrées avec un niveau élevé d'excitation et d'énergie. Parfois, les arrangements semblent si luxuriants qu'ils rappellent un peu les productions de Todd Rundgren.
La voix de Plant, en excellente forme, se rapproche même de certains des cris aigus qu'on entendait sur les albums de Led Zeppelin.
Ses paroles sont un peu maladroites. Au lieu des insinuations sexy de "The Lemon Song", son "Big Love" contient des lignes simples et grossières sur la taille d'une certaine partie du corps et ce que sa femme veut à voir avec ça. Et la citation de "Black Dog" qu'il utilise dans "Your Ma Said You Cried in Your Sleep Last Night" semble gratuit.
Néanmoins, les amateurs de bon Hard Rock, comme les premiers Aerosmith, devraient en tirer un certain plaisir.
Chuck Berry a été un chanteur, guitariste et auteur-compositeur Américain, pionnier du Rock and Roll. Surnommé le "père du Rock and Roll", il a perfectionné et développé le Rhythm and Blues pour en faire les éléments majeurs qui ont fait la singularité du Rock and Roll, avec des chansons telles que "Maybellene" (1955), "Roll Over Beethoven" (1956), "Rock and Roll Music" (1957) et "Johnny B. Goode" (1958).
En écrivant des paroles axées sur la vie des adolescents et le consumérisme, et en développant un style musical comprenant des solos de guitare et du sens du spectacle, Berry a eu une influence majeure sur la musique Rock ultérieure.
En Décembre 2004, six de ses chansons ont été incluses dans les "500 plus grandes chansons de tous les temps" de Rolling Stone: "Johnny B. Goode" (n° 7), "Maybellene" (n° 18), "Roll Over Beethoven" (n° 97), "Rock and Roll Music" (n° 128), "Sweet Little Sixteen" (n° 272) et "Brown Eyed Handsome Man" (n° 374).
En Juin 2008, sa chanson "Johnny B. Goode" a été classée première dans les "100 plus grandes chansons de guitare de tous les temps".
En 2023, Rolling Stone a classé Berry à la 96e place de sa liste des 200 plus grands chanteurs de tous les temps.
Producteur, chant, guitare – Shawn Phillips
Basse – John Gustafson, Paul Jackson, Bobby Lichtig
Batterie – Barry De Souza, Mike Clark
Guitare électrique – Caleb Quaye, Mike Miller, Steve Hammond
Hautbois – John Pullen
Orgue – Paul Buckmaster
Percussions – Bill Summers
Piano, synthétiseur [ARP], piano électrique [Fender Rhodes], clavinet – Peter Robinson
Saxophone soprano, saxophone ténor – Al Wing
Avec "Rumplestiltskin's Resolve", Shawn Phillips livre une œuvre d'invention lyrique et de beauté douce, même s'il peut aussi surprendre, comme le prouve "Hie Away", influencé par le disco, avec son histoire de 'l'élite thanatoïde, avec des langues cliquetantes et multi-babillantes' chevauchant un lit de synthés ARP, de basse et de saxophone.
Enregistré et mixé en grande partie en Californie, l'album oscille entre "Early Morning Hours", puissant et bien ordonné, "Today", plus long, "Serendipity Peace", plus simple aux paroles, et le titre éponyme, composé de plusieurs sections, en clôture.
C'est du Folk Rock aux rebondissements musicaux inattendus, chanté avec une passion extraordinaire. Phillips veille à ce que sa voix s'adapte aux besoins de chaque chanson, qu'il s'agisse d'évoquer l'intimité de Nick Drake ou de Cat Stevens, ou, ailleurs, d'offrir une interprétation plus audacieuse et assurée.
Ce disque ne s'est pas vendu très bien, alors que le disco commençait son ascension vers le sommet de la pyramide musicale, mais il montre Phillips, alors en fin de contrat avec A&M, au sommet de son art.
Producteur – Merle Haggard
Choeurs – Donna Faye, Freddy Powers
Basse – Dennis Hromek
Batterie – Biff Adam
Violon – Jimmy Belken
Guitare – Clint Strong
Guitare, chant – Merle Haggard
Claviers – Mark Yeary
Guitare solo – Roy Nichols
Steel Guitare, Dobro – Norman Hamlet
Trombone, trompette – Gary Church
Trompette, saxophone – Don Markham
Merle Haggard avait un excellent groupe avec the Strangers. Un bon nombre des ces musiciens sont des noms connus. Parmi eux, le guitariste Roy Nichols, qui a accompagné Merle du début des années 60 au milieu des années 80 avant de prendre sa retraite pour raisons de santé.
Sa guitare est fulgurante sur "Mama Tried", par exemple. Malgré ses limites imposées par les principes de la Country, il possède de nombreux solos de légende. Il excelle dans de nombreux genres, y compris lorsque le son de Merle prend une tournure plus Jazz.
Roy a pris sa retraite et Merle, probablement sur les conseils de Freddy Powers, a recruté un jeune guitariste du nom de Clint Strong, qui avait une solide formation Jazz.
Il s'agit de son premier véritable album avec Merle. Il s'agit d'un nouvel épisode de la collaboration de Merle avec Powers. Powers a écrit ou coécrit cinq chansons, soit la moitié de l'album, y compris le morceau éponyme, qui, sans être un classique transcendantal, est excellent.
L'album est captivant et cohérent du début à la fin. Jazzy, léger et western swing. Plein de solos instrumentaux, dont plusieurs de Strong, et aussi un excellent travail aux cuivres de Don Markham, un autre membre légendaire des Strangers. Recommandé...
Charlie Parker 1988 - Bird - The Original Recordings Of Charlie Parker
Genre: Jazz, Bop
Producteur – Norman Granz, Richard Seidel , Seth Rothstein
Basse – Percy Heath, Ray Brown, Curley Russell, Teddy Kotick
Batterie – Max Roach, Buddy Rich, Kenny Clarke, Shelly Manne
Piano – Al Haig, Bernie Leighton, Thelonious Monk, Hank Jones, John Lewis, Walter Bishop, Jr., Stan Freeman
Violoncelle – Maurice Brown, Frank Miller
Cor français – Joseph Singer
Harpe – Verley Mills, Meyer Rosen
Alto – Isadore Zir
Violon – Edwin C. Brown, Harry Melnikoff, Howard A. Kay, Sam Rand, Ziggy Smirnoff, Bronislaw Gimpel, Max Hollander, Milt Lomask
Trompette – Dizzy Gillespie, Red Rodney, Miles Davis, Red Rodney, Roy Eldridge
Hautbois – Mitch Miller
Viola – Frank Brieff
Saxophone ténor – Flip Phillips, Lester Young
Trombone – Tommy Turk
Saxophone alto – Charlie Parker
"Bird" est une introduction spectaculaire à la légende du jazz, Charlie Parker.
Parker y joue certains de ses saxophones les plus accessibles et propose des enregistrements intrigants. On le retrouve en mode ballade, avec sa mélodie souple sur le dépouillé "Lover Man", surpassant les luxuriants génériques de films "Laura" et "April In Paris", ainsi que le singulier "Just Friends".
On le retrouve en auteur-compositeur et maître du Blues rapide comme l'éclair, avec de superbes solos sur "Now's The Time", sa chanson phare "The Bird", "KC Blues", et une collaboration avec le trompettiste Red Rodney sur "Blues for Alice".
Charlie Parker est à la tête de l'orchestre, menant les musiciens be-bop de Mount Olympia vers certaines de leurs premières œuvres les plus belles et les plus cohérentes: Miles Davis sur "KC Blues", Lester Young sur son morceau endiablé de 12 minutes enregistré en concert au Carnegie Hall, "Lester Leaps In", qui présente certains des plus superbes enregistrements live de Jazz jamais réalisés par Parker, le trompettiste Roy Eldridge et le tromboniste Tommy Turk, et "Mohawk", avec un solo de Dizzy Gillespie en scat et un autre presque aussi bon de Monk.
"Bird", malgré une qualité sonore malheureusement inégale et un livret correct mais sans plus, peut être une révélation essentielle pour découvrir le répertoire riche et profond de Charlie Parker, ou le Jazz Bebop lui-même.
Piano, Guitare, Producteur – Chris Rea
Basse – Mick Hutchinson
Batterie – Mark Rea, Norman Nosebait
Guitare – Dave Burton
Trompette – Lee Thornberg
Chant – Jimmy Chambers
Chris Rea doit être l'un des rares solistes Britanniques à avoir émergé à la fin des années 70, apparemment épargné par les tendances post-1977.
En réalité, son style est plus proche de l'"impeccabilité" des sets de Los Angeles que de tout ce qui est associé au déferlement de la New Wave.
L'album "Tennis", sorti en 1980, ne fait pas de vagues, mais comme la plupart des sorties de son époque, il a quelques points forts qui, bien que incapables de justifier un album entier, le sauvent du naufrage.
Le morceau titre est bien construit avec brio, et "Dancing Girls", avec ses paroles kitsch et tout le reste, s'impose comme le single incontournable.
Le reste est rythmé par l'accent mis sur la loi et l'ordre, et la musique ne réserve donc que peu de surprises.