Documentaires

[Algernon]

Elie Köpter : ok avec ton avis à 121 %
J'avais glissé une remarque désobligeante, qui a fait suite à d'autres, récemment.

Eno : rien que ses albums des années 70... des petites merveilles

[Pilgrim]

Hi !

Avant-hier soir, n'ayant rien à me mettre sous la dents, euh sous les yeux, je suis allé sur Arte pour voir ce qu'il y a avait en stock.
Et je suis tombé sur ça :


Me suis dit, comme je ne connais pas trop ce groupe planétairement connu, je vais combler cette lacune.
Et ben !
Quelle arrogance, le cliché du connard anglais suffisant. Scéniquement cela ne vaut pas tripette et musicalement....
Certes deux trois bonnes chansons, mais de là à obtenir ce succès mondial !
Vocalement c'est parfois crispant avec toujours le même gimmick scénique.
Guitaristiquement (néologisme ?) c'est sans grand génie. Ce sont des chansons qui sont sympas peut-être en acoustique, à jouer en feu de camp.
Mais autrement, ben pas pour moi. Après l'en faut pour tous les goûts.
Je ne comprends pas qu'un groupe comme Kula Shaker bien meilleurs musicalement et techniquement n'ait pas eu plus de succès qu'eux.
Je sais... Ces propos n'engagent que moi. Donc je m'excuse par avance auprès des fans.

Assez d'accord. Je ne comprends pas la folie autour de ce groupe.Mais les Anglais sont coutumiers du fait.Une question d'attitude peut être.Deux chansons sympa en ce qui me concerne mais c'est tout .Des groupes de pop il y en a eu un paquet et bien meilleurs à mon avis.

[Jitoma]

Avec le recul, je crois que ce qui a joué, c'est l'efficacité du phénomène qui avait vingt ans auparavant fait le succès des Beatles : des personnalités qui se détachent, une stratégie marketing poids lourd et une volonté de replacer Londres et l'Angleterre au centre de la carte. Après tout, la Britpop des années 90 n'était qu'un avatar de la British Invasion. Le problème c'est que les frères Gallagher n'avaient pas les moyens de leurs ambitions sur le plan artistique, et beaucoup trop la grosse tête au-regard de ce qu'ils étaient capables de produire. Par exemple sur le plan de l'écriture :



Lycéen à l'époque, je me souviens avoir été très en colère en me rendant compte de la supercherie : un numéro de Best que j'avais lu en vacances, loin de toute possibilité d'aller vérifier par moi-même chez un disquaire, m'avait annoncé un groupe dont la présentation ne pouvait laisser conclure qu'à un génie terrassant, ça titrait rien moins que "Plus fort que les Beatles, plus fort que les Pistols", tandis que les photos montraient les mecs, très sûrs d'eux, en train de brûler des pochettes de disques des Who, Stones, Pistols, etc.



L'écoute de Definitely Maybe quelques semaines plus tard m'a fait l'effet d'une douche froide, j'ai trouvé que cela pourrait éventuellement faire illusion chez des gens qui n'auraient pas encore eu accès aux sources d'inspiration de ce groupe, auquel cas l'on ne se serait pas rendu compte que ça péchait d'emblée par cruel manque d'originalité. J'ai eu plusieurs fois la confirmation de cette hypothèse en observant mes camarades de lycée qui s'enthousiasmaient. Mais peut-être faisais-je sans le savoir l'expérience de phénomènes futurs appelés à devenir des normes trente ans plus tard, par exemple la trumpisation du discours, en affirmant comme un mantra un très performatif "on est les meilleurs". Ou ce à quoi nous sommes confrontés aujourd'hui avec des catalogues entiers de musique générée par intelligence artificielle, et qui tentent de produire des contenus typés 60s-70s à l'avenant de The Velvet Sundown, avec une incontestable efficacité opérationnelle, mais absolument rien qui frappe l'attention dans le contenu. Mais bon, question de goûts et de sentiment, comme toujours.

Je vous rejoins sur le fait qu'il y avait à l'époque d'autres groupes infiniment plus intéressants, pour ma part j'avais flashé sur Dodgy et Supergrass, mais là encore je me souviens de la première apparition de Supergrass à la télé française à Nulle Part Ailleurs : mon père, impassible, a juste dit "ouaip, en gros ça existe depuis trente ans, ça s'appelle les Who". C'est ce que j'ai retenu de cette scène de la Britpop, ça capitalisait avant tout sur une nostalgie 60s-70s, tout en redéfinissant au passage ce qui était à même d'être réévalué avec le recul de l'histoire. Et là où l'on mettait Oasis mis en tête de gondole, le meilleur était à mon avis en arrière-boutique, Blur, Pulp, Suede.

Là où ce récent revival me met un coup, c'est que je vois que ça ne nous rajeunit pas, puisqu'il y a des gamins qui avec Internet connaissent ça par coeur et rangent ça dans la catégorie des bons-vieux-trucs-digérés-par-la-pop-culture ! Et donc en l'occurrence, revival d'un concept revivaliste, c'est de l'ouroboros un peu vain, mais là encore, c'est juste une question de goûts et de sentiment.

[Algernon]

Les pétulants Supergrass, j'ai accroché dès le départ ; et Blur ou Pulp, il m'a fallu un peu plus de temps, surtout Pulp, dont je n'aime pas tout tout (ouaf !)
Suede, pas mal du tout aussi, on peut parler encore de recyclage bien foutu.

[nunu]

Vous etes trop vieux je pense aussi pour avoir pris de plein fouet le truc. Oasis c'est nos Beatles a nous, a ceux de ma génération. Deux prolos de Manchester (bon il sont supporters de manchester City, personne n'est parfait) qui deviennent des rock stars et qui des leur premier album proclame qu'ils sont des Rock'n'roll Star.

Je suis de 2-3 ans trop jeune pour avoir pris vraiment le Grunge dans la tete et eux ils sont arrivés et quand dans les années 90 tu aimes pas vraiment encore trop le rap (j'en écoutais pas a l'époque) tu cherches des trucs qui peuvent te plaire. Et tu tombes sur eux. Et les autres. Blur quand t'es ado, c'est trop tendre, Supergrass je me souviens pas de l'avoir vu passé a l'époque. Radiohead tu t'aperçois vite que ca va te faire chier. Suede pas de souvenir de l'avoir vu passe non plus.

Et la t'a 12 piges tu prend Wonderwall ou Some might say dans la face. Ca te fais un choc. Alors tu va choper le premier album, en K7 (je dois encore l'avoir) recopié sur une K7 elle meme recopié du CD. Et la tu prend une autre claque dans la face parce que t'es ado et que ses mecs te parlent. Et ces types la ils te sauvent tes années collèges avec quelques autres : Blink, Offspring et les Red Hot principalement chez moi (et le Grunge que je découvre vraiment en 1996 je dirais donc apres la période de gloire).

Et puis ils ont look, et il te font marre avec leur conneries. On les aiment parce qu'ils sont détestable et arrogant.

Mais ils ont quasi tout donné dans leur 2 premier albums. Même si j'adore be Here Now. mais après dès 2000 c'est de la merde. Ils sont remplacés par tous les nouveaux groupes qui arrivent Arctic Monkeys Strokes et tous les autres

[Jitoma]

Vous etes trop vieux je pense aussi pour avoir pris de plein fouet le truc.

Je crois aussi. Et on était suffisamment vieux pour connaître déjà T Rex et les Beatles, donc les 9/10ème du contenu de ces disques, et on avait vu quelques années plus tôt arriver Lenny Kravitz qui lui aussi faisait la synthèse de trucs déjà ancien, par exemple Lennon + Curtis Mayfield + Hendrix, et te sortait une photocopie. Donc la ficelle du recyclage était déjà connue. Et si en plus tu connaissais déjà les Rutles, plus rien ne pouvait te surprendre !

La description que tu en fais est vraiment intéressante, elle me conforte dans l'observation que j'ai faite à l'époque, à savoir, grossièrement résumé, que Oasis venait répondre à un manque de guitares et de rock & roll attitude dans le paysage d'alors. Je comprends que ça ait pu être salvateur dans ce contexte, par exemple avec du recul, on peut les féliciter d'avoir protégé plein de jeunes qui se serait trouvés à la merci de l'eurodance ou du hair metal !

[Elie Köpter]

Vous etes trop vieux je pense aussi pour avoir pris de plein fouet le truc...

Voui tu as raison Nunu et comme dirait Roger "Je suis trop vieux... pour ces conneries..."
Et j'ai trouvé, comme l'a remarqué à juste titre Jitoma, ton explication très claire sur l'engouement de ce phénomène auprès des jeunes à l'époque.
M'a semblé aussi avoir lu qu'ils étaient fans de Slade.
Je jetterai une oreille attentive sur Supergrass que je ne connais pas, merci du tuyau.

[Jitoma]

Ô faut absolument que tu jettes une oreille si tu ne connais pas, c'était vraiment bon !



Et eux avaient le chic de ne pas se prendre au sérieux, ça faisait toute la différence, parce qu'au passage eux aussi avaient des influences rapidement trahies.

[Algernon]

Je crois me souvenir que j'avais posté ce foutage.





Pétulants !

[Jitoma]

J'adore cette chanson, Moving, c'est vraiment fort.

Pour Alright, je crois n'avoir jamais retrouvé le passage chez NPA sur Canal, qui m'avait fait grimper aux rideaux.

EDIT : c'est celui-là, je me souviens de la gratte, une Burns !

[Elie Köpter]

Ô faut absolument que tu jettes une oreille si tu ne connais pas, c'était vraiment bon !

Oh là là, mais il y a plein d'influences là-dedans. Du Floyd, du New-York Dolls, du Beatles, de la pop acidulée, et j'en passe.
C'est super riche, bien pêchu, bien rock, parfois prog et bien inspiré.
Je vais encore me pencher davantage sur ce groupe.
Merci pour vos bons tuyaux messires Jitoma et Algernon.
PS: le chanteur me fait penser à un croisement entre Neil Young et John Kay

[Algernon]

J'adore cette chanson, Moving, c'est vraiment fort.

Pour moi, c'est un titre avec lequel ils avaient transformé l'essai.
Et puis l'album.

[Jitoma]

Ô faut absolument que tu jettes une oreille si tu ne connais pas, c'était vraiment bon !

Oh là là, mais il y a plein d'influences là-dedans. Du Floyd, du New-York Dolls, du Beatles, de la pop acidulée, et j'en passe.
C'est super riche, bien pêchu, bien rock, parfois prog et bien inspiré.
Je vais encore me pencher davantage sur ce groupe.
Merci pour vos bons tuyaux messires Jitoma et Algernon.

Avec plaisir, je suis content si ça te plait !

PS: le chanteur me fait penser à un croisement entre Neil Young et John Kay

... et la Planète des Singes !

[Algernon]

[Jitoma]

Ah les Hammersmith Gorillas

[Algernon]

[Monsieur-Hulot]

PS: le chanteur me fait penser à un croisement entre Neil Young et John Kay

... et la Planète des Singes !

C'est quoi le problème ? J'ai pas de banane -de rocker- c'est ça ?

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[Jitoma]

Ah, ce bon vieux Ray Dorset. Je n'aurais jamais eu l'idée de faire la même analogie à son sujet, alors que Gaz Coombes a vraiment une mâchoire qui se pose là !

Tiens, sinon j'ai essayé de visionner le docu "Supersonic", j'ai tenu 35-40 minutes. Ce qui ne m'a pas handicapé outre mesure quant à l'appréciation esthétique : les types décrètent qu'ils sont les meilleurs, que leurs morceaux sont des bombes, qu'eux-même sont la rencontre la plus achevée du cool et du sexy, je me suis dit, c'est bon, tu peux éteindre...

[nunu]

Dispo sur plateforme, je crois que c'est visible sur MyCanal chez nous

Je reviens sur ce doc. 5 heures sur et avec Billy Joel. Heureusement que je l'aime bien. Deux parties la premiere qui couvre ses premieres années de musicien jusqu'a la fin des années 70 et le seconde qui va de 80 a aujourd'hui. Sa musique, ses mariages, ses déméles avec la critique (pas assez rock, les comparaisons permanentes avec Elton John) dans laquelle il n'a jamais eu bonne presse, ses mariages ratés. On suit un artiste qui dit au début du doc qu'il trouve un peu genant qu'on fasse un doc sur lui et qui finalement se prend au jeu. Le tout entrecoupé de l'histoire de sa famille, juif ayant fuit l'Europe a l'arrivé du nazisme et de témoignage de ses proches dont ses ex femmes, son groupe et quelques musiciens dont Le Boss et Mccartney.

[Monsieur-Hulot]

Dispo sur plateforme, je crois que c'est visible sur MyCanal chez nous

Je reviens sur ce doc. 5 heures sur et avec Billy Joel. Heureusement que je l'aime bien. Deux parties la premiere qui couvre ses premieres années de musicien jusqu'a la fin des années 70 et le seconde qui va de 80 a aujourd'hui. Sa musique, ses mariages, ses déméles avec la critique (pas assez rock, les comparaisons permanentes avec Elton John) dans laquelle il n'a jamais eu bonne presse, ses mariages ratés. On suit un artiste qui dit au début du doc qu'il trouve un peu genant qu'on fasse un doc sur lui et qui finalement se prend au jeu. Le tout entrecoupé de l'histoire de sa famille, juif ayant fuit l'Europe a l'arrivé du nazisme et de témoignage de ses proches dont ses ex femmes, son groupe et quelques musiciens dont Le Boss et Mccartney.

Est ce qu'ils parlent de cette histoire où le grand père de son producteur était nazi qui avait déporté ou fait des misère à ses grands parents à lui ?