
Minnie Riperton est un trésor soul que le temps a peu à peu enfoui sous terre. Hormis les amoureux de ce style musical, je crains en effet que peu de gens se souviennent de cette artiste incroyable qui, après avoir travaillé comme choriste pour Chess Records en général, et pour Stevie Wonder en particulier, enregistra un premier album solo en 1974, qui connut un succès retentissant aux États-Unis.
À l'écoute de l'album qui précède Adventures in Paradise, et qui se nomme Perfect Angel, on comprend tout de suite pourquoi cette jeune femme a fait sensation : voix exceptionnelle, production extraordinaire, compositions d’un niveau comparable à ce qu’on peut entendre chez Stevie Wonder (qui a d’ailleurs produit son premier album), et présence d’un tube (Lovin’ You) qui a servi de rampe de lancement parfaite à son œuvre.
Ce que l’on comprend moins, c’est pourquoi son successeur, l’album Adventures in Paradise, n’a pas rencontré le même succès — tant il est extraordinaire. En fait, on y retrouve toutes les qualités du premier album, mais à un niveau que j’estime presque encore supérieur à Perfect Angel.
En faisant quelques recherches, on apprend qu’elle a connu une mésaventure similaire à celle de Patrick Sébastien récemment. À l’instar du chanteur « de la quéquette à Raoul », elle a été elle aussi victime d’un scandale sexuel, puisqu’une de ses chansons a été interprétée comme un hymne à la fellation. Scandale dans les médias, boycott des radios, condamnant l (es) œuvre(s) au silence médiatique.