J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Blues traditionnel ou blues blanc, jazz, soul, funk, c'est ici.
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Douglas
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mar. 16 sept. 2025 13:35

15 avril 1953 -

Laurindo Almeida est un guitariste brésilien attaché à l'orchestre de Stan Kenton.

Ici il joue une belle version de "Speak Low", aidé par le saxophoniste alto Bud Shank qui nous offre un très beau solo.

Avec également Harry Babasin à la contrebasse et Roy Harte à la batterie.

Le tout sur la West Coast !

Speak Low
We will dance again...

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 17 sept. 2025 02:19

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Bluiett, Jackson, Thiam – Join Us – (1999)

Hamiet Bluiett, cofondateur du « Black Artists' Group » et membre du World Saxopnone Quartet est une personnalité très importante du free jazz, à la fin du siècle dernier. Il joue du saxophone baryton dont il est un grand expert, il joue également de la flûte en bois et de la clarinette contre alto.

D.D. Jackson est un claviériste affûté, il joue du piano, du synthé et de l’orgue. Il assure également la partie souvent dévolue à la contrebasse. Mor Thiam joue du djembé et chante, d’origine sénégalaise, il représente ici un peu l’africanité. Lui et Hamiet joue également des percus ici ou là…

Hamiet ne glisse pas trop vers le free sur cet album davantage tourné vers l’Afrique. Il joue un peu à l’ancienne, de façon cadrée, dessinant des arabesques plutôt mélodiques, c’est même DD Jackson qui vire plutôt free lors des impros, comme sur « Is There a Problem ? », une pièce signée Hamiet Bluiett. Ce dernier offre également une courte pièce en baryton solo, « LXO ».

Alors forcément on brasse le passé et l’histoire commune, mais c’est tout de même le plus souvent la musique noire américaine qui influe davantage. Pour autant il y a un contre-exemple avec « Drum Millenium » signé par Mor Thiam, qu’il joue, en utilisant tambours et percus. Un peu plus loin, après avoir rendu hommage à « Papa », il présente « My Mother » où s’entend la flûte boisée de Bluiett.

Il y a également une ouverture vers les musiques anciennes jamaïcaines avec « A Little Calypso » écrit par DD Jackson, coloris bigarrés et danses traditionnelles remontent le temps pendant quelques minutes et font place à une pièce très moderne et d’avant-garde, toujours signée par le pianiste qui semble prendre la main, davantage que Bluiett, sur le destin artistique de cet album.

On comprend bien qu’ici il n’y a pas unité de style, mais une sorte de « collage » entre les genres, la fusion ne prend pas, même si chacun joue avec les deux autres de façon parfaite, le projet commun n’est pas encore abouti, mais on apprécie quelques belles pièces comme, par exemple la ballade « One Night » ou le dernier titre « Join Us/Get Happy » proposés par le claviériste.

One Night
Join Us / Get Happy
Is There a Problem?
My Mother
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 17 sept. 2025 11:20

14 janvier 1925 -

Un bon gros paquet d'histoire cet enregistrement ressuscité, dont le son a été retravaillé dix années plus tard.

Voici "Bessie Smith with Orchestra" c'est à dire accompagnée par le tout jeune Louis Armstrong au cornet et Fred Longshaw à l'harmonium.

Louis émerveille déjà avec ses improvisations véritablement inouïes, dit-on alors.

Quant à Bessie elle est simplement merveilleuse...

Bessie Smith - St. Louis Blues, 1925
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 18 sept. 2025 03:35

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John Zorn – Midsummer Moons – (2017)

Comme toujours cet album de Zorn est accompagné d’un « obi » explicatif livrant quelques clefs de l’album. Ce n’est pas un accessoire ajouté à la va vite, il est un signe distinctif et ne doit pas être omis lors d’un achat d’occasion, par exemple, il mérite autant de soin que le Cd lui-même, il en est en effet une partie indispensable.

Celui-ci souligne le rôle important de la lune dans nos vies, à la fois un symbole et une force, mais également un astre magique, accompagnant les douces nuits d’été, suscitant en même temps la contemplation et le romantisme shakespearien, comme nous le conte Zorn.

Les deux guitaristes associés pour décrire ces longues soirées au clair de lune sont les brillantissimes Gyan Riley et Julian Lage. Il me semble, mais je ne saurais être absolument affirmatif, que c’est ici leur premier rendez-vous à deux. Ce qui est sûr, c’est qu’il y en aura d’autres !

L’histoire se poursuit avec « Chesed » dans le vol. 4 du « Book Beri'ah » en deux mille dix-huit, puis dans le coffret « Bagatelles vol. 3 » le Cd 10, en deux mille vingt-deux, arrive alors « Quatrain » en deux mille vingt-trois, puis « Her Melodious Lay », en deux mille vingt-quatre. On pourrait également parler de « Lamentations » où s’ajoute Bill Frisell, la même année, mais c’est tricher un peu, même si cela fait renaître le souvenir du « Gnostic Trio », qui partage le même esprit …

Ces recherches discographiques un peu longues ont cependant le mérite de révéler l’intérêt inébranlable que Zorn porte à ces guitares, parfois elles semblent puiser dans le classique, d’autre fois dans le folklore et même de temps en temps dans le jazz, mais ce qui en est le ferment c’est ce sentiment du beau, du parfait même, avec une rigueur qui ne laisse pas passer l’ennui, pour peu qu’on se pose en rêvassant, au clair de la lune…

C’est pourquoi cet album est magnifique, écoutez « Sliver'd in the Moon's Eclipse », « « I’ll Met By Moonlight », « The Envious Moon », « This Lanthorn » ou « Moonlight Revels » et d’autres…

Ill Met by Moonlight
Sliver'd in the Moon's Eclipse
The Envious Moon
Moonlight Revels
We will dance again...

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