Pas sûr qu'il plaise à tout le monde ici, ce SUCK; il faut quand même aimer les guitares sales..
Bon sinon j'avais envie de partager une tranche de vie en lien avec un album de 1970..
Tout d'abord comment expliquer que nous accrochons plutôt à un album à un groupe ou à d'autres?
Il me semble qu'aimer la musique, explorer, découvrir, c'est d'abord une quête d'émotions.
Comment expliquer que je reste hermétique à Supertramp, alors que tant d'autres ici, avec qui je partage tant de références communes, ne cessent de louer "Crime of the Century"?
Je crois que ça ne s'explique pas. Juste une histoire d'émotion. Notre oreille ne cesse de se développer au fil du temps, tantôt sensible à un artiste à des styles musicaux puis à d'autres.. La somme de ces expériences fait que nous allons être sensible à un artiste découvert à un moment donné.
Aujourd'hui, RTTa; le "a" ça veut dire que c'est un reliquat de l'année précédente. Comme souvent j'en ai beaucoup en janvier. Je vais donc flâner ce matin et faire le tour de mes disquaires favoris. Comme souvent pas grand chose qui soit à portée de bourse et qui me fasse vraiment envie. Dans le bac "nouvel arrivage", je tombe sur:
The Greatest Show On Earth – The Going’s Easy (UK, Progressive/Hard/Jazz Rock)
Le groupe n'a produit que deux albums et les deux en 1970.. Même pas 600 votes à eux deux sur RYM(Rate Your Music).. La musique pourtant ambitieuse de GSOE n'a donc pas rencontré le succès escompté.
Le style musical est mal défini. Prog? oui mais et les guitares Hard Rock? Heavy prog alors? oui mais et le côté Jazz très présent sur
Love Magnet? et le côté tribal sur le premier titre avec sa cascade de percussions? et parfois même un côté soul ..
Bref la musique de GSOE malgré son côté chatoyant a de quoi perdre son auditeur.
Alors quand au casque ce matin j'écoute cet album en vinyle en version original, et que, malgré moi, je sens ma gorge se nouer, mon pied battre la mesure, ma tête dodeliner.. etc.. (va négocier le prix avec le vendeur après de telles manifestations..).. je me dis que la musique n'est que rencontre. Si ado je n'étais pas tombé amoureux du Rock 70's, si jeune adulte je ne m'étais pas passionné pour le jazz, si je n'avais pas lu le livre de Denis Protat sur les artistes obscures des 70's.. je serais sans doute passer à côté de cet album. Bref tout s'est goupillé pour me conduire à ce moment de bonheur. Un album que je croyais aimer en le connaissant en MP3, et que je ne pourrais plus jamais écouter sous cette forme tant la version originale vinyle lui est supérieure.
Donc je ne vous garantis pas que vous aller vibrer sur la musique de "The Greatest Show On Earth".
Tout est question d'expérience et d'émotion.
Tracks:
01. Borderline — 9:16
02. Magic Woman Touch — 5:13
03. Story Times And Nursery Rhymes — 4:51
04. The Leader — 5:44
05. Love Magnet — 8:27
06. Tell The Story — 4:29
07. Mountain Song — 2:58
Personnel:
Colin Horton-Jennings — lead vocals, flute, acoustic guitar, bongos
Garth Watt-Roy — vocals, acoustic & electric guitars
Norman Watt-Roy — bass, vocals
Mick Deacon — organ, piano, vocals
Dick Hanson — trumpet, flugelhorn, percussion
Tex Phillpotts — tenor saxophone, alto saxophone, percussion
Ian Aitchison — tenor saxophone, percussion
Ron Prudence — drums, congas
+
Jonathan Peel — producer
compositions énergiques, incisives, mélodies accrocheuses, voix et harmonies au cordeau, fuzz et distorsions à gogo