Dès que j'ai appris sa réédition, celui-là, je l'ai attendu impatiemment, autant vous le dire tout de suite. Le Live Sentence, sorti en 1984, ne contenait que 9 titres issus du même concert. Frustrant. Là, on a la totale dignement restituée et ce, grâce à une production......"impeccable". Enfin, oserais-je dire car il aurait été impardonnable de ne point sortir ce Live In Japan 1984 (agrémenté de superbes clichés) compte tenu de la performance exemplaire de nos cinq larrons. "Impeccable", tel est le mot qui convient parfaitement pour qualifier ce live. Après une courte intro, le groupe, emmené et "chapeauté" tambour battant par un Graham Bonnet très en verve vocalement, enchaîne direct sur un Too Young To Die, Too Drunk To Live suivi d'un Hiroshima Mon Amour absolument grandiose débroussaillé par un Malmsteen (éblouissant sur Evil Eye) qui multiplie un peu trop les notes à mon goût (cela a toujours été le cas mais bon c'est son style, sa marque de fabrique). Et là, on ne les arrête plus, les membres d'Alcatrazz (Yngwie Malmsteen à la lead guitare, Gary Shea à la basse, Jimmy Waldo aux keyboards, Jan Uvena derrière les fûts et bien évidemment Graham Bonnet au chant). Point de temps mort sauf peut-être sur Suffer Me, une zoli ballade où le blond vocaliste, affichant encore une fois, une étonnante forme vocale, met tout le monde d'accord en nous offrant une version pour le moins émouvante et ce, grâce à sa voix (que certains trouveront ici parfois particulière) qui se veut tantôt puissante tantôt sensible. Se manifestant bruyamment, le public jap' ne s'y trompe pas et est déjà conquis dès le 2ème titre. Il l'est encore plus lorsqu'il re-visite l'imparable répertoire à la fois de Rainbow (All Night Long et Lost In Hollywood) et MSG (Desert Song) et là, c'est presque l'émeute dans le Nakano Sun Plaza Hall de Tokyo qui chavire presque aussitôt. Y a de quoi après un tel show qui, en plus d'être "impeccable" et "professionnel", se veut être totalement renversant pour l'auditeur aussi.....

LP