J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par DaFrog » mer. 3 juin 2020 06:15

C’est Steve Lacy au-dessus ?

Ce live de Hound Dog est terrible. On le sait d’emblée quand il s’adresse au public avec sa voix canaille.

Le shuffle (si c’en est bien) de Let’s get funky a le don de me mettre la patate.
J’aime ce trio où la basse habituelle est remplacée par une deuxième guitare qui donne un son unique à l’ensemble.
It’s too late to be hateful :ange:

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 3 juin 2020 08:24

DaFrog a écrit :
mer. 3 juin 2020 06:15
C’est Steve Lacy au-dessus ?

Ce live de Hound Dog est terrible. On le sait d’emblée quand il s’adresse au public avec sa voix canaille.

Le shuffle (si c’en est bien) de Let’s get funky a le don de me mettre la patate.
J’aime ce trio où la basse habituelle est remplacée par une deuxième guitare qui donne un son unique à l’ensemble.
Oui, c'est bien Steve Lacy, il se penche vers la petite Stéphanie de Monaco qui voudrait souffler dans le biniou.
:super:
J'ai également le premier album du trio "Hound Dog Taylor And The House Rockers", qui est également tout à fait excellent.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par DaFrog » mer. 3 juin 2020 09:29

Stéphanie de Monaco, j’en étais sûr, même pas besoin de répéter la question, j’avais anticipé :winner:

Les deux albums studio de Hound Dog et ses House Rockers sont en effet très bons, il manque juste cette petite folie du live (et je ne suis pourtant pas très live).
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 3 juin 2020 18:40

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Je pense que par ici le label « Expression Spontanée » n’est pas inconnu et que certains possèdent quelques exemplaires sur leurs étagères, bien qu’il soit orienté plutôt folk, il existe cependant cet album de free, de « Création Collective » et « Musique Improvisée ». Des extraits de deux concerts sont présentés, le premier, en studio, à Paris le 12 mai 76 et le second à Lyon, quatre jours plus tard, pendant la fête de « Politique Hebdo ».

Malgré une prise de son parfois un peu imprécise et éloignée on a plaisir à écouter ce grand orchestre, avec quelques jazzmen français très connus et d’autres moins. Je m’en tiens à ceux qui ont la notoriété la plus grande car l’orchestre est très nombreux (dix-huit musiciens). Richard Raux, Itaru Oki, Jacques Berrocal, Raymond Boni, François Tusques, Pierre Bastien, Mino Cinellu et Gilbert Artman, les autres musiciens sont tout aussi bons mais leur nom sera sans doute moins évocateur.

Deux improvisations collectives se succèdent, la première à cheval sur les deux faces. Chacune d’elle est organisée autour d’une structure connue de tous et le tour des improvisations est décidé. Ce qui est à entendre est particulièrement enthousiasmant, une grande place est faite à Raymond Boni, il est regrettable que cet album reste unique et que ce projet sera sans suite.

Opération Rhino - Improvisation 1
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Bebeto » mer. 3 juin 2020 22:52

***v***
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***v***
Shelly Manne - 2 3 4, '62)
Un album que j'apprécie mettre de temps à autres. Point de performance-m'as-tu-entendu ici, mais du feeling, et un bon swing, on n'en attendait pas moins de celui qui sur la pochette à une gueule à la Cassavetes. Et puis, plus original qu'il n'y parait, un duo batterie et autre instrument étant chose rare. Bon, la formation est évolutive, en trio ou quartet aussi. Coleman Hawkins, avec qui il avait déjà joué, est là et bien là.
Modifié en dernier par Bebeto le jeu. 4 juin 2020 05:41, modifié 1 fois.

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 4 juin 2020 05:06

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Je continue à réveiller les albums « endormis » de ma discothèque, voici Piccolo un double LP de Ron Carter. Celui-ci a participé à un nombre incalculable d’enregistrements, en tant que sideman ou en tant que leader, selon ses dires il aurait participé à plus de deux mille enregistrements. « Piccolo » est sorti en 1977 et présente Ron Carter en tant que leader, l’album est tout à fait remarquable. Ron joue de la basse piccolo, celle-ci doit son nom au fait qu’elle est accordée un octave plus haut que la contrebasse usuelle, elle donne son titre à l’album, mais il y a aussi un bassiste de renom, Buster Williams, un batteur en la personne de Ben Riley et un fabuleux pianiste, Kenny Barron.

L’album est capté live au « Sweet Basil » de New York lors de deux soirées du mois de mars, on sent la chaleur et la présence du public, une osmose et un feeling particuliers transpirent ici, engendrés par la complicité des deux basses, la sonorité grave des cordes qui se soutiennent, l’une au charbon et l’autre diablement mélodique. Ron carter joue aussi bien pizzicato qu’avec l’archet, il est brillantissime, mais on connaît son jeu depuis le début des années soixante où déjà il excellait, avec son violoncelle aux côtés de Mal Waldron.

Une autre façon d’aborder le jazz, avec des sonorités nouvelles, la musique défile tout au long de ces quatre faces, sans jamais laisser place à la monotonie et à l’ennui, se renouvelant sans cesse avec un brio jamais démenti. Cet album est indémodable, c’est la force des classiques. J’avais oublié à quel point il était estimable, je m’en repends maintenant.

Ron Carter - Saguaro


RON CARTER - SUNSHOWER (K.Barron) .wav


Tambien Conocido Como (live)


Laverne Walk (live)
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 4 juin 2020 16:18

Bebeto a écrit :
mer. 3 juin 2020 22:52
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***v***
Shelly Manne - 2 3 4, '62)
Un album que j'apprécie mettre de temps à autres. Point de performance-m'as-tu-entendu ici, mais du feeling, et un bon swing, on n'en attendait pas moins de celui qui sur la pochette à une gueule à la Cassavetes. Et puis, plus original qu'il n'y parait, un duo batterie et autre instrument étant chose rare. Bon, la formation est évolutive, en trio ou quartet aussi. Coleman Hawkins, avec qui il avait déjà joué, est là et bien là.
Merci pour cet Impulse que je ne connaissais pas.
Je me permets de rajouter ce titre qui mérite également le détour!

Shelly Manne - Me and Some Drums
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 4 juin 2020 20:38

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Air est un trio basé à Chicago qui s’est formé en 1971, il est composé par Henry Threadgill aux saxophones alto, ténor ou baryton, il joue également de la flûte. Fred Hopkins est à la basse, sur cet enregistrement il joue également des maracas, Steve McCall est batteur et percussionniste. Cet album est leur troisième dans l’ordre des sorties et le quatrième dans celui des enregistrements.

« Open Air Suit » est conçue comme une suite en cinq mouvements, bien qu’il en manque un sur le vinyle, d’une capacité de stockage insuffisant pour inclure davantage de musique, cet album n’existe qu’en format vinyle d’origine, sur Arista Novus. C’est Henry Threadgill qui est le compositeur de l’œuvre.

La musique du groupe Air s’applique à mélanger les contraires, elle semble simple quand on l’écoute, mais elle nécessite une grande rigueur, sans fard, elle se livre facilement et s’offre à toutes les oreilles, pourtant elle est complexe et exigeante. « Air » respire, prend le temps, aère la tête et l’esprit, comme un vent frais, elle remet les pendules à l’heure.

C’est un album de liberté ou chacun occupe un espace et interagit avec l’autre, ces trois petits mondes, quand ils s’ajoutent, révèlent une grande beauté. Chacun des albums du groupe Air possède toutes ces belles qualités.

Henry Threadgill (Air) - Card Two: The Jick Or Mandrill's Cosmic Ass


Card Five: Open Air Suit


Card One: Cutten (2 Knuckles, 2 Widows, 2 Tracks) / 3 X 1
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par nunu » ven. 5 juin 2020 05:55

Je viens d'apprendre le deces de Jimmy Cobb le 24 mai dernier en lisant cet article qui lui non plus n'est pas rassurant

https://www.francetvinfo.fr/culture/mus ... 5EqaUH5Fro

Wayne Shorter est tres malade et le monde du Jazz se mobilise pour lui payer ses frais médicaux

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Bebeto » ven. 5 juin 2020 10:41

nunu a écrit :
ven. 5 juin 2020 05:55
Je viens d'apprendre le deces de Jimmy Cobb le 24 mai dernier en lisant cet article qui lui non plus n'est pas rassurant

https://www.francetvinfo.fr/culture/mus ... 5EqaUH5Fro

Wayne Shorter est tres malade et le monde du Jazz se mobilise pour lui payer ses frais médicaux
C'est une honte le système de soins là-bas ! Marche ou crève, elle est là la vraie devise du rêve américain.

Shorter vu le quartet dont il est question, Danilo Perez, Brian Blade et John Patitucci. On sort de l'obédience jazz, pour pénétrer dans un univers aventureux, expérimental, une musique littéralement work in progress en live. Assez passionnant même si assez ardu dans l'implication demandée à l'auditeur.

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par nunu » ven. 5 juin 2020 13:09

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Suite a notre discussion l'autre jour sur Green, je me suis décidé a acheter celui la pour le boulot. Du coup je l'ai mis en écoute que tout le monde en profite

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 12 juin 2020 16:15

nunu a écrit :
ven. 5 juin 2020 13:09
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Suite a notre discussion l'autre jour sur Green, je me suis décidé a acheter celui la pour le boulot. Du coup je l'ai mis en écoute que tout le monde en profite
Je confirme, un bel album !

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Il existe deux Avishai Cohen, tous les deux grands musiciens et sans parenté, l'un est contrebassiste et l'autre trompettiste. C'est de ce dernier dont on parle ici. "Into the Silence" est à le fois le titre d'un morceau et le nom de l'album. Sorti en 2016 sans faire trop de bruit ( le contraire aurait été navrant vu le titre choisi), il s’est fait un nom et une réputation au fil du temps, prenant une épaisseur et une place de plus en plus considérable entre mes oreilles…

Il y a deux ou trois ans, un concert s’est déroulé avec trois énormes trompettistes, Enrico Rava, Dave Douglas et Avishaï Cohen. A la suite de ce concert, Enrico Rava a confié l’énorme admiration qu’il portait au jeu extra-terrestre d’Avishaï Cohen, lui, le soudard du jazz, l’apôtre du free, n’avait plus que les mots pour s’incliner devant l’artiste !

Un bien bel album, un magnifique album ! Le son d'abord, enregistré aux Studios La Buissonne en Provence, il se dégage une rondeur et une chaleur incroyable de l'enregistrement, plus, l'alchimie est telle que nous sommes plongés au centre du son, dans l'intimité de sa création. La magie ECM fonctionne parfaitement ici, la pureté cristalline se construit au travers de la connivence parfaite entre les musiciens et de la qualité d'écoute dont ils font preuve.

Cet album se distingue dans la discographie du trompettiste, ici jamais de virtuosité gratuite : un jeu tout en sensibilité, retenue et pudeur. Il faut dire que l'album est un hommage au père récemment décédé. D'ailleurs les titres sont évocateurs, "Life and Death", "Into the silence", "Dream like a child" ...

La sourdine est omniprésente, très expressive elle joue de l'intime avec les notes ciselées du piano de Yonathan Avishai, peut-être ce fameux "Steinway Grand Concert" dont on sait la présence dans les studios La Buissonne...

Un grand album par un des plus grands trompettistes de la planète !

Avishai Cohen Quartet - Into the Silence - Live @ Blue Note Milano


Avishai Cohen - Life and Death - Live @ TSFJAZZ
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 13 juin 2020 05:10

Maxime a écrit :
mar. 24 mars 2020 13:52

Matthew Tavares & Leland Whitty - Visions (2020)

C'est sorti il y a quelques jours chez Mr Bongo, apparemment deux membres de BADBADNOTGOOD, et c'est vraiment sympathique !
J'y retrouve des choses que j'aime bien dans le courant spiritual, et on y sent une vraie liberté. Ça fait du bien par les temps qui courent.
https://matthewtavares.bandcamp.com/album/visions
Après avoir pris connaissance de cette recommandation et l’avoir écouté via bandcamp je l’ai commandée ce mois de mars, ralenti par les perturbations liées à l’état sanitaire, il n’est arrivé que plus de deux mois après la commande et je ne l’écoute vraiment que maintenant.

Comme beaucoup je pense, je connais le duo Matthew Tavares - Leland Whitty par l’interface du groupe « badbadnotgood ». Une formation assez populaire qui offre un jazz très direct et des prestations live aux petits oignons, une musique qui ne bouleverse pas mais qui mise plutôt sur l’énergie et l’impacte direct, et ils le font bien.

Avec cet album il faut vite oublier ce schéma, nous sommes plutôt conviés à une ballade bucolique ouverte à mille facettes différentes, on entend même une section de cordes par moment. L’improvisation se faufile de temps à autres au cœur d’un voyage savamment organisé, propice à l’évasion et à la créativité. Maxime relève un côté « spiritual » que j’entends également au travers du jeu de Mattew Tavarès au piano, qui réveille de temps à autre McCoy Tyner. Il joue également de la guitare tandis que son acolyte Leland Whitty se consacre au saxophone et à la flûte, pour compléter cette formation un bassiste, Julian Anderson-Bowes et un batteur Matthew Chalmers se joignent de temps en temps au duo.

Un album à la sensibilité acoustique, qui mise sur la créativité au long cours et la complicité artistique de deux musiciens qui se connaissent bien.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 13 juin 2020 20:28

nunu a écrit :
sam. 18 avr. 2020 19:39
Je continue dans le saxophone, le jazz francais et les femmes avec Sophie Alour.

Saxophoniste, flutiste (et clarinettiste aussi), seuls les deux premiers instruments cité sont présent sur cet album. La encore une artiste que je suivais a une époque et que j'ai un peu laché.

Les forces en présence sur cet album

Sophie Alour : saxophones/flûte, compositions & arrangements -
Mohamed Abozekry : oud & chant -
Damien Argentieri : piano/accordéon -
Donald Kontomanou : batterie -
Philippe Aerts : contrebasse -
Invité : Wassim Halal à la derbouka

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Je rebondis sur la proposition de nunu en insistant non seulement sur le jeu de Sophie Alour mais également sur la présence de Mohamed Abozerky à l’oud, et de l’invité du jour, Wassim Halal, à la débourka, un des principaux instruments de percussion utilisé au Moyen-Orient. Cet album est en effet une rencontre, un mélange, une fusion entre différentes traditions musicales.

C’est peu de dire que la rencontre est réussie, elle est somptueuse. A l’énoncé des musiciens et des instruments joués on comprend les intentions de Sophie, non pas de créer de la world music, mais tout simplement de s’inscrire dans un nouveau projet d’écriture laissant place à des instruments orientaux.

Les compositions sont souvent assez courtes, n’excédant pas les cinq minutes, elles sont au nombre de treize. Ce qui est frappant c’est l’unité et la texture de cet ensemble qui se déroule à la façon d’un « tout » unique, comme si les morceaux se succédaient avec une cohérence implacable. L’alternance entre morceaux à l’atmosphère douce et intime et ceux plus exubérants rythme l’album en lui donnant respiration et vie. Une large palette d’émotion s’exprime ainsi, du chuchotement à la joie éclatante, de la mélodie toute simple aux arrangements plus complexes.

Au jeu des mariages réussis il faudra ajouter cet album qui se place d’emblée vers le haut du panier des sorties pour cette première moitié d’année.

Songe en forme de fougère


Joy


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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 14 juin 2020 09:48

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La pochette où Jackie Terrasson nous montre un « cinq » d’une main et un « trois » de l’autre nous laisse à penser qu’il pense plus à son âge qu’à ses centimètres. Cinquante-trois printemps en 2019, la maturation nécessaire à l’artiste pour offrir à nos oreilles ébahies cet extraordinaire cadeau. Les albums de pianiste passent et défilent en engendrant souvent, soit l’ennui soit la passion, celui-ci fait partie de la seconde catégorie.

Terrasson est un très grand du piano, ça, on le savait déjà, même quand il jouait en invité sur d’autres albums, bien souvent il raflait la mise. Ici, il nous offre un concentré de son savoir-faire mais il serait sans doute plus judicieux de dire de son « savoir-être ». Avant le mélange, pour faire l’équilibre, il aura joué avec trois rythmiques différentes, ce qui rend compliqué de citer les musiciens qui sont tous brillants, tout en restant à l’écoute, première qualité du musicien.

On remarque quelques particularités, les pièces sont toutes signées par Terrasson, sauf la minute « Wolfgang Amadeus Mozart » et cette citation du requiem, il faut également parler de « La part des anges-reprise » où Stéphane Menut nous dit un passage d’« Enivrez-vous » de Baudelaire, extrait du « spleen de Paris ». Sans doute faudrait-il dire un mot de l’aspect virtuose de l’album sans jamais être « m’as-tu vu ? », de souligner sa versatilité sans jamais tomber dans la futilité, d’une œuvre qui touche à l’essentiel tout en allant « à hue et à dia », en fait un album tout à fait extraordinaire qui se présente sous la forme d’un bilan.

Je ne m’arrête pas sur les qualités stylistiques du pianiste, finesse, sens aigu du temps, du silence, la subtilité est partout, elle enivre…

« Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII »


(J'aurais aimé pouvoir vous faire écouter Alma - La part des anges-reprise ou Jump...)

Jacky Terrasson - Nausica (Clip Officiel)


The Call


Palindrome


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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par nunu » dim. 14 juin 2020 11:00

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Senri Kawaguchi-A La mode (2013)

Jazz fusion pa Senri Kawaguchi, batteuse japonaise qui a commencé la batterie a l'age de 5 ans, qui s'est fait connaitre sur youtube avec ses vidéos et a qui en 2013 a sorti cet album, son premier en leader, a l époque elle avait 16 ans.

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par nunu » dim. 14 juin 2020 12:28

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Tony Dumas – electric bass, "blitz" bass
Leon "Ndugu" Chancler – drums, rhythm arrangement (5)
Kenneth Nash – percussion
Joe Henderson – tenor saxophone
Hadley Caliman – flute, alto flute, soprano saxophone
Oscar Brashear – trumpet, flugelhorn
George Bohanon – trombone


Le premier album de Patrice Rushen de 74, enregistré alors qu'elle avait a peine 20 ans. Malgré son prénom Patrice, c'est une femme. Excellent disque de jazz, sorti chez Prestige. Elle signera chez Elektra apres son troisième album, se mettra a chanté et basculera dans une musique plus funk/R&B


Elle connaitra le succes en 82 avec ce morceau (si ca vous dit quelque chose c'est normal ca a été samplé par Will Smith pour la BO de Men in black

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Slade » dim. 14 juin 2020 12:54

Yoko Miwa au piano , le bassiste Will Slater et le batteur Scott Goulding pour un album studio qui réuni la fraîcheur et la vitalité d'un set live. Belle reprise de "Dear Prudence" avec Brad Barrett remplaçant Will Slater à la basse . Je ne suis pas grand spécialiste en jazz et il se peut que pour les puristes Yoko Miwa soit trop mainstream mais sa musique est agréable à écouter et pour moi c'est le principal .

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I'm a dude, dad

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 14 juin 2020 13:13

Slade a écrit :
dim. 14 juin 2020 12:54
Yoko Miwa au piano , le bassiste Will Slater et le batteur Scott Goulding pour un album studio qui réuni la fraîcheur et la vitalité d'un set live. Belle reprise de "Dear Prudence" avec Brad Barrett remplaçant Will Slater à la basse . Je ne suis pas grand spécialiste en jazz et il se peut que pour les puristes Yoko Miwa soit trop mainstream mais sa musique est agréable à écouter et pour moi c'est le principal .

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Tu fais bien de parler de la musique que tu aimes, on est là pour ça! keith Jarrett ou John Zorn et plein d'autres encore ont joué de la musique "mainstream", on a appelé ça l'easy listening et c'est devenu un "genre" ou une "catégorie"...
En tout cas les extraits que j'ai écouté sur le "tube" sont plutôt sympas !
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 15 juin 2020 03:23

nunu a écrit :
dim. 14 juin 2020 11:00
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Senri Kawaguchi-A La mode (2013)

Jazz fusion pa Senri Kawaguchi, batteuse japonaise qui a commencé la batterie a l'age de 5 ans, qui s'est fait connaitre sur youtube avec ses vidéos et a qui en 2013 a sorti cet album, son premier en leader, a l époque elle avait 16 ans.
Effectivement ça s'active derrière les fûts !
Senri Kawaguchi A La Mode


INFINITE POSSIBILITY -- SENRI Kawaguchi ~A LA MODE
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