J'avais 14/15 ans en 77 et perso, le punk ne jouera qu'un (petit) rôle en 78/9 pour moi, avec Outlandos D'Amour, Stranglers
(on peu d'ailleurs discuter que ces deux premiers soient du vrai punk) et London Calling, et qqes autres, mais leur musique était déjà bcp plus maitrisée.
Je vois difficilement comment mes potes et moi qui écoutions du "prog" et du "hard" en 75/6 pouvions "régresser" à une musique aussi basique que le punk
(ne parlons pas des nanas, qui écoutaient les David Cassidy, Bay City Rollers, la MOR (middle of the road) et EL (Easy Listening) et de la disco ).
Alors oui, Dr Feelgood, c'était fun, les Stranglers aussi, mais on tournait rarement les deux faces à la suite de l'autre (valable pour Bowie, Elton & Rod Stewart), car cela saturait les méninges quickly, quoi. D'ailleurs les 33 de punk faisaient 15' par face alors que le prog & Kraut arrivaient à pas loin de 25')
Impo de s'assoir et écouter du punk, car on s'emm... vite et les pochettes ne nous invitaient pas à l'aventure. Difficile d'en faire une musique de fond, contrairement à Tangerine Dream, qui pouvait faire les deux: de fond à 30 dB et d'aventure à 300 dB. Bref, pour nous, le punk manquait de substance, et c'était surtout surfacique/superficiel.
Mais c'est clair que certains disques étaient des cris d'ado et leur mal-être.
Pour moi, Crime Of The Century (74 et 11 ans) en fut un énorme, une forme d'aliénation à mon arrivée dans le monde anglichephone (avant c'était Montréal). Du coup, Rudi (le héros de COTC), c'était un peu moi.
Et puis en 77 (14 ans), au lieu des Pistols, moi ce fut Bat Out Of Hell de Meatloaf (il pourrait se trouver dans ce top 10) qui fut mon cri d'ado... Du coup, je rentrais dans le moule de l'ado incompris et rebelle, qui essayait de se faire des nanas
(bon le siège arrière de la bagnole à la lumière du tableau de bord avec du baseball comme bande son, c'était pour plus tard - j'ai décroché le permis à 16 ans). Bref, Meatloaf et Steinman avaient écrit l'album pour moi, quoi!!
Bien sur, quand Strummer hurle
London Is Drowning, and I Live By The River (la société coule, et moi le premier), cela nous parlait fort, toutcomme Lost in The Supermarket et compagnie. Mais London Calling, est-ce encore du punk??