Les films vus en salle ou chez vous

Films, DVD, séries, petit ou grand écran... Que ce soit en lien ou non avec la musique.
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Cooltrane
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Les films vus en salle ou chez vous

Message par Cooltrane » jeu. 22 août 2019 22:36

Bon, en vrac,


Midsommar : (Suéde/Hongrie) Invités et suivant l’un de leurs, des étudiants universitaires étatsuniens se retrouvent en Suède profonde pour un festival païen (le Harga) se célébrant tous les 90 ans. L’un d’eux étant d’origine suédoise, et l’autre cherchant un sujet des mémoire, ainsi qu’un couple au bord de la rupture et un loser composent l’équipée fantastique et arrivant sur les lieux du "Soleil de minuit" (seulement deux ou trois heures de pénombre au moment du festival, du coup on "occulte" les fenêtres) ils découvrent des festivités païennes aux rites particulièrement dérangeants (je ne spoilerai pas) et petit à petit, malgré un accueil sympa, les membres disparaissent petit à petit alors que les concours pour la future Reine finissent par désigner une surprenante non-candidate. D’un point de vue décors, on pourrait se croire proche du cercle polaire avec les bâtiments décorés folkloriquement proches des Lapons et mélangeant les runes vikings, mais le tout est filmé en Hongrie (sans doute dans le coin du Lac Balaton), le tout avec des dialogues anglais et suédois (du 50/50, sans doute).
On pouvait craindre un remake de l’excellent The Wickerman de 72 (ou l’exécrable et inutile remake d’il y a 10 ans), et il y a un peu de cela, car on n’échappe pas aux clichés +/- habituels et des buchers sacrificiels. Ne cherchons pas la petite bête dans le scénario (l’intervalle de 90 ans empêchant quasi tout le monde d’y participer deux fois) et autres invraisemblances, car on est dans un film hésitant entre le fantastique et l’horreur (c’est parfois assez gore), mais on peut dire que le cinéaste parvient +/- à renouveler le genre sans pour autant casser les codes. Un certain dépaysement garanti, mais ce Midsommar il n’arrive pas à la taille du légendaire et culte Wickerman. 7/10


La Flor 1 & 2: Un cinéaste argentin (Mariano Llinas) a mis plus de 10 ans pour créer ce bidule de 800 minutes découpé en 6 parties et diffusé en 4 épisodes, chacun faisant bien au-delà des trois heures avec aucun liens entre les « histoires » (si ce n’est les quatre actrices qui reviennent à chaque fois) et les genres de films (on valse entre la série B, la comédie musicale, le film noir et la fresque historique), ainsi que les moyens utilisés. Le tout étant soi-disant liés par des rapports fléchés ressemblant à une fleur (ombellifère). Vu les budgets réduits, on est parfois soumis à du film quasi très amateur et l’équipement sommaire manque beaucoup de profondeur et provoque des flous assez gênant pour les rétines pour les non-fans de smartphones et autres "gadgets filmeurs".
Le premier épisode comprend deux chapitres, le premier étant une série B assez bien menée sur un chantier qui devient archéologique avec la découverte d'une momie amérindienne, nous faisant automatiquement penser à Raspar Capac de Tintin. Le film passe dans un fantastique léger et seules les 4 nanas ont les gonades de foncer dans la mouise, les mecs étant forcément châtrés (c’est un peu le but du projet entier). Le deuxième chapitre est un couple de chanteur (sur scène comme à la ville) au bord de l’explosion (idem et itou), mais le tout tarde à se mettre en place (volontairement), surtout qu’une espèce de secte essaie de développer un élixir de vie éternelle à base de venin de scorpion (sisisisi). Ces deux premiers chapitres sont parmi les plus regardables (compréhensibles) comparé à ce qui vient et nous est annoncé.
Car oui, précisément, les 800 minutes sont extrêmement difficiles à vendre (surtout que les chapitres ne reçoivent pas de noms pour les différencier des autres) et il faut trouver des exploitants de salle limite-masochistes, surtout que les salles resteront grandement vides et que, pour les rares amateurs, programmés à des heures impossibles pour les actifs, à moins de prendre congé. 6.5/10
Le deuxième épisode ne comprend que le troisième chapitre et/mais aurait facilement pu être coupé en deux, puisque la première partie est un film d’espionnage avec un commando féminin ramenant un otage (masculin évidemment) et passent sur le corps d’une chiée de vilinméchanpààbôôs sans cligner de l’œil. On se promène entre la pampa argentine (enfin on l’imagine) embrumée et dans les principales capitales européennes qui mettent un deuxième commando féminin en compétition au premier. Allez comprendre… Mais même Llinas ne doit pas comprendre lui-même, puisque la deuxième moitié du chapitre se transforme en film de guerre (ou plutôt guérilla) où aucunes des 4 héroïnes-actrices n’intervient et le casting devient plus masculin, ne rendant pas les choses plus lisibles pour autant. Bref, on est dans la mouise gluante, et les spectateurs passent du temps ensemble après coup pour comparer ce qu’ils ont compris (un peu) ou loupé (surtout). 5/10



Les Plus Belles Années d’Une Vie (Lellouch à la grosse louche) : Même un bon client du Lellouch comme moi a quand même dû se forcer à aller voir cette comédie sentimentale ressemblant à une cornichonnerie, si ce n’était pas de Claude 100% pur jus fait à base de concentré avec ajout de pulpe. On reprend les chabadabadabadabardafs (et c’est l’embardée) avec Trinti (devenu sinistre) et Anouk (retouchée) se revoyant 50 ans après leur coup de folie et c’est reparti pour un tour, avec plein de flashback, dont ceux du films origine) et d’autres encore plus lénifiants. Les deux ex-amants ont vécu depuis des vies parallèles, chacun ayant un enfant (qui se connaissent de loin, si j’ai bien suivi) et l’on retourne sur les planches de Deauville, mais cette fois avec une Deuche, plutôt qu’une Mustang, mais l’impénitent séducteur n’est plus que l’ombre alzhamérienne de lui-même. Après avoir « dégusté » une telle sucrerie jusqu’à l’écœurement, vous êtes bien avisé à un bon brossage de dents (eau de javel nécessaire) pour éviter tout pourrissement des dents et métastases du cerveau. 5/10

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Re: Les films vus en salle

Message par Cooltrane » sam. 24 août 2019 12:51

Tjs en vrac:

Professor & The Madman : Deuxième moitié du XIXè à Londres, Penn est un ancien combattant étatsunien (guerre civile) à la recherche d’un assassin qu’il poursuit depuis des années et tue un innocent et se fait condamner à vie dans un asile psychiatrique. Cependant, Gibson commence le gigantesque chantier de l’établissement du premier dictionnaire avec l’assentiment conditionnel de l’Académie, mais la tâche est quasi impossible sans l’aide extérieure et le "fou" va s’y mettre lui aussi. Bon, évidemment, comme quasi tout le monde, on y va plus pour l’affrontement (amical) entre les deux monstres sacrés que pour ce cinoche britiche ampoulé et costumé. Si le scientifique ne déçoit pas, il ne convainc qu’à moitié, alors que le brillant fou trouve un rôle presque taillé à sa mesure.

C’est surtout la pauvreté de l’offre estivale qui m’a poussé à pousser la porte de ce film poussif, mais heureusement qu’en ce jour de canicule, la climatisation de la salle fonctionnait particulièrement bien, du coup, j’en suis sorti presque content. 6/10

La Quietud : Saga familiale grande bourgeoise (si on en juge par la taille du domaine et ranch qui donne son nom au film) d’Argentine, ayant émigré (refugie, plutôt) en France pendant une décennie. Le coma profond du patriarche fait revenir un des deux filles de France (où elle était retournée étudier) et plus tard son mari. Les retrouvailles entre les deux sœurs sont chaudes (dans tous le sens du terme), car celles si partagent quasi tout (dans tous les sens du terme aussi), jusqu’à une forme de perversion assez poussée. Par contre, leur insupportable mère ne les traite pas du tout de la même manière, et de fil en aiguille, nous comprendrons le pourquoi du comment du passé pas toujours glorieux de cette famille, mais il faudra attendre longtemps de quel côté la famille s’est trouvé.

Le cinéaste Pablo Trapero est décidément trop rare sur nos écrans européens, mais ici, si son sens de narration est fort classique et la conclusion assez bien amenée, il y a toute fois des détails qui posent question, notamment sur la chronologie de l’histoire, l’exil et l’âge des sœurs en voyant les véhicules utilisés. Heureusement, le scénario évite la plupart des nombreux flashbacks, qui semblent surtout abonder dans ce genre de drame familial, mais n’évite pas un semblant de série télévisée du dimanche soir. Question casting, Trapero a très bien choisi ses deux sœurs (Béjo et Gusman) et le reste de la troupe est fort convaincant. La ressemblance physique entre les deux actrices-sœurs est aussi trop frappante et causes des confusions momentanées. Gusman étant la femme du réalisateur et Béjo, jouant pour la première fois dans son pays de naissance. Reste un film agréable (bien que certains raccourcis…), même si ce n’est pas le meilleur du réalisateur. 7/10

...
Modifié en dernier par Cooltrane le dim. 25 août 2019 11:26, modifié 1 fois.

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Re: Les films vus en salle

Message par nunu » sam. 24 août 2019 15:12

Midsommar on me l'a conseillé mais j'ai pas reussit a trouver une séance VO a une heure qui me convenait


Le Gangster, le flic et l'assassin : Je ne laisse que tres rarement passé un film coréen au cinéma. J'embarque un pote qui a les mêmes gouts que moi et on se trouve une séance en VO dimanche a 19 h. Et bien pour qui aime ce genre et les polars coréens on est pas décu. Pour le synopsis tout est dans le titre. Un flic qui cherche a faire tomber un chef de gang se retrouve a enqueter sur le meurtre d'un homme tué au couteau et qu'on a retrouvé dans sa voiture. Un jour le chef de gang qu'il poursuit ce fait agresser par ce tueur et survit. Le flic décide alors de passer un pacte fragile avec le gangster afin de mettre la main sur ce mystérieux assassin. C'est le début d'une course poursuite effréné car si les deux hommes ont le meme objectifs, les moyens et la finalité ne sont pas les mêmes. Un film nerveux, qui tient en haleine malgré quelques incohérences et quelques longueur


Once Upon a time in Hollywood ; le dernier Tarantino, la encore j'embarque mon pote pour une séance VO dans un cinéma d'Art et d'Essai. Un film tarantinesque, qui rend hommage au cinéma américain des années 60 mais qui demande des références a la fois cinematographiques, historique et culturelles pour bien saisir tout le film. DiCaprio et Brad Pitt font merveille dans les roles principaux. Pour ceux qui ne savent pas de quoi ça parle : Rick Dalton est un acteur et Cliff Booth sa doublure de toujours, apres une belle carrière Dalton devient has been (on est en 69), on suit donc son parcours et sa remise en question, tout en suivant en filigrame la vie de la voisine de Rick Dalton, une jeune actrice nommé Sharon Tate(joué par Margot Robbie) et ce fatidique 9 aout 1969 arrive. Quel est le role de Rick Dalton la dedans ?

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Re: Les films vus en salle

Message par Cooltrane » sam. 24 août 2019 21:55

Jamais été fan de Tarantino, du coup, ce que j'ai vu c'était les rediff en téloche, sauf le tout premier Reservoir Dogs, mais ici, la BA m'a donné envie (contrairement à la plupart des autres qui m'ont très souvent repoussé) et du coup... Once Upon A Time... In Hollywood est le premier Quentin que je vois en salle.

Je n'en attendais pas grand chose et je n'en ai pas eu non plus, du coup, c'est possiblement le meilleur Tarantino selon l'évangile cooltranien. :doigt: Le truc se laisse regarder, surtout que pour finir, si mémoire est bonne c'est son film moins violent (encore qu'avec cette stupide fin... [:bru:3] ) et çà, c'est plutôt bien. Maintenant, c'est clair qu'il y a pas mal de méandres assez inutiles et j'ai sans doute pas capté tous ses clins d’œil.

Je me suis demandé si le type avec la gueule de Kirk Douglas (moins la fossette) n'était Quentin lui-même. Quant à la "reconstitution" de LA durant ces années-là, le Quentin avait 6 ans, du coup, même s'il était Californien forcément c'est bcp dans ses fantasmes

Un truc intéressant: on entend du Deep Purple (Hush avec leur premier chanteur) juste avant d'arriver à la fiesta de Heffner/Playboy dans son manoir, mais...




C'est probablement pas un accident :D

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Re: Les films vus en salle

Message par Leutte » mer. 4 sept. 2019 11:17

Vu hier le Tarantino. Beaucoup apprécié.
La bande son m'a bien plu. Du coup je vais me recoller un coup de Paul Revere & The raiders. Content d'y entendre certains titres comme "Ramblin’ Gamblin’ Man - The Bob Seger System (1968)".
Les hippies tripés sont particulierement réalistes. Les gros plans sur la touffe de poils sous les bras de la jeune hyppie Pussycat sont provocateurs à souhait et nous rappellent que l'actuelle mode de la trichophobie n'en est qu'une (de mode) et qu'un autre temps a existé. Pendant 2h40 on est plongé en apnée dans ce monde de l'hollywood des sixties, et ma foi c'est très prenant. Il fait bien le taf ce con.
Il nous la rejoue inglorious basterds, saufs que les fanatiques hippies de la bande à Manson ont remplacés les nazis. Avec Brad Pitt dans la même position.. Et LDC arrive à nous convaincre de sa prestation sans nous forcer à trouver son personnage sympathique. Le personnage de Sharon Tate est criant d'authenticité et il est difficile de penser qu'une telle personne à la fois futile, naive et attachante pourrait être transposée à notre époque et rester crédible. Pas très sympa la" carte postale" de Bruce Lee, mais ça m'a pas dérangé plus que ça.. Se prétendre supérieur à Cassus Clay , non mais quel toupet!(il parait qu'il l'aurait dit..).
compositions énergiques, incisives, mélodies accrocheuses, voix et harmonies au cordeau, fuzz et distorsions à gogo

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Re: Les films vus en salle

Message par Cooltrane » sam. 21 sept. 2019 07:45

Bon, j'ai de nouveau pas mal de retard de croc-niques, moi, donc je vais commencer par les plus faciles

Un soir "grandes actrices frainches" avec la légitime:

Fête de Famille: on fête le 753è anniversaire de la matriarche Deneuve (son jules n'a pas grand chose à dire, anyway; il n mode soumission-esclavagiste de toute façon) en famille dans la propriété familiale aux origines douteuses. Les deux frangins se ramènent, le premier fils Khan modèle avec sa Béhème et sa smala, le second (Macaigne) foireux et artiste douteux (à moins que ce ne soit maudit) et l'on commence déjà à s'ennuyer, et juste à temps arrive la fille prodigue (Bercot) avec ses crises de nerfs et ses casseroles (sa fille abandonnée à sa mère) après trois ans d'absence. Bon, beeeeen, la folle de service (permettant à l'actrice de montrer "l'étendue de ses talents") n'empêche pas l'ennui de continuer, mais le tout tient gentiment la route, même si le douloureux secret de famille qui va finalement remonter à la surface est d'un convenu (sisisisi, en un seul mot) qui pue le déjà-vu et le dramo-comédie familial du dimanche à la téloche. Pas la peine de se déplacer au centre-ville, alors que ce sera dans vote salon l'an prochain. 5/10


Frankie: Une grande actrice malade (Hupert) veut mourir en famille dans un coin perdu du Portugal touristique (Sintra) étonnamment pluvieux, entourée des siens, ce qui inclus son ex-mari aussi. On suit les pérégrinations ce petit monde dans la ville et sa campagne environnante avec un certain ennui, sans pour autant avoir envie de plonger dans les bras d'Orphée ou de sortir fumer une clope, sans avoir manqué grand-chose.
Un beau décor (mais pluvieux) et un cadre scénaristique assez convenu (de nouveau en un seul mot) mais la narration et les dialogues (dans trois langue, même si la locale est peu à la fête) font un peu trop penser à du Rohmer ou du Doilon, le casting international (Tomeï, Regnier, Gleeson, Kinnear, etc...) de premier ordre étant obligé de suivre le scénario presque inexistant. 5/10
Modifié en dernier par Cooltrane le sam. 21 sept. 2019 09:10, modifié 2 fois.

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Re: Les films vus en salle

Message par Cooltrane » sam. 21 sept. 2019 09:09

un autre double-shot avec la légitime:

Son choix:
Deux Moi: Deux losers romantiques (Girardot et Civil) esseulés habitent dans des immeubles voisins, se partageant le mur mitoyen à même hauteur et voient tout les deux leurs psys régulièrement pour des sessions d'auto-analyse peu concluantes vu les résultats sur le terrain. Bon, vous avez déjà compris le concept stéréoscopique du scénario et on est loin de passer à la vitesse supérieure, que ce soit en quadraphonique ou en 5.1. Les deux psys (Cottin & Berléand) étant pour finir les deux (anti-) héros de cette non-histoire, les copains et copines prodiguant des conseils pas plus efficaces, je ne pourrais même pas vous dire si les deux finissent ensemble, car le générique de fin m'a réveillé.... Les retrouvailles entre de des deux acteurs principaux de Ce Qui Nous Lie (la Klapischerie précédente - réussie, celle-là) loupe totalement le coche cette fois-ci. C'est d'autant plus embêtant que j'ai toujours considéré Cédric Klapisch bien au-dessus de la mêlée de la comédie française et cela depuis Le Péril Jeune, mais ici, il vient de signer un véritable navet navrant, malgré l'auto clin d’œil du chat blanc renvoyant à l'un de ses premiers films. Cédric, fais le 3615 code Alerte Scénario pour ta prochaine élucubration. 5/10, car je suis un gentil.

Mon choix:
Rainy Day in NY: C'est devenu un acte de résistance que d'aller voir le dernier Woody en date, aussi bien envers les dégueulasseries des dictatures twittériennes que fesseboucquiennes qui conspue l'auteur qui n'est condamné de rien. Deux étudiants en journalisme/littérature décident de passer un w-e en amoureux dans la "grosse pomme", mais le sort en décidera autrement. Malgré son manque de renouvellement d'idées, Allen continue sur sa voie ferrée, imperturbable et persistant dans la voirie de garage dans laquelle il s'auto-enferme. Brefffffff, du Woody 100% pur Allen, fait à base de concentré et ajout de pulpe.
Plaisir de voir que le boycott des groupes de chantage fonctionne de moins en moins, car deux étoiles montantes du cinoche international (Chalamet et Fanning sister) osent s'aventurer dans une Allenerie (on est dans un NY haut-de-gamme typique à Woody). A défaut d'être inventif, ce film est souvent drôle (contrairement au sinistre Wonder Wheel de l'année passée) et les répliques saignantes fusent à un rythme soutenu, mais cela n'empêche pas une certaine mièvrerie ambiante. Deux clins d’œil entr’aperçus: Allen fait apparaitre à l'écran un jeune Woody apprenti metteur en scène et j'ai envie de croire que le cinéaste en pleine déprime interviewé par la jeune étudiante pour sa revue universitaire a une dégaine Weinstenienne. C'est risqué, mais si c'est le cas, un pied de nez et doigt d'honneur est immense et magistral. 7/10

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Re: Les films vus en salle

Message par hexbreaker » sam. 21 sept. 2019 16:34

Vu le dernier Tarantino, et j'ai passé un très bon moment. La paire Di Caprio / Pitt fonctionne parfaitement. Ils sont quasi cabotins.
Nostalgie de la fin des 60's, un autre monde, ...

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Pablitta
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Re: Les films vus en salle

Message par Pablitta » sam. 21 sept. 2019 16:53

hexbreaker a écrit :
sam. 21 sept. 2019 16:34
La paire Di Caprio / Pitt fonctionne parfaitement. Ils sont quasi cabotins.
Oui c'est vrai. On dirait que chacun joue à être l'acteur qu'il est ou qu'on pense qu'il est.
Le cabotinage élevé au rang de grand art !

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Re: Les films vus en salle

Message par Monsieur-Hulot » dim. 22 sept. 2019 06:42

Vu le Woody Allen, par un après-midi de chien sous la pluie de Marseille, effectivement, on rit toutes les 2 phrases mais le film est mineur, routinier dirais-je. La photo était à chier par contre...
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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Re: Les films vus en salle

Message par Cooltrane » lun. 23 sept. 2019 15:45

aller zou, mes deux escapades cinemas de la semaine dernière avec mes délicieuses collègues

Jinpa: (Tibet) Cela manquait encore à mon palmarès, un film vraiment Tibétain (encore que.... L'Enfance D'Un Chef), mais il faudrait vérifier si les chinois ont vraiment autorisé le film à être tourné sur "son" territoire. Un camionneur, amateur d'opéra italien fait ses livraison dans l'immensité aride du plateau tibétain à +/- 5000 m d'altitude. Après avoir écrasé un mouton (un présage?), il embarque un voyageur de l'ethnie des Kampa qui a un couteau traditionnel à sa ceinture et qui porte le même nom: Jinpa. Après une conversation, ils se séparent, mais le premier finit par faire demi-tour pour suivre les traces du second, arrivé à une ville pour assouvir une vendetta. Le livreur demande à une auberge où il a ses habitudes (ou plutôt ses entrées avec la tenancière) de l'aide pour retrouver le guerrier et empêcher l'irréparable. Le tout étant parsemé d'une rêverie +/- poétique où l'imaginaire et les légendes ont leur mot à dire.

Tourné avec un budget aussi aride que le plateau géologique sur lequel il est filmé, si vous attendiez de vous en mettre plein les mirettes, vous serez un peu déçu (on n'est pas dans Jonathan de Cosey) par ce road-movie, mais le dépaysement est quand même garanti. Tout au plus vos mirettes seront légèrement rincées légèrement par la tenancière, mais il faudra s'accrocher, tant le rythme de narration sait être lent, mais au moins on nous évite les clichés de Lhassa et on voit seulement un seul moine à l'écran (ouf). Certainement pas pour tous les publics et surtout pas les amateurs de blockbusters étatsuniens à la con. Mais le vrai cinéphile devrait s'y retrouver, malgré les défauts d'une telle production. 7/10


Monos: (Colombie) Sur les haut-plateaux andéens colombiens, des rebelles (on ne précise pas si c'est lié aux FARCs, mais l'ambiance est assez "communiste") s'entrainent à la guerre sous les ordres d'un nabot d(origines amérindienne, hurlant et bousculant tout le monde tan t il est une boule de muscle sans la moindre pitié, que ce soit pour ses jeunes recrues ou l'otage qu'ils retiennent, une médecin. Dans cette racaille (pas d'autre mot possible), aucun ne mérite la moindre sympathie (sauf la doctoresse), autant les garçons que les filles, qui valent bien leurs frères dans la sauvagerie. Rien ne nous sera épargné dans le secteur violence (sauf assez bizarrement, sexuelles), que ce soit sur les hauteurs (ils sont réfugiés dans une ancienne forteresse en béton armé d'où ils se feront chasser par l'armée), que dans les insupportables vallées vertes (l'enfer vert) descendant vers l'Amazonie. Ces ados sont livrés à eux-mêmes (leur nabot-hurleur s'absente régulièrement vers les vallées) et sans limites et ils développent des accents et rituels de tribus parfois assez malsains. Au pire, chaque fois qu'un des guérilléros se fait abattre, on ressent une forme de soulagement (et même de la joie quand ce chien d'adjudant est descendu par une balle dans le dos). L'otage essaie vainement par deux fois de s'échapper, mais le film s'arrête avant son retour à la civilisation et on nous prodigue une fin inattendue.

Ce film est brut, brutal et aussi complètement brut de décoffrage, car on imagine aisément l'inconfort de l'équipe a dû subir pour la réalisation de ce film. De préférence, allez-y avec l'estomac vide, car avec ce que vous ingurgiterez, vous en aurez des semaines pour le digérer, car les images et scènes chocs ne manquent pas et les rares scènes d'une autre tranquillité et beauté (tous présentés dans la BA) ne suffiront pas à rendre le tout fort potable pour autant. Pourtant la vision de ce film est à conseiller, même si l'espagnol n'est pas des plus facile, l'anglais l'est assez. D'ailleurs, il n'est pas sûr que je m'en sois totalement remis au moment où j'écris cette bafouille, une semaine plus tard. 7.5/10

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Re: Les films vus en salle

Message par Cooltrane » jeu. 26 sept. 2019 15:18

Et zou, une virée asiatique (resto Afghan entre les deux films) avec la légitime



White Sun (Népal) : La guerre civile au Népal étant encore toute fraiche dans les esprits du Népal profond (11è col à gauche et 7è vallée à droite); un maire de village isolé meurt et son fils ainé revient au village pour l'enterrer, après une absence d'une dizaine d'année dans la guérilla maoïste. Arrivé à destination, il trouve son ex en disgrâce pour avoir osé toucher au défunt, et se heurte aux villageois à cause des traditions séculaires brahmanistes pour les rites funéraires, surtout que son père et (surtout) son frère cadet étaient pro-régime absolutiste royal. Par la même occasion, sa femme insiste pour qu'il reconnaisse l'enfant qu'elle a eu depuis son départ, pour que la petite ait le droit d'être scolarisée. Outre les castes et les nombreux autres obstacles égalitaires, ce film est aussi une histoire d'enfant assez touchante dans un cadre superbe (paysages et femmes) encore peu gâché par le monde moderne (peu d'électricité et pas de couverte internet), où viennent se greffer des histoires annexes, (un mariage arrangé traditionnel) et l'intervention des autorités pour éviter la surenchère et la glissade vers la violence, la rancœur étant encore de mise. Dans ce cas-ci, on se surprend à trouver plus de sympathie pour les maoïstes (dont certains n'ont pas encore tout à fait déposé les armes) que pour les royalistes (qui verront leur idole être démontée du trône à la fin de la guerre).

Visuellement superbe (si vous y avez été et dépassé Kath et l'Everest, vous saurez) et plutôt réaliste dans son contexte politique prégnant, ce film est une renaissance du cinoche local, parce qu'il rompt avec les productions minables, resucées pitoyable des productions bollywoodiennes qui ont régné durant les 10 années de guerre civile et la période qui suit (le film date de 2017). Une belle fresque qui fait parfaitement écho au poignant Kalo Pothi de l'année précédente, qui se passait durant cette guerre civile. À mi-chemin entre le documentaire et le film social, il n'en reste pas moins, malgré quelques lenteurs) une fiction de premier ordre. 8/10



Parasite (Corée): Deux familles, que tout oppose, se rencontrent via l'intermédiaire d'un prof privé d'anglais demandant de le remplacer à de ses un pote des quartiers défavorisés de Séoul (ce n'est pas précisé, mais on peut aisément l'imaginer) auprès d'une étudiante dans une famille dans les beaux quartiers (la baraque vaut le détour), le tout avec un diplôme bidon d'Oxford comme sésame. Du coup, avec ce pied dans la porte, la famille peu fréquentable va parasiter celle de la haute, en s'incrustant dans son quotidien, en faisant "sauter" les gens de maison en place à coup d'ignobles subterfuges. Peu à peu s'installent la sœur (en tant que psy du gamin bourgeois turbulent), puis le père (en tant que chauffeur du couple) et finalement la mère en gouvernante. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des deux mondes, si un grain de sable ne venait enrayer la véritable machine à bonheur.

Le film est à la fois drôle (les inventions du père des parasites sont parfois hilarantes, mais aussi glaciales) et interpellant (socialement, en tout cas), changeant de voie (style) en cours de route et une fin fort surprenante. L’intrigue du film réserve d’innombrables et de délicieuses surprises, tant le scénario alterne suspense et humour, terreur et émotion avec une incontestable forfanterie (ne demandez pas trop de réalisme, SVP). La palme d'or de Cannes 2019 et pour une fois, ce choix ne pose aucune discussion, car le film est non seulement divertissant, mais aussi assez profond dans sa critique sociale, si on s'y arrête un instant. 9/10

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nunu
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Re: Les films vus en salle

Message par nunu » jeu. 26 sept. 2019 15:29

Ce soir pour moi ca va buter du Mexicain. Je vais voir le nouveau Rambo. :hehe: :hehe:

Sinon vu dernièrement

Ca, deuxième partie : bien mais trop gore et trop plein d'hémoglobine par rapport au bouquin. Trop concentré aussi sur le clown et les histoires secondaires sont zappée de l'adaptation. Parfois ca tremble aussi un peu dans le facon dont c'est filmé. Mais sinon ca remplit son contrat si vous aimez le genre. A noter une petite apparition de Stephen King.


Le portrait de la jeune fille en feu : je sais pas pourquoi ya quelque chose qui m'attirait dans ce film alors que j'aime assez peu le cinema francais actuel (même si ce sont les realisatrice qui me reconcilie avec le cinéma francais la plupart du temps), peut etre un poil long parfois mais de tres belles performances d'actrice de Adele Haenel et de Noemie Merlant (je dois avouer que je la connaissait pas)


Ad Astra : le film que j'attendais le plus cette année, J'adore James Gray, meme si Two Lovers m'avait fait chié. Ici la Science Fiction n'est qu'un pretexte pour developper le theme de prédilection du réalisateur a savoir la famille. Brad Pitt est quasiment de toutes les scenes, la plupart des autres acteurs ne font que des apparitions plutot courtes. J'ai jamais trouvé ca chiant malgré la relative lenteur d'une bonne partie du film (apres le film commence assez vivement).


Prochaine séance (a part le Rambo) : Bacurau, Atlantique et Joker sont sur, apres je verrais ce qui sort mais j'ai vu qu'il y avait une adaptation italienne de Martin Eden et vu que j'adore Jack London

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Re: Les films vus en salle

Message par Algernon » jeu. 26 sept. 2019 15:45

Ad Astra : au Masque et La Plume, tous étaient dithyrambiques, à voir séance (forcément) tenante.
mais sur France Culture, un spécial SF : 2001/Solaris/Interstellar/Ad Astra, ils l'ont qualifié de soporifique.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Les films vus en salle

Message par nunu » jeu. 26 sept. 2019 16:32

Algernon a écrit :
jeu. 26 sept. 2019 15:45
Ad Astra : au Masque et La Plume, tous étaient dithyrambiques, à voir séance (forcément) tenante.
mais sur France Culture, un spécial SF : 2001/Solaris/Interstellar/Ad Astra, ils l'ont qualifié de soporifique.
Quand t'a 2001 dans la liste de comparaison c'est forcement moins soporifique de toute facon

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Re: Les films vus en salle

Message par Algernon » jeu. 26 sept. 2019 17:36

Caisse que je dois comprendre ? 2001 ou Ad Astra ?

https://www.franceculture.fr/emissions/ ... embre-2019
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Les films vus en salle

Message par nunu » jeu. 26 sept. 2019 17:57

Que
Algernon a écrit :
jeu. 26 sept. 2019 17:36
Caisse que je dois comprendre ? 2001 ou Ad Astra ?

https://www.franceculture.fr/emissions/ ... embre-2019
Que quand tu parles d'un film soporifique mais que tu mets les comparaisons 2001 ben tu te dit que le film concerne est forcément moins soporifique que 2001

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Re: Les films vus en salle

Message par Algernon » jeu. 26 sept. 2019 18:04

Alors, écoute l'émission.
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Re: Les films vus en salle

Message par Unserious Sam » jeu. 26 sept. 2019 19:39

Vu que j'ai du retard de sommeil, si Ad Astra est plus soporifique que 2001, je vais aller le voir. Car 2001, comme snorefest, ça se pose un peu là... :hehe: :hehe:
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Re: Les films vus en salle

Message par Algernon » jeu. 26 sept. 2019 19:54

Analphabètes ! Vandales ! Paltoquets ! Protozoaires ! Ravachol ! phlébotomes ! Emplâtres! Jocrisses ! Anacoluthes ! Zapotèques ! :vieuzzz:
Modifié en dernier par Algernon le ven. 27 sept. 2019 06:01, modifié 1 fois.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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