Ecrits vains...

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Pinouille
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Re: Ecrits vains...

Message par Pinouille » sam. 16 janv. 2021 14:34

LES BALLADES SUPERFÉTATOIRES DE
GUSTAVE GIBIER
(1848 - 1931)
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NOTICE BIOGRAPHIQUE


Né à Mouilleron le Captif (Vendée septentrionale) le 24 mars 1848, Gustave Gibier décède à Tiffauges (Vendée orientale) le 3 septembre 1931. Compositeur peu connu, il laisse pourtant à la postérité une oeuvre musicale d'une grande fragilité que l'on pourrait comparer à l'ostéogenèse imparfaite. Aussitôt entrevue elle se craquelle, se dilue, s'évapore et n'est plus que poussière. Fort heureusement, il nous a légué quelques notes de frais et des courriers divers (lettres à son beau-frère, au garde-chasse de Mauzée sur le Mignon (Deux-Sèvres inférieure), au clown Geoffroy de Thrace qu’il admirait), faux bulletins de paie, bons de garanties d’appareils électroménagers, tickets de caisse du magasin “Pinces à linge et rideaux de douche pour la famille”, récépissés de consigne de la gare de Lyon, doubles de bons de commande de clés de sol en ut majeur... etc.
Nous vous proposons de suivre - au travers de ces quelques pages et des suivantes - son itinéraire artistique mais également personnel tant au niveau du vécu que du non dit symbolique pythagoricien (surtout par temps de pluie).


UNE ENFANCE CHOUANESQUE ET CHAFOUINE

Tout petit déjà, Gustave est jeune. La musique lui vient comme une seconde nature. A l'école primaire, il se découvre une passion immodérée pour le chant en choeur à une voix. Son désir de connaissance est immense. A la bibliothèque municipale, il dévore en quelques mois l'intégralité du rayon "Histoire de la Musique" qui se compose alors d'un recueil de chants de l'époque paléolithique et de l'abécédaire des conquêtes espagnoles en l'île de Noirmoutier au XVème siècle qui avait été mal rangé par le bibliothécaire.

Son choix est fait, il sera conquistador.
Il n'a plus qu'une idée en tête : relire le recueil de chant car il se rend bien compte qu'autrement, cette biographie n'a plus de raison d'être. Après relecture donc, son choix s'affine : il sera bibliothécaire. Il faut toute la bonne volonté du grand philosophe Kierkegaard, qui passait par là et par hasard, pour qu'il soit intimement convaincu que sa destinée est inéluctable : il sera pompiste dans une station Shell. Le philosophe a été convaincant et sera tellement marqué par sa rencontre avec Gustave qu'il en fera le fondateur de son oeuvre. Il déclara d'ailleurs à la revue numismatique des trolleybus jamaïcains que sans Gustave Gibier, jamais il n'aurait pu échafauder son concept de l'angoisse. Cependant, Gustave perçoit que quelque chose lui échappe. Cette soudaine vocation de pompiste, même si elle le remplit de joie, ne lui apparaît pas comme une résultante logique de ses multiples entretiens avec Kiekergaard et lui semble même quelque peu anachronique. Il s'en confie à Adolphine Massenet, soeur du célèbre compositeur de "Manon", "Le jongleur de Notre Dame" et de "Trou la la, y a un hibou qui bout". Celle-ci, après lui avoir conseillé d'enlever la main de sa culotte car ça la chatouille, lui chantonne quelques mesures du "Petit Pont de Bois", comptine qui ne sera reprise qu'au siècle suivant par un immense poète politiquement engagé et maire d’une charmante bourgade de notre belle France profonde et généreuse qui s’enorgueillit d’être le berceau des libertés, de la générosité de son peuple pour les opprimés, les sans logis, les miséreux magnifiques, fiers et courageux dans leur mal de vivre, indomptables et charismatiques, peuple issu de la fange, certes, mais peuple souverain à l’élan gracieux et parfois désinvolte, toujours sur le qui-vive, haletant de cette émotion qui fait les héros majestueux, prompts au combat pour la vérité enfouie au tréfonds des âmes sans scrupule, la populace quoi, la vile populace qui nous reproche nos trafics financiers, nos placements en bourse, notre argent dormant dans les coffres féconds de notre éblouissant pouvoir, nos bulletins de vote chatoyants des couleurs de Monsieur de Villiers, vicomte de la Motte en Biais ou approximativement... Tout ça quoi !

Le déclic, enfin, s'opère avec fulgurance : Gustave sera obsédé sexuel et musicien.

Les fêtes de Noël 1857 approchent. Gustave s'en va trouver son père à la boutique familiale (les Gibier tiennent l'unique garage à vélo de Mouilleron le Captif) et lui avoue son secret : il aime bien tripoter les filles et il veut être musicien. En raison de la première coordination subordonnée au premier “il”, son cher papa lui retourne une paire de mandales qui l’envoie valdinguer dans la réserve de pompes à vélo et pour avoir énoncé la seconde coordonnée, il lui propose un ocarina qu’il tient de sa tante Léontine. Gustave est déçu, profondément. Il quitte son père sans un regard et court rédiger sa lettre au père Noël. Après avoir vérifié dans le dictionnaire le sens des mots : “hypocondriaque” et “symphonique” qu’il croie synonymes, il trace d’une écriture malhabile et cependant belle ces quelques phrases qui ne font qu’une : “Je veux pour Noël un orchestre symphonique et même si les musiciens sont hypocondriaques, c’est pas grave”. Son père, empreint d’une gravité bonhomme, lit sa lettre avec une gravité bonhomme. Le hasard, témoin de toute chose, veut que le grand philosophe Kierkegaard est à ce moment de sa carrière premier clarinettiste basse du Symphonia Orchestra de Copenhague. Cet ensemble musical de renommé cantonale effectue une série de concerts d’adieu dans la région de La Mothe-Achard (Vendée équatoriale) et l’amitié que voue le penseur envers le jeune Gustave convainc l’orchestre d’accepter d’être l’espace fugitif d’un instant momentané de courte durée le jouet de l’enfant prodige.

C’est minuit. Il est Noël moins le quart dans l’église endolorie par les contractions de la Vierge Marie et où entre le boeuf et l'âne gris, ne dort pas encore, ne dort pas encore, ne dort pas encore le petit fils, mille anges divins, mille séraphins volent à l'atentour de ce grand Dieu d'amour, à la queue leu leu, à la queue leu leu, tout le monde s'éclate à la queue leu leu.
Gustave se tient droit dans la nef. Sa baguette de buis, souple et gracieuse, cristallise le silence autour de lui. Il va donner à jouer un grand orchestre. C’est la symphonie des âmes immaculées qui point à l’aube de son devenir.
Il lève le bras ; solennité et grandeur.
Puis, il se rend compte et les musiciens aussi, qui attendent : il n’a pas encore composé ; il est vierge de toute mélodie. Il s’en excuse et demande quelques instants afin d’écrire, d’illustrer le message qu’il souhaite avec hardiesse transmettre au monde. Il s’enferme pendant trois jours et trois nuits dans la chapelle axiale. Quand il en sort, il a ce mot qui transgresse toutes les lois humaines : “j’ai faim, j’ai envie de saucisson”.
Jambon et charcuterie lui sont apportés sur le champ et surtout dans la nef.

Les musiciens, êtres fragiles, se sont assoupis. il les réveille d’un éclatant : “Messieurs, la musique est prête ! Et vous ?”
Un tonnerre d’applaudissements salut cette saillie volontaire et enjouée. Gustave donne alors à lire sa composition au premier violon. Celui-ci, lecture faite, s’écarte de l’orchestre et prend le jeune Gibier à part. Il vient de lire et son émotion mélée malgré tout d'incertitude ne lui laisse aucun doute : Gustave, par sa jeunesse fougueuse, s’est laissé emporter par un trop plein d’éloquence. En effet, il a écrit - et nous ne citerons que quelques extraits - les phases musicales suivantes :
“Trou lalala lalala, la, lalalalalalala, laaaaaaaaaaa, lala, la lalalala, lalalala, laaaa, la la la laaaaaaaa, lala la, la, la la, la, la lalalalala, lala lala, lala, lala, laaaaaaa, laaaaa, laaaa, la la lalalalalalalala, lala, lalalala, la la laaaaaaaaaa, laaaaaaaaaaaa, laaaaaaaaaa, lala, la, la la la, laaaa, lalala, la la laaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, la, lalala- la, itou...”

Raoûl-Edmond, le premier violon, lui explique qu’il s’agit là d’une transcription orale, certes digne de toute attention, mais que la musique s’écrit sur une portée avec des notes. Cette révélation transporte Gustave au sein des seins de l’Olympe. Une portée !!! Des notes !!! Mais bien sûr ! Quelle évidence ! Il demande quelques minutes supplémentaires à l’orchestre conciliant... Et il revient. Il porte entre ses doigts gourds les petits chats que vient de mettre bas la Mistigrise, la chatte du souffleur de carreaux, et ses cahiers d’écolier, ornés de notes médiocres, c'est un fait, mais ce sont les siennes à lui. Il en est fier. Il est brave, vaillant et écumant ; il a le sourire empoté des clercs de notaire devant un codicille. Raoûl-Edmond, avec une gravité bonhomme - lui aussi - ne dit rien puis lentement se tourne vers les musiciens, courbaturés de tant d’attente et leur déclare : “Nous avons devant nous un cas désespéré et desespérant. Partons avant qu'il ne soit trop tard et que la confusion ne nous atteignent aussi. Laissons le jeune Gibier à sa solitude de compositeur incompris.

UNE ADOLESCENCE CREATIVE

L’hiver 1864 fut décisif dans les choix musicaux de Gustave. Sept longues années se sont déroulées depuis sa révélation et Gustave n’a pratiquement rien réalisé, mis à part, mettre le couvert, faire son lit, pousser son petit frère dans l'escalier, aller le voir à l'hôpital puis au cimetière, passer sa main fugacement dans des culottes de passage. Il a seize ans en cet hiver 1864 particulièrement doux... mais qu'est-ce qu'on s'en fout... il ferait froid ça serait pareil. C'est vraiment chiant d'écrire, on finit par dire n'importe quoi.
Tel un Léonard de Vinci en goguette (cette expression n'a absolument aucune signification dans le contexte mais j'avais envie de la placer), il vient de dessiner les plans de la fusée Ariane en se demandant à quoi ça pourrait bien servir quand il quitte sa planche à dessin pour le piano droit qu’il a dérobé à la sauvette, la semaine précédente chez le cordonnier en allant chercher les mules de sa mère qui était en réparation (les mules pas sa mère). En effet, elle ressentait une légère douleur lancinante du côté du gros orteil gauche (sa mère pas la mule) et un rabotage intérieur de la feutrine (la feutrine de la mule pas de sa mère) n’était pas un luxe même s’il lui a fallu sortir vingt-cinq sous (à sa mère pas aux mules).

C’est peut-être pas cher pour vous, mais pour elle (sa mère pas sa mule) ça valait dire beaucoup. A cette époque, vingt-cinq sous représentaient environ cent liards ou huit cent mille dollars yéménites. Mais nous nous égarons (du verbe égarer, pas de l'endroit où on range les trains ou les voitures ; par exemple dans "La Bête Humaine", le film, on voit très bien Jean Gabin garer sa locomotive - la Lison, qu'il l'appelait le Gabin - dans la gare du Havre.
Avant le mouvement #me-too, on pouvait même garer sa femme. Que de fois n'avons nous pas entendu notre collègue Eric dire : "ce matin avant de partir au boulot, j'ai garé ma femme dans la cuisine, comme ça je sais où la retrouver ce soir quand je vais rentrer complètement torché vers 23 h 30").

Gustave s’est donc installé au piano et de nouveau un doute l’habite et il est poli. “Comment ça marche ?” se demande t-il à lui même et en aparté.
Il se souvient qu’un jour, c’était un dimanche matin, il a vu l’orphéon du village qui donnait à jouer une musique en hommage à Rikiki et Roudoudou les deux cantonniers morts assassinés par des feuilles mortes en colère avide de vengeance et sa mémoire est fidèle : les musiciens soufflaient dans leurs instruments. “Comment souffle t-on dans un piano ?” Son questionnement intrinsèquement correct se heurte cependant à la configuration architecturalement imposante de l’instrument. Après avoir essayé, en vain, de souffler alternativement sur les touches blanches et noires du Pleyel, il comprend qu’il s’agit d’un instrument à cordes frappées. Il se munit donc dans la minute d’une batte de base ball, oubliée par Kierkegaard, et entreprend avec toute la vigueur de son adolescence d’interpréter une improvisation dite déstructurante, méthodique et a-mélodieuse. Frappant d’abord avec légèreté, il n’obtient pas le résultat escompté. Il se met donc à cogner de plus en plus vivement accompagnant son geste de phrases qu’il estime jolies et à l’unisson de sa musique : “Tu vas parler charogne” ; “tu crois que tu me fais peur vieille peau” ; “Sale garce” ; “Putain de ta race” ; “Ta mère en slip devant Le Procope”... etc... Certains historiens musicologues analysent cet événement comme la genèse du mouvement dit “Hard Rock” ; je pense, quant à moi, qu’il faut plutôt le placer à l’épicentre de ce que l’on nommera au siècle suivant le Hard Core ou Rock Grunge, voire Rock Fusion.
Bien évidemment, il est nécessaire de signaler qu’avant de commettre cet acte fondateur d’une certaine catégorie de musique populaire, Gustave a tenté de “jouer” de ce piano en enfonçant tout simplement les doigts afférents à ses mains sur les touches afférentes à l'instrument. C’est parce qu’il a jugé horrible et indigne de lui le son qui en sortait qu’il a utilisé cette méthode, certes basique, mais Ô combien révélatrice de son génie précurseur. Fort heureusement pour le reste de sa carrière, son goût évoluera, son oreille se familiarisera avec le son des Steinway et autres Bontempi.

Puis, il se met au clairon.
Beethoven était tellement sourd que toute sa vie il a cru qu'il faisait de la peinture (Cavanna)
Non seulement Dieu n'existe pas mais essayez donc de trouver un plombier le dimanche (Woody Allen)

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dark pink
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Re: Ecrits vains...

Message par dark pink » lun. 18 janv. 2021 11:11

J'avais raté vos textes, les mecs !

Wheriz, tu nous fais des scènes comme celles qui émaillaient tes présentations d'écoutes et je trouve que tu n'as pas tort, souvent, je préférais tes trucs en me marrant plutôt que la musique attenante et je remplaçais ton disque par un des miens inspiré par ta présentation :super:

Pinouille. Voilà ! Rien que d'écrire ton pseudo, on se dit que c'est barré dans des contrées 'lointaines" :hehe: En lisant cette biographie, on voit que l'archiviste sérieux et efficace avait un secret : sa folie douce qui finit par éclater au grand jour à la faveur de ce changement de personnalité initié par un reboot de forum. Il existe un moyen de faire du chant en choeur tout seul, en tout cas de produire deux sons distincts avec une seul corps humain, mais comme disent d'illustres ancêtres, "l'honnêteté et la décence m'interdisent de préciser plus avant". L'important c'est qu'on se bidonne :super:

Au plaisir de vous lire, messieurs :hehe:
Modifié en dernier par dark pink le lun. 18 janv. 2021 13:03, modifié 1 fois.

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » lun. 18 janv. 2021 12:44

Merci, l'objectif poursuivi étant de faire plonger dans des univers particuliers, comme la biographie de Gustave Gibier.

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Unserious Sam
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Re: Ecrits vains...

Message par Unserious Sam » sam. 27 févr. 2021 15:00

Béru et la savonneuse - Histoire courte pour public averti...
Un peu désoeuvré vu qu'Achille, le boss, est parti en weekend sur la Côte avec deux gisquettes moulées à la louche pour se faire reluire l'entresol (officiellement, il est parti en séminaire... Plutôt en sperminaire, oui !), je suis en train de mater distraitement le canard du jour et son lot de nouvelles déprimantes quand le Gravos fait irruption dans mon bureau. Il n'a pas la trogne des bons jours. Son bitos de traviole et sa cravate en tire-bouchon (sans parler du reste de son accoutrement, je ne voudrais pas médire) dénotent une agitation peu coutumière.

Je remarque aussi sur son jabot les restes épars d'un sandwich thon-crudités-mayonnaise sans doute englouti à la hâte entre deux stations de métro.

"Eh bien, Gros", lui fais-je. "Tu m'as l'air un peu perturbé, qu'est-ce qui t'arrive ?"

Le Bibendum réplique, tout essoufflé : "C'qui m'arrive ? C'est toi qui m'demandes ça ?". Il ne me laisse pas le temps de répondre et enquille : "Tu t'souviens que tu m'as demandé d'aller fouiner un coup du côté des prostiputes, rue Saint-Denis, pour glaner des indices sur l'Américain, le marlou dont au sujet duquel tu recherches ?"

"Si fait", tempérè-je, voyant le gros passablement énervé. "Tu as eu des résultats ?"

"Des résultats ?" bavoche le Mastar, avec une voix sonnant comme un évier en train de se déboucher. "Tu m'as envoyé dans un piège, un traquenard infernal, la Bérézina !"

il ne me laisse même pas le temps de répliquer et enchaîne, d'une voix grumelante : "Figure-toi que j'ai z-été t-alpagué par une tenancière de trottoir... Oh, dis, t'aurais vu ses miches, j'avais le gourdin qui frétillait dans mes guenilles, la demi-molle direct... Tu m'connais, j'aime bien les grands formats. Eh ben là, j'étais servi, espère un peu ! Ma Berthe, à côté, c'est Jane Birkin ! Et v'là t-y pas qu'elle se met à me zieuter façon velours, en papillonnant des stores, avec un regard qui crie "braguette", tu vois le genre ?"

"Je vois" lui réponds-je, en imaginant le tableau et en me retenant de rire.

"Tu montes, beau gosse ?" qu'elle me fait, avec du velours dans le gosier, "J'ai une spécialité à te faire découvrir !" Alors moi, ni une ni deux, je m'émoustille du Popaul et la suis dans l'escalier, le nez carrément sur sa croupe de jument, un derrière commack !"

Arrivée à destination, elle ouvre la porte de sa piaule, une petite pièce occupée aux trois-quarts par un grand pieu, et elle me dirige recta vers un petit lavabo en faïence ébréchée sur lequel sont posés un broc en émail et une serviette de toilette... "Fais tomber le bénouze", qu'elle me lance "libère le service trois pièces, j'aime bien voir la marchandise avant de consommer, surtout que t'as l'air d'être chibré féroce !"

"Moi, ni une ni deux, je laisse quimper mon grimpant, qu'a du mal à rejoindre mes godasses, vu le perchoir à perroquets que je me trimballe ! On aurait pu en mettre cinq côte à côte, même si je doye admettre que le dernier aurait eu une patte dans le vide..."

"Ben mon lascar" qu'elle me fait "T'est pas monté garçonnet ! T'es tout seul dans ton calbute ou bien ? Amène-toi un peu par-là que j't'entreprenne ! Moi, quand on me tend une perche commack, je rate pas l'occase !"

"Et voilà-t-y pas qu'elle m'empare le braquemart, se savonne les mains et m'entreprend la perche à la langoureuse, mouvement délié du poignet et tout ! Et avec ça, elle me glisse des cochoncetés dans l'oreille que même moi, qui ne suis pas un enfant de chœur, ça m'faisait rougir ! Tant et si bien qu'au bout de cinq minutes de ce traitement, je pars aux quetsches ! Et bon, comme je suis plutôt abondant des glandes, j'arrose pas façon compte-gouttes ! Le miroir au dessus de son lavabo devient tout opaque !"

"Ben dis donc" qu'elle me fait "Avec une lance pareille, tu pourrais être pompier, mon mignon ! la prochaine fois que j'ai le feu quelque part, je fais appel à toi, tu remplaces une brigade !"

"Voilà que j'me r'trouve tout mollasson des flubes, des étincelles plein le ciboulot... J'avais jamais pris un tel panard, Sana !"

"En somme" reprends-je, "tu as connu un après-midi plutôt sympathique, alors qu'est-ce qui te met dans cet état d'énervement ?"

"Mais ma Berthe ! Avec elle je ne connaitrais jamais ça : elle n'utilise pas de savon, mais de l'eau de Cologne !"
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Re: Ecrits vains...

Message par Algernon » sam. 27 févr. 2021 17:01

Et ça finit en Ooh de colle pogne (asextuce)
Formid le texte ! 19 sur 20, et je note vache (Audiard)
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Ecrits vains...

Message par dark pink » dim. 28 févr. 2021 08:35

Comme dit Bobby Lapointe : "ça nous le savons (de toilette)"
Il faut que tu écrives un épisode entier des aventures de ces gens, Unserious Sam :super: . Je te suggère un titre : "Béru chez les rockers" ;)

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » dim. 28 févr. 2021 08:57

De l'Eau de Cologne ! Quelques rougeurs en perspective ...

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Re: Ecrits vains...

Message par Unserious Sam » dim. 28 févr. 2021 10:10

C'est justement ce qui le contrarie... ::d
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » lun. 1 mars 2021 18:48

L'Entretien. Episode 5.

Tu voudrais pas être sympa, laisse-nous entre adultes et va refaire ta permanente.
[Hutch à Starsky]

Accompagnement musical de la lecture >
Préambule: lecture préalable des épisodes précédents si vous souhaitez comprendre.
Même moi je m'y perds.


Roger avait rendez-vous dans la salle des impressionnistes du musée avec une certaine LadyLasciva69.
Elle devait lui remettre des documents contenus dans une enveloppe scellée à la cire pour épilation.

On lui avait indiqué au préalable qu'il n'aurait aucun mal à la reconnaître.

C'était le canal habituel de communication chez Naz.
L'échange de messages par le biais de sites de rencontre de boules.
Très sur, parfaitement crypté, parfois aléatoire.

Lors de sa dernière mission, alors qu'il devait récupérer les plans d'une cuisine intégrée,
il s'était retrouvé embarqué dans un gang bang épique avec 3 chevaux de traits picards,
une mule espagnole, et un poney shetland nain.

Il s'en était sorti de justesse, prétextant l'achat d'un seau d'avoine indispensable à la poursuite des ébats. Il sentait encore sur le haut de son torse la langue baveuse de la mule, et son regard lourd de passion animale exacerbée. Il ne craignait rien avec la douce mule, mais se méfiait de la puissance virile intrinsèque des chevaux.

Par contre, il avait du finir le poney au taser, il s'était trop attaché à lui et cela menaçait
l'équilibre de sa vie personnelle. Il avait vidé toute la batterie sur l'animal pervers, la mort dans l'âme.

Roger se souvenait encore de l'entretien qu'il avait eu la veille avec son supérieur hiérarchique,
Alphonse Molotov Moilneuw. Dans sa résidence du Machu Pikachu.

Il l'avait croisé, la première fois, au cours d'un séminaire de motivation.
Attendant désœuvrés prés du barbecue sur la plage, ils s'entamaient au kir breton.

Après vingt trois verres, Roger avait proposé, pour prolonger l'apéritif, de faire une descente musclée dans la maison de retraite voisine, pour casser du vieux.

Seul le très distingué Moilneuw l'avait suivi.
Le clou de l'expédition fut quand il disposa un bol de soupe dégraissé à la biscotte sur le plateau du déambulateur d'un retraité affamé de l'Education Nationale.

Le vieil homme, agrippant solidement les poignées, poursuivit le bol sans le rattraper,
pendant trois bonnes heures.

Entre Roger et Moilneuw une amitié naquit.
Plus tard, au cours de la soirée, tout en éclusant le rosé acre issu de différents pays de la communauté européenne (on ignorait lesquels, Pays Bas peut être), Moilneuw lui confia
qu'il recherchait des éléments motivés pour mener des opérations clandestines.
Les impétrants devaient être sans foi ni loi, prêts à fomenter les complots les plus tordus,
et ignorants de la morale traditionnelle.

Son acolyte lui cita du Nietzche.
« Veux-tu avoir la vie facile ?
Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui. »

Roger, qui confondait Nietzche avec une marque de savon à usage intime, fut favorablement
impressionné. Il accepta.

Il le rencontra à nouveau le 12.


-Entrez !
-Ah Roger, glad to see you, old fellow !
Vous n'ignorez pas, Roger, que pour bien enfiler une couette, il faut la secouer ..
-Et vos soirées, avec la mère Doku, Monsieur l'Ambassadeur,
toujours aussi réussies,
et celle avec la petite hin hin hin
-Il suffit Roger. J'ai une nouvelle mission délicate à vous confier.
-Délicate, délicate, c'est que j'ai laissé des plumes en Priapie, la dernière fois.
-Et comment va la Priapie ?
Elle se redresse, elle se redresse.
-Bien Roger, excellent travail.
Ouvrez l'enveloppe sur mon bureau. C'est un billet d'avion aller pour
Dunkerque. Départ demain. En DC10.
-Mais nous ne sommes qu'à 10 kilomètres de Dunkerque !
-Malheureusement !
-Une fois à Dunkerque, vous prendrez le train pour Paris.
A Paris, vous irez Porte Dorée.
Un marchand ambulant vous remettra un boubou béninois.
Il se présentera à vous en disant :
where is monique ?
Vous répondrez :
monique is in the kitchen
N'oubliez pas, monique is in the kitchen
-Monique is in the kitchen …

répéta Roger.

-Dans une des poches du boubou, vous trouverez une pochette d'allumettes
Fucking Screw Burger. Y sera inscrit un login et un mot de passe.
Vous trouverez le nom du site en frottant avec de l'ammoniaque la
braguette du boubou pendant une heure.
N'utilisez pas le produit pur.
Votre pseudo est Obsédé233.
-Pourquoi 233 ?
Interrogea Roger.

-C'est logique. Il y a déjà Flacide231, et CollierDeChien232.
-D'accord Obsédé233. Et ensuite ?
-Vous vous connecterez.
Un membre vous demandera une photo.
Vous choisirez celle de Robert Oppenheimer,
avec le message suivant, alors heureuse ?
-Répétez .
-Oppenheimer alors heureuse.

Image

-On vous demandera un rendez-vous. Vous choisirez le musée de votre choix.
-Un musée ? J'aime pas trop. La peinture m'exaspère.
-C'est une couverture, Roger. Le Musée des Beaux Arts de Rouen.
Personne n'est assez stupide pour aller le visiter.
Là, vous recevrez de nouvelles instructions.
-Anathème, donc.
-Pardon ?
+Je m'essaye aux mots difficiles, Sir.
Non aristotélicien. Choucroute. Loto sportif, baklava, dette souveraine.
Facteur d'amortissement, fréquence. Vous voyez ?
Girafe, macédoine, et luxure.

Il était au musée.

Roger se rendit dans le local de nettoyage du musée et ouvrit l'enveloppe.
Le gardien était toujours allongé.
Pour éviter un réveil par trop brutal et les chocs inhérents, au trauma afférent,
il avait inséré la tête du gardien syndiqué dans un seau en métal galvanisé.
Le syndicaliste gémissait. Roger colla son oreille au seau.
-Kaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarl aaaaaaarl
-Karl ?

BONG

Roger frappa un coup sec de la paume de sa main sur le seau.

-Répond, bolchevik, Karl qui ?
-Kaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarl aaaaaaarl
Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarx.

L'enveloppe remise était bien cachetée à la cire pour épilation.
Quelques menus poils frisés adhéraient encore au sceau.
Il en en sortit un premier document, intitulé, qu'est-ce que l'hédonisme ?

Image

Puis une second feuillet. Qu'il lu. Attentivement.

-Votre mission, si vous l'acceptez, est étrange. Roger. Vous allez vous rendre au Bar des Fleurs.
Vous asseoir et commander un double whisky. Une jeune fille avec un livre de Kant,
et un dispositif d'arrosage automatique va s'approcher de vous. Elle doit prononcer la phrase suivante :
OM PSG c'est de la balle, n'est ce pas ?
Vous répondrez :
Je préfère la soupe aux poissons sans additifs.

Si cette jeune personne n'est pas présente, vous commanderez et consommerez quatre Cognac Martell. Uniquement cette marque. Un jeune Roumain, prétextant une maladresse subite vous bousculera. Vous vous lèverez et tenterez de le corriger pour son impudence de jeune Roumain.
Un certain Woytek Garbourtichnowskanof interviendra en vous qualifiant de « sale fasciste lepeuploratapo ». Il glissera discrètement un dossier sous votre chaise.

Si Woytek Garbourtichnowskanof est empêché, vous demanderez cette fois une bouteille de champagne frappé . Peu importe la marque, car cela ne fera plus aucune différence pour vous.
Un berger allemand arrivera en reniflant le bas de votre pantalon.

Vous caresserez le sommet de son crane. Il gémira. Vous en profiterez pour le choper par la peau du cou, vigoureusement et vous remarquerez un tube. Vous arracherez ce tube. Le chien tentera de vous mordre.
Vous le menacerez en insérant deux doigts dans les trous de sa truffe, et ensuite en imprimant une torsion forte à vos doigts.

Image

Roger songea qu'il était ignoble de torturer inutilement un pauvre animal.
Il termina la lecture du message.

Vous dévisserez le tube, sous le regard effaré des clients du Bar des Fleurs. Ce tube contiendra une mince feuille de papier avec au recto, mentionné « la cuvette est pleine de bouillon » et au verso, un numéro de GSM. Vous composerez ce numéro. Roger, je compte sur vous.

-Woooooooooooooooooooooooooooooouuuu !

Le chien hurlait et s'enfuit, la truffe éclatée et meurtrie.
Roger ouvrit le tube de métal. Il lut : « la cuvette est pleine de bouillon ».

A cinq mètres, derrière lui une mémé s'installa. Elle avait les cheveux bleus. Vraiment bleus. Un nuance dite électrique. Et pour cause.

Ursula sa coiffeuse habituelle, trop heureuse de baguenauder avec le jeune Arturo, plombier de son état,
l'avait oubliée sous le casque.

Alors que les tourments de la chair, inhérents à son âge,
la travaillaient à fond, genre débordement glandulaire, et qu'elle s'apprêtait à demander au jeune Arturo, silavaitprévuqueqchose ce soir, elle perçut une odeur de cramé naissante.

Un fumet mixte de sardines grillées au barbecue et d'abattoir clandestin.
Abandonnant Arturo, elle explora le salon.

Ce qui l'alarma, c'est cette parole de la mémé qui abandonna la lecture de son exemplaire de Invective,
titré Le Chauffeur de l'Autobus Numéro 12 Prostituait Des Caniches.

-Mademoiselle, mademoiselle, je crois que j'ai la tête qui chauffe.

Ursula, horrifiée, constata que la tête de la vieille fumait comme un remorqueur.

-C'est normal, c'est la teinture qui prend, Madame Furnace.
Renchérit Arturo.

-Rooooooooo, ske vous allez être élégante, Madame Furnace.
-Mon petit-fils Fernando m'a dit de me faire belle
et d'aller boire un coup au Bar des Fleurs.

Roger retourna le message. Appelez le 06 06 06 06 06.
Ti Tou Ti TouTi TouTi TouTi Tou Toooooooooooot
-A-llo ?
-Ici Fktitrfrtckr.
-Je n'ai pas compris, Fktitrfrtckr. ?
-J'utilise un brouilleur. Mon nom est Fktitrfrtckr, en brouillé.
-Je suis Ro
-STOP ! Nos identités respectives doivent rester secrètes.
Rapport aux écoutes
Suivez discrètement la mémé. Elle va vous conduire à La Libraire Saciole.
Vous demanderez Bortch. Et ajouterez que vous êtes chômeur et précaire,
et que vous venez pour le Vibrostat. Répétez.
-Compris, Fktitrfrtckr, Mémé, Librairie Saciole, Bortch, Vibrostat,
Mais quelle mémé ?
-Retournez-vous. Vous la voyez ?
-Ouais. Elle a sévèrement morflé côté coiffure, dîtes hi hi hi.
-Elle est avec nous, sans l'être.
On l'appelé avec un brouilleur chevrotant. En lui faisant croire que sa copine Mathilda
l'attend à La Librairie Sociale pour un goûter vesperal
Alllloooo c'est Maaaa tildaaaaa,
-Pas mal l'imitation.
-C'est la technologie moderne. On peut tout brouiller. Tout.
Tenez, c'est bon çà, du Jules Romains avec la voix du Général,
Frrrrrrrrrrrrrrrrrrançaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis Frrrannnnnnnnnnnnnnnnnnnçaise
ççççççççççççççççççça vooooooooooooous grrrrrrrrrrratouillllllllle ou
ça vous chatouillllllllllllllllllllllllllllllllllllllle ?
Et le meilleur, Proudhon avec la voix de Marylin Monroe,
La propriété, Mister President, c'est le vol Poum Poooom Pidou Whoo !
-C'est, c'est
+Stupéfiant. Bon, Madame Furnace se lève. Ne lâchez pas son cabas des yeux .
Et attention , Bortch est retors.

Roger conserva une distance d'environ 30 bons mètres avec la mémé qui trottinait allégrement.
Rue Thiers, Rue des Faulx, Place de la Croix de Pierre.
Chemin faisant, elle fut insultée par un sans-abri défoncé au crack.
Puis son cabas arraché sauvagement par un notaire.
Bien qu'il eut le désir irrépressible de péter la tête à ces malfaisants, Roger s'abstint, car il devait demeurer incognito.

Image


Il arriva en face de la devanture de La Librairie Saciole.
Divers posters vantaient les mérites de La Révolution et de la Lutte contre la Répression. D'autres insultaient le Patronat, l'Eglise, la Police, et les Banques en les comparant à des sangsues assoiffées et voraces.
Plus loin, un chromo édifiant de Louise Michel Haranguant Le Peuple.
A l'origine, La Librairie Saciole devait s'appeler La Librairie Sociale.

Le propriétaire des locaux avait confié l'enseigne à un peintre en lettres de ses amis, un pur produit du lumpen prolétariat,
à la culture restreinte. Le peintre, fortement perturbé, inversait les voyelles.

L'artisan avait été ensuite recommandé à une de ses connaissances qui ouvrait, juste à côté,
un Restaurant Associatif Spécialisé en Pâtes Fraiches.
Il avait, par pure étourderie, remplacé le A de Pâtes par un U.
Il n'avait du son salut qu'à une course effrénée. Une horde haineuse de féministes lesbiennes racisées
le traquant comme un lapin de 3 semaines.

Encore des glandus crasseux se dit Roger. Il chercha dans ses poches son Opinel Numéro 6.
S'il entrait avec le couteau entre les dents, il serait de suite plus crédible, plus couleur locale.
Il suivit la mémé.

-Bonjour jeune homme. Pourrais-je parler à Mathilda, je viens pour le goûter.
demanda la dame.

Un individu au regard rouge vif leva les yeux.

-Pas de Mathilda ici. Mais vous pouvez goûter.

Il tendit à la vieille dame le tuyau d'un narguilé.

C'est dlaballe. De l'afghan.
-'ous êtes 'Ortch ?
S'enquit Roger.

-'Ortch ? Pourquoi vous me causez avec un couteau entre les dents ?
-'Ardon !
Je viens pour le Vibrostat..
-Le Vibros' ?
Attention Madame, n'aspirez pas trop vite !

FLAP
-Ouah, elle est tombée raide, mamie.
Je suis chômeuretprécaire.
dit Roger.

-Vous en voulez ? Non ? Bon, le Vibrostat.. Je vais aller le chercher.
Il est livré avec la Médaille de Sœur Minou, que voici.
-Sœur Minou … Dîtes, elle est nue sur la médaille.
-Normal, Sœur Minou a fait don de tous ses vêtements aux pauvres et aux scrofuleux,
donc on la représente dans le pur dénuement.
Vous en voulez vraiment pas ? Ce Vibrostat y nique les ondes,
comme qui dirait un aspirateur mais pas vraiment, y les zenvoie dans une dimension
qu'on connait pas, vu qu'on la connait pas, vous voyez ?
-Vous pouvez développer ?
Il éradicte les ions, les bosons, les rayons interstellaires,
et aussi les radiations de l'Ordre. Après quand tout est PUR, le son est mieux.
-Et avant ?
-Ben, on s'en rend compte toujours qu'aprés. Avant, on est ignorant.
Aprés on SAIT. OUI MONSIEUR.
-AU FAIT C'EST NORMAL LE PERISCOPE QUI VOUS SORT DU FRONT ?
-Le quoi , Monsieur Bortch ?
-Et la médaille ?
-Vous consommez moins d'essence avec, Monsieur.
Je ne bois pas d'essence.
-Moi oui, enfin du trichlo, j'en consomme moins avec la médaille,
IL Y A UN SINGE HURLEUR SUR VOTRE EPAULE !
-Un singe ?
demanda Roger.

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Re: Ecrits vains...

Message par Algernon » lun. 1 mars 2021 20:29

Durant ce récit, je note que des animaux ont été maltraités.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » mar. 2 mars 2021 07:13

Algernon a écrit :
lun. 1 mars 2021 20:29
Durant ce récit, je note que des animaux ont été maltraités.
Si c'était seulement les animaux.

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Re: Ecrits vains...

Message par Algernon » mar. 2 mars 2021 11:01

Même un tout p'tit chouille la philosophie :cote:
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Ecrits vains...

Message par dark pink » mer. 3 mars 2021 10:29

:hehe: :hehe: :hehe:

Je me suis bien marré à la lecture de ton texte, Wheriz. Je peux aussi t'indiquer que pour la mise en images, je me suis mis tout de suite à imaginer Claude Piéplu dans le rôle du mec qui donne les consignes et Arielle Dombasle dans le rôle de la femme de la fin. Que du beau monde ;)

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » mer. 3 mars 2021 18:09

Merci, le tout est de ne pas se paumer dans le fil de l'histoire ...

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Re: Ecrits vains...

Message par Faine Jade » mer. 31 mars 2021 07:47

J'ai un voisin, 86 ans, une jambe en bois,
Un peu sourd, un peu lourd, un brin crétin,
Il s'endort en écoutant BFM à fond la caisse quelquefois,
Cela ne m'étonne pas, quand il tient ses discours moyen...

86 ans, perché sur son échelle allant couper du bois,
Quand je le croise, on s'dit bonjour,
Et pis, au bout de 5 minutes, ça y est, il aboie,
Sur les jeunes, les mobylettes, les étrangers, à oui c'est vrai qu'il écoute trop zemmour

Une fois, il voulu me vendre sa maison en viager,
mais un type de 86 ans avec une jambe en bois perché sur son échelle avec sa tronçonneuse...
sa maison, son terrain, son olivier, il peut se les garder,
Ses blagues douteuses, ses propos extrêmes, et ses rimes vaseuses

Finalement, sa maison en viager, il l'a vendu à un allemand,
Un joli bouquet de blé, qu'il ne dépensera jamais, même pas pour s'acheter un appareil auditif
Papy fait de la résistance, avec une jambe et un tympan,
J'ai un voisin, sympa pendant deux minutes, mais un voisin corrosif...
« The Future Never Waits »

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Re: Ecrits vains...

Message par gabuzomeuzomeu » mer. 31 mars 2021 08:11

whereisbrian a écrit :
lun. 1 mars 2021 18:48
L'Entretien. Episode 5.
Bien loufoque comme ça me plait ! :hehe: :cookzzz:
De la littérature à hauts effets bénéfiques en temps de covido-macrono-situation !
L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » mer. 31 mars 2021 08:26

Merci, je vais ajouter 2 autres épisodes, après le taf :)

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Re: Ecrits vains...

Message par whereisbrian » mer. 31 mars 2021 18:49

L'Entretien. Episode 6

Cet épisode est une narration non linéaire.

Le bon voyageur n'a pas d'itinéraire et n'a pas l'intention d'arriver. Lao Tseu.
-IL Y A aussi UNE BANANE DANS VOTRE OREILLE

RiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIInnnnnnnnnnnnnnng

-AL-LO !
-Monsieur Roger Jambon ?
-Oui ? Lui-même.
-C'est Sterenn, de La Cité De La Moule, félicitations
vous avez GAGNE une des 10 moules-presse-papier !
-Restez polie, Sterenn.
Vous pouvez m'envoyez une photo de cette moule ?
-Bien sûr, dîtes pourquoi que vous me disez de rester polie,
Monsieur Jambon, gast ?

Pouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit

Roger consulta le MMS :
Image


-C'est un jeu de mot, polie, Sterenn, vous voyez ?
Alors j'ai gagné cette euh chose, dîtes, euh, d'ici 2 soirs,
vous avez des trucs urgents à faire, et la remise du prix, euh la moule,
peut s'effectuer quand et comment, la remise de la moule,
et sinon, j'ai un truc à vous montrer, le vibrostat.

Pout Pouuuut PouuuuuUt

-J'ai un autre appel, Sterenn, je vous reprends ensuite de suite , allo ?
-Roger ?
-Moui.
-C'est poupina36,
-Poupi quoi ?
-Poupina36, sur Beetnique.
-Beetnique ?
+Vous êtes bien Roger, étalon à la recherche d'une pouliche dessalée,
pour galops débridés hein, j'ai bien lu votre profil,
renplus vous zêtes de mon même signe astronomique, hein ?
-Pou-pi-na, je vous remets juste PAS, c'est que là, je suis occupé et que
-Roooooooo, je vous attends ce soir Rue Robert Bloch, à 7 heures et je serais toute
-Toute ?

Pout Pouuuut PouuuuuUt

-Allo ?
-C'est Bob.
-Bob ?
-Oui, Bob.
-Je ne vous remets pas, non plus, Bob.
-Café des Sports, ton bon Bob
Maurice buvait une bière, alors entre Raoul, hilare,
qui s'adresse à Maurice, heh ta femme te trompe dans les toilettes de l'usine de découpe de dinde, et ton Bob qui s'écrie, elles sont où les toilettes, j'arrive ouarf !
-Vous devez faire erreur, Bob, je ne vous connais pas.
-Pfff, et le stage de coaching avec le psy même que tu en es sorti en affirmant,
Roger, oh mon Roger, j'ai enfin la tête vide !
-La tête vide ?
-Evidée quoi, sans rien dedans.
-Dîtes Bob, si je vous affirme que je ne vous connais pas, vous seriez éventuellement froissé ?
-Bob, nom d'une caisse de bière, Bob, et ses deux rottweillers, Stirner et Durutti.
-Ecoutez, B O B, j'ignore comment vous vous êtres procuré mon numéro, de même que cette Poupina36, mais là, brisons-là.


-Entrez, Monsieur Branchie.
-Roger, Roger Jambon.

C'était une pièce vaste.
Entièrement couverte de rayonnages où était soigneusement rangée une très importante collection de disques.
Roger s'approcha et retira un des opus.

Farmer Mylène 12'' Oui Mais... Non – Remixes ! ...

Image

-Faut pas se gêner, Monsieur Branchie …
-Jambon !
-Au fait, Branchie, ce n'est pas un pseudo par hasard ?
-Vous êtes perspicace, Monsieur Moilneuw.
-Pourquoi m'avez vous appelé ?
-J'ai une affaire difficile à vous soumettre,

Moilneuw appuya sur le bouton de l'interphone. Une mélodie latine s'éleva.

La cucucaraaaaaacha ya no puedeeeee caminar'

-Kreepshow, venez immediatement.

Il se tourna vers Roger :

-Kreepshow est mon majordome.
Apportez un verre d'eau à Monsieur Branchie.
-Jambon ! Roger Jambon.

Il appuya de nouveau sur le bouton de l'interphone.

La cucucaraaaaaacha ya no puedeeeee caminar'

-Lanciafulvia, apportez mon chéquier
Lanciafulvia est mon intendante.

Kreepshow entra et toussota discretement.

Posez le verre sur le guéridon? Kreepshow et SORTEZ !

Roger observa la mise étrange de Kreepshow :
il était nu, à l'exception d'un slip très ajusté en faux cuir bleu et d'un collier clouté autour du cou.
Roger lut Fido gravé en gothique sur la plaque étincelante qui ornait le collier.

-Fido ? Vous ne m'avez pas dit qu'il s'appelait Peepshow ?
-Kreepshow !
Il a étranglé à mains nues mon berger allemand dans un accès fortuit de démence
et il porte le collier du chien depuis en punition.
-Et le slip en faux cuir ?
-Cela ne vous regarde en rien. Je vais vous confier une enquête.
Dans un milieu de psychopathes totalement dégénérés.
-Rien ne me fait peur, Monsieur Moilneuw.
-Vous ne connaissez pas ces audiophiles, Monsieur Branchie.
-Jambon ! Roger Jambon !

Moilneuw baissa subitement la voix, et son visage à l'instant jovial s'assombrit.

-La semaine dernière, j'ai convié quelques un de mes amis, du moins je le croyais,
à une écoute de quelques unes des perles de ma collection.
Vous aimez la musique, Monsieur Branchie ?
-Des trucs simples, Liane Foly, Jean Jacques Goldman, Doc Gyneco
Euh Phil Collins ?

Il fit la moue.

-Enrico Macias ?
-Pardon ?
-Laissez tomber. Donc, à l'issue de cette petite séance, je me suis aperçu qu'une des pièces les plus onéreuses de ma collection avait disparu.
-Laquelle ?
-Je ne peux pas vous le dire.
-Mais, répondit Roger, comment voulez-vous que je retrouve un chose dont j'ignore la nature ?
-C'est VOTRE problème, Monsieur Branchie,
on m'a dit le plus grand bien de vous.
Tout échec de votre part signifierait CECI.

Il tendit le bras et montra à Roger une tête de berger allemand empaillée.

-Il s'appelait Fido. Un jour, je lui ai lancé une baballe. Il ne m'a rien rapporté.
Il me regardait la gueule ouverte, confiant.
Alors j'ai ordonné à Kreepshow de le sacrifier.
Seuls les forts survivent, Branchie, c'est darwinien.
-Je ne connais pas ce musicien, darwinien, Monsieur
vous êtes un monstre répugnant, sacrifier un pauvre chien …
-Hin hin hin.
-Qui soupçonnez-vous du vol ?
-Nous étions 5.
Deux sont hors de cause, et incapables de faire la différence entre un pressage magnifique
et un bombe insecticide.
Le troisième est totalement sourd, nous le surnommons Bernardo.
Le quatrième est un grec ou un arménien ou un turc, quelque chose dans le genre,
un des ces orientaux sournois et fourbes.
Le cinquième est le célèbre audiophile Grapoutchanirufourschpronkfur.
-Et mon tout ?
-Ne jouez pas au plus fin avec moi.
Tiens, voilà la charmante Lanciafulvia.

L'intendante entra dans la pièce. Elle n'était pas presque nue, comme Kreepshow.
Roger le regretta instantanément.
Vêtue d'une robe assez courte (autour de 30 cm2 de soie sauvage verte),
elle semblait aspirer l'air autour d'elle, alors qu'elle avançait.,
comme ces bombes à dépression qu'on balançait aux Vietcongs, dans le temps.

Roger était subjugué. Elle le comprit d'emblée.
A l'émoi prononcé qu'elle déclencha.

-Vous devriez porter un pantalon nettement plus large, Monsieur Branchie
dit-elle, quelque peu mutine
Allez vous faire cuire le cul, Monsieur,
-Je vous laisse le choix du mode de cuisson.
-Je vous dérange ?
intervint Moilneuw.
-Non nnn non on
ajouta Roger.
dîtes, ce Grapoutchanirufourschpronkfur, qui est ce,
exactement ?
-C'est le chef d'une confrérie secrète de monomaniaques.
Tout impétrant doit jurer et vouer une passion
aveugle à la lecture analogique .
mais regardez donc ceci.

Il tendit à Roger une liasse de coupures de presse jaunies.

-Lisez donc.
-Mmmm, 1986, meurtre rituel horrible à Arras, un vétérinaire est retrouvé
étranglé avec un cable de modulation. Un ferrite est enfoncée dans son œil droit.

1987, Monseigneur Schpantz a disparu du presbytère. La bonne alerte la
gendarmerie. On retire Schpantz du Doubs avec les deux jambes prises dans un bloc de
ciment de 40 kilos.

1988 Robert Trench, 47 ans, part jouer son loto au tabac. Il feuillette quelques revues
de tuning. Son épouse Germaine, le retrouve pendu dans le garage, le dimanche soir,
le corps bombé de peinture argentée pour maquettes Heller.

Annabelle Toucru, 1989, l'institutrice du CM2, à l'école primaire Jean Jaurés de Rouen,
passe Pierre et Le Loup à ses élèves. Au bout de 15 secondes, le lecteur explose.
On aura toutes les peines du mondes à décoller le CD fondu sur son visage poupin.

2006, juillet, un certain Luis ou Pedro, peu importe, attend son ami Pepe, accoudé
dans un obscur bar à tapas du Barrio Chino à Barcelone.
Inquiet, et aprés un douzaine de El Mono bien tassés, il sort dans la ruelle attenante.
Son ami git entre 2 barriques de Rioja, le visage entouré d'une trentaine de courroies plates de LP12, étouffé.

- Mais, c'est atroce !
-Le point commun de ses tragédies est effrayant, Monsieur Branchie.
Ils écoutaient TOUS des CD,
et Grapoutchanirufourschpronkfur est l'âme damnée de cette conspiration.

(il appuya à nouveau sur l'interphone)

Meuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !

-Qu'entendez-vous, Monsieur Branchie ?

-Euh le meuglement d'une vache ?
-Exact, le meuglement d'une vache de race bretonne
MAIS
si vous faîtes écouter ce meuglement à un audiophile,
croyez moi, Monsieur Branchie,
il va vous parler de la bande passante du meuglement de la vache,
si c'est un meuglement analogique ou numérique,
de la date de l'enregistrement, et surtout,
si cette nom de dieu de conne de vache a subi une COMPRESSION
à l'enregistement !
-Une COMPRESSION?
-OUI, à l'équarisseur, pardon,
à l'égaliseur
Ceci dit, retrouvez le disque volé voulez-vous.
Commencez par Bernardo, vous connaissez le langage des signes ?
-Non. Mais,
comment peut-on être, à la fois, audiophile ET sourd ?
-C'est un paradoxe cocasse, Monsieur Branchie,
cocasse pour le moins.
-Pardonnez moi,
Comment savez-vous que Grapoutchanirufourschpronkfur est ce monstre abject 
qui décime les hum amateurs de numérologie ?
-De numérique, Monsieur Branchie, de NUMERIQUE
-C'est une longue histoire, très longue.
-Il a un détail qui me chiffonne …
-Lequel ?
-Vous m'avez affirmé que Peepshow avait étranglé le chien.
-Kreepshow !
Où est le problème ?
-Pourquoi l'avoir ensuite empaillé ?
-Parce qu'un chien empaillé est très décoratif
Tréve de balivernes
Lanciafulvia !
-Monsieur ?
-Rédigez un chèque de 7000 euros à l'ordre de Monsieur Branchie.
Je vais vous confier également un opuscule rare
qui contient certains indices
susceptibles de vous aider

(il tendit à Roger un in-quarto poussièreux)

Image

-The Last Condo ?
-Cette compilation stupide d'épisodes délirants et obsessionnels
-C'est une plaisanterie ?
-Bien au contraire. C'est la clef d'entrée.
Monsieur Branchie, la clef d'entrée. Tout y est, en FILIGRANE.
Lanciafulvia va vous raccompagner dans votre aquarium, Monsieur Branchie.
-Aquarium ?
-Aquarium, branchie, le scalaire de la peur hihihi.
Soyez prudent, très prudent. Pensez au berger allemand.
Pensez au berger allemand …

Image

Moilneuw lui montra un album.

-Cet album de RnB a eu un petit succès dernièrement.
40 000 téléchargements en ligne, je crois.
C'était comment la mélodie, voyons

Pensez, pensez au berger a-lle-mand wou wouuuuh
Pensez, pensez au berger a-lle-mand wou wouuuuh (al coda)
Al coda !
-Non, juste un café, sans sucre.

Après le café, Lanciafulvia raccompagna Roger. Elle semblait préoccupée.

-Monsieur Branchie ?
(elle posa sa main sur son avant-bras )

-Jambon !
-Puis-je vous inviter à diner ce soir ?
-J'ai entraînement fractionné de décathlon de 19 heures à 23 heures.
-Et ensuite ?
-J'ai piscine.
Et macramé.
-Piscine et macramé ? En même temps ?
-Exactement.
-Vous me décevez, Lanciafulvia …
(elle posa sa main sur sa cuisse)

-Ensuite j'ai cours de tarot.
(elle posa sa main sur sa tête)

-Puis dentelle bretonne.
Et visite de la sardinerie du port pittoresque de
-Il s'agit de prétextes fallacieux, Lanciafulvia.
-Vous êtes perspicace Monsieur Branchie, perspicace …
-Jambon !
Vous avez dit deux fois perspicace

(elle posa sa main sur sa chaussure droite)

-Parce que vous l'êtes, perspicace
(sur sa chaussure droite, pourquoi ?)
-Séchez la piscine, et venez me rejoindre Chez Flytox, 22 Rue Robert Bloch
-Flytox, vous êtes certain de l'adresse ?
Je ne suis certain de rien, désormais.

Image

lienard
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Re: Ecrits vains...

Message par lienard » mer. 31 mars 2021 20:29

vous êtes tous de grands malades mais j'ai bien rigolé .. :chapozzz:

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Re: Ecrits vains...

Message par dark pink » jeu. 1 avr. 2021 12:59

:hehe: :hehe: :hehe:
Je me suis bien bidonné aussi et j'ai constaté avec plaisir le retour de Lanciafulvia :)
Mention spéciale pour les deux clébards, Stirner et Durutti :mdr3: Pour moi qui ai lu assidument la prose de Maurice Joyeux étant ado, ces deux noms associés à des patronymes canins m'a bien fait marrer :hehe:

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