Deux albums de prince en écoute cette semaine
Le premier fait partie du même projet que lotus flow et ..c'est un disque ...inutile..
Autant Lotus était intéressant même si loin d'être parfait autant MPL est un peu gênant.
Prince essaye de se reconnecter à l'esprit du début des années 2000 période chocolate invasion en proposant un funk très urbain et synthétique.
Et si j'avais été très agréablement surpris par le duo chocolate/slaughterhouse qui sont des disques qui valent bien mieux que l'oubli dans lesquels on les a enfermé, MPL mérite, quand à lui, sa place dans la commode tant ce disque manque de souffle et d'inspiration.
C'est une recette complètement éventée que nous propose prince sur cet album. On a l'impression qu'il a complètement perdu le mojo sur cet album...A oublier donc..
Indigo night est un live autrement plus intéressant.
Avec cet album prince poursuit sa recherche de méthodes alternatives de distribution. Cet album se trouve glissé dans un recueil de photographies issues de la résidence à Londres, durant l'été 2007
Ca commence très fort avec 3121 qui est un vrai classique inconnu de prince. Le morceau groove d'enfer ! C'est vraiment en concert que se dégage la plus value des musiciens de Prince. On est vraiment dans le très haut du panier de l'histoire de la funk music..Le morceau se transforme d'ailleurs assez vite en un jam gigantesque avec un super solo de sax ..On a vraiment le sentiment d'être plongé à la grande époque des concerts de JB. Girls and boys prolonge carrément le délire. Le morceau est explosé dans toutes les directions et c' est franchement jouissif tant le plaisir des musiciens est communicatif.
A partir du 4eme morceau Prince se lance dans une espèce de monologue où il nous raconte sa jeunesse. C'est typiquement dans l'esprit des concerts Funk, le chanteur s'adresse au public pendant que derrière le band tient une rythmique au cordeau. C'est pas indispensable mais ca reste sympathique
Satisfied reprend, encore une fois le flambeau des Ballades de JB sur scène. L'intonation vocale est la même. Le long monologue peut gêner mais ne surprend pas si on a les codes de ce genre de Shows, et franchement le saxophoniste déboite sa mère en short!
Beggin woman blues prolonge la même ambiance, ca finit par devenir long..et c'est finalement une choriste qui rallume la flamme avec la reprise de rock steady.
L'intro est formidablement groovy et quand la demoiselle ouvre son micro elle envoie du bois, même si évidemment rien, absolument rien ne peut arriver à la cheville de l'originale. On passe néanmoins un bon moment, ce qui n'était pas gagné quand on connait la montagne à laquelle le groupe a décidé de s'attaquer en reprenant ce morceau.
S'en suit une reprise instrumentale inattendue de Whole lotta love. Là encore Prince s'attaque à une référence de la guitare. Le solo (joué par Prince lui même je suppose) n'a rien à voir avec l'univers de Page qui est plus blues et roots que celui de prince. Néanmoins le nain s'en sort avec les honneurs.
Alphabet street poursuit la danse et putain, qu'est ce que c'est bon!
C'est bien lorsque prince remet les deux pieds dans son répertoire qu'il redevient un génie. La basse slappée te fouette le popotin bien comme il faut ...et tu en redemandes mon coquin!
Sur indigo night on a affaire à un jam un peu caraïbéen assez inattendu mais franchement sympa. Le pianiste se taille la part du lion et donne une ambiance nouvelle à l'album que j'aime beaucoup.
Sur misty blue et Baby Love c'est à nouveau une choriste qui prend le micro
Misty est une ballade soul Typique (une reprise) qui a les qualités et les défauts du genre. En studio ce genre de morceau est quasi inécoutable pour moi, en live ca passe mieux.
Baby Love est beaucoup plus mordant. On retrouve la hargne d'une interprétation dans l'esprit de Aretha Franklin avec peut être un côté un peu plus braillard qui empêche d'adhérer complètement sur disque (je pense que sur scène ça doit être assez énorme par contre)
The one, avant dernier morceau de l'album est une ballade de 9mn, clairement trop longue. Le sax et un solo de piano bien senti sauvent l'affaire, mais on aurait pu éviter d'en faire quelque chose d'assez interminable.
L'album se termine par un jam adapté du morceau "All the critics love you in NY" qui est pour l'occasion nommé "All the critics love you in London". La rythmique est tendue comme un string et finit le disque sur une très bonne note!
SI indigo n'est pas sans reproche (quelques longueurs dans les ballades) c'est un témoignage discographique qui montre que prince, sur scène, est resté un génie jusqu'au bout