LED ZEPPELIN (Bio)

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alcat01
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LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » dim. 12 déc. 2021 17:01

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Led Zeppelin est un groupe de Rock Britannique formé à Londres, en Angleterre, en 1968. Il fut fondé en 1968 par Jimmy Page (guitare), avec Robert Plant (chant), John Paul Jones (basse, claviers) et John Bonham (batterie), et il se dissoudra à la suite de la mort de ce dernier, en 1980.

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Robert Plant: Robert Anthony Plant est né e 20 Août 1948 à West Bromwich en Angleterre, son père Robert C. Plant est un ingénieur civil pour la Royal Air Force durant la Seconde Guerre mondiale et sa mère Annie Celia Plant (née Cain) est une Rom. Il grandit à Kidderminster, dans le Worcestershire et il développe rapidement un intérêt certain pour la musique et le chant à un très jeune âge. Comme beaucoup d'adolescents Britanniques des années 60, il est influencé par le Blues de musiciens tels que Robert Johnson, Buddy Guy et Muddy Waters. Mais ses goûts sont aussi alimentés par les toutes nouvelles vedettes du Rock 'n' Roll Américain, tel qu'Elvis Presley et Gene Vincent.
Durant les années 60, il joue avec un certain nombre de groupes très orientés Blues (The Crawling King Snakes, Listen, Slip) et enregistre avec eux trois chansons qui n'ont guère d'impact, soit "I've Got a Secret", "Laughing, Crying, Laughing' et "You'd Better Run". Il est aussi chanteur d'un groupe de Birmingham, Hobbstweedle avec Bill Bonham, le cousin de John Bonham, puis Band of Joy avec lequel jouait également John Bonham, futur batteur de Led Zeppelin.
En 1967, il enregistre quelques titres pour la CBS, sans véritable succès, dont "Our song".
En 1968, alors que Page souhaitait trouver de nouveaux musiciens pour respecter des engagements professionnels et former éventuellement le groupe dont il a toujours rêvé, lors d'une session avec Alexis Korner, Robert chante sur deux morceaux, "Steal Away" ainsi qu'"Operator" sur laquelle il joue aussi la guitare acoustique et que l'on peut entendre sur l'album "Alexis Korner - Bootleg Him!" du label Castle Communication.
La même année, Page le remarque et lui demande de les rejoindre, lui et John Paul Jones, au sein de the New Yardbirds. Il accepte et propose aussi, par la même occasion, son vieil ami batteur John Bonham.
N.B.: Le magazine Américain Rolling Stone le classe 14ème des 100 meilleurs chanteurs de tous les temps.
Pour l'anecdote:
Plant est un grand fan du 'Seigneur des Anneaux' de J.R.R. Tolkien. Il a donc placé quelques références à cette saga dans les chansons de Led Zeppelin. La chanson "Misty Mountain Hop", extraite du quatrième album de Led Zeppelin (1971), parle ainsi des Misty Mountains, présentes dans le Retour du Roi. Gollum et Mordor sont cités dans les paroles de "Ramble On", présente sur "Led Zeppelin II" (1969). "The Battle of Evermore", extraite de "Led Zeppelin IV" (1971), et "Over the Hills and Far Away", issue du cinquième album de Led Zeppelin "Houses of the Holy" (1973), comportent également des références à l’univers de J.R.R. Tolkien.

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John Paul Jones: John Paul Jones, pseudonyme de John Baldwin, né le 3 Janvier 1946 à Sidcup à Londres, est un musicien Anglais multi-instrumentiste. Au cours de sa carrière, il collabore avec de très nombreux artistes.
Il apprend le piano par son père, Joe Baldwin, qui est un pianiste et arrangeur pour des groupes des années 1940 et 1950, notamment the Ambrose Orchestra. Sa mère est aussi dans le domaine de la musique, ce qui permet à la famille de jouer ensemble sur scène dans toute l'Angleterre. Ses influences vont du Blues de Big Bill Broonzy, du Jazz de Charles Mingus jusqu'au piano classique de Rachmaninov. À l'âge de 14 ans, il devient l'organiste de son église locale et achète sa première guitare basse, une Dallas électrique suivie d'une Fender Jazz. Le jeu fluide du bassiste Phil Upchurch, natif de Chicago, l'amène à jouer de la basse. Il continuera à utiliser la Fender jusqu'en 1975.

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Jones rejoint son premier groupe à 15 ans, nommé The Deltas. Il joue ensuite de la basse pour le groupe de Jazz Rock Londonien Jet Blacks. Sa révélation a lieu en 1962 lorsqu'il rencontre Jet Harris et Tony Meehan (qui venaient de quitter the Shadows) et joue de la basse dans leur groupe pendant deux ans. Jet et Tony venaient tout juste d'obtenir la première place des Charts avec leur titre "Diamonds" (piste sur laquelle joue Jimmy Page).
C'est alors qu'il est musicien de studio que le nom John Paul Jones lui est suggéré par un ami, Andrew Loog Oldham, après que ce dernier a vu l'affiche du film "John Paul Jones" en France. Film qui relate la vie et la carrière d'un officier de marine écossais et héros de la guerre d'indépendance des États-Unis.
En 1964, le futur John Paul Jones commence une séance de travail avec Decca Records pour Andrew Loog Oldham sur la recommandation de Tony Meehan. Entre 1964 et 1968, il est très demandé pour des arrangements, jouant des claviers ou de la basse pour des artistes tels que The Rolling Stones, Herman's Hermits, Jeff Beck, Cat Stevens, Rod Stewart, Shirley Bassey, Lulu et de nombreux autres. En plus d'enregistrer avec Dusty Springfield, Jones joue aussi de la basse sur "Talk of the Town". Il tient la basse sur l'album éponyme du groupe The Strawbs en 1969.
Multi-instrumentiste talentueux, Jones a signé les arrangements de cordes de la chanson des Rolling Stones "She’s a Rainbow", présente sur leur album "Their Satanic Majesties Request" (1967). "...Ils étaient non professionnels et ennuyeux..." a-t-il déclaré suite à cette collaboration.
Tout cela et son jeu sur "Sunshine Superman" de Donovan, attirent le producteur Mickie Most qui utilise ensuite ses services comme arrangeur pour beaucoup de ses propres projets, avec Tom Jones, Nico, Wayne Fontana, The Walker Brothers... En France en 1967 Françoise Hardy le sollicite pour la réalisation de deux chansons, "En vous aimant bien" et "Mais il y a des soirs" pour son album "Ma jeunesse fout le camp" qu'elle enregistre à Londres.
En 1968, Page et lui participent tous deux à l'enregistrement de "The Hurdy Gurdy Man" de Donovan.
Jones enregistre aussi avec des connaissances de Tony Meehan et Jet Harris, notamment leur ancien groupe Cliff Richard and the Shadows. Avant ces enregistrements, le groupe discutait avec Jones pour l'intégrer pour remplacer leur ex-bassiste Brian 'Licorice' Locking. Ils choisirent finalement John Rostill.
Jones et Page se connaissent donc professionnellement depuis au moins 1964. Ils se rencontrent à nouveau pour la réalisation de l'album "Little Games" de the Yardbirds. Jones y contribue pour les arrangements orchestraux et joue du violoncelle sur la pièce-titre. Bien que l'album ne soit pas un grand succès commercial, la session amène le duo à parler d'une future collaboration. Un peu plus tard, Chris Dreja décidant de quitter le groupe de Page et de se mettre à la photographie, Jones contacte Page et lui fait part de son désir de devenir le nouveau bassiste.
The New Yardbirds deviendront plus tard Led Zeppelin. Sa décision de quitter les sessions et de joindre le groupe est notamment due à son désir d'exprimer une créativité artistique. Bien que les projecteurs soient braqués sur Plant et Page, par son tempérament, sa musicalité et son expérience, Jones est crucial dans la création du son et du succès de Led Zeppelin.
N.B.: Le mensuel Rolling Stone le classe 14ème meilleur bassiste de tous les temps.

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John Bonham: John Henry Bonham, dit Bonzo, né le 31 Mai 1948 à Redditch dans le Worcestershire, en Angleterre, commence très jeune à frapper sur des pots et des casseroles avec des bâtons artisanaux en copiant le style de ses idoles, Gene Krupa et Buddy Rich. À 10 ans, sa mère lui offre un tambour, qu'il ne lâchera plus jamais, et, à 15 ans, il reçoit sa première batterie, de marque Premier, cadeau de son père dont il prit toujours soin.
Après avoir quitté l'école publique Wiltan House, il travaille pour son père, Jack Bonham, dans la construction, tout en participant comme batteur à divers groupes locaux. En 1964, il a son premier groupe de musique officiel, Terry Web and The Spiders, avec des amis lycéens. À l'époque, il n'a pas encore acquis le style qualifié d'agressif qu'on lui connaîtra plus tard. Il joue ensuite avec une série de groupes locaux tels que The Nicky James Movement, A Way of Life ou Steve Brett and The Mavericks.
À 18 ans, il rencontre sa future épouse Pat Phillips à Kidderminster, réticente au mariage pendant un certain temps, craignant qu'il ne réussisse pas sa carrière de batteur. Bonzo tente sans cesse de la rassurer à ce sujet. Il joue pour d'autres groupes de Birmingham comme The Blue Star Trio and The Senators qui publie un single au succès relativement modeste, "She's a Mod". Bonham apprécie l'expérience et décide de se consacrer entièrement à la batterie. Deux ans plus tard, il rejoint A Way Of Life mais le groupe devient vite inactif. Afin de s'assurer un revenu plus régulier, John rejoint the Crawling King Snakes, un groupe de Blues dont le chanteur est le jeune Robert Plant.
Durant cette période, Bonham passe pour l'un des plus bruyants batteurs de toute l'Angleterre: il crève souvent la peau de ses instruments, et les clubs lui demandent parfois d'arrêter de jouer au cours des concerts. Lors d'une session dans un studio de Birmingham, le propriétaire lui demande de quitter les lieux: il joue trop fort et il n'y a pas d'avenir pour un batteur aussi bruyant. Dix ans plus tard, Bonham lui enverra un disque d'or de Led Zeppelin avec la dédicace: "...Merci pour le conseil sur la carrière...".
En 1967, A Way Of Life demande à Bonham de revenir dans le groupe, ce qu'il accepte tout en gardant le contact avec Plant. Quand ce dernier décide de former un nouveau groupe, the Band Of Joy, Bonham intègre naturellement la formation. Le groupe enregistre un certain nombre de maquettes mais aucun album. En 1968, le chanteur Américain Tim Rose entame une tournée en Grande-Bretagne et invite the Band Of Joy à assurer la première partie de ses concerts, et quand Rose commence une nouvelle tournée quelques mois plus tard, Bonham est officiellement engagé en tant que batteur du groupe de ce dernier. D'autres chanteurs comme Joe Cocker et Chris Farlowe demanderont aussi à Bonham de les rejoindre.
Après la rupture qui marque la fin des Yardbirds, Page est encore indécis quant au batteur et c'est en voyant la prestation de Bonham pour Tim Rose, à Hampstead en Juillet 1968 que Page et son manager Peter Grant furent convaincus d'avoir décroché le parfait batteur pour leur projet.
N.B.: Bonham est présenté par l’Encyclopædia Britannica comme le 'modèle parfait pour tous les batteurs de hard rock qui l'ont suivi'. En septembre 2008, il arrive en tête d'un sondage avec 26 % des votes recueillis auprès de fans de Rock dont la question était «Quelle rock star décédée voudriez-vous ramener à la vie pour un concert?».
Pour l'anecdote, Bonzo possédait sa propre route pour pouvoir y faire des pointe à 400 km/h…
En 2011, il est désigné meilleur batteur de tous les temps par les lecteurs du magazine Rolling Stone.

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Jimmy Page: James Patrick Page naît le 9 Janvier1944 à Heston, une banlieue ouest de Londres qui forme aujourd'hui le borough Londonien de Hounslow.
Son père est directeur du personnel dans l’industrie et sa mère est secrétaire médicale. Fils unique, Jimmy déménage avec sa famille à Epsom, en 1952. Il débute la guitare à l’âge de 12 ans et, même s’il suit quelques cours à Kingston upon Thames, il acquiert son jeu de façon autodidacte. Ses premières influences sont des guitaristes Rockabilly comme Scotty Moore ou James Burton, tous deux musiciens sur les enregistrements d’Elvis Presley, mais aussi Johnny Day qui a joué avec les Everly Brothers et Cliff Gallup guitariste de blues de Gene Vincent.
La chanson de Presley, "Baby Let’s Play House", est l’un de ses morceaux favoris sur sa première guitare électrique, une Futurama Grazioso de seconde main. Les talents de Page s’étendent également au monde acoustique avec un jeu Folk, reprenant des morceaux de Bert Jansch, John Renbourn ou des influences plus Blues avec Elmore James et B.B. King.
À l’âge de 14 ans, il participe à un télé-crochet sur la BBC, All Your Own, qui présente des enfants talentueux ou collectionneurs. Il fait une apparition avec un groupe de skiffle, un genre musical populaire à l’époque. Interviewé par le présentateur, le jeune Jimmy explique qu'il veut devenir "chercheur en biologie".
Page quitte l’école à 14 ans pour poursuivre sa carrière musicale et, après quelques accompagnements du poète Royston Ellis et du chanteur Red E. Lewis, il est approché par Neil Christian, chanteur du groupe The Crusaders. Page se produit sur scène avec Neil Christian pendant deux ans, puis joue sur plusieurs albums, dont le single de Novembre 1962, "The Road to Love".
C’est à cette période qu'il tombe sérieusement malade d'une mononucléose infectieuse qui l’empêche de continuer les concerts. En convalescence, il décide de mettre la musique de côté et de se consacrer à son autre passion, la peinture. Il s’inscrit au Sutton Art College de Surrey.
Alors qu’il est encore étudiant, Page fait souvent des incursions dans les concerts du Marquee Club, auprès de groupes comme the All Stars de Cyril Davies ou Blues Incorporated. Il y joue avec de futurs grands guitaristes, Jeff Beck ou Eric Clapton. Un soir, John Gibb de The Silhouettes le remarque et lui demande s’il est prêt à l’aider à enregistrer des morceaux pour EMI, dont "The Worrying Kind". Mais c'est l'offre de Mike Leander de Decca Records que Page accepte, et sa première séance de travail pour cette maison de disques est l’enregistrement de "Diamonds" par Jet Harris & Tony Meehan, un morceau qui devient numéro 1 en Grande-Bretagne au début de l’année 1963.
Après quelques brèves collaborations avec Neil Christian and The Crusaders, Carter-Lewis and The Southerners, avec le groupe de Mike Hurst, Mickey Finn and the Blue Men, Page devient alors guitariste de studio à temps complet, connu sous le surnom de Little Jim, pour éviter la confusion avec Big Jim Sullivan, alias Big Jim.
En 1964, Page joue sur "As Tears Go By" de Marianne Faithfull, sur "Tobacco Road" de The Nashville Teens, sur une version alternative de "Heart of Stone" des Rolling Stones, sur "Baby, Please Don't Go", "Gloria", "Here Comes the Night" et plusieurs autres titres de Them & Van Morrison, sur "Is it True" et "What'd I Say" par Brenda Lee, ainsi que sur toutes les chansons de Dave Berry entre Décembre 1963 et Juin 1965.
Guitariste préféré du producteur Shel Talmy, il finit par travailler sur quelques chansons des Who et des Kinks. Il prend part aux enregistrements du premier album des Kinks (il ne joue aucun des solos, malgré les rumeurs), ainsi qu'au premier 45-tours des Who, "I Can't Explain", mais ses parties de guitare ne seront pas retenues pour la version finale. Il joue également sur leur morceau "Bald Headed Woman".
En 1965, Page est engagé par le manager des Rolling Stones, Andrew Loog Oldham, en tant que producteur et A&R - artiste et répertoire, chargé des questions administratives et contractuelles pour les enregistrements - pour la maison de disques Immediate Records qu'il vient de créer. Ce nouveau poste lui permet de produire un 45-tours de John Mayall et trois albums de Chris Farlowe.
Toujours en 1965, Page joue avec Eric Clapton sur sept Blues instrumentaux qu'il produit pour Immediate, et fait partie du London All Star, co-signant trois titres avec Bobby Graham sur l'album "British Percussion". En 1966, il joue de l'harmonica sur le 45-tours de Cliff Richard and The Shadows, "Time drags by". Page écrit quelques chansons avec Jackie DeShannon. Il travaille en tant que musicien sur l’album "Love Chronicles" de Al Stewart en 1969, et sur cinq morceaux de l’album de Joe Cocker," With a Little Help from My Friends".
Quand il est interrogé au sujet des chansons sur lesquelles il a joué — et plus particulièrement celles où son rôle est controversé —, il déclare qu’il lui est difficile de s'en souvenir en raison de la masse de travail lors des enregistrements à l’époque. De plus, les archives des séances d'enregistrement de ces années ne détaillaient pas toujours avec exactitude les interventions de tous les musiciens présents, et certaines maisons de disques ont disparu depuis avec leurs archives. Diverses estimations indiquent qu’il joue sur 50 % à 90 % des enregistrements produits en Angleterre entre 1963 et 1966. Toutefois, beaucoup de rumeurs courent qui ne seront jamais vérifiables, d'autant plus que, pour celles que l'on peut correctement distinguer dans l'accompagnement musical, certaines de ses interventions supposées à la guitare ne sont pas identifiables à l'oreille de manière incontestable.

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Page collabore avec des artistes d'Europe continentale comme Nico qu'il accompagnera sur "The Last Mile", face B du premier 45 tours de la chanteuse. Page en écrira les paroles à partir de quelques notes de Oldham, fondateur et manager de Immediate. Il travaillera également avec Michel Polnareff (Page joue sur "Sous quelle étoile suis-je né?" ou encore "La Poupée qui fait non", sortie au Printemps 1966), Françoise Hardy, Eddy Mitchell (sur "What'd I Say" en 1965) et Johnny Hallyday en 19676.
En 1968, John Paul Jones et lui participent à l'enregistrement de "The Hurdy Gurdy Man" de Donovan.
Si Page a joué avec un grand nombre de musiciens connus dans les années 1960, une partie de ces premiers morceaux ne sont disponibles que sur des bootlegs, la plupart diffusés par le fan-club de Led Zeppelin à la fin des années 1970, à l'exception de certaines chansons composées par the Rolling Stones avec Mick Jagger au chant parus sur l'album "Metamorphosis" en 1975. Parmi ces enregistrements figurent notamment une vieille jam session avec Keith Richards, ainsi qu’une reprise de "Little Queen of Spades" du Bluesman Robert Johnson.
À la fin 1964, on propose à Jimmy de remplacer Clapton dans The Yardbirds, mais il décline l’offre, n'entendant pas léser son ami. En Février 1965, Clapton quittant The Yardbirds, Page devient libre d'accepter, mais refuse à nouveau pour ne pas renoncer à sa carrière lucrative dans les studios. Il craint aussi que sa santé soit affectée par les tournées, si bien qu’il propose à sa place son ami Jeff Beck pour remplacer Clapton.
En 1966, Page joue un rôle secondaire dans le film "Blow-Up" de Michelangelo Antonioni. Dans une scène, il joue le rôle d'un musicien avec les autres membres de The Yardbirds.
Le 16 Mai 1966, le batteur Keith Moon, le bassiste John Paul Jones, le claviériste Nicky Hopkins, Jeff Beck et Jimmy Page enregistrent "Beck's Bolero" dans les Studios IBC de Londres. Cette expérience donne une idée à Jimmy, qui désire former un groupe avec Beck, John Entwistle et Keith Moon de the Who. Le projet est abandonné en raison de l’absence d’un chanteur de qualité et de conflit avec des engagements contractuels existants.
Après le départ d’un autre membre des the Yardbirds, le bassiste Paul Samwell-Smith, Page se décide à rejoindre la formation en tant que bassiste. Il ne tarde pas à reprendre sa double-guitare pour jouer aux côtés de Beck, alors que Chris Dreja retourne à la basse. Le potentiel musical du groupe est toutefois troublé par des tensions internes causées par les tournées et le manque de succès commercial.
Ils ne sortent qu’un 45-tours Happenings "Ten Years Time Ago". Si Page et Beck jouent ensemble dans the Yardbirds, le trio Page-Clapton-Beck ne joue jamais ensemble en même temps dans ce groupe. Les trois guitaristes se retrouveront plus tard lors d’un concert de charité en 1983.
Beck quitte the Yardbirds qui reste un quartet. Ils enregistrent un album avec Page, "Little Games". L’album n’est pas un succès, atteignant péniblement la 80e place des Charts, bien que plutôt en accord avec les tendances musicales de l’époque. En revanche, les concerts contrastent avec les réalités du studio, devenant de plus en plus expérimentaux et laissant entrevoir certains futurs aspects de Led Zeppelin.
C'est à cette époque que Page commence à s'intéresser à la musique orientale en allant, après une tournée de the Yardbirds, écouter dans son pays le célèbre joueur de sitar Ravi Shankar. Il déclare: "...j'étais allé en Inde en rentrant d'une tournée avec the Yardbirds. Je n'avais pas réussi à convaincre qui que ce soit de m'accompagner; ils voulaient tous aller à San Francisco. Cela faisait un bout de temps que j'écoutais cette musique et je voulais l'entendre jouée autrement que sur disque. Disons ça comme ça: je possédais un sitar avant George Harrison. Je ne prétendrai pas que j'en jouais aussi bien que lui. Je pense que George s'en servait très bien. 'Within You Without You' est de très bon goût. Il a passé beaucoup de temps à étudier avec Ravi Shankar, et ça s'entendait. Je suis allé voir un concert de Ravi Shankar un jour, et pour te prouver que cela remonte à loin, il n'y avait pas de jeunes dans le public; juste un tas de personnes âgées de l'ambassade Indienne. Une fille que je connaissais était une de ses amies et elle m'a emmené le voir. Après le concert, elle me l'a présenté et je lui ai expliqué que j'avais un sitar, mais que je ne savais pas comment l'accorder. Il a été très gentil et m'a écrit les accords sur un bout de papier...".
Page et Jones se connaissent professionnellement depuis 1964. Les deux musiciens sont au sommet de la liste des artistes studios les plus demandés du circuit professionnel de l'époque pour leur instrument respectif. En 1968, ils se rencontrent pour la réalisation de l'album "Little Games" de the Yardbirds. Bien que l'album ne soit pas un grand succès commercial, la session amène tout de même le duo à parler d'une future collaboration.
En 1968, Keith Relf et Jim McCarty mettent un terme à leur participation avec The Yardbirds.
Deux mois plus tard, le bassiste Chris Dreja quitte the Yardbirds période Page pour se mettre à la photographie (il signera notamment la photo qui figure au verso de la pochette du premier album du grand Zeppelin).
Contractuellement, Page doit encore un album à la maison de disques, alors il recrute alors d’autres membres pour terminer des concerts en Scandinavie: tout d'abord il s'adresse au bassiste John Paul Jones, dont il connaît l'efficacité en tant que musicien de studio minutieux et efficace, qui désirait devenir le nouveau bassiste.
Pendant cette période c'est d'abord la voix de Steve Marriott, mais celui-ci fait déjà partie d'un autre groupe, The Small Faces, puis celle de Terry Reid qui nourrissent les espérances de Page pour son futur chanteur. Mais après plusieurs rencontres, Reid refuse avec respect la proposition du guitariste et suggère de s’intéresser plutôt à un jeune chanteur de Blues de Birmingham, un certain Robert Plant, qu'il a vu sur scène avec son groupe Band of Joy, alors que celui-ci faisait l’ouverture de l’un de ses propres concerts. La prestation de Plant sur scène enchante Page, qui réussit à le convaincre d'être le troisième membre de ce groupe en pleine gestation.

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Reste à trouver un batteur. La liste de Page se résume à trois musiciens, notamment B.J. Wilson de Procol Harum, Clem Cattini et Aynsley Dunbar, mais Plant suggère son ami d'enfance John Bonham, justement batteur de The Band of Joy, que Page n'a jamais vu jouer. Page va alors découvrir sur scène un batteur qui dépasse de très loin les plus hauts standards qu'il s'était fixés. Mais Bonham, qui cherche avant tout la sécurité dans son métier de batteur, hésite entre le déjà célèbre Joe Cocker - qui s'intéresse à lui - et la réputation virtuose de Page. De réticence en hésitations, Bonham choisit finalement l'option Page, et les quatre jeunes musiciens se réunissent pour la première fois aux alentours du 19 Août 1968 dans un local de Gerrard Street à Londres. Ils s'essayent sur le classique du Rock 'n' Roll "Train Kept A-Rollin'" et découvrent instantanément l'alchimie qui va les mener vers les sommets. "Tout le monde a plus ou moins fait Wow!" se souvient Page à propos de ces premières minutes passées à jouer ensemble.
Ce résultat plus que surprenant, avec une complicité musicale évidente, ne cessera plus de s'imposer, au point de contribuer à la légende des concerts marathons du quatuor.
C'est le début de the New Yardbirds, qui n'ont pas d'autre choix que de partir en tournée pour la Scandinavie, afin de respecter le dernier contrat des défunts Yardbirds, signé par Page lui-même en tant que guitariste-producteur.
Pour ne plus s'afficher comme the Yardbirds et marquer un tournant musical, The New Yardbirds se rebaptisent Led Zeppelin le 9 Novembre 1968, lors d'un concert au London Roundhouse de Chalk Farm, en Angleterre. L'origine de ce nom provient d'une blague de Keith Moon lors de l'enregistrement de "Beck's Bolero". Page avait donc l'idée de former un supergroupe avec ces musiciens, mais Moon, qui n'a nullement l'intention de quitter the Who, lui indique que son projet va "...s'écraser au sol comme un Zeppelin de plomb..." (lead Zeppelin, 'lead' étant alors homophone de 'led').
Deux ans plus tard, après avoir hésité entre Mad Dogs et Whoopie Cushion, Page adopte cette appellation, modifiée à la demande de Peter Grant qui souhaite que le 'a' soit supprimé pour éviter une confusion, à la lecture, entre lead [plomb] et (to) lead [diriger], et la différence de prononciation qui en résulterait.

Page est considéré comme l'un des meilleurs guitaristes Britanniques et comme l'un des plus influents de l'histoire du Rock. En 2005, il est élevé au grade d'Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique pour son travail caritatif au Brésil. Il reçoit, en 2008, le titre de Docteur honoris causa pour son apport à la musique. En 2011, le magazine américain Rolling Stone le classe troisième derrière Jimi Hendrix (1er) et Eric Clapton (2e) dans le palmarès des 100 meilleurs guitaristes Rock de tous les temps.
Pour l'anecdote: Au début des années 70, Page a eu une relation amoureuse avec une jeune fille de 14 ans prénommée Lori Maddox. Cette relation a duré quelques années mais elle est restée secrète pour éviter un scandale et, accessoirement, la prison.

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Nommé à l'origine the New Yardbirds, le contrat de Led Zeppelin avec Atlantic Records leur a donné une liberté artistique considérable. D'abord impopulaire auprès des critiques, le groupe a connu un succès commercial important avec huit albums studio en dix ans.

Le groupe est considéré comme l'un des précurseurs du Hard Rock et du Heavy Metal, même si son style s'inspire de diverses influences, dont le Blues et la musique Folk. Led Zeppelin a eu un impact significatif sur la nature de l'industrie musicale, en particulier sur le développement du 'Album-oriented rock' (AOR) et de l'Arena Rock.

À travers un son dominé par la virtuosité et les riffs de son guitariste, la voix puissante de son chanteur pouvant monter jusqu'à des octaves très élevées, par l'excellence de son bassiste / claviériste / arrangeur ainsi que par la technique, le groove et l'inimitable et si souvent samplée 'force de frappe' de son batteur, Led Zeppelin est toujours considéré, plus de quarante ans après sa séparation, comme l'un des plus grands groupes de Rock tant pour sa réussite artistique, son succès commercial que pour son influence et son prestige.

Selon le musicologue Robert Walser, "...Le son de Led Zeppelin est marqué par la vitesse et la puissance, des motifs rythmiques inhabituels, une dynamique nivelée et contrastée, les chants lamentés du chanteur Robert Plant, et le grain lourdement distordu de Jimmy Page...'. Ces éléments expliquent que le groupe soit souvent mentionné comme l'un des ancêtres du Hard Rock et du Heavy Metal. Ils ont même été décrits comme le "...groupe de Heavy Metal par excellence ..", même si les membres du groupe ont souvent voulu éviter cette étiquette. Cette réputation provient en partie de l'utilisation de riffs de guitare avec distorsion sur des chansons comme "Whole Lotta Love" et "The Wanton Song". Souvent les riffs n'étaient pas repris identiquement par la guitare, la basse et la batterie, mais il y avait plutôt des variations mélodiques ou rythmiques, comme dans "Black Dog" où trois signatures rythmiques différentes sont utilisées. Le jeu de guitare de Page mélange des éléments de la gamme du Blues avec ceux de la musique orientale. Les aigus de Plant ont été comparés à la technique vocale de Janis Joplin. La batterie de Bonham est retenue pour sa puissance, ses roulements rapides et ses battements rapides sur grosse caisse. La basse de Jones a été décrite comme mélodique et son jeu aux claviers ajoutait une touche classique au son du groupe.

Page déclare avoir voulu que Led Zeppelin produise une musique qui avait "...de la lumière et de l'ombre...". Cela s'est réalisé plus particulièrement à partir de "Led Zeppelin IlI", qui fait une plus grande utilisation d'instruments acoustiques, et fut confirmée par le quatrième album, en particulier sur "Stairway to Heaven" qui commence à la guitare acoustique et à la flûte à bec et se termine à la batterie avec de lourds sons électriques.

Vers la fin de leur carrière discographique, ils se sont orientés vers un son plus doux et plus progressif, dominé par les claviers de Jones. Ils ont également utilisé de plus en plus de techniques de superposition et de production particulières comme l'enregistrement multipiste et le réenregistrement de la guitare. L'accent mis sur la dynamique et la disposition d'ensemble donnent un style unique à leur musique, qui a été décrit comme transcendant tous les genres. Ian Peddie remarque que Led Zeppelin étaient "... bruyants, puissants et souvent Heavy, mais leur musique était aussi empreinte d'humour, introspective et extrêmement subtile...'.

L’œuvre du groupe s’inspire de nombreuses sources et genres musicaux, avant tout le Blues, le Rock et le Folk mais également le Rockabilly, le Reggae, la Soul et le Funk, le Jazz, les musiques Classique, Celtique, Indienne, Arabe, Pop, Pock Psychédélique, Country, etc., autant de styles aussi bien repris sur ses huit albums studio publiés de 1969 à 1979, qu'en concert.

Le style musical de Led Zeppelin est enracinée dans le Blues. L'influence des morceaux Blues Américain de Howlin' Wolf, Muddy Waters et Skip James est particulièrement apparente, en particulier pour "Led Zeppelin" et "Led Zeppelin II", tout comme le style Country Blues distinct de Howlin' Wolf.

Les morceaux de presque tous les albums studio sont construits autour de la progression harmonique à 12 mesures du Blues, et ce dernier a influencé d'autres chansons, à la fois musicalement et lyriquement. Dans les influences marquantes de Led Zeppelin, on trouve aussi la musique celtique et la musique folk. Le groupe est d'ailleurs considéré comme l'un des précurseurs du Folk Metal, genre musical mariant Heavy Metal et musique folk.
Il a également été fortement influencé par la musique des renouveaux folkloriques Britanniques, Celtiques et Américains.
Le guitariste Ecossais Bert Jansch a inspiré Page, notamment au niveau des accords ouverts ('open tunings') et des coups agressifs à son jeu ('aggressive strokes'). Le groupe tire finalement son inspiration de nombreuses sources et d'une grande variété de genres musicaux, avant tout le Blues, le Rock et le Folk mais également les musiques du monde, le Rockabilly, le Reggae, la Soul et le Funk, en particulier sur "Houses of the Holy" et les albums qui ont suivi, le Jazz, les musiques Classique, Celtique, Indienne, Arabe, Pop, Pock Psychédélique, Country, etc., autant de styles aussi bien repris sur ses huit albums studio publiés de 1969 à 1979, qu'en concert.

Les éléments musicaux des deux premiers albums sont en grande partie tirés de longues jam sessions sur des standards du Blues et de la musique Folk. Cette méthode conduit à la création de nouveaux sons par l'intermédiaire d'un mélange d'éléments musicaux et lyriques provenant de différentes chansons et de passages improvisés, mais conduisit aussi plus tard à des accusations de plagiat et des litiges portant sur le droit d'auteur.
http://www.rock6070.com/forum/posting.p ... 14&p=87967#
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En général, la musique était développée en premier lieu, parfois avec des paroles improvisées qui pouvaient être réécrites pour la version finale de la chanson. À partir de la visite à Bron-Yr-Aur en 1970, le partenariat d'écriture de chansons entre Page et Plant était devenu prédominant, Page fournissant la musique en grande partie à l'aide de sa guitare acoustique, Plant émergeant comme le principal parolier du groupe.
Jones et Bonham ajoutaient ensuite du matériel, en répétition ou en studio, au fur et à mesure de l'élaboration d'une chanson.
Ainsi, Page a écrit la plupart des musiques de Led Zeppelin, surtout au début de leur carrière, tandis que Plant a écrit la plupart des paroles.

Dans les dernières étapes de la carrière du groupe, Page, en retrait au niveau composition, fut progressivement supplanté par Jones.
Ses compositions, basées majoritairement sur des claviers, sont ensuite devenues un élément central de leur musique, qui se caractérise par une expérimentation croissante. Plant ajoutait ensuite les paroles avant que Page et Bonham développent leurs parties.

Les paroles des premiers morceaux puisent dans les racines Folk et Blues, mélangeant souvent des fragments lyriques de différents morceaux. Beaucoup de ces chansons abordent les thèmes de la romance, de l'amour non partagé ou de conquête sexuelle, des thèmes courants du Rock, du Pop et du Blues. Certains des textes, en particulier ceux inspirés du Blues, sont considérés comme misogynes. À partir de "Led Zeppelin III", des éléments de mythologie et de mysticisme sont incorporés dans la musique du groupe, à la suite notamment de l'intérêt de Plant pour les légendes et l'histoire.
Ces éléments sont souvent considérés comme reflétant les intérêts de Page pour l'occultisme, et donnent lieu à des rumeurs selon lesquelles les enregistrements contiendraient des messages subliminaux sataniques, notamment déguisés grâce au 'backmasking'; des affirmations généralement rejetées par les membres du groupe et les critiques musicaux.
Les fantaisies pastorales dans les chansons de Plant ont été inspirées par le paysage de la région du Black Country et par les hauts lieux de J. R. R. Tolkien dans son roman de haute fantaisie "Le Seigneur des Anneaux".
Susan Fast affirme que lorsque Plant est devenu le principal parolier du groupe, les chansons reflétaient de manière plus évidente son alignement avec la contre-culture de la côte ouest des années 1960.
Dans la dernière partie de la carrière du groupe, les paroles de Plant sont devenues plus autobiographiques et moins optimistes, s'inspirant de ses propres expériences et circonstances.

Robert Christgau a trouvé qu'il faisait partie intégrante de l'esthétique "Power Blues" du groupe, fonctionnant comme un "effet mécanique" similaire aux parties de guitare de Page. Tout en notant que Plant "...fait allusion à un sentiment réel..." sur certaines de leurs chansons acoustiques, Christgau pense qu'il a abandonné l'accent mis par le chant Blues traditionnel sur la projection émotionnelle au profit de la précision et de la dynamique vocales: "...Qu'il débite des clichés Blues sexistes ou qu'il égrène l'un des textes mi-audibles, mi-compréhensibles... du groupe sur la chevalerie ou la contre-culture, sa voix est dénuée de sentiment. Comme les ténors et les barytons d'antan, il veut que sa voix soit un instrument - plus précisément, une guitare électrique...".
Le jeu de batterie de Bonham a été remarqué pour sa puissance, ses roulements rapides et ses battements rapides sur une seule grosse caisse; tandis que les lignes de basse de Jones ont été décrites comme mélodiques et son jeu de clavier a ajouté une touche classique au son du groupe.

Le groupe a également bâti sa réputation sur ses prestations scéniques devenues légendaires, donnant une large part à l'improvisation (solos de guitare ou de batterie extensifs) au cours de longs medleys qui constituent autant d'interprétations réarrangées de ses propres compositions; le triple album live "How the West Was Won" enregistré durant la tournée de 1972 aux États-Unis est un exemple de référence de ce type de prestations.

N.B.: La seconde moitié de leur carrière est marquée par une série de tournées record qui valent au groupe une réputation d'excès et de débauche.
Page a une conception particulière des concerts et sait toujours l'insuffler au groupe. Tout d'abord, Led Zeppelin n'a pas de première partie, comme de nombreux groupes et artistes à partir de 1970. La prestation du groupe est en effet trop longue (jusqu'à quatre heures) pour permettre d'en intégrer une autre. Ensuite, Led Zeppelin ne se contente jamais de jouer ses morceaux tels qu'on les entend sur ses albums studio. Page, particulièrement, retravaille chaque titre qu'il interprète durant la tournée afin d'en expérimenter chaque aspect, modifiant non seulement leurs solos, mais aussi leurs corps.
Les différences vont du détail à de profondes modifications. Par exemple, la chanson "Dazed and Confused" du premier album, dure six minutes dans la version studio contre vingt-cinq lors de la tournée de 1973 et jusqu'à quarante-cinq en 1975. Ce ne sont pas de simples rallongements d'un même thème mais souvent des pots-pourris contenant le plus souvent des reprises, ou bien de nouveaux thèmes qui parfois deviennent par la suite des titres à part entière. La version live de "Whole Lotta Love" ajoute cinq ou six jam sessions au contenu original. Page y modifie et prolonge également son solo. Sur "Moby Dick", Bonham fait aussi parfois durer son solo de batterie jusqu'à quarante minutes. De même, Jones gratifie le public d'un solo de claviers de trente minutes sur "No Quarter" en y incorporant des passages classiques comme le "Concerto d'Aranjuez". Jones le dira lui-même: "...Led Zeppelin ne se basait pas sur ses chansons mais sur ses performances scéniques...". Ce travail peut être apprécié dans les albums live du groupe ainsi que dans les très nombreux bootlegs disponibles.

Bien qu'ils aient conservé leur succès commercial et critique, leurs tournées et leur production, qui comprenait leur album "Presence" de 1976 et "In Through the Out Door" de 1979, sont devenues limitées.

Led Zeppelin est l'un des artistes musicaux les plus vendus de tous les temps; leurs ventes totales de disques sont estimées entre 200 et 300 millions d'unités à travers le monde, dont 115,5 aux États-Unis. Tous ses albums sont classés dans le 'Top 10' des Charts Américain, où cinq albums sont certifiés disque de Diamant (plus de 10 millions de ventes) et six y ont atteint la première place (sept au Royaume-Uni). Ils ont réalisé huit albums consécutifs numéro un au Royaume-Uni et six albums numéro un au Billboard 200 Américain, avec cinq de leurs albums certifiés Diamant aux États-Unis.
Le magazine Rolling Stone décrit le groupe comme 'le plus Heavy de tous les temps" et "le plus grand des années soixante-dix'. et "incontestablement l'un des groupes les plus durables de l'histoire du rock". Il est également considéré comme l'un des premiers groupes de Hard Rock, et comme l'un des pionniers du Heavy Metal.

Ils ont été intronisés au Rock and Roll Hall of Fame en 1995; la biographie du musée de l'institution sur le groupe indique qu'ils ont été "aussi influents" pendant les années 1970 que les Beatles l'avaient été pendant les années 1960.

Après la mort de Bonham à 32 ans, entraînant la dissolution du groupe, les anciens membres survivants ont collaboré de manière sporadique et participé à des réunions ponctuelles. Page et Plant collaborent à nouveau au sein des Honeydrippers dans les années 1980, puis en tant que duo sous le nom de Page and Plant dans les années 1990. Ils se produisent également brièvement sur scène avec Jones lors d'événements exceptionnels, comme le Live Aid en 1985 — avec Phil Collins à la batterie — ou l'intronisation du groupe au Rock and Roll Hall of Fame en 1995.

La plus récente, la plus réussie de ces prestations, à ce jour la dernière sous le nom de Led Zeppelin, et le seul concert complet en 27 ans, s'est déroulé le 10 Décembre 2007 à l'O2 Arena de Londres en hommage à Ahmet Ertegun, avec Jason Bonham, le fils de John, à la batterie. Ce concert unique a occasionné 20 millions de demandes de tickets pour 20 000 spectateurs tirés au sort, provenant de plus de cinquante pays, ce qui constitue un record absolu en la matière.

Led Zeppelin est le deuxième groupe de l’histoire à avoir obtenu cinq disques de Diamant (vendus à plus de 10 millions d’exemplaires): "Led Zeppelin IV" (22 millions), "Physical Graffiti" (15 millions), "Led Zeppelin II" (12 millions), "Houses of the Holy" (11 millions) et le coffret "Boxed Set (10 millions"). Seuls, les Beatles ont fait aussi bien.

L'histoire de groupe commence donc avec la fin de celle de the Yardbirds:

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Avant de les rejoindre, Page avait discuté avec John Paul Jones, Nicky Hopkins, Jeff Beck et Keith Moon pour former un groupe. Un compte-rendu indique que Moon et John Entwistle avaient suggéré qu'un supergroupe avec Page et Beck se dégonflerait comme un "ballon de plomb", un idiome pour des résultats désastreux.

En 1966, Page rejoint the Yardbirds aux côtés de Jeff Beck. Il peaufine son idée, il veut monter sa propre formation avec un objectif se résumant en trois mots: "faire du boucan!". Il affine son projet et gagne encore en expérience en partant en tournée mondiale avec the Yardbirds, à l'issue de laquelle Jeff Beck quitte le groupe.
Après son départ en Octobre 1966, the Yardbirds, fatigués par les tournées et les enregistrements incessants, commencent à s'essouffler.

Pour l'anecdote, en 1966, "La Poupée qui fait non" de Michel Polnareff est enregistré avec Page et Jones.

The Yardbirds ont donné leur dernier concert en Juillet 1968 au Luton College of Technology dans le Bedfordshire. Le batteur Jim McCarty et le chanteur Keith Relf autorisent Page et le bassiste Chris Dreja à utiliser le nom de Yardbirds pour remplir les obligations du groupe. Page et Dreja commencent à mettre en place un nouveau line-up.

Lorsque les derniers membres du groupe dans lequel il avait remplacé Beck et Clapton quittent le groupe le laissant seul aux commandes, une série de dates de concert reste encore à honorer.

Dans ce but, Page, prêt à mettre en route son propre projet, accompagné du manager du groupe, Peter Grant, recherchent rapidement des musiciens pour former un nouveau groupe. John Paul Jones, bassiste, claviériste et arrangeur lui aussi très prisé dans les studios Londoniens, apprend la nouvelle et, à la suggestion de sa femme, contacte Page avec qui il a déjà travaillé lors de différentes sessions en studio. Page, connaissant le professionnalisme de Jones, accepte immédiatement. Comme chanteur, Page songe, en premier lieu, à Steve Marriott, le chanteur des Small Faces, puis à Terry Reid. Ce dernier décline la proposition mais suggère à Page de s’intéresser à un jeune chanteur de Stourbridge, Robert Plant, qu’il a vu sur scène avec son groupe Band of Joy, alors que ceux-ci faisaient l’ouverture de l’un de ses concerts.

Page va écouter Plant en concert et est enthousiasmé. Celui-ci le rencontre Page dans son hangar à bateaux de Pangbourne, dans le Berkshire, en Août, pour parler de musique et travailler sur de nouveaux morceaux.

Il ne manque plus que le batteur, Page est intéressé par B. J. Wilson de Procol Harum mais celui-ci est toujours engagé avec Procol Harum.
Page et Plant réalisant qu'ils ont une bonne alchimie musicale ensemble, Plant lui signale qu'il connaît un excellent batteur, un surdoué, et il demande à son ami et ancien camarade de the Band of Joy en 1967- 68, John Bonham avec qui il s'est déjà produit de jouer de la batterie pour le nouveau groupe.
Ce dernier refuse d'abord l'offre, s'étant plus ou moins engagé avec Joe Cocker pour occuper un poste stable au sein de son groupe. Mais, sous la pression de Page et de Grant qui le bombardent de télégrammes expédiés au pub où il a ses habitudes, il accepte finalement l'offre moyennant garanties financières et le quatuor se forme sous le nom de New Yardbirds.

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Le groupe composé de Page, Plant, Jones et Bonham répète pour la première fois le 19 Août 1968 (la veille du 20e anniversaire de Plant), peu de temps avant une tournée en Scandinavie sous le nom de "New Yardbirds", dans un local situé sous un magasin de disques de Gerrard Street à Londres.
Page leur suggère d'essayer le classique "Train Kept A-Rollin'", à l'origine une chanson de Jump Blues popularisée dans une version Rockabilly par Johnny Burnette, qui avait été reprise par the Yardbirds. Ils découvrent instantanément l'alchimie qui va les mener vers les sommets:
"...Dès que j'ai entendu John Bonham jouer...", se souvient Jones, "...j'ai su que ça allait être génial... Nous nous sommes tout de suite entendus comme une équipe...".
Ils s'essaient à d'anciens titres des Yardbirds ainsi que de nouvelles chansons telles que "Communication Breakdown", "I Can't Quit You Baby", "You Shook Me", "Babe I'm Gonna Leave You" et "How Many More Times".
"...Tout le monde a plus ou moins fait Wow!..." se souvient Page à propos de ces premières minutes passées à jouer ensemble.

The Yardbirds ayant signé pour une tournée en Scandinavie pour quelques dates à honorer, la nouvelle formation donne son premier concert pendant la tournée Scandinave sous le nom de New Yardbirds, jouant ensemble pour la première fois devant un public au Gladsaxe Teen Clubs de Gladsaxe, au Danemark, le 7 Septembre 1968.
Mais avant cela, les quatre hommes se retrouvent fin Août en studio pour l'enregistrement de l'album "Three Weeks Hero" de P. J. Proby, dont Jones doit réaliser les arrangements. Le titre "Jim's Blues", avec Plant à l'harmonica, est le premier titre studio où figurent les quatre futurs membres de Led Zeppelin.
Le groupe joue ensemble pour la première fois devant un public et il termine la tournée Scandinave sous le nom de the New Yardbirds.

De retour en Angleterre, pour ne plus s'afficher comme the Yardbirds et marquer un tournant musical, les New Yardbirds changent leur nom pour celui de 'Led Zeppelin' le 9 Novembre 1968, lors d'un concert au London Roundhouse de Chalk Farm.
Le terme lead balloon (ballon en plomb) est souvent utilisé pour décrire une idée mal conçue, ou dont l'échec est à la fois prévisible et inévitable.
Le nom surgit lorsque Page se souvient d'une anecdote datant de 1966 et de l'enregistrement du single de Beck, "Beck's Bolero": le titre est mis en boîte avec Jones, musicien de studio comme Page, à la basse, Nicky Hopkins aux claviers et Keith Moon à la batterie. Page, qui veut former son groupe pour sortir de l'ombre, propose à ces musiciens de le monter avec lui. Moon, qui n'a aucune intention de quitter the Who lui explique que son projet va s'écraser au sol comme un ballon de plomb (lead balloon).

Deux ans plus tard, le groupe a laissé tomber le "a" de "lead" à la suggestion de leur manager, Peter Grant, afin que ceux qui ne sont pas familiers avec le terme ne le prononcent pas "leed" pour une question de prononciation aux États-Unis, lead y ayant notamment une connotation négative (chargé, drogué, défoncé).
Le mot "balloon" est remplacé par "zeppelin", un mot qui, selon le journaliste musical Keith Shadwick, apporte "la combinaison parfaite de lourd et de léger, de combustibilité et de grâce" à l'esprit de Page.

Le groupe a entamé sa première tournée au Royaume-Uni le 4 Octobre 1968, toujours sous le nom des New Yardbirds; ils donneront, finalement, leur premier concert en tant que Led Zeppelin à l'Université de Surrey à Battersea le 25 Octobre.

Sous ce nom-là, le groupe s'est produit le 9 Novembre 1968, comme en témoigne l'affiche du concert à Chalk Farm.

Parallèlement Peter Grant obtient un contrat anticipé de 143 000 $ (1 064 000 $ aujourd'hui) d'Atlantic Records en Novembre 1968 - à l'époque, le plus gros contrat de ce type pour un nouveau groupe. Atlantic est label dont le catalogue comprend principalement des artistes de Blues, de Soul et de Jazz, mais à la fin des années 1960, elle commence à s'intéresser aux groupes de Rock Progressif Britanniques.
Les responsables du disque ont signé Led Zeppelin sans les avoir jamais vus. Selon les termes de leur contrat, le groupe avait l'autonomie de décider de la date de sortie des albums et des tournées et avait le dernier mot sur le contenu et la conception de chaque album. Ils décidaient également de la manière de promouvoir chaque sortie et des titres à sortir en tant que singles.
Ils ont créé leur propre société, Superhype, pour gérer tous les droits d'édition.

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De retour à Londres, le groupe entre aux Olympic Studios de Londres à 23 heures le 25 Septembre 1968 pour commencer à enregistrer son premier album basé sur son set live.

Durant la tournée en Grande-Bretagne qui suit, la formation enregistre ce premier disque en une trentaine d'heures, ce qui lui confère, en quelque sorte, le son d'un album live.
L'album a été enregistré, en fait, en Septembre et Octobre 1968, peu après la formation du groupe. Il contient un mélange de matériel original élaboré lors des premières répétitions, et de reprises et réarrangements de chansons contemporaines de Blues et de Folk.

Le disque a été enregistré et mixé en neuf jours et les sessions avaient eu lieu avant que le groupe n'ait obtenu un contrat d'enregistrement.
En fait, Jimmy a déclaré que la création de l'album n'avait nécessité qu'environ 36 heures de studio (sur une période de quelques semaines), mixage compris, ajoutant qu'il le savait grâce au montant facturé sur la facture du studio. L'une des principales raisons de cette courte durée d'enregistrement est que le matériel sélectionné avait été bien répété et pré-arrangé par le groupe lors de la tournée Scandinave.

Le groupe n'a pas encore signé de contrat, et le label n'avait pas d'argent à gaspiller en temps de studio excessif. Page, en temps que fondateur et leader du groupe, était si préoccupé par l’idée de perdre le contrôle artistique de son groupe qu’il a financé l’enregistrement du premier album, aidé en celà par Peter Grant, le manager de Led Zeppelin, et les sessions (produites par Page) leur ont coûté 1 782 £ (soit 29 986 £ en 2020).
Jimmy avait beaucoup souffert des efforts faits par le management de the Yarbirds pour transformer son ancienne formation en un groupe Pop. L'autofinancement est donc important car il permet au groupe d'enregistrer exactement ce qu'ils veulent sans l'intervention de la maison de disques.

C'est àprès l'achèvement des enregistrements que la formation a été contrainte de changer de nom après que Dreja ait émis une lettre de cessation et de désistement, déclarant que Page n'était autorisé à utiliser le nom des New Yardbirds que pour les dates Scandinaves uniquement.

Le tour manager Richard Cole, qui deviendra une figure majeure de la vie du groupe en tournée, organise leur première tournée Nord-Américaine à la fin de l'année.
Après l'annulation par the Jeff Beck Group de sa tournée aux États-Unis, le manager Peter Grant profite de l'occasion pour placer Led Zeppelin en première partie des concerts de Vanilla Fudge et d'Iron Butterfly.
Durant cette tournée, le public Américain est conquis par les solos démonstratifs de Page, les interprétations personnelles et les improvisations du groupe: des morceaux comme "Dazed and Confused" peuvent durer plus de trente minutes. Certains groupes refusent alors de monter sur scène après des performances aussi spectaculaires, faisant de Led Zeppelin la seule tête d'affiche.


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Rapidement enregistré dans des conditions live, et seulement trois mois après la fondation du groupe par Page, "Led Zeppelin" sort le 12 Janvier 1969 sur Atlantic Records aux États-Unis pendant la tournée et il a atteint la 10e place du classement Billboard; et le 31 Mars 1969 au Royaume-Uni où il a atteint la 6e place, et en Europe. Cet album lance la carrière du groupe qui en publiera un deuxième la même année, avant de devenir un des plus gros vendeurs des années 1970.

"Led Zeppelin" est produit par Page et les titres ont été mixés par Glyn Johns, ami d'enfance de Page (ils se connaissent depuis leur adolescence dans la banlieue d'Epsom). Selon Page, la majeure partie de l'album a été enregistrée en live, avec des overdubs ajoutés plus tard.

La pochette, choisie par Page, présente une image en noir et blanc du dirigeable Hindenburg en flammes à son atterrissage à Lakehurst, photographié par Sam Shere le 6 Mai 1937, lors de la catastrophe du Hindenburg.
La quatrième de couverture, la photo du groupe, sur le côté recto, a été prise par l'ancien chanteur de the Yardbirds, Chris Dreja, reconverti dans la photo après la séparation du groupe.
L'ensemble du design de la pochette iconique de l'album est conçu et coordonné par George Hardie, avec qui le groupe continuera à collaborer pour les pochettes futures. Hardie a également créé lui-même l'illustration de la pochette avant, en rendant la célèbre photographie originale en noir et blanc à l'encre à l'aide d'un stylo technique Rapidograph et d'une technique de mezzo-tinte.

Hardie se souvient qu'il avait initialement proposé au groupe un dessin basé sur une ancienne enseigne de club de San Francisco - une image multi-séquentielle d'un dirigeable zeppelin dans les nuages. Page a refusé mais le logo a été retenu pour la quatrième de couverture des deux premiers albums de Led Zeppelin et pour un certain nombre de publicités dans la presse.

Le premier pressage Britannique comportait le nom du groupe et le logo Atlantic en turquoise. Lorsqu'il a été remplacé par l'impression orange plus tard dans l'année, la pochette imprimée en turquoise est devenue un objet de collection.

La pochette du LP fit l'objet d'une attention accrue lorsque, lors d'un concert à Copenhague en Février 1970, le groupe avait été rebaptisé "the Nobs" à la suite d'une menace de poursuites judiciaires de la part de l'aristocrate Eva von Zeppelin (une parente du créateur du dirigeable Zeppelin).
En 2001, Greg Kot a écrit dans Rolling Stone que "...la couverture de Led Zeppelin ... montre le dirigeable Hindenburg, dans toute sa gloire phallique, s'écrasant dans les flammes. L'image résume assez bien la musique qu'elle contient: sexe, catastrophe et explosion...".

Il fut enregistré en seulement 36 heures, ce qui explique l'uniformité et la continuité du son de l'album, et sa couleur 'live' malgré l'enregistrement studio, fait inédit pour un groupe aussi jeune.
Ce premier album reflète bien ce que sera Led Zeppelin plus tard, Page déclarant à ce propos: "...Le premier était mon bébé, c'est le noyau de toute la suite. Nous étions à l'époque un groupe de Blues extrêmement dur et c'est un disque gorgé de riffs mais, en plus, il y a ces parties acoustiques qui allaient séduire tant de gens. Je voulais absolument ce mélange, ces deux aspects...".

Et en effet, face à des morceaux puissants comme "Dazed and Confused" ou encore "Communication Breakdown" apparaissent des chansons plus calmes, comme l'instrumental aux sonorités orientales "Black Mountain Side".

"Led Zeppelin" est représentatif du style généralement associé au groupe, la fusion de Heavy Hard Rock teinté de Blues, mélangé à des expérimentations psychédéliques, et de passages acoustiques et plus calmes, et de leur son alors unique, conçu en grande partie par Page.

Sa version du son Hard Rock émergent est immédiatement un succès commercial au Royaume-Uni et aux États-Unis, atteignant le top 10 des classements d'albums dans ces deux pays, ainsi que dans plusieurs autres, tandis qu'il atteint la première place du classement des albums en Espagne.
La plupart des chansons étaient plus longues et ne se prêtaient pas bien à la diffusion de singles à la radio; Page était réticent à sortir des "singles", donc seul "Good Times Bad Times", accompagné de "Communication Breakdown", est sorti en dehors du Royaume-Uni. Cependant, grâce à l'exposition sur les stations de radio Rock orientées album, et à la croissance de la popularité du groupe, de nombreuses chansons sont devenues des classiques de la radio Rock.

Pour les enregistrements, Page joua sur une Fender Telecaster peinte de façon psychédélique, un cadeau de son ami Jeff Beck après que Page lui ait recommandé de rejoindre the Yardbirds en 1965, en remplacement d'Eric Clapton à la guitare solo. Page joua de la Telecaster avec un amplificateur Supro, et utilisait une Gibson J-200 pour les pistes acoustiques de l'album. Pour "Your Time Is Gonna Come", il utilisa une guitare Fender 10-string pedal steel.

Quasiment tous les morceaux sont des premières prises sur lesquelles Page a ensuite rajouté les autres pistes de guitare. Cela fut rendu possible par la cohésion du groupe et l'expérience accumulée lors des tournées précédant l'album (notamment en Scandinavie).

Page a utilisé une approche de la production basée sur le principe "la distance donne de la profondeur".
Il a utilisé l'ambiance naturelle de la pièce pour améliorer la réverbération et la texture de l'enregistrement sur le disque, démontrant ainsi les innovations en matière de prise de son qu'il avait apprises lors de ses sessions. À l'époque, la plupart des producteurs de musique plaçaient les microphones directement devant les amplificateurs et la batterie. Pour "Led Zeppelin", Page a eu l'idée de placer un microphone supplémentaire à une certaine distance de l'amplificateur (jusqu'à 6 mètres), puis d'enregistrer la balance entre les deux. Page est devenu l'un des premiers producteurs à enregistrer le "son ambiant" d'un groupe : la distance du décalage temporel d'une note d'un bout à l'autre de la pièce.

En raison de l'enregistrement en live, certaines chansons avaient des fuites de voix de Plant sur d'autres pistes. Page a déclaré plus tard que c'était un produit naturel de la voix puissante de Plant, mais a ajouté que les fuites "semblaient intentionnelles".
Sur "You Shook Me", Page a utilisé la technique de "l'écho inversé". Elle consiste à entendre l'écho avant le son principal (au lieu de le suivre), et est obtenue en retournant la bande et en enregistrant l'écho sur une piste libre, puis en retournant à nouveau la bande pour obtenir l'écho précédant le signal.

Les chansons proviennent des premières répétitions du groupe, qui ont ensuite été affinées lors de la tournée en Scandinavie. Le groupe était familier avec le matériel lorsqu'il est entré à Olympic pour commencer l'enregistrement, une raison pour laquelle l'album a été achevé aussi rapidement.

N.B.: Plant a participé à l'écriture des chansons mais n'a pas été crédité en raison d'obligations contractuelles non expirées envers CBS Records. Mais il a été crédité rétroactivement sur " Good Times, Bad Times ", " Your Time Is Gonna Come ", " Communication Breakdown ", " Babe I'm Gonna Leave You " et " How Many More Times ".

"Led Zeppelin" est l'un des premiers albums à être publié en stéréo uniquement. Auparavant, ils étaient publiés en versions mono et stéréo séparées.
Le succès est immédiat et cela annonce l'ascension du groupe au sommet durant les années 1970, avec quatre albums publiés en l'espace de deux années.

Première face:
"Good Times Bad Times" est un titre à consonance plutôt commerciale qui a été considéré comme le premier single du groupe au Royaume-Uni, et publié comme tel aux États-Unis. En plus de mettre en valeur l'ensemble du groupe et son nouveau style Heavy, il comporte un refrain accrocheur et une variété d'overdubs de guitare. Bien qu'il s'agisse d'un titre fort, Led Zeppelin l'a rarement interprété en concert. L'une des rares occasions où il a été joué a été le concert hommage à Ahmet Ertegun en 2007.
"Babe I'm Gonna Leave You" est un réarrangement d'une œuvre de la chanteuse Américaine Anne Bredon dans les années 1950. Page avait connu cette chanson par l’intermédiaire de l’album live de Joan Baez "In Concert" (1962) dans lequel elle est créditée par erreur comme une chanson traditionnelle (une étudiante prénommée Janet Smith l’avait jouée un jour à Joan Baez et cette dernière pensait qu’il s’agissait d’une chanson traditionnelle). Du coup, sur l’album de Led Zeppelin, "Babe I’m Gonna Leave You" a été créditée comme une chanson traditionnelle arrangée par Page. L’auteure ne s’en est rendue compte que 20 ans plus tard. C’est Janet Smith qui l’a avertie le jour où son fils a passé à la maison la chanson reprise par Led Zeppelin. Anne Bredon a finalement reçu une compensation financière et désormais la chanson est créditée 'Robert Plant, Jimmy Page et Anne Bredon'.
C'est l'un des premiers morceaux sur lesquels Page a travaillé avec Plant lors de leur première rencontre à Pangbourne en Août 1968. Jimmy a joué à la fois de la Gibson J-200 acoustique et de la Telecaster sur ce morceau. Plant chantait à l'origine la chanson dans un style plus Heavy, similaire à d'autres performances sur l'album, mais Page l'a persuadé de la réenregistrer pour permettre un peu de lumière et d'ombre sur le morceau.
"You Shook Me" était une chanson de Blues avec des paroles de Willie Dixon et s'inscrivait dans le British Blues Boom qui était en cours lors de l'enregistrement de l'album. Jones, Plant et Page prennent des solos respectivement à l'orgue Hammond, à l'harmonica et à la guitare. Page a mis de l'écho à l'envers sur le morceau, ce qui était alors un nouveau dispositif de production, sur l'appel et la réponse entre la voix et la guitare vers la fin. La chanson avait été enregistrée par Jeff Beck pour l'album Truth (1968) et Beck a déclaré par la suite qu'il était mécontent que Led Zeppelin ait copié son arrangement.
"Dazed and Confused" a été écrit et enregistré par Jake Holmes en 1967. L'album original crédite Page comme étant le seul compositeur; Holmes a intenté un procès pour violation des droits d'auteur en 2010 et un accord à l'amiable a été conclu l'année suivante. The Yardbirds avaient interprété la chanson régulièrement en concert en 1968, y compris lors de plusieurs sessions de radio et de télévision. Leur arrangement comprenait une section où Page jouait de la guitare avec un archet de violon, une idée suggérée par David McCallum Sr. que Page avait rencontré lors de sessions. Page a également utilisé le solo de guitare pour l'un des derniers enregistrements de the Yardbirds, "Think About It". Les adaptations de Led Zeppelin de "Dazed and Confused" ont utilisé des paroles différentes, tandis que Jones et Bonham ont développé l'arrangement pour s'adapter à leurs styles de jeu.
La chanson était une partie importante du spectacle de Led Zeppelin au début de leur carrière, et est devenue un véhicule pour l'improvisation de groupe, s'étendant finalement à plus de 30 minutes. L'improvisation comprenait parfois des parties d'un autre morceau, notamment "The Crunge" et "Walter's Walk" du groupe (sortis plus tard sur "Houses of the Holy" et "Coda", respectivement), "Woodstock" de Joni Mitchell et "San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair)" de Scott McKenzie.
Elle fut brièvement retirée du concert en 1975 après que Page se soit blessé à un doigt, mais elle a été réintégrée pour le reste de la tournée. Le dernier concert complet de la carrière principale de Led Zeppelin a eu lieu à Earl's Court à Londres plus tard cette année-là, après quoi la section de l'archet du violon du solo de guitare de la chanson a été jouée comme un morceau indépendant. Elle a été reprise en tant que chanson complète pour le concert hommage à Ahmet Ertegun en 2007.

Deuxième face:
"Your Time Is Gonna Come" débute avec Jones jouant un solo d'orgue non accompagné, qui mène au couplet. Page joue de la guitare acoustique et de la pedal steel. Le morceau comporte un fondu enchaîné avec "Black Mountain Side", un instrumental acoustique basé sur l'arrangement de Bert Jansch de la chanson folk traditionnelle "Black Water Side" et influencé par le jeu folk de Jansch et John Renbourn sur lequel le percussionniste Viram Jasani apparaît en tant qu'invité. La chanson était régulièrement jouée en concert sous forme de medley avec le morceau de guitare solo de the Yardbirds "White Summer".
"Communication Breakdown" est construit autour d'un riff de guitare de Page, et c'est l'un des premiers morceaux sur lequel le groupe a travaillé. Ils ont aimé le jouer en concert, et par conséquent, il a fait partie intégrante de leur set. Il a été joué de façon intermittente tout au long de la carrière du groupe, souvent en rappel.
"I Can't Quit You Baby" est un autre morceau de Blues écrit par Willie Dixon. Il a été enregistré en live en studio, et arrangé dans un style plus lent et plus décontracté par rapport à certains autres morceaux de l'album.
"How Many More Times" était le dernier morceaux live du groupe au début de sa carrière. La chanson a été improvisée autour d'un vieux numéro de Howlin' Wolf, "How Many More Years", et d'un riff de guitare de Page, qui s'est développé spontanément en une jam session. Le morceau comprend une section boléro semblable au "Beck's Bolero" de Jeff Beck (qui a été écrit par Page et dans lequel il figurait), et se prolonge par "Rosie" et "The Hunter" qui ont été improvisés pendant l'enregistrement. Page joue de la guitare avec un archet de violon dans la section centrale du morceau, comme dans "Dazed and Confused".
La chanson dure 8’28 mais, bizarrement, sur le premier pressage vinyle, il était indiqué une durée de 3’30. Page avait simplezment décidé de mentir sur la durée du morceau pour favoriser son passage en radio, une chanson de plus de 8 minutes ayant peu de chance d’être programmée…

Deux autres chansons des sessions d'Olympic, "Baby Come On Home" et "Sugar Mama", ont été laissées de côté sur l'album. Elles ont été publiées sur la réédition de 2015 de l'album rétrospectif "Coda".

L'album a fait l'objet d'une publicité dans certains journaux musicaux sous le slogan "Led Zeppelin - the only way to fly". Il reçoit d'abord de mauvaises critiques. Dans une évaluation cinglante, le magazine Rolling Stone affirme que le groupe offre "...peu de choses que son jumeau, the Jeff Beck Group, n'a pas dit aussi bien ou mieux il y a trois mois ... pour combler le vide créé par la disparition de Cream, ils devront trouver un producteur, un éditeur et du matériel digne de leurs talents collectifs...", qualifiant Page de "producteur limité" et critiquant ses capacités d'écriture. Il qualifie également Plant d'"...aussi prétentieux que Rod Stewart, mais pas du tout aussi excitant...". À cause de cette mauvaise presse, Led Zeppelin a évité de leur parler tout au long de sa carrière. Finalement, sa réputation de bon groupe de scène s'est rétablie grâce au bouche-à-oreille.

Le journaliste Rock Cameron Crowe a noté des années plus tard: "...C'était une époque de 'super-groupes', de groupes furieusement hypnotisés qui arrivaient à peine à s'imposer, et Led Zeppelin s'est d'abord retrouvé à se battre en amont pour prouver son authenticité...". Malgré une presse douteuse, l'album est aujourd'hui considéré par certains de leurs fans comme l'un des meilleurs albums du groupe.

Cependant, la réaction de la presse à l'album n'a pas été entièrement négative. En Grande-Bretagne, il reçoit une critique élogieuse dans le Melody Maker. Chris Welch écrit, dans une critique intitulée "Jimmy Page triomphe - Led Zeppelin est un gaz!": "...Leur matériel ne repose pas sur des riffs de Blues évidents, bien que lorsqu'ils en jouent, ils évitent la faiblesse émaciée de la plupart des soi-disant groupes de Blues Britanniques. Dans Oz, Felix Dennis le considérait comme l'un de ces rares albums qui "...défie toute classification ou description immédiate, simplement parce qu'il est si manifestement un tournant dans la musique Rock que seul le temps s'avère capable de le remettre en perspective...". En comparant l'album à son successeur "Led Zeppelin II", Robert Christgau a écrit dans The Village Voice que le premier album était "...plus subtil et plus ambitieux musicalement...", mais pas aussi bon, "...parce que la subtilité a vaincu l'effet...". La musicalité, en d'autres termes, était vraiment accessoire à cette musique, mais la musique avait une force et une validité réelles: une combinaison de showmanship et de force physique écrasante...".

L'album a été un succès commercial. Il est initialement sorti aux États-Unis le 12 janvier 1969 pour profiter de la première tournée Nord-Américaine du groupe. Avant cela, Atlantic Records avait distribué quelques centaines d'exemplaires en avance en marque blanche à des stations de radio et à des critiques clés. Une réaction positive à son contenu, couplée à une bonne réaction aux premiers concerts du groupe, a permis à l'album de générer 50 000 commandes anticipées. L'album a atteint la dixième place du classement du Billboard. L'album a été certifié Or aux États-Unis en Juillet 1969.

Le succès et l'influence de l'album sont largement reconnus, même par des publications qui étaient initialement sceptiques. En 2006, Rolling Stone a commenté l'originalité de la musique et le style Heavy de Zeppelin, les comparant à Cream, Jimi Hendrix, le MC5 et the Stooges, mais a réaffirmé qu'ils avaient un attrait pour le grand public.

Selon Steve Erlewine, les riffs de guitare mémorables de l'album, ses rythmes lourds, son Blues psychédélique, ses mélodies groovy et bluesy et ses notes de musique folklorique Anglaise en ont fait "...un tournant important dans l'évolution du Hard Rock et du Heavy Metal...".

Selon Michael Fallon, spécialiste des arts et de la culture, il a "...annoncé l'émergence d'un nouveau genre musical bruyant et brut..." dans le métal. et par la BBC comme "...un produit des années 1960 dont le style souvent grandiloquent a marqué une nouvelle décennie...".

Sheldon Pearce de Consequence of Sound l'a considéré comme "...l'ode de Zeppelin à la métamorphose progressive du Rock..." et "...le premier domino Hard Rock..." pour leurs réalisations futures: "...Son orchestration s'aventure dans le Hard Rock et le Heavy Metal avec des nuances bluesy qui font souvent pleurer les accords de manière poignante, comme s'ils étaient frappés avec malice...".

L'album a été décrit comme une "...offensive Blues-Rock brillante mais lourde..." par le spécialiste de la musique populaire Ronald Zalkind.
Martin Popoff a affirmé que si l'album n'était peut-être pas le premier disque de Heavy Metal, il contenait ce qui était probablement la première chanson de Metal - "Communication Breakdown" - "...avec son riff de mitraillette entre les chiffres...".

En 2003, VH1 a classé "Led Zeppelin" au 44e rang des meilleurs albums de tous les temps.
La même année, l'album a été classé 29e sur la liste des 500 plus grands albums de tous les temps de Rolling Stone (l'album le plus haut placé sur la liste); un texte d'accompagnement disait: "...Le Heavy Metal vit toujours dans son ombre...", conservant ce classement dans une liste révisée en 2012, et classé 101e dans une liste révisée en 2020.

"Led Zeppelin" est également cité dans l'ouvrage de référence de Robert Dimery 'Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie' et dans un grand nombre d'autres listes.

En 2004, l'album a été intronisé au Grammy Hall of Fame. Page, a observé Joe Perry d'Aerosmith, "...était un producteur incroyable et il a écrit toutes ces superbes chansons. Lorsqu'il a enregistré le premier album de Zeppelin, il savait ce qu'il voulait. Sa vision était tellement plus globale que celle de Jeff et Eric. Jouer de la guitare n'était qu'une partie du puzzle... Je dois avoir les quatre premiers albums de Led Zeppelin sur moi en permanence...".

Tout comme les deux albums suivants du groupe - "Led Zeppelin II" et "Led Zeppelin III" - l'album a été remasterisé et réédité en Juin 2014. La réédition est disponible en six formats: une édition CD standard, une édition deluxe de deux CD, une version LP standard, une version deluxe de trois LP, une version super deluxe de deux CD plus trois LP avec un livre relié, et des téléchargements numériques en haute résolution, 24 bits / 96k. Les éditions deluxe et super-deluxe contiennent des bonus provenant d'un concert à l'Olympia à Paris, enregistré en Octobre 1969, qui n'était auparavant disponible que sous forme de bootleg. La réédition est sortie avec une version inversée en noir et blanc de la pochette de l'album original comme couverture du disque bonus.
La réédition a été largement saluée par la critique. Sur Metacritic, qui attribue une note normalisée sur 100 aux critiques des publications grand public, l'album a reçu une note moyenne de 97 sur la base de 10 critiques.
Q a estimé qu'il s'agissait d'une amélioration par rapport aux remasters précédents de l'album et a reconnu que la contribution de Page à la remasterisation avait permis de révéler plus de détails.
Erlewine a trouvé le disque bonus "...particulièrement excitant..." dans sa critique pour AllMusic, écrivant que "...ce n'est pas très ardu mais c'est ce qui fait son intérêt, car il montre à quel point le groupe était une bête vivante, jouant différemment sur scène et en studio...".
Selon Ryan Reed du magazine Paste, "...pendant des années, les fans de Zep ont toléré la fidélité obscure des remasters des années 90 jusqu'à cette réédition, qui "...donne enfin du punch et de l'éclat au lieu de s'embrouiller dans le brouillard...". Il a cependant critiqué le disque bonus, estimant qu'il "...reste inessentiel - la définition même de 'pour les complétistes seulement'...". Il montre Zeppelin sous son aspect le plus gonflé, tâtonnant dans les repères rythmiques et prolongeant les morceaux jusqu'à leur point de rupture.

Pour l'anecdote: Au début de la carrière de Led Zeppelin, Plant a utilisé le premier album du groupe pour prouver son identité. Le chanteur voulait en effet acheter un t-shirt sur Carnaby Street en utilisant son chéquier. Le vendeur voulait voir sa pièce d’identité mais il ne l’avait pas sur lui. Plant est donc retourné à sa voiture pour rapporter le premier album de Led Zeppelin en guise de pièce d’identité et ça a marché!

Led Zeppelin n’aura donné que très peu de prestations télévisées au cours de sa carrière. Il a même refusé de passer à 'Top of the Pops', l’émission musicale Britannique de référence.
Le groupe ne faisait pas confiance aux ingénieurs du son pour restituer correctement sa musique en live. L’une des rares prestations du groupe a été diffusée à la Télévision Française en Juin 1969.

Au cours de sa première année d'existence, Led Zeppelin va effectuer jusqu'à quatre tournées de concerts aux États-Unis et trois au Royaume-Uni.

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Enregistré principalement sur la route dans divers studios, le second album intitulé "Led Zeppelin II" va connaître un succès commercial encore plus grand que le premier album.
Pendant cette période chargée, de Janvier à Août 1969, alors que le groupe effectuait toutes ses tournées de concerts, les sessions d'enregistrement ont eu lieu à plusieurs endroits au Royaume-Uni et en Amérique du Nord.

Chaque chanson a été enregistrée, mixée et produite séparément dans divers studios au Royaume-Uni et en Amérique du Nord.
L'album a donc littéralement été écrit en tournée, pendant des périodes de quelques heures entre les concerts: un studio avait été réservé et le processus d'enregistrement commençait, ce qui donnait nécessairement lieu à la spontanéité et à l'urgence, ce qui se reflète aussi parfaitement dans le son.
Le disque a, par la force des choses, utilisé une grande variété de studios d'enregistrement au Royaume-Uni et aux États-Unis. Les sessions ont, en effet, eu lieu aux Olympic studios et Morgan studios à Londres, en Angleterre; aux A&M, Quantum, Sunset, Mirror Sound et Mystic studios à Los Angeles; aux Ardent studios à Memphis, dans le Tennessee; aux A&R studios, Juggy Sound, Groove et Mayfair studios à New York; et aux R&D studios, à Vancouver. Certains d'entre eux n'offraient pas la meilleure technologie, et étaient même vraiment mal équipé; en particulier, les R&D studios qualifiés de "hutte" avaient bien une installation huit-pistes, mais sans même un équipement de casque adéquat.
D'un autre côté, une installation bien plus favorable fut celle des Mystic Studios à Hollywood, à Los Angeles, avec Chris Huston comme ingénieur du son.

Plant s'est plaint plus tard que les sessions d'écriture, d'enregistrement et de mixage avaient lieu dans de nombreux endroits différents, et il critiqua le processus d'écriture et d'enregistrement, déclarant: "...C'était vraiment fou. Nous écrivions les titres à l'hôtel, et ensuite nous enregistrions la piste rythmique à Londres, ajoutions les chants à New York, les overdubs d'harmonica à Vancouver pour revenir à New York terminer le mixage...".

Les morceaux "Thank You", "The Lemon Song" et "Moby Dick" ont été 'overdubbés' pendant la tournée, tandis que les mixages de "Whole Lotta Love" et "Heartbreaker" ont également été réalisés en tournée.

Page déclara plus tard: "...En d'autres termes, une partie du matériel provenait des répétitions pour la tournée suivante et de la mise en place de nouveaux matériaux...".

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Le design de la pochette vient d'un poster de David Juniper, un camarade de classe de Page au Sutton Art College dans le Surrey, à qui le groupe avait simplement demandé de proposer une idée 'intéressante'. Son concept est basé sur une vieille photographie de la Jagdstaffel, une escadrille de l'armée de l'air Allemande de la Première Guerre mondiale, le Flying Circus dirigé par le Baron Rouge, sur laquelle apparaît notamment le célèbre Manfred von Richthofen.

Juniper a remplacé la tête de quatre des pilotes par des photos des membres du groupe, a ajouté des poils faciaux et des lunettes de soleil à certains des visages des pilotes ou en a remplacé certains par le visage d'autres personnes.
Pour la pochette, la photo est d'abord mise en couleurs, puis Juniper a remplacé la tête de quatre des pilotes par les visages des quatre membres de Led Zeppelin, ainsi que celui du manager du groupe, Peter Grant et de celui des tournées, Richard Cole. La femme aux cheveux blonds présente sur la pochette est l'actrice française Delphine Seyrig dans son rôle de Marie-Magdaleine dans le film de 1969, "Mr. Freedom", une satire gauchiste anti-guerre de William Klein. Le dernier visage ajouté est celui du bluesman Blind Willie Johnson.
Enfin, la pochette représente également la silhouette d'un Zeppelin sur un fond brun (similaire à la pochette du premier album), ce qui a donné à l'album son surnom de 'Brown Bomber' (Bombardier brun).

En récompense, pour "Led Zeppelin II", le directeur artistique David Juniper est nommé en 1970 pour le Grammy Award de la meilleure pochette d'album.

La production de l'album est entièrement créditée à Page. Par ailleurs, Led Zeppelin fait appel pour la première fois aux compétences et aux techniques d'enregistrement de l'ingénieur du son Eddie Kramer, dont le travail avec Jimi Hendrix avait impressionné les membres du groupe, et en particulier Page.

Eddie Kramer considère que son association avec Page ressort particulièrement dans la section centrale de "Whole Lotta Love". Kramer en dira plus tard que "...ce fameux mixage de Whole Lotta Love, où tout devient fou, est une combinaison de Jimmy et moi-même volant autour d'une petite console et tournant chaque bouton connu de l'homme...".

Selon Dave Lewis, spécialiste de Led Zeppelin, "...le fait que l'album s'est avéré une telle réussite, en particulier pour la qualité de production qui sonne toujours frais aujourd'hui, est en grande partie dû à la collaboration fructueuse de Page et Kramer dans la salle de contrôle...".

Kramer a plus tard, dans une autre interview, attribué un large crédit à Page pour le son qui a pu être obtenu, en dépit des conditions incohérentes de l'enregistrement de la chanson: "...Nous avons coupé certains des morceaux dans certains des studios les plus bizarres que vous pouvez imaginer, des trous dans les murs. Des studios bon marché. Mais à la fin, ça sonnait merveilleusement bien. Il y avait une unicité du son sur [Led] Zeppelin II parce qu'il y avait un type qui dirigeait, et c'était M. Page...".
Page et Kramer avaient passé deux jours à mixer l'album aux A&R Studios.

Jones se souvient: "...On tournait beaucoup. Les riffs de Jimmy [Page] étaient rapides et furieux. Un grand nombre d'entre eux venaient de la scène, spécialement durant la longue section d'improvisation de Dazed and Confused. Nous retenions les bonnes choses et nous précipitions en studio le long de la route...'.

"Led Zeppelin II" est sorti le 22 Octobre 1969 aux États-Unis et le 31 Octobre 1969 au Royaume-Uni sur Atlantic Records, avec 400 000 pré-commandes.

La campagne publicitaire s'articulait autour de slogan comme "Led Zeppelin II Now Flying".
Aux États-Unis, certaines copies commerciales de "Led Zeppelin II" réalisées par Ampex portaient même le titre "Led Zeppelin II - The Only Way to Fly" sur leur dos.

Commercialement, "Led Zeppelin II" est le premier album du groupe à atteindre la première place du classement Américain, éjectant pour l'occasion le dernier album des Beatles, "Abbey Road", et ce à deux reprises. En tout, l'album est resté sept semaines en première place.
En Avril 1970, il s'était vendu à trois millions d'exemplaires aux États-Unis, tandis qu'en Grande-Bretagne, il est resté 138 semaines dans les Charts, atteignant la première place en Février 1970.

En Novembre, Ritchie Yorke a rapporté dans Billboard que si l'album avait atteint des ventes 'stupéfiantes', en tant que disque de Hard Rock, il était considéré comme inadapté aux stations de radio du Top 40 Nord-Américain, qui étaient "...mornes et détachées du courant principal de la musique Rock contemporaine...".

"Led Zeppelin II" donne au groupe une notoriété faisant de lui le plus gros vendeur de disques du début de la décennie.
Celui-ci poursuit et approfondit les thèmes des chansons repris sur le premier opus, paru au début de l'année 1969. Les pistes finies reflètent l'évolution du son du groupe et de ses performances live.

Ces développements mènent ainsi à une œuvre qui deviendra plus influente et plus acclamée par la critique que le précédent disque. La presse est pourtant divisée, parfois critique, certains reprochant au groupe son sexisme ou une certaine violence parfois injustifiée.

L'album témoigne de l'évolution de son style musical, avec des éléments de Blues et de Folk, des morceaux dérivés du Blues et un son basé sur les riffs de guitare, créant un son "lourd et dur, brutal et direct", qui sera très influent et fréquemment imité. Steve Waksman a suggéré que Led Zeppelin II était "...le point de départ musical du Heavy Metal...".
En effet, précurseur du Heavy Metal et du Hard Rock, "Led Zeppelin II" va inspirer toute une nouvelle génération Rock dont Aerosmith, Van Halen et tant d'autres.

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Six des neuf chansons ont été écrites par le groupe, tandis que les trois autres étaient des réinterprétations de chansons de Chicago Blues par Willie Dixon et Howlin' Wolf. Plant a eu ses premiers crédits d'écriture sur "Led Zeppelin II"; il n'avait pas pu faire créditer ses contributions au processus d'écriture pour le premier album en raison d'un contrat antérieur avec CBS Records.

Première face:
"Whole Lotta Love" (Olympic Studios) est le plus grand succès commercial du groupe. En single, il est sorti en dehors du Royaume-Uni (le groupe ne sortira aucun single au Royaume-Uni au cours de sa carrière), et il a atteint la quatrième place du Billboard Hot 100 en Janvier 1970, après qu'Atlantic Records se fut opposé à la volonté du groupe en en sortant une version plus courte, et il s'est classé parmi les dix premiers sur plus d'une douzaine de marchés dans le monde.
Le morceau fut construit autour d'un riff de Page à cinq notes. Certaines parties des paroles étaient directement tirées du morceau "You Need Love" de Willie Dixon, ce qui valut au groupe d'être poursuivi pour plagiat, avant de trouver un accord à l'amiable. L'arrangement ressemble également au morceau des Small Faces "You Need Loving". Avec les pistes de base enregistrées sur la péniche de Page, la section centrale de la chanson contient une variété d'instruments et de voix superposés qui ont été mixés en live par Page et Kramer, en utilisant pleinement le panoramique stéréo et d'autres contrôles disponibles sur le bureau. La chanson a été réduite à un single aux États-Unis, où elle a atteint le Top 5. Au Royaume-Uni, la sortie d'un single a été annulée; le groupe n'a jamais sorti de singles dans ce pays au cours de sa carrière active. Elle a finalement été publiée en tant que single en 1997. Une version principalement instrumentale de la chanson a été enregistrée par le groupe CCS d'Alexis Korner et a été utilisée comme thème de l'émission télévisée de la BBC Top of the Pops, ce qui lui a permis d'être connue par pratiquement tout le monde en Grande-Bretagne.
Pour les paroles de la chanson, Plant s’est fortement inspiré de celle de la chanson de Willie Dixon "You Need Love" (« I ain’t foolin’, you need schoolin’ / Baby, you know you need coolin’ / Woman, way down inside »). Pour éviter des poursuites judiciaires pour plagiat, Led Zeppelin a conclu un accord financier avec Willie Dixon. Ce dernier a reversé l’argent à un programme fournissant des instruments de musique à des écoles.
Led Zeppelin a joué "Whole Lotta Love" à chaque concert à partir de Juin 1969. C'était la chanson de clôture de leurs concerts entre 1970 et 1973, souvent prolongée pour incorporer un medley Rock'n'Roll vers la fin du set. Un arrangement différent de la chanson a été joué pour les concerts du Knebworth Fayre en 1979. C'est la dernière chanson que le groupe a interprétée en concert avec Bonham, le 7 Juillet 1980. "Whole Lotta Love" a depuis été salué par la critique comme l'un des titres définitifs du Heavy Metal, bien que le groupe ne se soit jamais considéré comme correspondant à ce style spécifique.
"What Is and What Should Never Be" (Olympic Studios) a été principalement écrit par Plant. Il présente une variété de dynamiques au cours du morceau, ainsi que des voix bridées et des guitares stéréo à large spectre.
"The Lemon Song" (Mirror Sound Studios) est un réarrangement de "Killing Floor" de Howlin' Wolf, qui était devenu un élément régulier du spectacle du groupe en 1969. Elle a été principalement enregistrée en direct et enrichie de nouvelles paroles, dont la phrase à connotation sexuelle "squeeze my lemon", empruntée au "Travelling Riverside Blues" de Robert Johnson, que le groupe avait joué pour l'émission de radio Top Gear de la BBC diffusée le 29 juin 1969.
"Thank You" (Morgan Studios) a été écrit par Plant comme une chanson d'amour à sa femme, Maureen. Page joue de la guitare douze cordes et Jones de l'orgue Hammond sur ce morceau. C’est la première chanson intégralement écrite par lui-même.

Deuxième face
"Heartbreaker" (A & R Studios) a été principalement écrite par Page comme une vitrine pour ses talents de guitariste, y compris un solo non accompagné au milieu de la chanson. Elle est rapidement devenue l'une des chansons favorites des concerts, jouée régulièrement à partir d'octobre 1969, et tout au long de la carrière du groupe.
"Living Loving Maid (She's Just a Woman)" (Morgan Studios) est censée avoir été écrite à propos d'une groupie rencontrée par le groupe lors d'une tournée aux États-Unis. Le groupe n'aimait pas ce morceau, le considérant comme un simple remplissage, et par conséquent il n'a jamais été joué en concert par le groupe. Plant a interprété le morceau en concert lors de sa tournée solo de 1990. En face B du seul single du groupe, "Living Loving Maid (She's Just a Woman)", est aussi entrée dans le classement du Billboard, pour atteindre la 65e place en Avril 1970.
Les premiers pressages ont "Livin Lovin' Wreck". "Wreck" étant plus tard remplacé par "Maid". Sur la couverture intérieure, "Maid" remplace déjà "Wreck" sur l'étiquette. Notez également que la phrase, "She's A Woman", devient plus tard "She's Just A Woman" sur les sorties ultérieures.
"Ramble On" (Juggy Sound Studios) a été écrit par Plant. Les paroles sont inspirées de J. R. R. Tolkien, et des thèmes similaires apparaissent sur les albums suivants de Led Zeppelin. Le morceau fait un bon usage de la dynamique, passant d'une guitare acoustique calme au début, à une variété de guitares électriques overdubbed vers la fin. Il n'a jamais été interprété en concert par Led Zeppelin au cours de leur carrière principale, mais Plant l'a interprété régulièrement lors de tournées en solo, et il faisait partie du set live de Page et Plant au milieu des années 1990. Elle a finalement été interprétée en live pour la première fois par Led Zeppelin lors du concert hommage à Ahmet Ertegun en 2007.
"Moby Dick" (Mirror Sound Studios) a été conçu comme une vitrine pour le solo de batterie de Bonham. Il s'appelait à l'origine "Pat's Delight" (du nom de sa femme) et comprend une variété de tambours et d'instruments percussifs joués à mains nues ainsi qu'avec des baguettes. C'était un élément régulier du spectacle, qui s'est développé pour inclure des percussions supplémentaires et des tambours électroniques.
"Bring It On Home" (Atlantic Studios) est une reprise d'une chanson de Willie Dixon interprétée à l'origine par Sonny Boy Williamson II. L'arrangement de Led Zeppelin comprend une section centrale plus rapide en plus de la structure Blues directe de l'original. Elle a été jouée régulièrement en concert à la fin de 1969 et en 1970.

La réaction de la critique n'est pas positive au départ. John Mendelsohn écrit une critique négative du disque pour Rolling Stone, dans laquelle il se moque du son lourd et du Blues blanc du groupe, tout en écrivant que "...jusqu'à ce que vous ayez écouté l'album huit cents fois, comme je l'ai fait, il semble que ce soit juste une chanson particulièrement lourde étendue sur l'espace de deux faces entières...".
Dans The Village Voice, Robert Christgau qualifie en plaisantant le groupe de "...meilleur des groupes maniéristes wah-wah, si sales qu'ils bavent à la demande...", tout en se plaignant que "...toutes les chansons se ressemblent...", avant d'attribuer à l'album la note "B". Il concède néanmoins en 1970 que "...Led Zeppelin a tout simplement surclassé tout le monde..." l'année précédente, "...opposant les riffs fuzz répétés de Jimmy Page dans le registre grave à l'infatigable intensité freak du chant de Robert Plant...". Cette marque de fabrique n'est apparue clairement que sur le deuxième album, et j'en viens de plus en plus à la comprendre comme un triomphe artistique...".

Le 10 Novembre 1969, l'album est certifié Or par la Recording Industry Association of America et en 1990, il est certifié 5 fois Platine reflétant l'expédition de cinq millions de copies.
Le 14 Novembre 1999, "Led Zeppelin II" s'était écoulé à douze millions d'exemplaires et avait été certifié 12 fois Platine par la RIAA. La réédition de 2014 de l'album lui a permis de réintégrer le Top 10 du Billboard en arrivant à la 9e place.

"Led Zeppelin II" est depuis considéré comme l'album de Heavy Metal par excellence. Stephen Thomas Erlewine, rédacteur en chef d'AllMusic, a déclaré qu'il "...a fourni le plan directeur pour tous les groupes de Heavy Metal qui l'ont suivi...".
Tout en attribuant au groupe le mérite d'avoir inventé le Metal, Tom Hull a déclaré qu'après que le premier album ait déclaré leur ambition musicale, "...le deuxième l'a affinée pour en faire une entité singulière, un son...", les albums suivants l'ayant développé de manière "...sophistiquée, plus subtile, souvent assez intelligente...", mais toujours redevable de "...l'idiotie de base..." de II - "...idiote non pas dans le sens de stupide mais de non parlante. Les paroles sont là, bien sûr, mais elles font partie intégrante de la musique, une musique que l'on s'approprie mieux par le toucher, par des sensations incohérentes, que par l'intellect, par la littérature...".
L'album a été décrit comme une "...offensive Blues Rock brillante mais lourde" par le spécialiste de la musique populaire Ronald Zalkind.
Selon l'ouvrage de Robert Santelli, 'The Big Book of Blues: The Big Book of Blues: A Biographical Encyclopedia' (2001) de Robert Santelli, Led Zeppelin "...avait déjà commencé à dépasser ses influences Blues Rock, s'aventurant dans des territoires Hard Rock jusque-là inexplorés...". Des chansons dérivées du Blues comme "Whole Lotta Love", "Heartbreaker", "The Lemon Song", "Moby Dick" et "Bring It On Home" ont été considérées comme représentant les standards du genre Metal, où le riff à base de guitare (plutôt que le refrain ou les couplets) définit la chanson et fournit l'accroche principale. Le solo de guitare de Page dans "Heartbreaker", avec ses séries de notes rapides tapées uniquement par la main gauche, a été une source d'inspiration majeure pour le travail ultérieur des solistes et des "shredders" du Metal tels qu'Eddie Van Halen et Steve Vai.

Depuis son premier accueil critique, "Led Zeppelin II" a reçu plusieurs éloges de la part de publications musicales, se classant fréquemment sur les listes des "meilleurs albums" des critiques.
En 1989, le magazine Spin a classé l'album n°5 sur sa liste des '25 plus grands albums de tous les temps'. En 1990, CD Review l'a classé sixième sur sa liste des '50 meilleurs CD pour commencer une bibliothèque "pop / rock"; un texte d'accompagnement décrivait l'album comme "...White boy Blues with a Hard Rock edge...".
En 2000, le magazine Q a placé "Led Zeppelin II" à la 37e place de sa liste des '100 plus grands albums Britanniques de tous les temps'. En 2003, l'album a été classé n°75 dans la liste des '500 plus grands albums de tous les temps' du magazine Rolling Stone, n°79 dans une liste révisée en 2012, et n°123 dans une liste révisée en 2020. L'album a également été inclus dans le livre '1001 Albums que vous devez écouter avant de mourir'.

En France, "Led Zeppelin II" se vend à 384 812 exemplaires.

Depuis sa sortie, divers écrivains et critiques musicaux ont régulièrement cité "Led Zeppelin II" comme l'un des plus grands et des plus influents albums de tous les temps.

L'album a aidé Led Zeppelin à s'établir comme une attraction en concert, puisque l'année suivante, le groupe continue sa tournée, d'abord dans les clubs et les salles de bal, puis dans de plus larges salles, des auditoriums de plus en plus grands et finalement dans des stades au gré de leur popularité croissante.

Pour l'anecdote, Led Zeppelin a été obligé de se produire sous le nom de The Nobs lors de son passage à Copenhague, au Danemark le 28 Février 1970. La raison? Il ne fallait pas offenser l’aristocrate Frau Eva von Zeppelin qui menaçait d’attaquer le groupe en justice s’il utilisait son nom de famille…

Le groupe a toujours considéré ses albums comme des expériences d'écoute complètes et indivisibles, et il n'aimait pas la réédition de morceaux existants pour les publier en tant que singles. Grant a, d'ailleurs, maintenu une position agressive en faveur des albums, en particulier au Royaume-Uni, où il y avait peu de débouchés radiophoniques et télévisuels pour la musique Rock.

En 1969, la version modifiée de "Whole Lotta Love", sortie en tant que single aux États-Unis, a atteint la quatrième place du Billboard en Janvier 1970, se vendant à plus d'un million d'exemplaires et contribuant, par là-même, à cimenter la popularité du groupe.

Led Zeppelin évitait de plus en plus les apparitions à la télévision, préférant que ses fans l'entendent et le voient en concert.

Après la sortie de leur deuxième album, le groupe effectua plusieurs autres tournées aux États-Unis. Ils jouèrent d'abord dans des clubs et des salles de bal, puis dans des auditoriums plus grands à mesure que leur popularité grandit.
Certains des premiers concerts de Led Zeppelin duraient plus de quatre heures, avec des versions live élargies et improvisées de leur répertoire. Beaucoup de ces concerts ont été conservés sous forme d'enregistrements pirates. C'est au cours de cette période de tournées intensives que le groupe a développé une réputation d'excès en dehors de la scène.

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Les premières sessions d'enregistrement de "Led Zeppelin III" avaient eu lieu aux Olympic Studios en Novembre 1969. Un communiqué de presse du manager Peter Grant indiquait que le groupe enregistrait un titre hors album destiné à être publié en tant que single, mais ce projet fut, finalement, abandonné.

D'autres sessions avaient lieu vers la fin de l'année, entre deux tournées, avant que la décision ne soit prise d'arrêter de travailler et de faire une pause à Bron-Yr-Aur au Pays de Galles.

Dans les faits, "Led Zeppelin III", a été enregistré en trois endroits différents en Mai et Juin 1970, mais principalement à Headley Grange, un ancien hospice siutué à Headley dans l'est du comté d'Hampshire en Angleterre, une sorte de maison de campagne, en utilisant le studio mobile des Rolling Stones.

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Il a été en partie composé dans le cadre bucolique du cottage isolé du XVIIIe siècle de Bron-Yr-Aur au Pays de Galles et l'album montre, à cette occasion, une nouvelle face du groupe, plus mature et largement tournée vers une musique plus Folk Rock notamment sur la deuxième face de l'album. Plant y avait passé des vacances avec sa famille.

En effet, de retour d'une tournée des plus éreintantes (25 shows en moins d'un mois) aux États-Unis au Printemps, Page et Plant louèrent ce petit cottage dans le parc naturel de Snowdonia au pays de Galles, au sommet d'une colline surplombant la vallée de la Dyfi, à 4,8 km au nord de la ville de Machynlleth. Accompagnés de Maureen et Carmen Jane (âgée de 18 mois), la femme et la fille de Robert et de Charlotte la petite amie de Jimmy, les deux musiciens passent pour la première fois du temps ensemble, hors des enregistrements et des tournées. Le confort était rudimentaire, pas d'électricité, ni d'eau courante, trois roadies, Sandy McGregor, Henry Smith et Clive Coulson s'occupent des repas, du ménage et faisaient que tout se passe au mieux.

Comme cet endroit n'avait pas l'eau courante ni l'électricité, cela a encouragé un léger changement de direction musicale pour le groupe vers un accent sur les arrangements acoustiques.
Page expliquera plus tard que la tranquillité de Bron-Yr-Aur contrastait fortement avec les tournées incessantes de 1969, affectant le ton général de l'écriture des chansons et la prédominance des guitares acoustiques.

Page et Plant y passèrent près d'un mois, composant de nombreuses nouvelles chansons, "Friends", "That's the Way" et "Bron-Y-Aur Stomp" qui figureront sur cet album mais aussi, "Over the Hills and Far Away", "The Crunge" qui seront reprises sur l'album "Houses of the Holy", "Bron-Yr-Aur" et "Down by the Seaside" sur l'album "Physical Graffiti" et "Poor Tom" qu'on trouvera sur l'album d'inédits "Coda". Le tout était enregistré sur un petit magnétophone à piles et retravaillé en studio plus tard.

Page dira plus tard dans une interview: "...Après avoir tourné intensément pour nos deux premiers albums, nous avions besoin de faire une pause. Nous avons décidé de louer un petit cottage en contraste de la vie en chambres de motel. Cela eu une influence sur le matériel que nous écrivions. La tranquillité de l'endroit donna le ton de l'album, évidemment nous n'avions pas une rangée d'ampli Marshall de 100 watts. Ayant joué sur des guitares acoustiques, étant intéressé par la guitare classique de toute façon et étant dans un cottage sans électricité, il ne restait plus qu'à jouer en acoustique...".

Avant de passer du temps à Bron-Yr-Aur, Page avait déjà composé "Immigrant Song", "Friends", en partie, et "Tangerine", cette dernière chanson datait même de plusieurs années, bien avant la formation de Led Zeppelin. Jimmy avait aussi réarrangé une vieille chanson populaire "The Maid Freed from the Gallows" et était curieux de voir ce qu'elle pouvait donner avec Led Zeppelin. Plant écrivit de nouvelles paroles et elle devint "Gallows Pole" sur l'album.

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Revenus du Pays de Galles, les deux compères retrouvèrent Jones et Bonham dans un ancien hospice du comté d'Hampshire, Headley Grange. Le groupe répèta d'abord ses nouvelles compositions, puis commença l'enregistrement à l'aide du studio mobile des Rolling Stones. Le groupe ira faire des enregistrements complémentaires dans des studios d'enregistrement plus traditionnels, à Londres dans les Olympic studios et d'autres enregistrements aux Basing Street Studios d'Island Records à Notting Hill le mois suivant.

C'est finalement principalement les enregistrements d'Headley Grange qui seront retenus pour l'album, on retrouvera les enregistrements Londoniens sur les titres bonus le l'édition Deluxe de 2014. Andy Johns sera l'ingénieur du son pour les enregistrements Anglais.

Le mixage s'est fait à Memphis dans les Ardent Studios en Août 1970 lors de la sixième tournée Américaine de Led Zeppelin.
L'album est produit par Page et Peter Grant en est, bien évidemment, le producteur exécutif, et il conçu par Andy Johns et Terry Manning. Page avait rencontré Manning pour la première fois lorsque le groupe de ce dernier, Lawson and Four More, avait fait la première partie de l'ancien groupe de Page, the Yardbirds, en 1966. Manning avait assisté à plusieurs concerts de Led Zeppelin, ce qui incita Page à lui demander d'assurer l'ingénierie du nouvel album.

"Led Zeppelin III", sorti le 5 Octobre 1970, démontre, si besoin était, que le groupe ne se résume pas à quelques riffs de guitares rageuses et à la voix agressive de Plant. La moitié du disque comporte des ballades Folk, parfois des reproductions de morceaux de Bert Jansch ou de Davey Graham qui utilisaient régulièrement des accords de guitare alternatifs, habitude que Page garde aussi avec les morceaux à tonalité plus Blues, souvent intégralement repris de classiques de John Lee Hooker, Leadbelly ou encore Robert Johnson, sans jamais citer ses sources.

Plant se souvient également que le groupe était 'obsédé par le changement' et aimait écouter John Fahey. Le groupe souhaitait spécifiquement un changement de direction, pour montrer qu'il pouvait jouer n'importe quel style de musique.

En premier lieu, le style plus acoustique est donc fortement influencé par la musique folklorique et celtique et cela met en valeur la polyvalence du groupe.
Pourtant, la richesse du son acoustique de l'album a d'abord reçu des réactions mitigées, les critiques et les fans s'étonnant de ce revirement par rapport aux arrangements principalement électriques des deux premiers albums, ce qui, par contrecoup, a alimenté l'hostilité du groupe à l'égard de la presse musicale.

Comme pour l'album précédent, le groupe n'a pas fait appel à des musiciens invités, toute la musique étant interprétée par les membres du groupe. La gamme d'instruments joués par le groupe s'est considérablement élargie sur cet album, Jones se révélant être un multi-instrumentiste de grand talent, jouant d'un large éventail de claviers et d'instruments à cordes, dont divers synthétiseurs, une mandoline et une contrebasse, en plus de sa guitare basse habituelle.

L'édition vinyle originale de "Led Zeppelin III" était emballée dans une pochette gatefold avec une couverture innovante, conçue par Zacron (Richard Drew), un artiste peintre, graphiste et multimédia que Page avait rencontré en 1963 alors que Zacron était étudiant au Kingston College of Arts. Zacron avait ensuite obtenu un diplôme de la Royal Academy of Arts et il était devenu maître de conférences à l'université de Leeds.
Page lui avait demandé de l'aider à concevoir une pochette pour l'album et, le 24 Janvier 1970, Zacron rencontra le groupe lors de leur concert à son université et accepta de faire la couverture. Au Printemps, il rencontra les membres du groupe individuellement et prit une série de photos de chacun d'entre eux, qu'il assemblera en un collage.

La pochette et l'intérieur de la pochette furent constitués d'une collection surréaliste d'images apparemment aléatoires sur un fond blanc, dont beaucoup avaient un lien thématique avec le vol ou l'aviation. Derrière la pochette avant se trouvait un disque de carte laminée rotatif, ou volvelle, recouvert d'autres images, y compris des photos des membres du groupe, qui apparaissaient à travers les trous de la pochette; en déplaçant une image derrière un trou, on en faisait généralement apparaître une ou deux autres derrière d'autres trous. C'est Page qui avait eu l'idée de la roue à images qui tourne, en se souvenant des vieux catalogues de jardinage.

La quatrième de couverture était un cliché composite des meilleures photos des séances de photographie. Zacron avait choisi ces images parce qu'il voulait "...les montrer comme la force géante qu'ils étaient dans la musique...".

Zacron a déclaré par la suite que, une fois l'œuvre achevée, Page lui avait téléphoné alors qu'il était à New York pour lui faire part de sa satisfaction quant au résultat, en disant: "...Je pense que c'est fantastique...". Cependant, il pensa plus tard que la maquette n'était pas satisfaisante parce qu'il avait dû travailler dans un délai très court.

Page admettra plus tard en 1998 dans une interview donnée au magazine Guitar World, qu'il n'aimait pas la pochette.

Les versions vinyles comportaient aussi à l’intérieur des citations d’Aleister Crowley ("...Do What Thou Wilt..." et "...So Mote It Be..."), gourou sataniste adepte de magie noire.
En 1970, Page avait acheté la maison d’Ecosse où vivait Aleister Crowley, mais le guitariste n’a jamais infirmé ou confirmé être adepte du satanisme mais, une chose est sûre, Aleister Crowley avait eu une influence sur lui…

En France, cet album était sorti avec une couverture différente, montrant simplement une photo des quatre membres du groupe. Le verso comporte les titres des morceaux surmontés d'un dirigeable. La réédition de 1971 présentera l'album dans sa forme originale avec la roue.

L'album montre une progression du Rock pur et dur vers le Folk et la musique acoustique. Si les influences du Hard Rock sont toujours présentes, comme sur "Immigrant Song", les chansons acoustiques comme "Gallows Pole" et "That's the Way" montrent que Led Zeppelin est capable de jouer différents styles avec succès. Le groupe a écrit la plupart des morceaux lui-même, mais comme pour les disques précédents, il a inclus deux chansons qui étaient des réinterprétations de travaux antérieurs: "Gallows Pole", basée sur une chanson folklorique Anglaise traditionnelle, par le biais du chanteur Américain Fred Gerlach, et "Hats Off to (Roy) Harper", une reprise d'une chanson Blues de Bukka White.

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Les arrangements acoustiques resteront proéminents à divers degrés dans les albums ultérieurs du groupe. Avec "Led Zeppelin III", la dynamique d'écriture du groupe change également, passant de la domination de Page sur les deux premiers albums à une situation plus démocratique dans laquelle les quatre membres du groupe apportent leurs propres compositions et idées. Plant a écrit tous les textes, à l'exception de "Tangerine".

Première face:
"Immigrant Song" a été écrite à propos des invasions Vikings de l'Angleterre et elle a été inspirée par une courte tournée en Islande en Juin 1970. Elle est sortie en single aux Etats-Unis et a atteint le Top 20. C'est la chanson d'ouverture du groupe lors de sa participation au Bath Festival of Blues and Progressive Music et lors des concerts suivants pendant les deux années suivantes. Elle a été popularisée dans le film "School of Rock" en 2003, après que Jack Black ait réalisé une courte vidéo avec des fans demandant la permission de l'utiliser. Page a précisé que l'ouverture de la chanson est une combinaison d'une voix et d'un retour d'écho.
"Friends" est un morceau acoustique qui utilise un accordage C6 à la guitare. Page a expliqué: "J'ai joué une acoustique Harmony accordée en C-A-C-G-C-E sur 'Friends' [...]. C'est un accordage [de type] C, mais pas un accordage C [typique]. Je l'ai inventé.". La chanson comprend une section de cordes arrangée par Jones, que Page avait voulu pour obtenir un son de style Indien. La chanson a été réenregistrée sous la forme d'un arrangement expérimental avec le Bombay Orchestra en Mars 1972, ainsi que "Four Sticks" de l'album sans titre suivant, communément appelé "Led Zeppelin IV" (1971). Cet arrangement est apparu sur la réédition de 2015 de l'album rétrospectif "Coda". La chanson se fond dans "Celebration Day" par le biais d'un bourdon de synthétiseur Moog.
"Celebration Day" a subi un léger montage. La batterie étant enregistrée, c'est au tour de Page de faire sa partie. Mais, au début de l'enregistrement de Page, l'ingénieur du son remarque qu'il n'a pas changé la bande et que le son de la guitare écrase le son de la batterie. Page bricole alors une intro pour réparer la bêtise de l'ingénieur.
"Since I've Been Loving You" a été l'une des premières chansons à être écrite pour l'album, à la fin de 1969. Il s'agit d'une chanson Blues en do mineur, dans laquelle Jones joue simultanément à l'orgue Hammond et à la pédale de basse. La chanson est devenue un incontournable des concerts du groupe pendant le reste de leur carrière, remplaçant "I Can't Quit You Baby" du premier album comme le Blues lent du groupe, avec le solo de guitare de Page sur la version enregistrée et sur le concert du groupe.
Page a enregistré en une seule prise le solo de la chanson. Selon l’ingénieur du son Terry Manning, il s’agit du "...meilleur solo de guitare de tous les temps...".
"Out on the Tiles" a été écrit par Bonham, qui a eu l'idée des riffs qui traversent le morceau. L'introduction a été utilisée pour ouvrir les versions live de "Black Dog" (de Led Zeppelin IV) et le solo de batterie de Bonham lors de la tournée américaine de 1977.

Deuxième face:
"Gallows Pole" est un arrangement actualisé d'une chanson folklorique traditionnelle intitulée "The Maid Freed from the Gallows", inspiré d'une version enregistrée par Fred Gerlach. Page joue de diverses guitares acoustiques et électriques et du banjo, tandis que Jones joue de la mandoline ainsi que de la basse. Elle a été retravaillée par Page et Plant pour leur album de 1994 "No Quarter : Jimmy Page and Robert Plant Unledded".
"Tangerine" a été écrit par Page en 1968, lorsque les Yardbirds étaient encore ensemble. Le morceau comporte une pedal steel guitare ainsi qu'une guitare acoustique. Il a été ajouté au set acoustique live du groupe en 1971 et joué régulièrement l'année suivante. Il a ensuite été repris en 1975 sous la forme d'un arrangement à quatre voix.
"That's the Way" avait pour titre original "The Boy Next Door". Elle a été écrite à Bron-Yr-Aur sur les problèmes que rencontrent deux personnes dans une relation et les conflits avec leurs familles. La chanson est devenue un élément incontournable des concerts acoustiques du groupe dans les années 70 et a été jouée au Bath Festival, où Led Zeppelin s'est produit en acoustique pour la première fois au Royaume-Uni. Page a une haute opinion des paroles de Plant et considère cette chanson comme une percée dans leur développement en tant qu'équipe d'auteurs-compositeurs. Les deux hommes étaient partis se promener et, à leur retour, se sont assis près d'un ravin avec un magnétophone, où Page a commencé à jouer la mélodie, sur laquelle Plant a improvisé un couplet.
"Bron-Y-Aur Stomp" s'appelait à l'origine "Jennings Farm Blues" et fut enregistré comme un arrangement électrique, à la fin de 1969. Il a ensuite été retravaillé en version acoustique, avec Bonham jouant des cuillères.
Le dernier morceau, "Hats Off to (Roy) Harper", est basé sur la chanson Blues de Bukka White "Shake 'Em On Down" et est nommé en hommage à leur ami et chanteur Folk, Roy Harper. Le disque original attribuait l'arrangement à "Charles Obscure", une blague du groupe. Il s’agit, bien évidemment, de Page qui officiait sous pseudonyme. On y retrouve la voix de Plant alimentée par un amplificateur de vibrato.

"Led Zeppelin III" était l'un des albums les plus attendus de 1970, et les commandes anticipées pour les seuls États-Unis avoisinèrent le million. La pochette conçue par Volvelle avait retardé la production et entraîné un retard de deux mois. À l'approche de la sortie de l'album, le groupe achèta une pleine page de publicité dans le magazine Melody Maker à la fin du mois de Septembre, qui dit simplement: "...Merci d'avoir fait de nous le groupe numéro un dans le monde...".

L'album est sorti aux États-Unis le 5 Octobre, puis au Royaume-Uni le 23 Octobre. Il fut immédiatement en tête des classements Britanniques et aux États-Unis, mais son séjour sera le plus court de leurs cinq premiers albums.
Au Royaume-Uni, il atteint la première place le 7 Novembre 1970 et reste dans le classement pendant 40 semaines. Aux États-Unis, il est entré dans le classement à la troisième place le 24 Octobre et a atteint la première place la semaine suivante. Il est resté dans le classement pendant 19 semaines et a été certifié Or le 8 Octobre 1970. Cependant, suite à l'accueil tiède, voire confus et parfois dédaigneux des critiques, les ventes se sont essoufflées après ce pic initial.

L'album est certifié disque d'Or dès sa sortie aux États-Unis, les pré-commandes se chiffrant à près d'un million d'exemplaires. Il finira par y être vendu à plus de six millions d'exemplaires.
En effet, attendu avec impatience après le succès du deuxième album, "Led Zeppelin III" se classe à la première place des Charts Américains, Canadiens et Anglais. Peu avant sa sortie, les lecteurs du magazine Anglais Melody Maker avaient élu le groupe comme meilleur groupe de l'année, détrônant les Beatles qui régnaient en maître sur ce classement depuis 1963.

En France, "Led Zeppelin III" reste classé 34 semaines en atteignant la 4e place et sera certifié disque de platine (300 000 exemplaires vendus).
Le premier titre de l'album, "Immigrant Song", est sorti en single aux États-Unis en Novembre 1970 (toujours contre la volonté du groupe), atteignant le Top 20 des Charts Billboard.

Les critiques sont parfois mitigées. Bien qu'elles aient été déroutées par le changement de style musical et aient donné à l'album un accueil mitigé, "Led Zeppelin III" a depuis été reconnu comme représentant une étape importante dans l'histoire du groupe et un tournant dans leur musique.
Bien que l'élargissement des frontières musicales du groupe ait été accueilli chaleureusement par certains, les détracteurs ont attaqué les morceaux les plus Heavy comme étant du bruit sans intérêt. Dans une critique pour Rolling Stone, le critique Lester Bangs fait l'éloge de "That's the Way" comme étant "...magnifique et véritablement émouvant...", tout en caractérisant les chansons plus Heavy du groupe comme étant grossières et peu différenciées les unes des autres.
D'autres ont critiqué le matériel acoustique: Certaines critiques eurent le don d'énerver Page, notamment celles du Melody Maker qui reprochent à l'album et notamment à la face acoustique de suivre les pas de Crosby, Stills & Nash, ce que Page a contesté, car le groupe avait utilisé ce style sur ses albums précédents.

Page a également déclaré que la presse négative donnée au troisième album l'a tellement affecté qu'il n'a pas donné d'interviews à la presse pendant 18 mois après sa sortie, ajoutant que les critiques étaient l'une des raisons pour lesquelles l'album suivant ne contenait aucune information écrite. Il en est venu à penser que les journalistes avaient peu de temps pour écouter le matériel et qu'ils cherchaient simplement "...le nouveau 'Whole Lotta Love..." au lieu d'apprécier le matériel sur ses propres mérites.

La critique positive est venue de Robert Christgau, qui lui avait attribué à l'origine une note de A- (il lui attribuera finalement la note de B+) et avait écrit dans sa critique "Consumer Guide" pour The Village Voice: "...J'ai toujours approuvé en théorie le concept de Led Zep, et maintenant le groupe l'a enfin mis en forme. Il est étonnant de constater que la voix de Robert Plant peut transmettre cette même puissance dominante lorsque Page joue en acoustique, comme il le fait avec beaucoup d'effet sur plusieurs morceaux ici. Pas de solos de batterie, non plus. Heavy...".

Malgré des critiques finalement majoritairement indifférentes et des ventes inférieures à celles des deux précédents albums, la réputation de "Led Zeppelin III" s'est redressée avec le temps. La RIAA a certifié l'album 2 fois Platine en 1990, et 6 fois Platine en 1999. La réédition de l'album en 2014 a permis à l'album de revenir dans le Top 10 du Billboard.

Tout comme le premier album éponyme du groupe et "Led Zeppelin II", l'album a été remasterisé et réédité le 2 Juin 2014. La réédition est disponible en six formats: une édition CD standard, une édition de luxe à deux CD, une version LP standard, une version de luxe à deux LP, une version super deluxe à deux CD et deux LP avec un livre relié, et des téléchargements numériques en haute résolution, 24 bits / 96k. Les éditions deluxe et super deluxe comportent des bonus contenant des prises alternatives, des pistes d'accompagnement et les chansons inédites "Bathroom Sound", "Jennings Farm Blues" et "Key to the Highway / Trouble in Mind". Les versions LP reproduisent le design original de la pochette volvelle. La réédition est sortie avec une version inversée en couleur de la pochette de l'album original comme couverture du disque bonus.

La réédition a été largement saluée par la critique. Sur Metacritic, qui attribue une note normalisée sur 100 aux critiques des publications grand public, l'album a reçu une note moyenne de 98, sur la base de 10 critiques. Le disque bonus a été salué par le journaliste Mark Richardson de Pitchfork comme étant "...facilement le meilleur..." des trois rééditions.
Dans Rolling Stone, David Fricke a écrit sur les points forts du disque bonus: "...'Jennings Farm Blues', un passage électrique au galop folklorique 'Bron-Y-Aur Stomp', montre que Zeppelin explore des options, et le medley 'Keys to the Highway / Trouble in Mind', par Page et Plant, ressemble à une profonde respiration blues avant la prochaine ruée vers l'avant...".

L'album est aujourd'hui cité dans l'ouvrage de référence de Robert Dimery 'Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie' et dans un bon nombre d'autres listes.

Jack Black voulait utiliser "Immigrant Song" dans le film "School of Rock". Pour convaincre le groupe, il a enregistré une vidéo le montrant devant une foule de gens supplier Led Zeppelin de lui donner son autorisation. Les Anglais ont fini par accepter. "...Ça peut paraître banal mais ça a marché...", a-t-il déclaré. "...La morale de cette histoire est: ne soyez pas trop fier pour supplier...".

Au cours des années 1970, Led Zeppelin atteignit donc de nouveaux sommets en termes de succès commercial et critique, ce qui en fit l'un des groupes les plus influents de l'époque, éclipsant leurs réalisations antérieures. L'image du groupe change également, car les membres commencent à porter des vêtements élaborés et flamboyants, Page prenant la tête de l'apparence flamboyante en portant une tenue scintillante de lune et d'étoiles.
Led Zeppelin modifie aussi son spectacle en utilisant des éléments tels que des lasers, des jeux de lumière professionnels et des boules à facettes.

Ils commencent à voyager dans un avion de ligne privé, un Boeing 720 (surnommé le Starship), louent des sections entières d'hôtels (dont le Continental Hyatt House de Los Angeles, connu familièrement sous le nom de "Riot House"), et deviennent le sujet d'histoires de débauche fréquemment répétées.
En effet, la réputation sulfureuse que se forge progressivement Led Zeppelin est due à de nombreux écarts: chambres d'hôtel dévastées, groupies et abus de drogues, entre autres.
L'une d'entre elles impliqua Bonham traversant en moto un étage loué du Riot House, tandis qu'une autre concernait la destruction d'une chambre du Tokyo Hilton, entraînant le bannissement à vie du groupe de cet établissement. Bien que Led Zeppelin ait acquis la réputation de saccager ses suites d'hôtel et de jeter des téléviseurs par les fenêtres, certains suggèrent que ces histoires ont été exagérées. Selon le journaliste musical Chris Welch, " ...les voyages de Led Zeppelin ont donné lieu à de nombreuses histoires, mais c'est un mythe de croire qu'ils étaient constamment engagés dans des actes de destruction gratuite et de comportement obscène...".

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Après la sortie de "Led Zeppelin III", le groupe fit une pause dans ses concerts pour se concentrer sur l'enregistrement de la suite. Ils refusèrent toutes les offres de tournée, y compris un projet de concert pour le réveillon du Nouvel An qui aurait été retransmis à la télévision. Ils retournèrent à Bron-Yr-Aur, au Pays de Galles, pour écrire de nouveaux morceaux.

Les sessions d'enregistrement de l'album commencérent dans les nouveaux studios d'Island Records à Basing Street à Londres en Décembre 1970. Le groupe avait envisagé Stargroves, la maison de Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones, comme lieu d'enregistrement, mais il décida que c'était trop cher. Les musiciens déménagérent donc le mois suivant de nouveau à Headley Grange, utilisant le Rolling Stones Mobile Studio avec l'ingénieur du son Andy Johns et Ian Stewart comme assistant. Johns venait de travailler sur l'ingénierie de "Sticky Fingers" et avait recommandé le studio mobile. Page s'est souvenu plus tard: "Nous avions besoin d'installations où nous pourrions prendre une tasse de thé, nous promener dans le jardin et faire ce que nous avions à faire.".

Cet environnement détendu et atmosphérique a également fourni d'autres avantages pour le groupe, puisqu'il a pu capturer immédiatement des performances spontanées, certains morceaux étant nés de cette jam commune.
Le cadre informel de Headley Grange a ainsi inspiré le groupe et lui a permis d'essayer différents arrangements et de créer des chansons dans des styles variés.
Jones se souvient qu'il n'y avait pas de bar ni d'installations de loisirs, mais cela a aidé le groupe à se concentrer sur la musique sans se laisser distraire.

Une fois les pistes de base enregistrées, le groupe ajouta des overdubs aux Basing Street d'Island Studios, à Londres, en Février. Page emmena ensuite les bandes multipistes au Sunset Sound de Los Angeles pour le mixage, sur la recommandation de Johns, avec un plan pour une sortie en Avril 1971. Cependant, le groupe n'aima pas le résultat et, après une tournée au Printemps et au début de l'Eté, Page remixa l'ensemble de l'album en Juillet. L'album fut à nouveau retardé en raison du choix de la pochette, de l'opportunité d'en faire un double album, et d'une suggestion possible de le publier sous la forme d'une série de EP.

Le groupe souhaita sortir le quatrième album sans titre ni information, en réponse à la presse musicale qui ne cessait de dire que Zeppelin n'était qu'un battage médiatique, mais le label voulait que la pochette comporte quelque chose, et lors de discussions, Page décida que l'album n'aurait pas de titre, hormis quatre symboles à l'intérieur de la pochette et sur le disque, chacun choisi par un membre du groupe. "... Nous avons décidé de minimiser délibérément le nom du groupe sur le quatrième album, et qu'il n'y aurait aucune information, quelle qu'elle soit, sur la jaquette extérieure...", a expliqué Page "...Les noms, les titres et tout ça, ça ne veut rien dire...".
Page déclara également que la décision de sortir l'album sans aucune information écrite sur la pochette allait à l'encontre des conseils d'un attaché de presse, qui lui avait dit qu'après un an d'absence de disques et de tournées, cette décision s'apparenterait à un "suicide professionnel".
Page a dit aussi: "...Il se trouve que nous avions confiance en ce que nous faisions...". Il se souvient que la maison de disques insistait pour qu'un titre figure sur l'album, mais il a tenu bon et il refusa de remettre les bandes originales tant que sa décision n'était pas acceptée, car il pensait que ce serait une réponse aux critiques qui ne pouvaient pas critiquer un album de Led Zeppelin sans point de référence aux précédents.

Du fait de l'absence d'un titre officiel, Atlantic Records distribuera des reproductions des symboles de diverses tailles à la presse pour leurs articles. L'album est l'un des premiers à être produit sans identification conventionnelle, et cette attitude anti-commerciale était à l'époque controversée, en particulier pour certains cadres d'Atlantic.
"Led Zeppelin IV" est finalement sorti le 8 Novembre 1971 et la pochette originale ne comprenait pas la moindre inscription, y compris sur la tranche.

L'album est généralement appelé "Led Zeppelin IV", titre utilisé mais non officiel, dans la continuité des trois albums précédents du groupe. Les catalogues d'Atlantic Records ont employé les noms "Four Symbols" et "The Fourth Album", et il est parfois appelé "Untitledé, "Sticks", "Man with Sticks" (en référence à sa pochette, un vieil homme transportant des fagots de bois), "Runes", "Four" ou "ZoSo" (d'après le premier des quatre symboles qui apparaissent sur la pochette). Page l'appelle fréquemment "Led Zeppelin IV" dans ses interviews, tandis que Plant se contente de l'appeler "The Fourth Album".
Le LP original n'a pas non plus de texte sur la couverture avant ou arrière, et n'a pas de numéro de catalogue sur la colonne vertébrale.

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Au lieu d'un titre, Page avait donc décidé que chaque membre pourrait choisir un emblème personnel pour la pochette. Pensant initialement à un seul symbole, il a ensuite décidé qu'il pourrait y en avoir quatre, chaque membre choisissant le sien.

Celui de Page est généralement appelé ZoSo, bien que Page ait expliqué qu'il ne s'agissait pas du tout d'un mot. Conçu par Page lui-même, sa signification reste mystérieuse car il n'a jamais révélé publiquement le raisonnement qui le sous-tendait. Il est issu de l'Ars Magica Arteficii (1557 de Gerolamo Cardano, un ancien grimoire d'alchimie, où il s'agit d'un sceau composé de signes du zodiaque). Le symbole en forme de Z symboliserait la planète Saturne, ou le signe du Capricorne, gouverné par Saturne, qui est celui de Page. Ce qu'il signifiait exactement pour lui est incertain, mais il est possible qu'il soit lié à l'intérêt qu'il portait à l'occultisme, et notamment aux œuvres d'Aleister Crowley.

Le symbole de Jones, qu'il a choisi dans le Livre des signes de Rudolf Koch, est un simple cercle recoupant trois vesica pisces (un triquetra). Pris dans un livre de runes, il est censé symboliser une personne qui possède à la fois confiance et compétence.

Celui de Bonham, les trois anneaux (borroméens) entrelacés, a été choisi par le batteur dans le même livre. Il représente la trinité père-mère-enfant, mais on peut aussi le voir comme une batterie vue de dessus. Il représente également le logo du producteur d'armes Krupp et, à l'envers, la bière Ballantine particulièrement prisée de Bonham.

Le symbole de Plant, une plume à l'intérieur d'un cercle, est son propre dessin, basé sur le signe de la supposée civilisation Mu. Il représente la plume de Maât, déesse égyptienne de la vérité, la justice, l'équité et l'écriture, à l'intérieur d'un cercle continu représentant la vie.

Il existe aussi un cinquième symbole, plus petit, choisi par la chanteuse invitée Sandy Denny, représentant sa contribution à "The Battle of Evermore": la figure, composée de trois triangles équilatéraux se rejoignant par leurs pointes, apparaît sur la pochette intérieure du LP, faisant office d'astérisque.

Dans la controverse, selon un site internet évangélique célèbre pour son accusation selon laquelle Harry Potter, le deuxième livre le plus vendu au monde, serait 'une tentative du Malin de renverser la Bible', les symboles de la pochette de l'album cacheraient en réalité un message à caractère sataniste typique du rock, 'musique de Satan':
• Le ZoSo: le "S" central serait le S de Satan, et les deux "O" liés par un trait représenteraient "les hommes en captivité sous Satan. (Par définition Biblique, tout homme qui ne reconnaît pas son état de pécheur, son besoin d'être racheté et sauvé gratuitement et personnellement par le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix se trouve sous l'emprise du Malin, le Prince de ce monde et de ce siècle comme le définissent les Ecritures. Le pacte avec Satan n'est qu'une étape supplémentaire, volontaire d'engagement d'un homme dans la rébellion contre Dieu et Son oint, Jésus-Christ)". Le "Z", lui, correspondrait au "symbole de l'envoûtement ou le charme opéré par la musique. Il se termine par la potence du pendu sur laquelle est placée une enclume qui représente le béat infernal. Certains véhicules équipés de véritables chaînes HI-FI (Haute Fidélité mais à qui?) font entendre ce béat infra sonore avec la musique tesson diffusée à coups de décibels au-delà de... l'entendement du passant et du seuil admissible par l'oreille humaine sans dégradation de l'organe interne. (Trois osselets, le marteau, l'enclume et l'étrier font parvenir les sons au tympan, une membrane qui les capte en vibrant)".
• Le deuxième logo serait un trèfle de la trinité Satanique inséré dans un cercle d'envoûtement.
• Le troisième logo constitué de 3 cercles serait une trinité ésotérique: la terre, l'air et le feu.
• Le quatrième logo représentant une plume enfermée dans un cercle, serait "bien évidemment un pacte signé avec le Malin. Le signataire est volontaire, signe le pacte avec son sang et se trouve protégé à l'intérieur d'un cercle. Il faut savoir que la maison de l'Adversaire est divisée et que les sorciers mènent une lutte fratricide entre eux pour acquérir davantage de pouvoir, dominer et s'élever dans la hiérarchie infernale. Tout fonctionne à l'inverse des valeurs chrétiennes de solidarité, d'amour fraternel, d'humilité devant Le Seigneur...".

N.B.: Lors de la tournée de Led Zeppelin au Royaume-Uni à l'Hiver 1971, peu après la sortie de l'album, les symboles sont visibles sur le matériel de scène du groupe: celui de Page sur l'un de ses amplificateurs, celui de Bonham sur la peau de sa grosse caisse, celui de Jones sur la housse de son piano Rhodes et celui de Plant sur le côté d'une enceinte de sonorisation. Seuls les symboles de Page et de Bonham ont été conservés pour les tournées suivantes.

La peinture à l'huile rustique du XIXe siècle qui figure au recto de l'album a été achetée par Plant chez un antiquaire de Reading, dans le Berkshire. Elle a ensuite été juxtaposée et apposée sur le mur intérieur tapissé d'une maison de banlieue partiellement démolie pour que la photographie soit prise. Le bloc d'appartements que l'on voit sur l'album est la Salisbury Tower, dans le quartier Ladywood de Birmingham.
Page a expliqué que la pochette était destinée à faire ressortir la dichotomie ville / campagne qui était apparue initialement sur "Led Zeppelin III", et à rappeler que les gens doivent prendre soin de la Terre.
Il a déclaré par la suite que la pochette était censée être destinée "...à être savourée par d'autres personnes..." plutôt qu'une déclaration directe.
La pochette de l'album figurera parmi les 10 choisies par la Royal Mail pour une série de timbres-poste "Classic Album Cover" émis en Janvier 2010.

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L'illustration intérieure, intitulée "The Hermit", peinte par Barrington Coleby (crédité à Barrington Colby MOM sur la pochette), a été influencée par le design de la carte du même nom dans le jeu de tarot Rider-Waite.
Ce personnage a ensuite été interprété par Page lui-même dans le film de concert de Led Zeppelin, "The Song Remains the Same" (1976). Le tableau intérieur est également appelé "View in Half" ou "Varying Light". La police de caractères pour les paroles de "Stairway to Heaven", imprimée sur la pochette intérieure de l'album, est une contribution de Page. Il l'a trouvée dans un vieux magazine d'art et d'artisanat intitulé "The Studio", datant de la fin du 19e siècle. Il a trouvé le lettrage intéressant et a demandé à quelqu'un de créer un alphabet complet.

L'album sort le 8 Novembre 1971. Certains textes sont inspirés du 'Seigneur des anneaux' de J. R. R. Tolkien et sont empreints d'occultisme. Cet album est le plus vendu du groupe grâce aux classiques "Stairway to Heaven", "Rock and Roll", "Black Dog", "When the Levee Breaks" et toutes les compositions riches et variées qui le composent, allant du Folk au Hard Rock.

La promotion de l'album s'est faite par le biais d'une série de spots publicitaires montrant les différents symboles de sa pochette.
Contrairement aux deux albums précédents, le groupe a été rejoint par quelques musiciens invités, comme la chanteuse Sandy Denny sur "The Battle of Evermore", et le pianiste Ian Stewart sur "Rock and Roll".

Comme pour les albums précédents, la plupart des morceaux ont été écrits par le groupe, bien qu'il y ait une reprise, une réinterprétation Hard Rock de la chanson Blues de Memphis Minnie "When the Levee Breaks".

L'album, qui comporte de nombreux classiques comme "Black Dog", "Rock and Roll" et "Stairway to Heaven", (ce dernier figurant parmi les œuvres les plus populaires et les plus influentes de l'histoire du Rock), que le groupe jouera sur scène jusqu'à la fin de sa carrière, est un des albums les plus vendus de l'histoire, avec plus de 23 millions de copies écoulées seulement aux États-Unis et 37 millions d'exemplaires vendus dans le monde et sa popularité massive a cimenté le statut de superstars de Led Zeppelin dans les années 1970.
En France, il s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires selon les estimations.

Deux singles en sont extraits: "Black Dog / Misty Mountain Hop" le 2 Décembre 1971, qui se classe 15e aux États-Unis (Billboard Pop Singles), et "Rock and Roll / The Battle Of Evermore" le 21 Février 1972, qui atteint la 47e place.

L'album est un succès commercial et critique et c'est l'un des albums les plus vendus aux États-Unis, tandis que les critiques le placent régulièrement en tête des listes des plus grands albums de tous les temps.

Première face:
"Black Dog" a été nommé d'après un chien qui traînait à Headley Grange pendant l'enregistrement. Le riff a été écrit par Page et Jones, tandis que la section a cappella a été influencée par "Oh Well" de Fleetwood Mac. Plant a écrit les paroles, et a ensuite chanté des parties de la chanson lors de concerts en solo. Les solos de guitare de l'outro ont été enregistrés directement dans le pupitre, sans utiliser d'amplificateur.
"Rock and Roll" est une collaboration avec Stewart, issue d'une jam au début des sessions d'enregistrement à Headley Grange. Bonham a écrit l'introduction, qui provient d'une jam autour de l'intro de "Keep A-Knockin'" de Little Richard. Le morceau est devenu un favori en concert, étant joué en ouverture ou en rappel. Il est sorti en tant que single promotionnel aux États-Unis, avec des mixages stéréo et mono de chaque côté du disque.
La chanson "Rock and Roll" est le premier titre du groupe à avoir été utilisé dans une publicité. Elle a servi en 2002 à une campagne de Cadillac, désireux de changer son image vieillissante. Cette publicité a été diffusée pour la première fois lors du Super Bowl. Hasard ou coïncidence, les ventes de la célèbre marque de voitures ont augmenté de 16% l’année suivante.
"The Battle of Evermore" a été écrite par Page à la mandoline, empruntée à Jones. Plant a ajouté des paroles inspirées par un livre qu'il lisait sur les guerres d'indépendance écossaises. Le morceau comporte un duo entre Plant et la chanteuse Folk Sandy Denny de Fairport Convention, qui fournit la seule voix féminine à être entendue sur un enregistrement de Led Zeppelin. Plant joue le rôle du narrateur dans la chanson, décrivant les événements, tandis que Denny chante le rôle du crieur public représentant les gens.
"Stairway to Heaven" a été écrit en grande partie par Page, et la majeure partie de la séquence d'accords était déjà élaborée lorsque l'enregistrement a commencé aux studios de Basing Street. Les paroles ont été écrites par Plant à Headley Grange, à propos d'une femme qui "a tout pris sans rien donner en retour". La prise finale de la chanson a été enregistrée aux Island Studios après la session de Headley Grange. La piste d'accompagnement de base comprenait Bonham à la batterie, Jones au piano électrique et Page à la guitare acoustique. Tout le groupe a contribué à l'arrangement, comme Jones jouant des flûtes à bec sur l'introduction, et l'entrée distinctive de Bonham à la batterie au milieu du morceau. Page a joué le solo de guitare en utilisant une Fender Telecaster qu'il avait reçue de Jeff Beck et qui était sa guitare principale sur le premier album du groupe et les premiers concerts. Il a fait trois prises différentes du solo et a choisi la meilleure pour la mettre sur l'album.
La chanson est considérée comme le titre phare de l'album et elle est fréquemment diffusée sur les stations de radio FM, mais le groupe résiste à toutes les suggestions de la sortir en single. Elle devient la pièce maîtresse des concerts du groupe à partir de 1971; afin de reproduire les changements entre guitare acoustique, électrique et douze cordes de l'enregistrement studio, Page joue d'une guitare Gibson EDS-1275 à double manche pendant la chanson.

Deuxième face:
"Misty Mountain Hop" a été écrit à Headley Grange et Jones y joue du piano électrique. Plant a écrit les paroles à propos de l'affrontement entre les étudiants et la police pour la possession de drogue. Le titre est tiré du Hobbit de J. R. R. Tolkien. Plant a ensuite interprété ce titre lors de tournées en solo.
"Four Sticks" tire son titre du fait que Bonham joue le motif de batterie qui traverse la chanson avec quatre baguettes de batterie, et que Jones joue du synthé analogique. Le morceau a été difficile à enregistrer par rapport aux autres morceaux de l'album, nécessitant de nombreuses prises. Il n'a été joué en concert qu'une seule fois par Led Zeppelin, et réenregistré avec l'Orchestre symphonique de Bombay en 1972. Elle a été retravaillée pour l'album "No Quarter: Jimmy Page and Robert Plant Unledded" de 1994 de Page et Plant.
Bonham n’a fait que deux prises car "...c’était physiquement impossible pour lui d’en faire une autre..." a expliqué plus tard Page.
"Going to California" est un morceau acoustique calme. Elle a été écrite par Page et Plant à propos des tremblements de terre en Californie et de la recherche de la femme parfaite. La musique a été inspirée par Joni Mitchell, dont Plant et Page étaient tous deux fans. Le morceau s'intitulait à l'origine " Guide To California"; le titre définitif vient du voyage à Los Angeles pour mixer l'album.
"When the Levee Breaks" est tiré d'une chanson de Blues enregistrée par Memphis Minnie et Kansas Joe McCoy en 1929. Le morceau s'ouvre sur la batterie lourde de Bonham, qui a été enregistrée dans le hall d'entrée de Headley Grange à l'aide de deux microphones Beyerdynamic M 160 suspendus en haut d'un escalier, dont la sortie a été transmise à un limiteur. Un Binson Echorec, une unité d'effets de retard, a également été utilisé. Page se souvient qu'il avait essayé d'enregistrer le morceau lors des premières sessions, mais que le son était plat. Les emplacements inhabituels autour du hall ont donné l'ambiance idéale pour le son de la batterie. Cette introduction a ensuite été largement samplée pour la musique hip-hop dans les années 1980. Page et Plant ont joué la chanson lors de leur tournée de 1995 pour promouvoir "No Quarter: Jimmy Page and Robert Plant Unledded".

Trois autres chansons issues de ces sessions, "Down by the Seaside", "Night Flight" et "Boogie with Stu" (avec Stewart au piano), seront incluses quatre ans plus tard dans le double album "Physical Graffiti". Une première version de "No Quarter" avait également été enregistrée lors de ces sessions.

"Led Zeppelin IV" est entré dans les Charts Britanniques à la 10e place, passant à la première place la semaine suivante et il y restera pour un total de 90 semaines. Aux États-Unis, c'est l'album de Led Zeppelin qui s'est le mieux vendu, mais il n'a pas atteint la première place du Billboard, se classant à la deuxième place derrière "There's a Riot Goin' On" de Sly and the Family Stone et "Music" de Carole King.
"...En fin de compte...", écrit Lewis, "...le quatrième album de Zeppelin serait le vendeur le plus durable de leur catalogue et le succès critique et commercial le plus impressionnant de leur carrière...".

À un moment donné, il a été classé parmi les cinq albums les plus vendus de tous les temps. L'album est, quoiqu'il en soit, l'un des albums les plus vendus de tous les temps avec plus de 37 millions d'exemplaires vendus en 2014. En 2021, il est à égalité avec le cinquième album le plus certifié aux États-Unis par la Recording Industry Association of America, avec 24 fois Platine.

L'album a été réédité plusieurs fois au cours des années 1970, notamment un pressage vinyle lilas en 1978, et un coffret en 1988. Il a été publié pour la première fois en CD dans les années 1980. Page a remastérisé l'album en 1990 avec l'ingénieur George Marino dans le but de mettre à jour le catalogue, et plusieurs pistes ont été utilisées pour la compilation "Led Zeppelin Remasters" et le "Led Zeppelin Boxed Set" de cette année-là. Tous les titres remastérisés ont été réédités sur "The Complete Studio Recordings", tandis que l'album a été réédité individuellement sur CD en 1994.

Une version remastérisée a été rééditée le 27 Octobre 2014, en même temps que "Houses of the Holy". La réédition est disponible en six formats: une édition CD standard, une édition deluxe de deux CD, une version LP standard, une version deluxe de deux LP, une version super deluxe de deux CD et deux LP avec un livre relié, et des téléchargements numériques haute résolution 24 bits / 96k. Les éditions deluxe et super deluxe contiennent des bonus. La réédition a été publiée avec une version en couleurs inversées de la pochette de l'album original comme couverture du disque bonus. La version remastérisée de l'album a été largement acclamée par la critique, notamment par Rolling Stone, qui a trouvé la remastérisation de Page "éclairante".

"Led Zeppelin IV" a reçu un accueil très favorable de la part des critiques.
Dans une critique contemporaine pour Rolling Stone, Lenny Kaye a qualifié l'album de "meilleur" du groupe à ce jour et a loué la diversité des chansons: "...Sur les huit morceaux, il n'y en a pas un seul qui marche sur les pieds d'un autre, qui essaie d'en faire trop à la fois...".
Le magazine Billboard l'a qualifié d'"album puissant" qui a le potentiel commercial des trois précédents albums du groupe.
Robert Christgau a initialement donné à "Led Zeppelin IV" une critique tiède dans The Village Voice, mais l'a ensuite qualifié de chef-d'œuvre du "Heavy Rock". Bien qu'il trouve toujours les idées médiévales du groupe contraignantes, il estime que l'album montre le groupe au sommet de son art et le considère comme "...l'album définitif de Led Zeppelin et donc de Heavy Metal...".
Dans une critique rétrospective pour AllMusic, Stephen Thomas Erlewine attribue à l'album le mérite de "...définir non seulement Led Zeppelin mais aussi le son et le style du Hard Rock des années 70...", tout en "...englobant le Heavy Metal, le Folk, le Rock & Roll pur et le Blues...".
Dans son guide des albums de Heavy Metal, Joe Gross du magazine Spin a cité "Led Zeppelin IV" comme "...pierre angulaire monolithique..." du genre.
Daryl Easlea, de BBC Music, a déclaré que l'album avait fait du groupe un succès mondial et qu'il combinait efficacement les idées folkloriques de leur troisième album avec le style Hard Rock de leur deuxième album, tandis que Katherine Flynn et Julian Ring, de Consequence of Sound, ont estimé qu'il reprenait le Blues Rock de leurs débuts, ainsi que les autres styles de leurs deuxième et troisième albums.
La biographie de Led Zeppelin dans le Rock and Roll Hall of Fame décrit l'album comme "...un hybride pleinement réalisé des directions Folk et Hard Rock...".
Le journaliste AJ Ramirez de PopMatters le considère comme l'un des plus grands albums de Heavy Metal de tous les temps, tandis que Chuck Eddy l'a désigné comme l'album de Metal numéro un de tous les temps dans son livre de 1991 intitulé "Stairway to Hell: The 500 Best Heavy Metal Albums in the Universe".
Selon Mablen Jones, spécialiste du Rock, "Led Zeppelin IV", et en particulier "Stairway to Heaven", reflète la présence du Heavy Metal dans les tendances contre-culturelles du début des années 1970, car l'album "...mêle mysticisme post-hippie, préoccupations mythologiques et Hard Rock...".
En 1998, les lecteurs de Q élisent "Led Zeppelin IV" 26e meilleur album de tous les temps; en 2000, le même magazine le plaça au 26e rang dans sa liste des 100 meilleurs albums Britanniques de tous les temps.
En 2000, il a été classé numéro 42 dans le 'All Time Top 1000 Albums' de Colin Larkin.
En 2002, Chuck Klosterman, du magazine Spin, l'a désigné comme le deuxième meilleur album de Metal de tous les temps et il a déclaré qu'il s'agissait du "...plus célèbre album de Hard Rock jamais enregistré..." ainsi que de l'album qui a involontairement créé le Metal - "...l'origine de tout ce qui a un son, une sensation ou même un goût vaguement métallique...".
En 2003, l'album a été classé numéro 66 sur la liste du magazine Rolling Stone des "500 plus grands albums de tous les temps", puis reclassé numéro 69 dans une liste révisée en 2012, et reclassé 58 dans une liste révisée en 2020. Il a également été nommé le septième meilleur album des années 1970 dans une liste de Pitchfork.
En 2006, l'album se classe en tête des 100 plus grands albums Britanniques établie par le magazine Classic Rock; la même année, il atteint la même place dans le sondage des 100 plus grands albums des lecteurs de Guitar World.
En 2016, le magazine Classic Rock a classé "Led Zeppelin IV" comme le meilleur de tous les albums de Zeppelin.
Steven Hyden a observé en 2018 que la popularité de l'album avait donné lieu à un parti pris réflexe à son encontre de la part des fans et des critiques. "...Il y a deux lois non écrites..." à propos de l'album, a-t-il écrit. "...La première est qu'un auditeur doit affirmer qu'un titre de la face deux, la face 'deep cuts with credibility', est son préféré, et la seconde est qu'il ne faut jamais dire que c'est son préféré parmi les albums du groupe. Il attribue à cette dernière tendance la raison pour laquelle 'les critiques de Rock qui se donnent trop de mal font toujours valoir que 'In Through the Out Door' est le meilleur de Zeppelin...". Les membres du groupe eux-mêmes, a-t-il noté, semblent également préférer interpréter les chansons de la deuxième face lors de leurs concerts en solo.
En 2021, il s'était vendu à 24 millions d'exemplaires rien qu'aux États-Unis. Le titre "Stairway to Heaven", qui n'est jamais sorti en tant que single, a été la chanson la plus demandée et la plus jouée sur les radios Rock Américaines dans les années 1970. Le groupe a suivi la sortie de l'album avec des tournées au Royaume-Uni, en Australasie, en Amérique du Nord, au Japon et à nouveau au Royaume-Uni de fin 1971 à début 1973.

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Deux ans plus tard, et bien que prévu pour Janvier 1973, Led Zeppelin sort, le 28 Mars 1973, "Houses of the Holy", le premier de ses albums à avoir un titre, alors que le groupe était en pleine tournée Européenne. Celui-ci marque, une fois de plus, une nouvelle orientation musicale du groupe, empreinte de Funk voire de Reggae. Les fans sont un peu désorientés par cette nouvelle sonorité.

"Houses of the Holy" est le premier album du groupe à avoir un titre explicite qui n'est pas éponyme, mais comme le précédent, ni le nom du groupe ni le titre de l'album ne sont imprimés sur la pochette. Cependant, le manager Peter Grant a autorisé Atlantic Records à ajouter une bande de titre en papier enveloppante sur les copies Américaines de la pochette, qu'il fallait casser ou faire glisser pour accéder au disque. La première version CD de l'album dans les années 1980 avait les logos du titre imprimés sur la pochette elle-même.

En 1972, Led Zeppelin avait obtenu un succès commercial et critique soutenu, tant pour ses albums studio que pour ses concerts. Ils sont désireux d'enregistrer sur place en utilisant le studio mobile des Rolling Stones, car l'expérience s'est avérée agréable pour leur quatrième album sans titre, sorti l'année précédente. Après une tournée en Australie, en Avril 1972, le groupe décide d'emmener le studio mobile à Stargroves, un manoir situé à East Woodhay dans le Hampshire. Le manoir et son domaine appartenaient à cette époque au chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger.

Certaines chansons de l'album avaient déjà été essayées lors de sessions antérieures, comme "No Quarter", qui avait été tentée pour la première fois lors d'une session au domaine de Headley Grange, dans l'Est du Hampshire.

A noter que l'album a bénéficié de l'installation de studios à domicile par deux membres du groupe, Page et Jones, ce qui leur a permis de développer des chansons et des arrangements plus sophistiqués et d'élargir leur style musical et d'arriver à Stargroves avec des compositions et des arrangements complets.
Celui de Page utilise une partie de l'équipement des Pye Mobile Studios, qui avaient été utilisés pour enregistrer l'album live "Live at Leeds" des Who en 1970. Grâce à son home studio, il a pu présenter un arrangement complet de "The Rain Song", comprenant des accords de guitare non standard et une variété de dynamiques, et de "Over the Hills and Far Away", comportant plusieurs parties de guitare. Pendant ce temps, Jones a développé un nouvel arrangement de "No Quarter". Une fois le groupe installé à Stargroves, ils ont composé les autres chansons lors de sessions de jam ensemble. D'autres enregistrements avaient eu lieu aux Olympic Studios en Mai, et pendant la tournée Nord-Américaine en 1972, des sessions d'enregistrement supplémentaires avaient eu lieu aux Electric Lady Studios à New York. Certaines chansons enregistrées lors de ces diverses sessions n'ont pas été intégrées à "Houses of the Holy". Certaines d'entre elles seront publiées sur des albums ultérieurs.

Seuls, "The Crunge", enregistré à Headley Grange et "No Quarter" enregistré aux Island Studios ne proviennent pas des sessions de Stargroves. Trois titres supplémentaires y furent enregistrés, "Black Country Woman" et "The Rover" qui figureront sur plus tard sur l'album "Physical Graffiti" et "Walter's Walk" qui sortira sur l'album de compilation de titres inédits paru en 1982, "Coda".
Le groupe demanda à l'ingénieur du son Américain Eddie Kramer de venir travailler sur l'album pour l'enregistrement et une partie du mixage (seul "No Quarter" fut enregistré et mixé par Andy Johns, Keith Harwood mixant les deux premiers titres de l'album).

Plusieurs chansons sont devenues par la suite des incontournables des concerts du groupe, notamment "The Song Remains the Same", "The Rain Song" et "No Quarter". Tous les instruments et le chant ont été fournis par les membres du groupe. L'album a encore été produit par Page.

Initialement prévu en 1972, ce disque ne sortira qu'un an plus tard pour des problèmes concernant la pochette:
Page a déclaré que la couverture de l'album était la deuxième version soumise par Hipgnosis. En effet, il s'était opposé à la pochette d'origine, création de l'artiste Storm Thorgerson, qui représentait une raquette de tennis sur un court vert électrique (en Anglais, un des sens du mot racket est 'vacarme, tintamarre'). Furieux que Thorgerson laisse entendre, par le biais d'un jeu de mots visuel, que leur musique ressemble à une "raquette", le groupe le licencie et engage Powell à sa place.
Avec raison semble-t-il, puisque la pochette définitive est nommée aux 16e Grammy Awards en 1974 dans la catégorie 'meilleure pochette d'album' (l'élue étant celle de Tommy des Who).

Cette pochette, à dominante orange, la toute première conçue pour Led Zeppelin par le groupe de design Londonien Hipgnosis, représente des images d'enfants nus escaladant la Chaussée des Géants (Giant's Causeway) en Irlande du Nord. Ce lieu avait été choisi avant celui du Pérou, qui avait également été envisagé.
Bien que les enfants ne soient pas montrés de face, la pochette a été un point de controverse au moment de la sortie de l'album.
Ces enfants apparaissant sur la pochette sont un frère (Stefan Gates, aujourd'hui animateur d'émission culinaire à la télévision) et sa sœur, Samantha Gates, démultipliés par le graphiste. L'illustration aurait été inspirée par le roman "Childhood's End" d'Arthur C. Clarke. Le paysage constitué de pierres étranges dans lequel ils ont été photographiés est une curiosité géologique de la côte irlandaise appréciée des touristes, la Chaussée des Géants.
La pochette est, en définitive, un collage de plusieurs photographies prises par Aubrey Powell de Hipgnosis.
La séance de photos fut une affaire frustrante qui s'était déroulée sur dix jours. Les prises de vue avaient été effectuées à la première heure du matin et au coucher du soleil afin de capturer la lumière à l'aube et au crépuscule, mais l'effet désiré n'avait jamais été atteint en raison de la pluie et des nuages constants.
Les photos des deux enfants furent prises en noir et blanc et elles furent tirées à plusieurs reprises pour créer l'effet de 11 individus que l'on peut voir sur la couverture de l'album. Les résultats n'étaient pas vraiment satisfaisants, mais quelques effets de teinte accidentels en post-production ont permis de créer une couverture convenable.

A noter qu'en Février 2010, Stefan Gates participera à un documentaire de la BBC Radio 4 sur la couverture. Il déclarera que l'image avait quelque chose de sinistre, bien que sa sœur ne soit pas d'accord. Il admettra également n'avoir jamais entendu l'album.
L'émission se terminera ensuite par le retour de Gates à la Chaussée des Géants et l'écoute de l'album sur un lecteur portable, après quoi il déclarera qu'un grand poids lui avait été enlevé.

La photographie de la pochette intérieure a été prise au château de Dunluce, près de la Chaussée.
Comme pour le quatrième album du groupe, ni le nom du groupe, ni le titre de l'album ne sont imprimés sur la pochette.

"Houses of the Holy" présente de nouvelles expérimentations du groupe qui utilise davantage les synthétiseurs et l'orchestration au mellotron.
Il a marqué un tournant stylistique pour le groupe. La composition et la production ont posé les bases des sorties ultérieures. Selon Dave Lewis, biographe du groupe, "...alors que l'effet barnstorming du début de l'ère se stabilisait, et bien que dépourvu de l'électricité de Zeppelin I et II, de la diversité pure du troisième album, et dépourvu du statut classique du quatrième, Houses of the Holy a néanmoins trouvé sa niche légitime...".

L'album abandonne en grande partie la distorsion Blues Rock sombre et pesante de leur musique précédente en faveur d'un son Rock propre et expansif, comme en témoigne le son de guitare plus vif et plus brillant de Page. C'est aussi probablement le plus éclectique musicalement de leurs albums, de l'avis du rédacteur de Consequence of Sound Kristofer Lenz, qui observe les rythmes swing sur "Dancing Days", et les expériences avec le Reggae et la musique psychédélique sur "D'Yer Mak'er" et "No Quarter", respectivement. Pete Prown et HP Newquist l'ont qualifié de "collection variée de Rocks, de Ballades, de Reggae, de Funk et de Rock 'N' Roll style années 50".

Première face:
Le titre d'ouverture, "The Song Remains The Same", était à l'origine un instrumental composé par Page et intitulé "The Overture". Plant a ajouté des paroles qui faisaient référence aux expériences du groupe en tournée, et le titre provisoire a été baptisé "The Campaign". Sa voix principale a été légèrement accélérée dans le mixage final, tandis que Page jouait d'une guitare électrique à douze cordes et d'une guitare électrique à six cordes. Pour les performances live, il a utilisé la guitare Gibson EDS-1275 à double manche qui a également été utilisée pour jouer "Stairway to Heaven" en concert. Dans la chanson The Song Remains the Same, la voix de Robert Plant est accélérée.
"The Rain Song" a été composé au home studio de Page, y compris l'ensemble de l'arrangement et la mélodie vocale. Il a eu l'idée d'écrire cette chanson après que George Harrison se soit plaint que Led Zeppelin "ne faisait jamais de ballades". Les accords d'ouverture sont les mêmes que ceux de la chanson "Something" de Harrison, tirée de l'album "Abbey Road" des Beatles. La bande-son est enregistrée à Olympic, avec le titre provisoire de "Slush". Plant a ajouté des paroles sensibles qui correspondaient à la musique, Jones a ajouté une section de cordes jouée au Mellotron, tandis que Page jouait des guitares acoustiques et électriques Danelectro dans différents accords. La chanson est régulièrement interprétée en concert, Page utilisant la Gibson EDS-1275. Page et Plant ont repris le morceau pour leur tournée de 1994-95.
"Over the Hills and Far Away" a été écrite sur le style de vie des hippies, avec des références à la "route ouverte". La chanson a été développée en deux parties, avec une section acoustique calme menant à une section électrique plus vivante. Cette chanson a été l'une des premières à être introduite dans les concerts de Led Zeppelin, jouée pour la première fois au milieu de l'année 1972.
"The Crunge" a été écrite par Bonham et est née d'un jam à Stargroves. Il a décidé de créer un rythme Funk qui marche sur et hors du rythme, ce qui le rend impossible à danser. Plant a improvisé un ensemble de paroles à la manière de James Brown sur la musique, parodiant le style vocal de Brown "Take it to the Bridge" vers la fin du morceau. Pour montrer davantage que la chanson était une blague, le groupe a envisagé à un moment donné de mettre des "pas de danse" sur la pochette. Le titre a parfois été interprété comme un morceau impromptu en concert, généralement au milieu d'une autre chanson, comme la section rapide du solo de guitare dans "Dazed and Confused".

Deuxième face:
"Dancing Days" a été inspiré par les sessions agréables à Stargroves, et les paroles montrent un optimisme général à la vie. Kramer se souvient du groupe qui dansait dans le jardin à Stargroves, en écoutant le playback du mixage final. Une copie promotionnelle du morceau a été envoyée par Atlantic pour être diffusée à la radio en Mars 1973, en avant-première de l'album.
"D'Yer Mak'er" trouve son origine dans le fait que Bonham a essayé de combiner le Reggae avec le Doo-Wop des années 1950 en laissant un court contretemps. Plus tard, Jones désapprouve le morceau, affirmant qu'il a été traité comme une blague et qu'il n'a pas été bien pensé, mais Plant pense qu'il pourrait être un Hit et suggère qu'il soit publié en tant que single. La politique générale de Led Zeppelin était de ne pas sortir de singles au Royaume-Uni, et bien que des pressages d'essai et de promotion aient été produits dans ce pays, le reste du groupe a opposé son veto à cette idée. Aux États-Unis, il s'est classé dans le top 20. Le titre, "D’yer Mak’er", se prononce en fait "Jamaica". Cette expression provient d’une blague cockney.
"No Quarter" a été composé par Jones. Un premier arrangement de la chanson a été tenté pour leur quatrième album, mais abandonné. Jones a retravaillé le morceau pour y ajouter des pianos acoustiques et électriques, ainsi que divers synthétiseurs. Le morceau est rapidement devenu un favori en concert, et a été présenté à chaque spectacle de 1973 à 1979, offrant à Jones un showcase solo prolongé au milieu, et une jam session avec une variété de styles différents. Plant a fait revivre la chanson pour sa tournée de 1990, et elle a été interprétée par Page et Plant en 1994. Jones l'a interprétée en solo lors de la tournée de 1999, et Plant l'a reprise en solo en 2005. Elle a fait partie du set du concert hommage à Ahmet Ertegun en 2007.
"The Ocean" commence avec Bonham criant "Nous en avons déjà fait quatre mais maintenant nous sommes stables et ensuite ils ont fait, 1, 2, 3, 4", faisant référence au nombre de prises déjà enregistrées. Le titre et les paroles font référence aux fans du groupe et à leur dévotion envers le groupe. Le milieu du morceau comporte un break vocal a cappella chanté par Plant, Bonham et Jones, tandis que la fin est un autre pastiche du style Doo-Wop. Si vous écoutez attentivement la chanson The Ocean, vous pourrez entendre à 1’37 un téléphone sonner puis sonner à nouveau à 1’41. C’était le téléphone du studio qui n’avait pas été débranché pendant l’enregistrement…

Le titre de l'album, "Houses of the Holy", a été enregistré à Olympic et mixé à Electric Lady. Il a finalement été laissé de côté, car il y avait suffisamment de morceaux pour remplir deux faces d'un LP, et il sortira sur la suite de l'album, "Physical Graffiti", en 1975. Cet album comprendra également "The Rover" et "Black Country Woman", enregistrés dans le jardin de Stargroves pour "Houses of the Holy".
Un autre morceau issu des sessions de Stargroves, "Walter's Walk", est finalement sorti sur "Coda" en 1982.

L'album avait fait l'objet d'une promotion intensive avant le début de la tournée Nord-Américaine, ce qui lui a permis d'atteindre la première place du classement Américain au début de la tournée. Comme une grande partie de l'album avait été enregistrée près d'un an auparavant, beaucoup des chansons qui figurent sur l'album avaient déjà été jouées en concert par Led Zeppelin lors de leurs tournées en Amérique du Nord, au Japon, en Europe et au Royaume-Uni en 1972-73.

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Pour les besoins de sa Tournée Américaine de 1973, Led Zeppelin a acheté un avion pour la somme de 30000 dollars, The Starship, qui était le premier Boeing 720-022 construit et il possédait une cabine principale avec des tables, des fauteuils, un grand canapé et un bar avec un orgue électronique, une télévision et un magnétoscope. Une chambre et une douche étaient aussi à la disposition du groupe.
Led Zeppelin l’utilisera aussi pour sa tournée de 1975. La légende raconte que John Bonham aurait piloté l’appareil pour aller de New York à Los Angeles alors qu’il n’avait pas de permis…

"Houses of the Holy" a donc atteint les sommets des Charts dans le monde entier. Pour le public, l'album est un succès, se classant à la première place des Charts en Australie, États-Unis, Canada et Grande-Bretagne. En France, il se classe à la 3e place des ventes de disques et sera certifié double disque d'Or pour plus de 200 000 albums vendus.

La tournée de concerts du groupe en Amérique du Nord qui a suivi en 1973 a battu des records d'affluence, le groupe remplissant régulièrement de grands auditoriums et stades. Au Tampa Stadium en Floride, ils ont joué devant 56 800 fans, battant le record établi par le concert des Beatles au Shea Stadium en 1965 et rapportant 309 000 $. Trois concerts à guichets fermés au Madison Square Garden à New York ont été filmés pour un film, mais la sortie en salle de ce projet ("The Song Remains the Same") a été reportée à 1976. Avant la dernière représentation, 180 000 $ (1 049 000 $ aujourd'hui) de l'argent du groupe provenant des recettes des entrées ont été volés dans un coffre-fort de l'hôtel Drake.
N.B.: Led Zeppelin a battu son propre record deux ans plus tard en se produisant dans le Michigan devant 76299 fans.

Toujours en 1973, le groupe a acheté aux enchères Hammerwood Park, un manoir Géorgien dans l'East Sussex, qu'il prévoyait de transformer en studio d'enregistrement et en logement. Cependant, la maison était de plus en plus délabrée et les plans ont finalement été abandonnés. Bien qu'elle soit utilisée pour le tournage du clip de "The Song Remains the Same", la maison est ensuite condamnée et mise en vente en 1976.

Le succès commercial de "Houses of the Holy" n'atteint cependant pas les ventes des albums précédents. Cette même année, Plant, dont la voix est usée par les nombreuses tournées effectuées (quatre cent cinquante concerts en quatre ans) et par le tabac, subit une opération des cordes vocales qui le laissera aphone durant plusieurs semaines.

L'album reçoit un accueil mitigé de la presse, Gordon Fletcher de Rolling Stone a qualifié l'album de "...l'un des albums les plus ennuyeux et les plus déroutants que j'ai entendus cette année...", estimant que le groupe avait régressé, passant de "...l'incarnation de tout ce qui est bon dans le Rock..." à un groupe de Heavy Metal édulcoré. La plupart des critiques de la presse musicale étant dirigées vers la nature décalée de morceaux tels que "The Crunge" et "D'yer Mak'er".
Poiur sa part, le critique musical Américain Robert Christgau lui attribua un A -. Stephen Thomas Erlewine critique musical sur le site AllMusic lui donna 5 étoiles sur 5.

L'album est indéniablement un succès commercial et il se classe en tête des Charts Britanniques et passe 39 semaines dans le Billboard 200 des albums, dont deux semaines à la première place (leur plus long passage depuis "Led Zeppelin III"). L'album a été numéro quatre dans le classement des meilleurs albums de l'année 1973 du magazine Billboard.

Bien que la réaction de la critique ait été plutôt mitigée, "Houses of the Holy" est devenu un succès commercial recevant plus tard une certification Diamant (plus de 10 millions d'albums vendus) par la Recording Industry Association of America (RIAA) en 1999.

En 1974, l'album a été nominé pour un Grammy Award dans la catégorie du meilleur emballage d'album. La pochette a été classée numéro 6 dans le classement des 50 plus belles pochettes d'album de VH1 en 2003.

Dans le guide des disques de Christgau: "Rock Albums of the Seventies" (1981), Robert Christgau évalue favorablement "Houses of the Holy". Tout en se moquant de la solennité de "No Quarter" et en trouvant certains morceaux dérivés des albums précédents, il a trouvé que la première face était "...solidement menée..." avec un "...rythme élastique..." et un "...hommage / parodie / rip off à James Brown..." dans "The Crunge" qui complète les "...deux incroyables morceaux de danse..." de la deuxième face, le 'shuffle transmogrifié' de "Dancing Days" et le Reggae de "D'yer Mak'er". "...
Tout au long du disque, le jeu du groupe est excellent...", écrit Stephen Thomas Erlewine d'AllMusic, "...rendant l'éclectisme de l'écriture de Page et Robert Plant cohérent et naturel...".
En 2003, Gavin Edwards de Rolling Stone en tirera la conclusion suivante: "...L'échelle épique convenait à Zeppelin: Ils avaient les plus grandes foules, les chansons Rock les plus fortes, les groupies les plus nombreuses, les crinières les plus fournies. L'excès finit par se transformer en grandiloquence, mais sur Houses, il reste une source d'inspiration...".
En 2003, Rolling Stone l'a classé au 149e rang de la liste des "500 plus grands albums de tous les temps" du magazine. Il a été reclassé au numéro 148 dans une liste révisée en 2012, et reclassé au numéro 278 en 2020.

Une version remastérisée a été rééditée le 27 Octobre 2014, en même temps que "Led Zeppelin IV". La réédition est disponible en six formats: une édition CD standard, une édition deluxe de deux CD, une version LP standard, une version deluxe de deux LP, une version super deluxe de deux CD plus deux LP avec un livre relié, et en téléchargement numérique haute résolution 24 bits / 96k. Les éditions deluxe et super deluxe contiennent des bonus. La réédition a été publiée avec une version en couleur modifiée de l'illustration de l'album original comme couverture du disque bonus.

Sur Metacritic, qui attribue une note normalisée sur 100 aux critiques des publications grand public, la réédition a reçu une note moyenne de 98, sur la base de neuf critiques, ce qui indique une "acclamation universelle".
Le rédacteur de Consequence of Sound, Kristofer Lenz, a déclaré: "...La remasterisation de cet album est une bénédiction pour les compositions soignées et les performances maniérées tout au long du disque...".
"...Houses of the Holy est peut-être l'album le plus impressionnant de Zeppelin sur un plan purement sonore...", a écrit Mark Richardson de Pitchfork, "...et cette remasterisation particulière renforce cette notion...". Il a été déçu, cependant, par le disque bonus des mixages alternatifs, qui fournissent simplement "...une chance d'entendre des performances familières dans des chansons familières d'une manière qui sonne légèrement inhabituelle...".

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Ce fut la dernière sortie studio de Led Zeppelin sur Atlantic Records qui arrivait à écxhéance en 1974 et le groupe créa son propre label, Swan Song Records, du nom d'une chanson inédite, qui sera distribué par Atlantic, qui produisit plusieurs groupes et finança une partie du premier film des Monty Python, 'Sacré Graal!'.
Le logo de la maison de disques est basé sur un dessin intitulé 'Evening : Fall of Day' (1869) de William Rimmer. Le dessin représente un être humain ailé interprété comme étant Apollon ou Icare. Le logo se retrouve sur des souvenirs de Led Zeppelin, notamment des T-shirts.

N.B.: C'est le seul album de Led Zeppelin qui contient des paroles complètes imprimées pour chaque chanson.

Au fil des années, Led Zeppelin a accumulé une collection de vêtements laissés par ses groupies. Après une séance photos, le groupe a décidé de les porter lors d’un dîner organisé en 1974 à Los Angeles (Californie) en compagnie de George Harrison et Stevie Wonder. Ce dernier a pensé que les Anglais avaient voulu lui jouer un mauvais tour mais ce n’était pas le cas. Une photo de ce dîner est présente dans le livret du sixième album de Led Zeppelin Physical Graffiti (1975).

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En 1974, Led Zeppelin fait une nouvelle pause dans ses tournées et lance donc sa propre maison de disques, Swan Song. En plus de l'utiliser comme un véhicule pour promouvoir leurs propres albums, le groupe élargit la liste du label, signant des artistes tels que Bad Company, the Pretty Things et Maggie Bell. Le label connaitra le succès pendant l'existence de Led Zeppelin, mais fermera ses portes moins de trois ans après la dissolution du groupe.

La première tentative de Led Zeppelin d'enregistrer des chansons pour "Physical Graffiti" avait eu lieu en Novembre 1973 à Headley Grange où ils avaient précédemment enregistré leur quatrième album sans titre. L'équipement d'enregistrement consistait en un studio mobile de Ronnie Lane. Page et Bonham avaient enregistré un instrumental qui avait été retravaillé plus tard sous le nom de "Kashmir" lors de cette visite. Cependant, ces sessions s'arrêtèrent rapidement et le temps de studio fut cédé à Bad Company, qui l'utilisa pour enregistrer des chansons pour leur premier album. La presse rapporta que Jones était malade et ne put pas enregistrer. Cependant, il était devenu désabusé par le groupe et en avait eu assez des tournées, et il avait dit au manager Peter Grant qu'il envisageait de démissionner. Grant lui avait demandé de reconsidérer sa décision et de prendre le reste de l'année pour récupérer.

Le groupe s'était réuni à nouveau à Headley Grange en Janvier et Février 1974, où ils enregistrèrent huit titres conçus par Ron Nevison. Plant parlera plus tard de ces huit morceaux comme étant "les meilleurs", comprenant des trucs hors normes qui se sont avérés très bons". Comme pour les sessions précédentes à Headley Grange, l'atmosphère informelle permit au groupe d'improviser et de développer du matériel pendant l'enregistrement. Parfois, le groupe répétait ou enregistrait un morceau plusieurs fois, discutait de ce qui n'allait pas ou de ce qui pouvait être amélioré, puis se rendait compte qu'il avait mis au point un autre arrangement qui était meilleur. Bonham était une force motrice lors des sessions, suggérant régulièrement des idées ou les meilleures façons de jouer un arrangement compliqué avec succès. Cela lui permit d'obtenir un crédit d'écriture de chansons sur plusieurs morceaux.

Ces huit chansons dépassaient la longueur d'un album conventionnel, couvrant presque trois faces d'un LP, et le groupe décida donc de créer un double album, en y ajoutant les morceaux enregistrés pour des albums précédents mais jamais publiés. Plusieurs des chansons ne sont, en fait, que des outtakes des sessions des précédents albums.
Cela incluait, par exemple, diverses sessions de jam comme "Boogie With Stu" (avec la participation du pianiste Ian Stewart, reconnu pour son travail avec les Rolling Stones) dont Page pensait qu'elle ne conviendrait pas comme morceau sur un seul album.
Le titre instrumental "Bron-Yr-Aur" avait été enregistré en Juillet 1970 aux studios Island de Londres pour "Led Zeppelin III". "Night Flight" et "Boogie with Stu", enregistrées à Headley Grange et "Down by the Seaside" enregistrée aux studios Island, étaient prévues pour "Led Zeppelin IV". "The Rover" et "Black Country Woman" avaient été enregistrées durant la même session que "D'yer Mak'er" à Stargroves à l'aide du Studio mobile des Rolling Stones en Mai 1972. "Houses of the Holy" avait aussi été enregistrée en Mai 1972, mais aux Olympic Studios (L'album "Houses of the Holy" tient son nom de cette chanson malgré la décision de ne pas l'inclure dans cet album).

Divers arrangements et autres overdubs supplémentaires furent effectués, et le mixage final de l'album fut réalisé en Juillet 1974 par Keith Harwood aux Olympic Studios, à Londres. Le titre "Physical Graffiti" avait été 'inventé' par Page pour illustrer toute l'énergie physique et écrite qui avait été déployée pour produire l'ensemble.

L'album s'étend donc sur plusieurs années d'enregistrement et il couvre un large éventail de styles musicaux, dont le Hard Rock ("Custard Pie", "The Rover", "The Wanton Song", "Sick Again", "Houses of the Holy"), le Rock orchestral d'influence Orientale ("Kashmir"), le Rock Progressif ("In the Light"), du Funk entraînant ("Trampled Under Foot"), du Rock and Roll acoustique ("Boogie with Stu", "Black Country Woman"), une ballade amoureuse ("Ten Years Gone"), du Blues Rock ("In My Time of Dying"), du Soft Rock ("Down by the Seaside"), de la Country Rock ("Night Flight") et un instrumental de guitare acoustique ("Bron-Yr-Aur").

Plusieurs titres de l'album sont devenus des incontournables des concerts de Led Zeppelin. En particulier, "In My Time of Dying", "Trampled Under Foot", "Kashmir", "Ten Years Gone", "Black Country Woman" et "Sick Again" sont devenus des éléments réguliers de la liste des concerts du groupe après la sortie de l'album.

L'album avait d'abord été annoncé à la presse le 6 Novembre, avec une date de sortie prévue pour le 29 Novembre et une tournée Américaine (la dixième du groupe) débutant en Janvier. Des retards dans la production de la pochette de l'album car cette couverture découpée à l'emporte-pièce conçue par Peter Corriston s'était avérée difficile à fabriquer empêchèrent sa sortie avant le début de la tournée.
"Physical Graffiti", produit par Page, est finalement sorti sous la forme d'un double album le 24 février 1975 par leur nouveau label, Swan Song Records.

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À l'origine, l'album est sorti avec une pochette découpée à l'emporte-pièce représentant un immeuble d'habitation de New York, à travers les fenêtres duquel on pouvait voir diverses icônes culturelles de manière interchangeable.
Les deux bâtiments de cinq étages photographiés pour la couverture de l'album sont situés au 96 et 98 St. Mark's Place à New York. La photographie originale a dû subir un certain nombre de retouches pour aboutir à l'image finale. Le quatrième étage de l'immeuble a dû être recadré pour s'adapter au format carré de la pochette de l'album.

Le concepteur de l'album, Peter Corriston, cherchait un bâtiment symétrique avec des détails intéressants, qui ne soit pas obstrué par d'autres objets et qui puisse s'adapter à la couverture carrée de l'album. Il avait ensuite imaginé le reste de la couverture en se basant sur les personnes qui entraient et sortaient de l'immeuble, avec diverses pochettes qui pouvaient être placées sous la couverture principale et en remplissant les fenêtres de diverses informations.

Par ailleurs, la même porte d'entrée et le même perron du 96 St. Mark's Place sont également utilisés par les Rolling Stones pour leur vidéo de promotion du single "Waiting on a Friend" de leur album "Tattoo You" de 1981.

La pochette originale de l'album comprenait quatre couvertures, soit deux couvertures intérieures (pour chaque disque), une couverture intermédiaire et une couverture extérieure. La pochette centrale est blanche et contient toutes les listes de pistes de l'album et les informations sur l'enregistrement.
La pochette extérieure comporte des fenêtres découpées à l'emporte-pièce sur le bâtiment. Ainsi, lorsque la pochette centrale est enroulée autour des pochettes intérieures et glissée dans la pochette extérieure, le titre de l'album apparaît sur la couverture avant, épelant le nom "Physical Graffiti". Les images dans les vitrines touchaient à un ensemble d'icônes américaines et à une gamme d'éphémères d'Hollywood.

Des photos de W. C. Fields et de Buzz Aldrin alternaient avec des clichés de Led Zeppelin. Des photographies de Lee Harvey Oswald, de Marcel Duchamp et du pape Léon XIII sont également présentées. Selon les notes de pochette, la conception et le design de l'emballage ont été réalisés par AGI / Mike Doud (Londres) et Peter Corriston (New York). Les photographies ont été prises par Elliott Erwitt, B. P. Fallon et Roy Harper. "Tinting Extraordinaire" : Maurice Tate, et l'illustration de la fenêtre par Dave Heffernan.

Le logo du nouveau label Swan Song figure sur la face imprimée de chaque CD. C'est une version agrandie du logo officiel. Le dessin du texte reste monochrome, mais le personnage ailé est cette fois en couleurs. L'homme a des couleurs naturelles, a les cheveux longs et bruns et est entièrement nu. Il a les bras en l'air et la tête renversée vers l'arrière. Ses ailes sont recouvertes de plumes blanches sales, et chacune des ailes a l'envergure d'environ une fois et demie le personnage. Le corps et une partie de son aile droite est coupé sur une partie du corps, au niveau du perçage du CD.

Première face:
"Custard Pie" a été enregistré à Headley Grange au début de 1974. La première prise était jouée à un tempo plus rapide que la version finale, avec plusieurs vocaux improvisées. Après un essai de base, le groupe discute des possibilités de réarrangement. Page a joué le solo de guitare avec un synthétiseur ARP, tandis que Jones a ajouté une partie de Hohner Clavinet et Plant a joué de l'harmonica.
"The Rover" a été écrit en 1970 à Bron-Yr-Aur, près de Machynlleth, au Pays de Galles. Elle avait été enregistrée pour la première fois à Headley Grange en Mai 1970 comme chanson acoustique pour "Led Zeppelin III". Elle a été retravaillée en 1972 en tant que chanson électrique pour "Houses of the Holy", qui a servi de base à la piste d'accompagnement. Page a ensuite ajouté des overdubs de guitare en 1974 avec Keith Harwood comme ingénieur du son.
"In My Time of Dying" est basé sur une chanson traditionnelle que Bob Dylan a enregistrée sur son premier album en 1962. Le morceau a été enregistré en live, et Page a ajouté plus tard des overdubs de guitare slide. L'arrangement et la structuration ont été menés par Bonham, qui a travaillé sur l'emplacement des différentes sections de début et de fin de morceau, et sur la manière dont le groupe devait savoir où revenir. À la toute fin de la chanson, il tousse hors micro, ce qui fait que le reste du groupe s'effondre à ce moment-là. Bonham s'est ensuite écrié "That's got to be the one, hasn't it?", estimant que c'était la meilleure prise. Elle a été laissée sur l'album pour montrer aux fans que Led Zeppelin était un groupe de travail qui prenait soin de ses enregistrements.

Deuxième face:
"Houses of the Holy" a été enregistré comme titre de l'album du même nom en juin 1972 aux Electric Lady Studios avec Eddie Kramer comme ingénieur. Il a été laissé de côté sur l'album à cause de sa ressemblance avec d'autres morceaux tels que "Dancing Days", qui étaient considérés comme meilleurs. Contrairement à d'autres titres plus anciens de "Physical Graffiti", il n'a pas nécessité d'autres ajouts ou remixages.
"Trampled Under Foot" s'est développé à partir d'une jam session menée par Jones au Clavinet. Le morceau a subi plusieurs changements d'arrangement avant d'arriver à la version entendue sur l'album, le groupe répétant différentes idées et se disputant sur le style général. Bonham a décidé que le morceau était trop "souly" et l'a réarrangé dans un style funk, suggérant que Page joue un riff de guitare tout au long du morceau à la place des accords. Les paroles sont une série de doubles sens sur la conduite et les voitures. La chanson est rapidement devenue un morceau populaire qui a été joué à chaque concert à partir de 1975, et a été reprise plus tard par Plant pour ses tournées en solo. Elle est sortie en single aux États-Unis le 2 Avril (avec "Black Country Woman" en face B) et a atteint le Top 40.
"Kashmir" est une idée de Page et Bonham, et a d'abord été tenté sous forme de demo instrumentale à la fin de 1973. Plant a écrit les paroles pendant ses vacances au Maroc. Jones a joué du Mellotron sur le morceau, et a arrangé les parties de cordes et de cuivres qui ont été jouées par des musiciens de session. La chanson a été l'une des plus acclamées par la critique sur l'album, et a été jouée à chaque concert à partir de 1975. Page et Plant l'ont jouée lors de leur tournée de 1994, et elle a été retravaillée en 1998 par Sean "Puffy" Combs pour son single "Come With Me", avec Page à la guitare.

Troisième face
"In the Light" a été enregistré à Headley Grange au début de 1974. Elle s'appelait initialement "In the Morning" et a fait l'objet de plusieurs répétitions et prises pour élaborer une structure de base. Une introduction de type drone / chant a été ajoutée plus tard au morceau.
"Bron-Yr-Aur" est un morceau acoustique solo de Page, nommé d'après le chalet où il avait composé et arrangé une grande partie de "Led Zeppelin III" avec Plant. Il a été enregistré aux Island Studios à la mi-1970. Le morceau a ensuite été utilisé comme musique de fond dans le film du groupe "The Song Remains the Same".
"Down by the Seaside" a été écrit à l'origine comme un morceau acoustique à Bron-Yr-Aur en 1970, et a été influencé par Neil Young. Elle a été retravaillée en tant que morceau électrique lors des sessions du quatrième album l'année suivante. Page et Bonham ont dirigé l'arrangement, changeant le tempo de la section lente à la section rapide et vice-versa.
"Ten Years Gone" a été principalement composé par Plant à propos d'une ancienne histoire d'amour, et a été combiné avec un morceau instrumental de Page, comprenant des parties de guitare électrique et acoustique superposées. Lorsque le morceau a été interprété en concert, Jones a joué une guitare à triple manche comprenant une mandoline, des guitares à six et douze cordes, afin d'essayer de reproduire les différents overdubs de guitare sur l'enregistrement en studio.

Quatrième face:
"Night Flight" a été enregistré à Headley Grange en 1971 pour le quatrième album. En plus de la basse habituelle, Jones joue de l'orgue Hammond sur le morceau, et Page joue de la guitare à travers un haut-parleur Leslie. Plant a écrit les paroles après avoir lu un titre de presse intitulé "Nuclear Damage Test Threat" et s'est demandé pourquoi il semblait y avoir peu de paix et d'amour dans le monde.
"The Wanton Song" est construit autour d'un riff de guitare de Page. Contrairement à d'autres morceaux enregistrés lors des sessions de Headley Grange en 1974, il était simple à arranger, le groupe construisant la chanson autour des riffs.
"Boogie with Stu" était une jam session avec le pianiste des Rolling Stones, Ian Stewart, basée sur la chanson de Ritchie Valens "Ooh My Head". Elle a été enregistrée en 1971 à Headley Grange pendant la même session qui a produit "Rock And Roll" pour le quatrième album. Elle ne crédite ni Valens ni Bob Keane, mais plutôt la mère de Valens. Finalement, un procès a été intenté par Keane, et la moitié de la récompense est allée à la mère de Valens, bien qu'elle n'ait pas participé au procès.
"Black Country Woman" a été enregistré dans le jardin de Stargroves en 1972 pour "Houses of the Holy", dans le cadre de la volonté du groupe de travailler dans des lieux "hors normes" en dehors d'un environnement de studio traditionnel. Le morceau a failli être abandonné lorsqu'un avion a survolé le groupe, mais il a été laissé sur l'enregistrement final pour l'effet.
"Sick Again" a été écrit par Page et Plant à propos de la tournée de 1973 et de leur expérience de rencontre avec des groupies. Le morceau est porté par la batterie de Bonham et les riffs de guitare de Page. L'arrangement avait été élaboré avant l'enregistrement, et il était facile de le mettre sur bande.

L'album est un succès commercial et critique, ayant fait l'objet d'une énorme commande à l'avance suite au report de la date de sortie, et lorsqu'il est finalement sorti, il a atteint la première place dans les Charts Britanniques. Aux États-Unis, il a débuté à la troisième place du Billboard Pop Albums Chart, avant de se hisser à la première place la semaine suivante et d'y rester pendant six semaines.

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Nick Kent du NME avait fait une critique de l'album trois mois avant sa sortie. Il estimait qu'il pourrait s'agir du meilleur travail du groupe à ce jour, déclarant que "...la densité tonale de l'album est absolument la plus dure et la plus brutale que j'ai entendue cette année...".

Véritablement encensé par les critiques, l'album est numéro 1 dans le classement du Billboard 200 Américain et a également prouvé qu'il était l'un des plus populaires réalisé par le groupe. L'album se vend à plus de 16 millions d'exemplaires rien qu'aux États-Unis.
"Physical Graffiti" s'est depuis révélé être l'un des albums les plus populaires du groupe, avec 8 millions d'exemplaires vendus aux États-Unis. Il a été le premier album à devenir Platine uniquement grâce aux commandes anticipées. Peu après sa sortie, tous les albums précédents de Led Zeppelin sont simultanément réintroduits dans le classement des 200 meilleurs albums.

Fait unique, le 29 Mars 1975, Led Zeppelin devient le seul groupe de l’histoire à avoir six albums classés en même temps dans le Billboard Américain: En effet, peu après la sortie du nouvel opus, tous les albums de Led Zeppelin entreront dans les charts des 200 meilleurs albums. Dans l'ordre, "Physical Graffiti", "Led Zeppelin IV", "Houses of the Holy", "Led Zeppelin II", "Led Zeppelin" et "Led Zeppelin III".

En Mars 1975, le critique du magazine Billboard écrit: "...[Physical Graffiti] est un tour de force à travers un certain nombre de styles musicaux, du Rock pur et dur au Blues en passant par l'acoustique folklorique et les sons orchestraux...". De même, Jim Miller a déclaré dans Rolling Stone que le double album était "...le Tommy, le Beggar's Banquet et le Sgt. Pepper du groupe réunis en un seul: Physical Graffiti est la tentative de Led Zeppelin d'obtenir une respectabilité artistique...".
Une critique du magazine Rolling Stone qualifie "Physical Graffiti" de "tentative de respectabilité artistique" de Led Zeppelin, ajoutant que les seuls groupes avec lesquels Led Zeppelin devait rivaliser pour le titre de "meilleur groupe de Rock du monde" étaient les Rolling Stones et les Who. L'album est un énorme succès commercial et critique.
Le critique du Village Voice, Robert Christgau, est moins impressionné, écrivant qu'à l'exception de la deuxième face, le matériel s'égare souvent dans des "...pistes larges, des opiacés mal conçus, et ainsi de suite...", et qu'"...au bout d'un moment, Robert Plant commence à râler...".
En 1998, les lecteurs du magazine Q désignent "Physical Graffiti" comme le 28e plus grand album de tous les temps. En 2000, Q le place à la 32e place des 100 meilleurs albums britanniques jamais sortis et en 2001 le nomme comme l'un des cinquante plus grands albums de tous les temps.
En 2003, la chaîne de télévision américaine VH1 le cite comme le 71e meilleur album. Le magazine Rolling Stone le place au 70e rang parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps. Il a été reclassé à la 73e place dans une liste révisée en 2012, puis à la 144e place en 2020.
Plant a estimé plus tard que "Physical Graffiti" représentait le groupe à son apogée créative, et a depuis déclaré qu'il s'agissait de son album préféré de Led Zeppelin. Page a également déclaré que l'album était un "point culminant" pour le groupe, et que l'énergie créative provenant de l'improvisation et de l'élaboration progressive de la structure des chansons a donné lieu à des morceaux solides.
Chris Jones, qui a fait une critique de l'album pour BBC Music en 2007, l'a décrit comme "un monument imposant à la gloire de Zeppelin à leur apogée de haut vol".
ClassicRockHistory.com a classé Physical Graffiti de Led Zeppelin comme l'album Rock numéro un de 1975.

"Physical Graffiti" a été publié pour la première fois sur CD sous la forme d'un coffret à deux disques en 1987. Cependant, il a été réalisé sans la participation du groupe, et le premier pressage a accidentellement supprimé les plaisanteries du studio à la fin de "In My Time of Dying" (corrigées plus tard sur les réimpressions). Page est mécontent de son manque d'implication dans les CD et décide de produire lui-même de nouvelles versions. Il réserve une semaine en Mai 1990 avec l'ingénieur George Marino pour remasteriser l'ensemble du back catalogue. Huit titres de "Physical Graffiti" sont apparus sur le coffret de quatre disques et trois sur "Remasters", tous deux en 1990; le reste est apparu sur le coffret 2 en 1993, tandis que l'album a été réédité correctement en 1994.

Une version remastérisée étendue de "Physical Graffiti" a été rééditée le 23 Février 2015, presque exactement quarante ans après la sortie de l'album original. La réédition est disponible en six formats: une édition standard de deux CD, une édition deluxe de trois CD, une version standard de deux LP, une version deluxe de trois LP, une version super deluxe de trois CD et trois LP avec un livre relié, et des téléchargements numériques en haute résolution 24 bits / 96k. Les éditions deluxe et super deluxe comportent des bonus contenant des prises alternatives et des arrangements de chansons. La réédition est sortie avec une version couleur modifiée de la pochette de l'album original comme couverture du disque bonus.

"Physical Graffiti" a été promu par une tournée Américaine réussie et une résidence de cinq nuits à Earl's Court, à Londres.
L'album a été certifié 16 fois Platine aux États-Unis par la Recording Industry Association of America (RIAA) en 2006, ce qui signifie qu'il a été vendu à plus de huit millions d'exemplaires.

Led Zeppelin avait joué pour la première fois plusieurs chansons de "Physical Graffiti" en concert lors d'un concert d'échauffement à Rotterdam, aux Pays-Bas, le 11 Janvier, une semaine avant une nouvelle tournée Américaine qui avait duré jusqu'au 27 Mars, utilisant désormais des systèmes de sonorisation et d'éclairage sophistiqués.
Cette tournée fut également un succès et elle fut suivie, en Mai 1975, d'une série de spectacles à Earl's Court Arena de Londres, à l'époque la plus grande arène de Grande-Bretagne. Les billets pour les spectacles s'étaient vendus en quatre heures, décrits par le promoteur Mel Bush comme "...une demande sans précédent dans l'histoire de la musique Rock...", de sorte que deux autres dates avaient été ajoutées. Les spectacles avaient attiré des critiques élogieuses, et les critiques avaient noté que le groupe aimait jouer le nouveau matériel sur "Physical Graffiti' plus que les anciennes chansons.

"Physical Graffiti" étant constitué de diverses chutes d'albums précédents, il ne restait pas grand-chose des sessions d'enregistrement qui n'ait été publié. Un premier arrangement de "Custard Pie", différent de la version finale, fut retravaillé en tant que "Hots on For Nowhere" sur l'album suivant, "Presence". Un certain nombre d'autres chutes de sessions d'albums antérieures qui n'avaient pas été mises sur "Physical Graffiti" ont été incluses plus tard sur l'album "Coda" de 1982.

Le 4 Août 1975, Plant et son épouse Maureen sont victimes d'un grave accident de voiture lors de vacances sur l'île de Rhodes. Plant reste dans un fauteuil roulant durant de longs mois, se demandant même s'il pourra jamais remarcher.

En 1976, l'album a été nominé pour un Grammy Award dans la catégorie du meilleur emballage d'album.

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Dans la foulée de la sortie de "Physical Graffiti", qui connait un formidable succès critique et commercial, Led Zeppelin effectue de Janvier à Mars 1975 une tournée des plus grandes arènes des États-Unis, puis donne du 17 au 25 Mai 1975 une série de 5 concerts à Earl's Court, à Londres, durant chacun plus de trois heures et entrés dans la légende du groupe, alors à son apogée.

A cette époque, Led Zeppelin est le numéro un mondial incontesté du Rock, ayant dépassé les ventes de la plupart des groupes de l'époque, y compris les Rolling Stones et, d'après les critiques, le groupe était à l'apogée de sa popularité à cette époque.

Les membres du quatuor s'accordent ensuite des vacances bien méritées, avant d'entamer le 23 Août, une nouvelle tournée programmée à l'Automne en Amérique, qui doit débuter par deux dates en plein air à San Francisco.

Plant séjournait ainsi à Rhodes, en Grèce quand, le 4 Août 1975, il fut victime d'un grave accident de voiture avec sa femme Maureen et leurs enfants. Il s'en tira avec de multiples fractures à la cheville et au coude et ne pourra pas remarcher avant quatre mois et Maureen fut gravement blessée, un traumatisme crânien notamment, et une transfusion sanguine lui sauva la vie.

Il partit en convalescence en Californie où Page le rejoignit, et tous deux se mirent à l'écriture des chansons qui allaient figurer sur le prochain album de Led Zeppelin. La grande tournée de l'Automne 1975 étant annulée, le projet d'enregistrer à la place un nouvel opus prit donc corps. "...Un album de circonstance..." raconte Plant, "...une complainte venue des profondeurs, la seule chose que nous pouvions faire. Je ne savais franchement pas ce qui allait se passer, et personne d'autre non plus... ça venait des tripes...".
D'ailleurs, pendant ce hiatus forcé, une grande partie du matériel pour leur prochain album fut écrite.

En raison de son statut d'exilé fiscal, Plant fut contraint de récupérer à l'étranger, d'abord à Jersey dans les îles Anglo-Normandes, pour passer les mois d'Août et Septembre en convalescence, accompagné de Bonham et Page, puis à Malibu, en Californie, et il écrivit plusieurs séries de paroles qui reflètaient sa situation personnelle et ses interrogations sur l'avenir. Page le rejoignit à Malibu en Septembre et le duo commença à réfléchir à des plans pour faire un album à la place. Les deux hommes préparèrent suffisamment de matériel pour pouvoir le présenter au reste du groupe. Les deux autres membres, Bonham et Jones, les rejoignirent au studio SIR d'Hollywood où ils répétérent le matériel tout au long du mois d'Octobre 1975. Une fois les arrangements mis au point, le groupe fut impatient d'enregistrer.

De la fin Novembre au début Décembre 1975, Led Zeppelin investit les studios Musicland de Munich, en Allemagne. Page préfèrait aller aux Musicland Studios qui, selon lui, disposaient d'installations d'enregistrement ultramodernes.
Les sessions d'enregistrement furent particulièrement difficiles pour Plant. Le studio se trouvait dans le sous-sol d'un vieil hôtel, et le chanteur se sentait claustrophobe. Il n'était pas encore remis de son accident pendant l'enregistrement et il chanta posté devant le micro assis dans un fauteuil roulant, et sa famille lui manquait. Tout cela amèna Page à assumer la plupart des responsabilités lors des sessions.

Plant déclara plus tard qu'il était contrarié par le fait que Page et Peter Grant aient réservé les sessions de "Presence" et il avait commencé à réévaluer les priorités dans sa vie.
Pour sa part, Page était plus que jamais omniprésent. Il expliquera en 1993: "...Il n'y a pas de chanson acoustique, pas de clavier, pas de moelleux. On était sous pression à cause de délais incroyablement courts pour terminer l'album. On a tout bouclé en un peu plus de deux semaines. Je travaillais en moyenne 18 à 20 heures par jour. En plus, c'était épuisant parce que personne n'apportait vraiment d'idées de chansons, c'est moi qui devais trouver tous les riffs, ce qui explique sans doute pourquoi Presence est tellement chargé en guitares...".
De fait, il multiplia les pistes de guitare, jusqu'à six, par exemple, sur "Achilles Last Stand".

Tout se fit dans une certaine urgence et l'album fut enregistré et mixé avec l'ingénieur du son Keith Harwood, collaborateur de longue date du groupe, en dix-huit jours seulement, le mixage final étant terminé le 27 Novembre. Il s'agissait, là, du délai d'enregistrement le plus rapide réalisé par le groupe depuis son premier album.

Les sessions d'enregistrement précipitées furent en partie dues au fait que Led Zeppelin avait réservé le studio juste avant les Rolling Stones, qui devaient enregistrer des chansons pour leur album "Black and Blue" (sorti, comme "Presence", au Printemps 1976). Page négocia avec les Stones pour leur emprunter deux jours de leur session d'enregistrement, au cours desquels il réalisa tous les overdubs de guitare en une longue séance. Page et Harwood avaient ensuite travaillé sur les mixages pratiquement sans interruption jusqu'à ce qu'ils s'endorment; celui qui se réveillait en premier retournait au bureau pour continuer. Page déclara plus tard qu'il travaillait environ 18 à 20 heures par jour pendant les sessions.

Comme l'album fut terminé un jour avant la fête Américaine de Thanksgiving, Plant suggèra à la maison de disques que l'album s'appelle "Thanksgiving". Cette idée fut rapidement abandonnée en faveur d'un titre qui, pensait-on, représenterait la force et la présence puissantes dont les membres du groupe se sentaient entourés.
Le titre vint donc de la forte présence que le groupe ressentait lorsqu'il travaillait ensemble.

La couverture et la pochette intérieure, créées par Hipgnosis avec George Hardie, présentent des images de personnes interagissant avec un mystérieux objet noir en forme d'obélisque. À l'intérieur de la pochette, l'objet est simplement appelé "The Object". Il est censé représenter "la force et la présence" de Zeppelin. Storm Thorgerson, cofondateur de Hipgnosis, a écrit que l'obélisque représentait la puissance de Led Zeppelin, affirmant qu'ils étaient "...si puissants qu'ils n'avaient pas besoin d'être là...". Page et Plant ont tous deux déclaré que la présence de l'objet dans les photographies incitait les gens à s'arrêter et à réfléchir à ce qui est réel, ce qui reflétait la musique.

L'arrière-plan de la photo de couverture est une marina artificielle, installée dans l'arène d'Earl's Court à Londres pour le salon nautique annuel, au cours de l'hiver 1974-75. Le groupe avait donné une série de concerts dans ce lieu en Mai 1975, quelques mois après le salon nautique. Les photographies de la pochette intérieure proviennent de diverses images d'archives et ont été conçues pour ressembler à un reportage du National Geographic. La fille sur la photo du dos de la couverture est la même que celle qui figurait sur "Houses of the Holy". Hipgnosis et Hardie ont été nominés pour le Grammy Award du meilleur ensemble d'albums en 1977.

"Presence" est sorti après avoir été retardé par l'achèvement de a pochette. En Grande-Bretagne, il avait atteint l'une des commandes anticipées les plus élevées de tous les temps, et il est devenu disque d'Or le jour de sa sortie. L'album est publié par Swan Song Records le 31 Mars 1976 et il est entré à la deuxième place et a culminé la semaine suivante à la première place du Billboard Pop Albums Chart Américain.
Bien que le disque ait été un succès commercial, atteignant le sommet des Charts d'albums Britanniques et Américains, et obtenant une certification triple Platine aux États-Unis, il a reçu des critiques mitigées et il a été l'album studio le moins vendu par le groupe alors que celui-ci était encore actif.

L'album est dominé par les compositions de Page et Plant, avec un seul titre crédité à l'ensemble du groupe; contrairement aux autres albums de Zeppelin, il ne comporte strictement aucun clavier et peu de guitare acoustique. Comme Plant était encore en convalescence, le groupe n'a pas pu faire de tournée pour profiter de la sortie de l'album, et seuls deux morceaux, dont le morceau d'ouverture de dix minutes "Achilles Last Stand", ont été joués en concert.

Page et Plant avaient planifié la session d'enregistrement de cet album comme un retour au Hard Rock, un peu comme leur premier album, mais à un nouveau niveau de complexité. "Presence" marque un changement notable dans le son de Led Zeppelin vers des jams plus directes, à base de guitare. Alors que les albums précédents, jusqu'à "Physical Graffiti", contiennent des hymnes Hard Rock électriques équilibrés par des ballades acoustiques et des arrangements complexes, cet opus comprend des riffs plus simples et est le seul album studio de Led Zeppelin sans clavier et, à l'exception d'une piste rythmique sur "Candy Store Rock", sans guitare acoustique. L'album présente en effet la particularité de contenir sur tous les morceaux une multiplication de pistes de guitare réalisées par Page.

Le changement d'accent stylistique sur cet album est le résultat direct des circonstances troublées vécues par le groupe au moment de son enregistrement. Page dira plus tard que la musique est née de cette spontanéité. Plant l'a décrit plus tard comme "un cri de survie" et a spéculé que le groupe ne ferait pas un autre album comme celui-ci.

Il atteint la première place des Charts Américains et Britanniques. En France il se classe à la 5e place. Il n'a, cependant, pas le même succès que les albums précédents et il demeure encore à ce jour l'album de Led Zeppelin qui s'est le moins vendu. Néanmoins, il est certifié triple disque de Platine aux États-Unis pour plus de trois millions d'exemplaires vendus et disque de Platine en Grande-Bretagne pour plus de 300 000 exemplaires écoulés.

Bien qu'il ait été vendu comme disque de Platine, "Presence" a reçu un accueil mitigé de la part des fans et de la presse musicale, certains critiques suggérant que les excès du groupe l'avaient peut-être rattrapé. Page avait commencé à prendre de l'héroïne pendant les sessions d'enregistrement de l'album, une habitude qui a peut-être affecté les concerts et les enregistrements en studio du groupe, bien qu'il l'ait nié depuis.

Cependant, l'album a été réapprécié dans les critiques rétrospectives pour sa dynamique Hard Rock et sa simplicité par rapport aux autres travaux du groupe.

Six des sept chansons de l'album sont des compositions de Page et Plant; la dernière chanson, "Royal Orleans", est créditée aux quatre membres du groupe. Cela s'explique par le fait que la majorité des chansons ont été formulées à Malibu, où Page (mais pas Bonham et Jones) avait initialement rejoint Plant en convalescence. Plant n'étant pas en pleine forme, Page a pris la responsabilité de terminer l'album, et son jeu domine les pistes de l'album.

La chanson d'ouverture de dix minutes, "Achilles Last Stand", a été enregistrée pour la première fois le 12 Novembre, lorsque la piste d'accompagnement de base a été mise en place. Jones jouait d'une basse Alembic à 8 cordes sur le morceau, lui donnant un son distinctif. Plant a écrit les paroles en se basant sur un voyage à travers l'Afrique à la mi-1975 avec Page. Page a ajouté six guitares lors de la session marathon d'overdubbing à la fin de la période d'enregistrement.
"For Your Life" a été principalement arrangé en studio. Page jouait sur ce titre avec une Fender Stratocaster, la première fois qu'il utilisait ce modèle de guitare pour enregistrer avec le groupe.
"Royal Orleans" a été écrit sur la vie sur la route; le titre fait référence à l'hôtel Royal Orleans à la Nouvelle-Orléans tandis que les paroles font référence au chanteur de soul Barry White. C'est le seul titre de l'album crédité à l'ensemble du groupe.
"Nobody's Fault but Mine", bien que crédité à Page et Plant, est une reprise d'un vieux Blues de Blind Willie Johnson intitulé "It's Nobody's Fault but Mine", enregistré pour la première fois en 1928 et également repris par Nina Simone en 1969. La guitare, la mélodie et les paroles proviennent de la chanson de Blind Willie Johnson.
"Candy Store Rock" s'inspire du Rock 'N' Roll des années 1950. La chanson a été écrite en seulement une heure dans des studios en Allemagne. Le groupe devait finir rapidement l’enregistrement de l’album pour que les Rolling Stones puissent utiliser le studio…
"Hots On For Nowhere" a été écrit à propos du séjour de Plant à Malibu, tandis que Page joue de la Stratocaster sur ce morceau.
Le dernier morceau, "Tea For One", est un Blues lent écrit par Plant à propos des problèmes qu'il rencontrait lorsqu'il était séparé de sa famille. Il s'agit d'une tentative de mise à jour de leur précédent "Since I've Been Loving You" de "Led Zeppelin III".

Contrairement aux albums précédents qui contenaient plusieurs titres que le groupe choisissait de jouer en live lors des concerts de Led Zeppelin, seuls deux titres de Presence ont été joués intégralement sur scène lorsque le groupe était actif. "Achilles Last Stand" et "Nobody's Fault but Mine" ont été ajoutés à la setlist de la tournée 1977 aux États-Unis et y sont restés jusqu'aux derniers concerts du groupe en 1980. "Tea For One" a été joué en live lors de la tournée de Page et Plant au Japon en 1996, où le groupe principal était accompagné d'un orchestre. "For Your Life" a été joué intégralement par Led Zeppelin pour la première (et unique) fois lors du concert hommage à Ahmet Ertegün le 10 décembre 2007.

Cependant, cet album est celui qui s'est le moins bien vendu de leur carrière car il a été éclipsé par la sortie du film et de la bande originale du groupe, "The Song Remains the Same". "Candy Store Rock" est sorti en single aux États-Unis, mais n'a pas réussi à se classer dans les Charts.

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Dans une critique contemporaine pour Rolling Stone, Stephen Davis a déclaré que "Presence" a établi Led Zeppelin comme le premier groupe de Heavy Metal et a présenté une musique Rock exceptionnelle, mettant en avant les riffs de guitare "propres et purificateurs". Malgré quelques chansons Blues Rock ennuyeuses, l'album était "un autre monstre dans ce qui est maintenant une tradition continue de batailles gagnées par ce groupe de survivants".
Robert Christgau était moins enthousiaste dans The Village Voice, citant "Hots on for Nowhere" comme un "morceau de choix", tout en trouvant le reste de l'album cohérent mais inutile par rapport aux enregistrements précédents.
Neil McCormick du Daily Telegraph a déclaré que c'était "Zeppelin dans sa forme la plus émoussée", lui attribuant deux étoiles sur cinq. Dans une critique rétrospective, un critique de Q qui a donné à l'album trois étoiles sur cinq a écrit : "...Presence sonne aussi précipité qu'il l'était...".
Selon Dave Lewis, "...la nature directe et percutante des sept enregistrements n'a pas réussi à se connecter avec une base de fans plus habituée à la diversité et au côté expérimental de leur travail précédent...".
Page a reconnu plus tard que, parce que l'album transmet un sentiment d'urgence résultant des circonstances troublées dans lesquelles il a été enregistré, "...ce n'est pas un album facile d'accès pour beaucoup de gens.... [Ce n'est pas un album facile à écouter pour beaucoup de gens...".
Lewis estime néanmoins que Presence est sous-estimé, car sa musique "a un punch considérable", soulignant le jeu de Page et la production de l'album. Son confrère Mick Wall a déclaré que l'album avait "tiré Led Zeppelin du bord de la crise".

Une version remastérisée de "Presence", ainsi que "In Through the Out Door" et "Coda" ont été réédités le 31 Juillet 2015. La réédition se décline en six formats, dont le CD, le vinyle et le téléchargement numérique. Les éditions deluxe et super deluxe comportent des bonus contenant des prises alternatives et un instrumental inédit, "10 Ribs & All / Carrot Pod Pod". La réédition a été publiée avec une version couleur modifiée de l'illustration originale de l'album comme couverture du disque bonus.

La réédition a reçu des critiques généralement positives. Sur Metacritic, qui attribue une note normalisée sur 100 aux critiques des publications grand public, l'album a reçu une note moyenne de 77, sur la base de huit critiques. Pitchfork a écrit : "...C'est peut-être leur album le plus faible, mais Presence est parmi les plus spéciaux ; aucune de ces chansons ne semble pouvoir provenir d'un autre disque...". Uncut a déclaré que l'album original est grandiose "...dans sa forme lyrique et son échelle musicale...", tandis que "...les disques d'accompagnement audio, souvent peu révélateurs, révèlent ici un moment de pure anomalie. 10 Ribs & All / Carrot Pod Pod (Pod)' est, quelle que soit la signification de ce titre, tout ce que le LP n'est pas: un tendre morceau de piano...". PopMatters a été moins impressionné, déclarant que "...comme le reste des rééditions, les bonus laissent trop à désirer...", mais a conclu que "...malgré sa faible seconde moitié, Presence est un trop bon album pour être rejeté...".

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En raison des blessures de Plant et de sa longue convalescence, Led Zeppelin en a profité pour terminer le film de concert "The Song Remains the Same" et l'album de la bande originale qui l'accompagne.

L'enregistrement de l'album et du film avait eu lieu pendant trois nuits de concerts au Madison Square Garden de New York, du 27 au 29 Juillet 1973, lors de la tournée mondiale 1973, plus particulièrement lors de la tournée Nord-Américaine. Toutes les chansons avaient été enregistrées par l'ingénieur du son Eddie Kramer avec l'aide du camion du Wally Heider Mobile Studio, puis mixées aux Electric Lady Studios à New York et aux Trident Studios à Londres.

La première du film a lieu à New York le 20 Octobre 1976 et le film est présenté à Londres deux semaines plus tard. Il fait preuve d'une grande originalité en présentant des extraits vidéo sur des combats chevaleresques, la moto de Bonham, ou encore une fusillade. Ces vidéos mettent en vedette Peter Grant, Robert Plant, Jimmy Page, John Paul Jones et John Bonham et sont toutes tirées de leur imagination, dressant ainsi un portrait de chacun d'eux.

Mais les critiques et les fans ne lui réservent qu'un accueil plutôt mitigé. Le film est tout particulièrement mal accueilli au Royaume-Uni, où, ne voulant pas faire de tournée depuis 1975 en raison de leur statut d'exilés fiscaux, Led Zeppelin doit mener une bataille difficile pour regagner l'affection du public.

La bande son du film est le premier album live de Led Zeppelin. Produit par Page, il parait sous le label Swan Song Records, le 22 Octobre 1976 au Royaume Uni.
L'album a, lui aussi, reçu des avis mitigés, un certain nombre de critiques le considérant comme surproduit et lourdaud. En effet, les membres du groupe eux-mêmes ont depuis exprimé un manque d'affection pour l'enregistrement. Page a admis que le produit final n'était pas la meilleure représentation de Led Zeppelin en tant que groupe de scène.

Le design de la pochette représente une maison de cinéma délabrée dans les studios de Old Street à Londres, où le groupe a répété pour sa tournée de 1973.

Jusqu'à ce que l'album et le film soient remasterisés et réédités en 2007, ils présentaient des listes de titres légèrement différentes:
L'album de la bande originale comprenait "Celebration Day", qui n'apparaissait pas dans le film. L'album ne comprenait pas plusieurs chansons figurant dans le film, notamment "Black Dog", "Since I've Been Loving You", l'introduction de "Heartbreaker", l'instrumental "Bron-Yr-Aur" et un morceau de vielle à roue appelé "Autumn Lake".

En outre, certains des enregistrements figurant sur l'album étaient des performances différentes de celles du film.
Certains morceaux enregistrés au Madison Square Garden ont été omis à la fois du film et de l'album de la bande originale: "Over The Hills and Far Away", "Misty Mountain Hop", "The Ocean" et "Thank You".

Les membres survivants du groupe ont supervisé le remixage et la remasterisation de la version originale, et l'album de la bande originale de "The Song Remains the Same" a été réédité en CD le 20 Novembre 2007. Cette réédition a coïncidé avec celle du film, sorti en HD-DVD, Blu-ray et DVD. La nouvelle version de la bande originale comprend six chansons qui ne figuraient pas sur l'album original: "Black Dog", "Over the Hills and Far Away", "Misty Mountain Hop", "Since I've Been Loving You", "The Ocean" et "Heartbreaker", ainsi que de nouvelles notes de Cameron Crowe.

Lors de la réédition de l'album et du film en 2007, les chansons ont été synchronisées afin que la liste complète des concerts soit disponible sur les deux supports, chaque chanson étant mixée de la même manière. Kevin Shirley, qui a travaillé sur 3How The West Was Won3, a participé au mixage.

En raison de complications juridiques, le groupe a décidé de ne pas modifier la partie vidéo du film original pour la réédition, mais Shirley a créé un mixage entièrement nouveau des trois concerts de 1973 au Madison Square Garden afin que la partie audio du film corresponde mieux aux images à l'écran. L'audio de la nouvelle version CD était presque identique à la bande sonore de la nouvelle version DVD. La différence réside dans le fait que les chansons incluses sur les CD qui ne figuraient pas dans le film original ont été incluses comme pistes bonus sur le DVD.

Les mixages audio diffèrent également de ceux du DVD Led Zeppelin de 2003. L'exemple le plus évident est que "Black Dog" était plus long de deux minutes sur le DVD de 2003 que sur les versions de 2007, deux des quatre couplets ayant été coupés de la chanson.
Le 29 Juillet 2008, une édition de quatre disques de la réédition de 2007, sur vinyle audiophile de 180 grammes, est sortie. Elle est présentée dans un coffret d'archives deluxe en deux parties avec un marquage en aluminium. Elle comprend un livret couleur surdimensionné de 12 pages avec des dizaines de photos inédites du film, ainsi que quatre pochettes individuelles avec des illustrations nouvelles et uniques. Une édition spéciale en vinyle blanc a également été imprimée en nombre très limité. Seulement 200 ont été produits, et seulement 100 ont été mis à la disposition du public sur le site officiel de Led Zeppelin.

Le 7 Septembre 2018, une édition nouvellement remastérisée de "The Song Remains the Same" a été publiée dans de multiples formats, dont un coffret multi-disques, super deluxe, Blu-ray audio avec un mix stéréo haute résolution et un nouveau mix surround 5.1, vinyle 180 grammes, CD, streaming et téléchargements, incluant pour la première fois des fichiers audio haute résolution 24 bits / 96k. Ceci est basé sur la version 2007 de l'album de la bande sonore et conclut la campagne de rééditions de leurs albums live et d'éditions de luxe de leurs albums studio qui a débuté en 2014.

Lors de sa sortie initiale en 1976, l'album avait reçu des avis mitigés, mais, en revanche, la version rééditée en 2007 a reçu des critiques généralement beaucoup plus positives. Dans une critique publiée dans le magazine Mojo en décembre 2007, James McNair a donné à l'album quatre étoiles sur cinq, tout comme David Cavanagh dans le magazine Uncut, qui a écrit: "...Le son est grandement amélioré, tout comme le jeu des musiciens (en raison de la réédition numérique des trois concerts du MSG, vraisemblablement). Moins remasterisés que reconstitués, les 15 titres (dont six inédits) se pavanent, se pavanent et s'ébrouent...".

Le film est ressorti en DVD le 31 Décembre 1999 et une version blu-ray remastérisée contenant six nouveaux titres est sortie le 19 Novembre 2007.

Une fois Plant complètement rétabli, le groupe entama au début de l'année 1977 ce qui sera sa plus grande tournée Américaine depuis sa création. Pendant son inactivité forcée, une nouvelle génération de groupes de Rock, décidée à faire oublier leurs prédécesseurs, était apparue (le Hard Rock de AC/DC, de Scorpions, de Kiss et de Judas Priest et le Punk Rock des Sex Pistols, des Ramones et des Clash…).

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En 1977, Led Zeppelin entreprit une autre grande tournée de concerts en Amérique du Nord. Le groupe établit un nouveau record d'affluence, avec 76 229 spectateurs au Silverdome le 30 avril. Selon le Livre Guinness des records, il s'agit de la plus grande affluence à ce jour pour un spectacle solo. Bien que la tournée fut financièrement rentable, elle fut assaillie de problèmes hors scène.
Le 19 Avril, plus de 70 personnes furent arrêtées alors qu'un millier de fans tentaient de s'introduire dans le Cincinnati Riverfront Coliseum pour deux concerts à guichets fermés, tandis que d'autres essayaient d'entrer en lançant des pierres et des bouteilles à travers les portes vitrées. Le 3 Juin, un concert au Tampa Stadium fut interrompu à cause d'un violent orage, malgré les billets indiquant "Rain or Shine". Une émeute éclata, entraînant des arrestations et des blessures.

Led Zeppelin se devait de réagir et de prouver qu'il restait l'un des meilleurs groupes de Rock du moment. Plus de cinquante concerts furent ainsi organisés à travers les États-Unis, mêlant Heavy Rock et intermèdes acoustiques.
Après le concert du 23 Juillet au festival Day on the Green au Coliseum d'Oakland, en Californie, Bonham et des membres de l'équipe de soutien de Led Zeppelin furent arrêtés après qu'un membre de l'équipe du promoteur Bill Graham ait été sévèrement battu pendant la performance du groupe. Le deuxième concert d'Oakland du lendemain est la dernière apparition live du groupe aux États-Unis.

Deux jours plus tard, le 26 Juillet 1977, alors qu'il ne restait que quelques concerts à honorer, alors qu'ils s'enregistraient dans un hôtel du quartier français pour leur performance du 30 Juillet au Superdome de Louisiane, Plant reçut la nouvelle que son fils cadet âgé de six ans, Karac, était mort d'un virus à l'estomac.
Ce drame interrompit une nouvelle fois les activités du groupe et le reste de la tournée fut immédiatement annulé, ce qui suscita de nombreuses spéculations sur l'avenir de Led Zeppelin qui ne reprendra le chemin des studios qu'à la fin de l'année 1978.

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Led Zeppelin a finalement commencé à répéter du nouveau matériel en Septembre 1978. Après six semaines, en Novembre, le groupe s'est rendu aux Polar Studios d'ABBA, à Stockholm, en Suède, pour commencer l'enregistrement d'un nouvel opus.
Contrairement aux précédents albums, celui-ci, intitulé "In Through the Out Door", se caractérise par une influence beaucoup plus importante de Jones et de Plant, et relativement moindre de Bonham et de Page, qui n'arrivaient souvent pas à l'heure au studio d'enregistrement.

Il faut dire qu'à ce moment-là, Bonham se battait contre l'alcoolisme et Page contre la dépendance à l'héroïne.
A ce propos, Jones dira plus tard: "...Il y avait deux camps distincts à ce moment-là, et nous [Plant et moi] étions dans celui qui était relativement propre". La plupart des chansons ont donc été composées par Plant et Jones pendant la journée, tandis que Page et Bonham ajoutaient leurs parties tard dans la nuit. Jones était inspiré par le synthétiseur Yamaha GX-1 qu'il avait récemment acheté, et il "travaillait en étroite collaboration avec Robert, ce qui n'était pas arrivé auparavant...".

Après ces sessions d'enregistrement à Polar, l'album a été mixé dans le studio personnel de Page, chez lui à Plumpton.

Le nom de l'album a été choisi par le groupe pour décrire ses récentes difficultés, suite à la mort de Karac, le fils de Plant, en 1977, et à l'exil fiscal du groupe au Royaume-Uni. L'exil a eu pour conséquence que le groupe n'a pas pu faire de tournée sur le sol Britannique pendant plus de deux ans, et essayer de revenir dans l'esprit du public était donc comme "essayer d'entrer par la porte de sortie".
L'album a aussi été appelé ainsi parce que, en raison de la montée du Punk Rock, essayer de revenir dans l'esprit du public était comme essayer de revenir par la "...porte de derrière..." (Out door), plutôt que par la "...grande porte...".

En Mai 1979, le groupe annonce son retour sur scène à l'occasion du Festival de Knebworth. La demande de billets est telle qu'il faudra rajouter une deuxième date. Les 4 et 11 Août 1979, Led Zeppelin joue ainsi devant 218 000 puis 187 000 spectateurs, record d'affluence inégalé, à ce jour, pour ce festival.

"In Through the Out Door" devait sortir avant les deux concerts du groupe à Knebworth en 1979, mais des retards de production ont fait qu'il est sorti peu de temps après leurs performances à cet événement, le 15 Août 1979.
Plant a fait allusion à ces retards en plaisantant pendant le concert du 4 Août 1979.

Le 20 Août 1979, "In Through the Out Door", qui s'avérera être le dernier album avec les quatre membres du groupe (les albums suivants seront issus d'archives sonores diverses) sort avec une pochette emballée dans du papier kraft, fragile et de collection.

L'album original présentait une astuce réellement inhabituelle: la pochette extérieure ressemblait à un simple sac en papier brun (rappelant quelque peu les pochettes d'albums pirates emballées de la même manière et sur lesquelles le titre était estampé), et la pochette intérieure présentait une illustration en noir et blanc qui, si elle était lavée à l'eau, devenait définitivement colorée.
Il y avait également six pochettes différentes présentant une paire de photos différentes (une de chaque côté), et la pochette extérieure en papier craft signifiait qu'il était impossible pour les acheteurs de disques de savoir quelle pochette ils recevaient.
C'était une des six vues du même instantané (le personnage central, un homme assis à un bar, brûle une lettre "Dear John"), toutes prises d'un angle différent. Chacune des images représentait la même scène dans un bar et chaque photo était prise du point de vue distinct d'un personnage apparaissant sur les autres photos.
La séance photo dans un studio Londonien devait ressembler à une reconstitution de la Old Absinthe House, à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane.
La pochette a été conçue par Storm Thorgerson d'Hipgnosis.

En 1980, Hipgnosis sera nominé pour un Grammy Award dans la catégorie "Best Album Package" pour "In Through the Out Door".

Led Zeppelin doit beaucoup au travail de Jones pour la sortie de cet album qu'il marque de son empreinte en raison de l'addiction de Page à l’héroïne.
Car, d'après Richard Cole, lui-même héroïnomane, Page avait commencé à prendre de l'héroïne en 1976 lors des sessions d'enregistrement de l'album "Presence". Peu de temps après, Page lui avait confié qu'il était devenu dépendant. En 1977, la toxicomanie de Page commença à affecter son aptitude à jouer. Il avait perdu du poids et n'était plus en symbiose avec les autres membres du groupe, notamment Plant, lors des concerts.

En conséquence, lors de l'enregistrement de "In Through The Out Door", l'influence de Page est moindre que celle de Jones, en raison de ses abus qui entraînent son absence des studios durant de longues périodes. Les deux chansons "South Bound Saurez" et "All My Love" sont cependant les seules chansons que Page n'a pas contribué à écrire.

"In Through the Out Door" est ainsi teinté de sons issus de synthétiseurs comme dans les morceaux "Carouselambra", "In the Evening" et la chanson "All My Love" qui a été écrite par Plant en hommage à son fils Karac décédé en 1977 d’une infection à l’estomac alors qu’il n’avait que 5 ans.

L'album présente, en effet, des expérimentations sonores qui suscitent, par ailleurs, des réactions plutôt mitigées de la part des critiques et il sort sur le label Swan Song Records et, bien sûr, il est toujours produit par Page.
C'est un disque un peu à part dans la discographie de Led Zeppelin, car on y entend un Jones qui s'affirme, tant avec son jeu de basse que ses expérimentations aux claviers. On peut dire que dans les faits, Jones a composé une très grande partie de l'album, dont des chansons entières comme "Carouselambra" car les problèmes de drogue de Page et les problèmes familiaux de Plant l'ont conduit à occuper ce rôle.
Bonham n'a, quant à lui, reçu aucun crédit d'écriture pour aucune des chansons et c'est le seul album studio du groupe pour lequel c'est le cas.

Première face:
"In the Evening" était prévu comme titre d'ouverture de l'album comme "une épopée complète", afin de montrer que Led Zeppelin pouvait encore faire de la bonne musique. Dans une interview, Page explique qu'il a utilisé un archet de violon et un effet Gizmotron sur sa guitare pour créer le son bourdonnant de la section d'ouverture de la chanson. Le morceau présente un contraste entre les riffs puissants de la partie principale du morceau, contre une section médiane relativement calme.
"South Bound Saurez" commence par une "intro au piano endiablée" jouée par Jones; l'auteur Dave Lewis la qualifie de "morceau qui évoque l'ambiance de salle de bar de la Nouvelle-Orléans de la pochette". Crédité à Jones et Plant, c'est l'une des trois seules chansons originales officiellement publiées par le groupe à ne pas porter le crédit de composition de Page (avec "All My Love" de cet album, également crédité à Jones et Plant, et "Bonzo's Montreux" de "Coda", dont la composition est créditée uniquement à Bonham).
"Fool in the Rain" était une tentative de combiner un rythme de samba avec un air de rock de base, ce qui a donné lieu à une polyrythmie au milieu de la chanson. L'idée a été inspirée par Plant qui expliquait que le groupe devait explorer de nouveaux territoires musicaux afin de rester dans l'air du temps. Page a eu l’idée de la rythmique samba de la chanson "Fool in the Rain" en regardant la Coupe du Monde de Football 1978 en Argentine. On y entendait beaucoup de samba…
"Hot Dog" est né des répétitions de pré-production du groupe, où ils s'échauffaient en jouant une série de vieilles reprises d'Elvis Presley et de Ricky Nelson. Dave Lewis appelle cela un 'Rockabilly Country Hoe-Down' qui "doit beaucoup à l'état du Texas et à l'état d'une femme en particulier au Texas".

Deuxième face:
"Carouselambra" est un morceau de dix minutes, dominé par les claviers de Jones et couvrant une variété de styles musicaux. Page jouait de sa guitare Gibson EDS-1275 à double manche, qui n'était normalement utilisée que pour les performances live. Le groupe avait l'intention de jouer la chanson en live pour la tournée Américaine prévue en 1980, qui fut annulée après le décès de Bonham. "Carouselambra" est la seule chanson studio dans laquelle Page utilisa sa Gibson à double manche.
"All My Love" est une chanson d'amour composée par Plant et Jones alors qu'ils étaient les premiers à arriver au studio. Jones joue un solo de synthétiseur d'inspiration classique au milieu du morceau. Le texte de la chanson "All My Love" est un message de Plant à son fils Karac, mort en 1977 d'une infection pulmonaire, c'est la seule chanson de Led Zeppelin à être crédité à Jones et Plant, Page n'ayant pas participé à la composition.
"I'm Gonna Crawl" est un morceau de blues détendu. Plant a arrangé le morceau pour qu'il soit dans le style de la musique soul du milieu des années 1960, comme Wilson Pickett et Otis Redding. Jones a contribué à un arrangement de synthétiseur à cordes.

"Wearing and Tearing", "Ozone Baby" et "Darlene" - cette dernière étant une chanson de Boogie Woogie à laquelle tous les membres du groupe ont participé - ont été enregistrées lors des sessions de cet album, mais ont été abandonnées pour des raisons d'espace. Elles sont toutes apparues plus tard sur "Coda".

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L'album a été un énorme succès commercial car il a atteint la première place des Charts au Royaume-Uni et la première place du Billboard 200 aux États-Unis dès sa deuxième semaine au classement des albums, et se sera vendu à 1,7 million d'exemplaires dans les semaines suivant sa sortie.
L'album est resté en tête du classement Américain pendant sept semaines et s'était vendu à trois millions d'exemplaires dès la fin du mois de Septembre 1979. Il a même été crédité d'avoir contribué à relancer l'industrie du disque Américaine, qui avait commencé à connaître des difficultés.

"In Through the Out Door" est l'album de Led Zeppelin qui a passé le plus de semaines au sommet des Charts (à égalité avec "Led Zeppelin II") et, à ce jour, l'album s'est vendu à six millions d'exemplaires aux États-Unis.
Il se classa aussi à la première place des Charts Canadiens, Néo-Zélandais, Japonais et Allemands. En France il se classa à la 7e place des meilleures ventes d'albums de 1979.

Avec la sortie de cet opus, c'est aussi l'ensemble du catalogue de Led Zeppelin qui revint dans le Top 200 du Billboard dans les semaines du 23 Octobre et du 3 Novembre 1979, un exploit sans précédent, dépassant leur propre record de 1975, lorsque tous leurs albums jusqu'à "Physical Graffiti" étaient dans le classement.

En Janvier 1980, "Fool in the Rain" est sorti en single pour promouvoir l'album, mais il a manqué de peu le Top 20 du classement des singles. Ce sera le dernier album studio du groupe à atteindre le sommet des Charts aux États-Unis.

"In Through the Out Door" divise les critiques contemporains et les fans de Led Zeppelin; certains trouvent sa musique influencée par les synthétiseurs inévitable mais avant-gardiste, tandis que d'autres estiment que le groupe a abandonné son son Heavy et rapide.
Selon Martin Power, biographe de Jimmy Page, "...comme on pouvait s'y attendre, dans le sillage du punk, In Through the Out Door a été malmené par certains critiques, le statut de vétéran de Zep dans le monde de la musique étant désormais utilisé comme un bâton pour les battre...".
Charles M. Young, qui a fait la critique de l'album dans Rolling Stone, a déclaré que la diminution de la créativité de Page n'a pas permis à Plant, dont les paroles ont été jugées ineptes par Young, et à Bonham, dont le jeu de batterie a été considéré comme lourd. Cela met en avant le jeu de clavier de Jones, qui, selon Young, "fonctionne mieux derrière Page, pas devant lui".
Chris Bohn, du Melody Maker, a déclaré que "...la première écoute impressionnante..." du disque "...a fait rire tout le monde au bureau...", tout en accusant le groupe d'être "totalement déconnecté" et "d'afficher les premiers signes de mortalité".
En revanche, le journaliste du NME Nick Kent a soutenu que l'album n'était "pas une épitaphe", estimant que ses "points de départ potentiels" méritaient une écoute plus approfondie.
Robert Christgau a également écrit un article positif sur l'album dans The Village Voice, observant l'habituel "relâchement dans le département des paroles", mais considérant l'album comme le meilleur du groupe depuis Houses of the Holy (1973). Selon lui, "...la pompe mélodieuse des synthétiseurs de la deuxième face confirme ma conviction de longue date que c'est un très bon groupe d'Art Rock...", tandis que "...les crochets lollapalooza de la première face confirment la conviction de longue date du monde entier que c'est un très bon groupe de Hard Rock...".

À la fin de l'année, "In Through the Out Door" est nominé aux American Music Awards 1980, dans la catégorie "Album pop/rock préféré".

Après la sortie de l'album, Plant, Page et Bonham ont tous exprimé des réserves sur le disque. Plant a déclaré plus tard qu'il avait apprécié la variation des styles par rapport aux albums précédents, bien qu'il ait apprécié que l'album soit "un peu aseptisé".
Page a déclaré en 2004: "...Nous voulions, après In Through the Out Door, refaire quelque chose de percutant et basé sur des riffs. Bien sûr, nous n'avons jamais pu faire cet album..." Il aurait également déclaré : "...Ce n'était pas l'album le plus confortable. Je pense qu'il était très transitoire... un tremplin pour ce qui aurait pu être...".

Dans The Rolling Stone Album Guide (2004), Gaylord Fields a déclaré que l'album avait été "...calomnié à sa sortie en tant que recul de la lourdeur..." mais qu'il "...se présente maintenant comme une bizarrerie Art Rock avec quelques tangentes séduisantes...".
Colin Larkin l'a évalué dans son "Encyclopedia of Popular Music" (2006) comme "manquant de la définition" des disques précédents du groupe, mais comme "...une collection solide sur laquelle John Paul Jones est apparu comme le facteur unificateur...".
Neil McCormick, cependant, a renforcé les plaintes passées sur l'album, le classant comme le pire album du groupe dans une rétrospective de 2014 sur le groupe dans The Daily Telegraph: "...Une production boueuse, des synthés guillerets, des rythmes pop enjoués et une ballade orchestrale rendent ces chansons à peine reconnaissables comme le groupe le plus lourd de l'histoire...".

Une version remastérisée de "In Through the Out Door", ainsi que "Presence" et "Coda" ont été réédités le 31 Juillet 2015.
La réédition est disponible en six formats: une édition CD standard, une édition deluxe de deux CD, une version LP standard, une version deluxe de deux LP, une version super deluxe de deux CD plus deux LP avec un livre relié, et en téléchargement numérique haute résolution 24 bits / 96k. Les éditions deluxe et super deluxe comportent des bonus contenant des prises alternatives et des titres alternatifs, "Southbound Piano", "The Epic", "The Hook" et "Blot". La réédition est sortie avec une version en noir et blanc de la pochette de l'album original comme couverture du disque bonus. Une réplique du sac brun et le dessin au trait coloré sont inclus dans cette édition.

Cette réédition a été accueillie par des critiques généralement positives:
Sur Metacritic, qui attribue une note normalisée sur 100 aux critiques des publications grand public, l'album a reçu une note moyenne de 73, sur la base de huit critiques.
Le magazine Q a déclaré: "...Il a remarquablement bien vieilli et 'All My Love' est d'une beauté à couper le souffle...", tandis que Tim Batcup de Classic Rock a observé, dans les bonus, "un 'Hot Dog' plus dépouillé, plus exubérant et un 'In the Evening' plus clairsemé, l'intro en forme de bourdon étant tronquée et les synthés de Jones plus haut dans le mix".
Le critique de PopMatters, Andrew Doscas, s'est montré plus critique, notamment à l'égard du disque bonus: "...Bien que In Through the Out Door ait quelques mérites, c'est cruel de la part de Led Zeppelin de penser que quiconque, même un fan dévoué, pourrait trouver la force d'écouter l'album deux fois de suite...".

N.B.: "In Through the Out Door" fut le dernier album de Led Zeppelin à être publié alors que tous les membres originaux étaient encore en vie. Le batteur John Bonham est décédé l'année suivante, le 25 Septembre 1980.

En Août 1979, après deux spectacles d'échauffement à Copenhague, Led Zeppelin était la tête d'affiche de deux concerts au festival de musique de Knebworth, jouant devant une foule d'environ 104 000 personnes le premier soir.

Une tournée Européenne brève et discrète de 14 dates fut entreprise entre le 17 Juin et le 7 Juillet 1980, avec un set dépouillé sans les longs jams et solos habituels.

Le groupe devait donner ensuite une grande série de concerts aux États-Unis (17 dates), trois ans après l'interruption brutale de la précédente, puis effectuer un retour programmé sur les scènes Anglaises.

Le 27 Juin, lors d'un concert à Nuremberg, en Allemagne, le concert avait été arrêté brusquement au milieu de la troisième chanson, lorsque Bonham s'était effondré sur scène et avait été transporté d'urgence à l'hôpital.
Les spéculations de la presse avaient suggéré que son effondrement était le résultat d'une consommation excessive d'alcool et de drogues, mais le groupe avait alors affirmé qu'il avait simplement trop mangé.

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Les répétitions pour la tournée Nord-Américaine avaient commencé à la fin de l'Eté dans la maison de Page, à Bray, où logeait Bonham pour l'occasion. Cette tournée, la première du groupe depuis 1977, devait commencer le 17 Octobre 1980.

Le 24 Septembre, Rex King, assistant de Led Zeppelin, était venu chercher Bonham pour qu'il assiste à des répétitions aux studios Bray. Pendant le trajet, Bonham avait demandé à s'arrêter pour le petit-déjeuner, où il avait descendu quatre vodkas quadruples (soit près de 80 cl), avec un pain au jambon. Après avoir pris une bouchée du petit pain au jambon, il avait dit à son assistant: "petit déjeuner". Il avait continué à boire beaucoup après être arrivé au studio.

Les répétitions avaient été interrompues tard dans la soirée et le groupe décida de se retirer dans la maison de Page, à la Old Mill House à Clewer, un village du Berkshire situé à côté de Windsor, au bord de la Tamise.
Fortement alcoolisé et ayant perdu une grande partie de sa lucidité, Bonzo avait fait appeler un taxi pour se rendre chez Page et, sur place, il avait encore passé la soirée à continuer à boire de la vodka.

Après minuit, le batteur, qui s'était endormi, avait été emmené au lit par un ami qui l'avait aidé à se coucher et il avait été placé sur le côté.
Durant la nuit, il avait vômi alors qu'il était inconscient et il s'étouffa.

À 13 h 45 le lendemain, Benji LeFevre (le nouveau directeur de tournée de Led Zeppelin) et John Paul Jones trouvent Bonzo mort. La cause en était l'asphyxie par son vômi; la conclusion fut donc une mort accidentelle.
Après autopsie, le médecin légiste affirma que Bonham avait l’équivalent de 40 shots de vodka dans son organisme, mais il ne trouva aucune autre drogue récréative dans le corps de Bonham.

Finalement, bien qu'il ait récemment commencé à prendre du Motival (un cocktail de fluphénazine, un antipsychotique, et de nortriptyline, un antidépresseur tricyclique) pour combattre son anxiété, on ne sait pas si ces substances avaient interagi avec l'alcool présent dans son organisme.

On peut donc affirmer que Bonzo, malgré son apparente robustesse, sombrait peu à peu dans une dépression causée par l'éloignement de sa famille et par les longues tournées.

La tournée Nord-Américaine prévue fut annulée, et malgré certaines rumeurs selon lesquelles Cozy Powell, Carmine Appice, Barriemore Barlow, Simon Kirke, Ric Lee ou encore Bev Bevan rejoindraient le groupe pour le remplacer, les membres restants avait décidé de dissoudre le groupe.

La dépouille de Bonzo fut incinérée et ses cendres furent enterrées le 12 Octobre 1980, à l'église paroissiale de Rushock, dans le Worcestershire.
Bonham laissait dans le deuil son épouse Pat, son fils Jason et sa fille Zoé, ainsi que les trois autres membres de Led Zeppelin qui, après avoir brièvement envisagé de trouver un nouveau batteur, comprirent rapidement que rien ne serait plus jamais pareil sans Bonham.
Aussi annoncèrent-ils officiellement la dissolution de Led Zeppelin le 4 Décembre 1980, dans un communiqué de presse laconique, signé Led Zeppelin: "...Nous tenons à faire savoir que la perte de notre cher ami et le profond sens de l'harmonie indivisible que nous ressentons, nous-mêmes et notre manager, nous ont conduits à décider que nous ne pouvions plus continuer comme nous étions...".

La dernière prestation publique du groupe au complet avait donc eu lieu le 7 Juillet 1980, à Berlin.

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Après la dissolution de Zeppelin, le premier projet important des membres est celui de the Honeydrippers, que Plant forme initialement en 1981. Le groupe, avec Page à la guitare solo, ainsi que des musiciens de studio et des amis du duo, dont Jeff Beck, Paul Shaffer et Nile Rodgers, sortira son seul et unique album en 1984.
Sur cet opus, Plant se concentre sur une direction différente de Zeppelin, jouant des standards et dans un style plus R&B, mis en évidence par une reprise de "Sea of Love" qui culmine à la troisième place du classement Billboard au début de 1985.

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Un dernier album studio de Led Zeppelin, posthume, celui-là, composé de huit chansons inédites et de versions live provenant de diverses sessions au cours des douze années de carrière de Led Zeppelin, et intitulé "Coda", sort le 19 Novembre 1982, presque deux ans après la dissolution officielle du groupe.

Cette collection de chutes et de morceaux jamais utilisés comprend deux titres enregistrés au Royal Albert Hall en 1970, un titre de chacune des sessions "Led Zeppelin III" et "Houses of the Holy", et trois titres des sessions "In Through the Out Door". Il comprend également un instrumental de batterie de Bonham de 1976 avec des effets électroniques ajoutés par Page, intitulé "Bonzo's Montreux".
Cette ultime publication trouve son sens, dans l'idée que Led Zeppelin avait décidé de ne plus jamais reprendre l'aventure après la mort de Bonham.

"Coda" est principalement sorti sur Swan Song Records pour honorer les engagements contractuels avec Atlantic Records et aussi pour couvrir les demandes d'impôts sur les sommes précédemment gagnées. Il a, par la même occasion, permis d'éliminer la quasi-totalité des morceaux restants des diverses sessions de studio des années 1960 et 1970.
Atlantic a accepté de considérer cet opus comme un album studio, car Swan Song lui devait un dernier album studio du groupe. Selon Martin Popoff, "...il y a des conjectures selon lesquelles Jimmy [Page] a appelé 'We're Gonna Groove' un titre de studio et 'I Can't Quit You Baby' un titre de répétition parce que Swan Song devait spécifiquement un dernier album de studio à Atlantic...".

Page a aussi expliqué que la sortie de l'album était en partie liée à la popularité des enregistrements non officiels de Led Zeppelin qui continuaient à être diffusés par les fans : "...Coda est sorti, en gros, parce qu'il y avait tellement de trucs bootlegs. On s'est dit : "Si l'intérêt est si grand, on peut aussi bien sortir le reste de nos enregistrements studio...". Comme le rappelle Jones: "...C'était de bons morceaux. Une grande partie a été enregistrée à l'époque où le Punk était en plein essor... En fait, il n'y avait pas beaucoup de morceaux de Zeppelin qui n'étaient pas sortis. On a tout utilisé...".

Le mot 'coda', qui signifie un passage qui termine un morceau musical après le corps principal, a donc été choisi comme titre. Les quatre lettres principales CODA sont issues d'un dessin de caractères alphabétiques appelé Neon conçu par Bernard Allum en 1978.

La couverture de l'album a été conçue par Hipgnosis, la cinquième couverture d'album conçue pour Led Zeppelin. C'est également la dernière pochette d'album conçue par Hipgnosis avant sa dissolution en 1983. Les quatre lettres principales CODA proviennent d'une police de caractères alphabétique appelée "Neon", conçue par Bernard Allum en 1978.

Première face:
"We're Gonna Groove" ouvre l'album et, selon les notes de l'album, a été enregistré aux studios Morgan en Juin 1969. Il a été reconnu plus tard qu'elle provenait d'un concert de Janvier 1970 au Royal Albert Hall, avec les parties de guitare surajoutées et la partie de guitare originale retirée - on peut l'entendre dans le spectacle original du Royal Albert Hall le 9 Janvier 1970. Cette chanson a été utilisée pour ouvrir un certain nombre de concerts lors de leurs tournées du début des années 1970 et devait à l'origine être enregistrée pour être incluse dans Led Zeppelin II.
"I Can't Quit You Baby" est tiré du même concert que "We're Gonna Groove" mais a été listé comme une répétition dans les notes de pochette originales. L'enregistrement a été édité pour supprimer l'impression générale de 'live': les bruits de foule ainsi que le début et la fin de la chanson ont été supprimés. Les bruits de foule ont été coupés sur le mixage multipiste de cet enregistrement, comme pour "We're Gonna Groove".
"Poor Tom" provient des sessions de "Led Zeppelin III", ayant été enregistré aux Olympic Studios en Juin 1970. Elle ne figurait pas sur cet album vinyle, faute d'espace.
"Walter's Walk" est un reliquat des sessions de "Houses of the Holy". Ce morceau existait depuis au moins 1972 (dans le live "How The West Was Won", une partie de cette chanson a été joué durant "Dazed And Confused"). Plant y ajouta des paroles en 1982.

Deuxième face:
"Ozone Baby" est une chanson enregistrée lors des sessions de "In Through the Out Door" mais non retenue, car ce titre ne cadrait pas avec le style de l'album. Il a été enregistré lors des sessions de cet album aux Polar Studios, à Stockholm, en Novembre 1978, tout comme le morceau Rock'N'Roll "Darlene".
"Darlene" est aussi une chanson issue des sessions de "In Through the Out Door" qui n'a pas été retenue pour les mêmes raisons. La particularité de cette pièce serait que c'est Bonham qui l'aurait composée, mais c'est plus un hommage pour lui qu'autre chose.
"Bonzo's Montreux" a été enregistrée aux Mountain Studios, à Montreaux, en Suisse, en Septembre 1976. Il a été conçu comme un showcase de batterie de Bonham enregistré lors du festival de Montreux, que Page a traité avec divers effets électroniques, dont un harmonisateur.
"Wearing and Tearing" a été enregistré au Polar Studios en Novembre 1978. Il a été écrit en réaction au Punk et pour montrer que le groupe pouvait rivaliser avec les nouveaux groupes. Il était prévu qu'il soit distribué en tant que single promotionnel au public du festival de Knebworth de 1979, dont Led Zeppelin était la tête d'affiche, mais cela a été annulé à la dernière minute. Il a été joué pour la première fois en direct au festival Silver Clef Awards de 1990 à Knebworth, par le groupe de Plant, avec Page en invité.

Dans sa critique pour Rolling Stone en 1983, Kurt Loder a salué Coda comme "un adieu retentissant" et une "merveille de compression, retraçant habilement la décennie Zeppelin avec huit titres puissants et inédits, sans élaboration inutile".
Robert Christgau a écrit dans sa chronique "Consumer Guide" pour The Village Voice: "Ils étaient vraiment géniaux, et ces huit extraits - trois de leur phase Blues éléphantesque, trois de leur chant du cygne involontaire - ne sont pas le point de départ pour découvrir pourquoi. Mais malgré la maladresse calculée des débuts et les orchestrations incomplètes de la fin, tout ici, à l'exception du John Bonham Drum Orchestra, convaincrait une personne désintéressée - un martien, par exemple. Jimmy Page offre un solo protéiforme sur "I Can't Quit You Baby" et des riffs géants tout au long de l'album.
Selon Julian Marszalek de The Quietus, "Coda a toujours été considéré comme l'album le plus faible du groupe. Composé de huit titres qui couvrent l'ensemble de la vie de Led Zeppelin, il a refusé de se fondre dans un album. Dépourvu d'une narration cohérente, il donnait l'impression d'avoir été assemblé pour remplir des obligations contractuelles".
Dans une critique rétrospective pour AllMusic, Stephen Thomas Erlewine a déclaré que, même s'il n'incluait pas tous les enregistrements notables du groupe en dehors de l'album, il offrait "un bon aperçu de ce qui a fait de Led Zeppelin un grand groupe" et contenait surtout "du rock & roll qui déchire", notamment "Ozone Baby", "Darlene" et "Wearing and Tearing" : "des rocks qui se déchaînent, groovent et menacent en alternance".

L'album sera réédité en version 2 CD, d'abord en 1993 puis en 2008, et finalement en version triple CD en 2015.
L'édition 1993 du CD contient quatre morceaux supplémentaires provenant des coffrets "Led Zeppelin Boxed Set" (1990) et "Led Zeppelin Boxed Set 2" (1993), les inédits "Travelling Riverside Blues", "White Summer / Black Mountain Side", "Hey, Hey" (face B du single "Immigrant Song"), "What Can I Do" ainsi que l'inédit "Baby Come On Home".

Une version remasterisée de "Coda", ainsi que "Presence" et "In Through the Out Door" ont été rééditées le 31 Juillet 2015. La réédition est disponible en six formats: une édition standard sur CD, une édition deluxe sur trois CD, une version LP standard, une version super deluxe à trois CD plus une version à trois LP avec un livre relié, ainsi que des téléchargements numériques haute résolution 96k / 24 bits. Les éditions deluxe et super deluxe proposent des bonus comprenant des prises alternatives et des chansons inédites, "If It Keeps On Raining", "Sugar Mama", "Four Hands", "St Tristan's Sword" et "Desire". La réédition a été publiée avec une version couleur modifiée de l'illustration de l'album original en guise de pochette du disque bonus.

La réédition a été accueillie par des critiques généralement positives. Sur Metacritic, qui attribue une note normalisée sur 100 aux critiques des publications grand public, l'album a reçu une note moyenne de 78, sur la base de 8 critiques. Dans Rolling Stone, David Fricke a déclaré qu'il s'agissait du " triomphe final improbable de la série de rééditions de luxe de Zeppelin par Page: une histoire de poche dynamique en raretés, sur trois disques avec 15 pistes bonus, de l'exploit épique-blues de son groupe".Le journaliste de Pitchfork Mark Richardson a été moins impressionné par le disque bonus, estimant "qu'il n'y a rien de particulièrement remarquable dans les pistes de 'Bombay Orchestra' ".

Les trois membres survivants du groupe se consacrent à leurs carrières solo respectives, soit au sein de leurs propres formations, soit en collaboration avec d'autres artistes. Il arrive même qu'un des trois compères apporte sa contribution sur l'album d'un des deux autres et vice versa. Ceci contribuera pendant toutes ces décennies à alimenter les rumeurs et les espoirs de reformation de Led Zeppelin. Durant les années 1980 et 1990, certains évènements donnent même à Page, Plant et Jones l'occasion de rejouer ensemble.

En 1984, Page forme le groupe The Firm avec l'ancien chanteur de Free et Bad Company, Paul Rodgers.

Image 1985 The Firm

Image 1986 Mean Business

Deux albums studios seront enregistrés et des concerts seront donnés jusqu'en 1986, au cours desquels Page refusera absolument d'interpréter des morceaux de Led Zeppelin.

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Le 13 Juillet 1985, Page, Plant et Jones se sont réunis lors d'un concert de charité pour le Live Aid au JFK Stadium de Philadelphie, jouant un court set avec les batteurs Tony Thompson et Phil Collins, et le bassiste Paul Martinez. Collins avait contribué aux deux premiers albums solo de Plant, tandis que Martinez était membre du groupe solo de Plant. La performance a été gâchée par un manque de répétition avec les deux batteurs, les difficultés de Page avec une guitare désaccordée, le mauvais fonctionnement des moniteurs et la voix rauque de Plant. Page a décrit la performance comme étant "assez désordonnée", tandis que Plant l'a qualifiée d'"atrocité". Cette réunion fut considérée 'désastreuse' par la presse spécialisée et certains artistes comme Phil Collins.

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Le 14 Mai 1988, les trois membres se réunissent à nouveau au Madison Square Garden de New York pour le 40ième anniversaire d'Atlantic Records, avec le fils de Bonham, Jason, à la batterie. Le résultat est à nouveau décousu: Plant et Page se sont disputés juste avant de monter sur scène pour savoir s'il fallait jouer "Stairway to Heaven", et les claviers de Jones étaient absents de la retransmission télévisée en direct. Page a décrit la performance comme "une grande déception" et Plant a déclaré que "le concert était nul".

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Le premier coffret Led Zeppelin, contenant des morceaux remastérisés sous la supervision de Page, est sorti en 1990 et a renforcé la réputation du groupe, conduisant à des discussions avortées entre les membres au sujet d'une réunion. Ce coffret comprenait quatre morceaux inédits, dont une version de "Travelling Riverside Blues" de Robert Johnson. [Led Zeppelin Boxed Set 2 est sorti en 1993; les deux coffrets contiennent tous les enregistrements de studio connus, ainsi que quelques rares morceaux live.

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Le 28 Avril 1990 au cours du mariage de Jason Bonham avec Jan Charteris à Stone, dans le Worcestershire, une jam session a été improvisé avec Jimmy page, Robert Plant et John Paul Jones.

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Le 14 Juin 1990, lors du concert de Knebworth, Page rejoint Plant et ses musiciens sur scène pour interpréter deux chansons à la guitare: "Liar's Dance" de Plant et "Wearing and Tearing" de Led Zeppelin.

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En 1993, Page forme un duo éphémère avec l'ancien chanteur de Deep Purple et de Whitesnake, David Coverdale avec lequel il enregistre un album intitulé "Coverdale-Page" et il part en tournée, au cours de laquelle seront interprétés, à côté des compositions du duo, des morceaux de leurs anciens groupes respectifs, Whitesnake et Led Zeppelin.

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Au milieu des années 1990, Plant et Page se produisent en public à deux reprises: une première fois, en 1994, pour le show MTV, un projet de 90 minutes intitulé "UnLedded", dans lequel ils reprennent des titres de Led Zeppelin dans des versions nouvellement arrangées.
De cette prestation télévisée sera tiré l'album "No Quarter" (également nommé "Jimmy Page and Robert Plant Unledded", jeu de mot Anglais entre unleaded, sans plomb, et unplugged, débranché), qui reprend une partie des titres interprétés lors de ce show retravaillés ainsi que de nouvelles chansons à sonorités orientales redondantes enregistrées au Maroc avec des musiciens et des instruments traditionnels maghrébins, et ils entament une tournée mondiale l'année suivante.
On dit que c'est le début d'un désaccord entre les membres du groupe, car Jones n'a même pas été informé de la réunion.

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Le 12 Janvier 1995, Led Zeppelin est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame and Museum des États-Unis par Steven Tyler et Joe Perry d'Aerosmith. Jason et Zoë Bonham étaient également présents, représentant leur défunt père.
Lors de la cérémonie, les dissensions internes du groupe sont devenues apparentes lorsque Jones a plaisanté en acceptant son prix: "...Merci, mes amis, de vous souvenir enfin de mon numéro de téléphone...". Il s’agissait d’une pique lancée à Plant et Page qui avaient annoncé une tournée de reformation sans l’en avertir, provoquant la consternation et des regards gênés de Page et Plant. Jones l’avait appris en regardant une publicité à la télévision ...
Après cela, ils ont joué un bref concert avec Tyler et Perry, avec Jason Bonham à la batterie, puis un second avec Neil Young, cette fois avec Michael Lee à la batterie.

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"BBC Sessions" est un album de compilation comprenant des sessions de studio et un concert live enregistrés par Led Zeppelin pour la BBC compilés et produits par Page. Il a été publié le 11 Novembre 1997, par Atlantic Records.

Le premier disque est constitué de matériel provenant de quatre sessions différentes de la BBC en 1969. Il présente des sessions radio (3 et 19 Mars, 16, 24 et 27 Juin 1969) du groupe à l'époque de la sortie de son premier album, avec un inédit, "The Girl I Love She Got Long Black Wavy Hair", qui préfigure le son à venir de "Led Zeppelin II".

Le deuxième disque contient la plus grande partie du concert du 1er Avril 1971 au Paris Theatre de Londres. Il a été enregistré le 1 Avril 1971 au "Paris Theatre" de Londres et il fut diffusé le 4 Avril lors de l'émission "In concert" sur la BBC.

Le troisième disque n'a été inclus que dans une série limitée d'albums et contient des interviews rares de 1969, 1976 / 1977 et 1990.

Détails des sessions:
Session 1: John Peel's Top Gear:
Enregistré le 3 Mars 1969, radiodiffusé le 23 Mars 1969
Titres:
You Shook Me (Cd 1/titre 1), I Can't Quite You Baby (Cd 1/titre 2), Dazed and Confused (Cd 1/titre 4), Communication Breakdown (Cd 3/ titre 1)

Session 2: Alexis Korner BBC World Service' Rhythm and Blues:
Enregistré le 19 Mars 1969, radiodiffusé le 14 Juin 1969
Titres:
I Can't Quit You Baby (Cd 3/titre 7), You Shook Me (Cd 3/titre 8), Sunshine Woman (Cd 3/titre 9)

Session 3: Chris Grant's Tasty Pop Sundae:
Enregistré le 16 Juin 1969, radiodiffusé le 22 Juin 1969
Titres:
Communication Breakdown (Cd 1/titre 3), The Girl I Love She Got Long black Wavy Hair (cd 1/titre 5), Somethin' Else (Cd 1/titre 10), What Is and What never Should Be (Cd 3/titre 2)

Session 4: John Peel's Top Gear:
Enregistré le 24 Juin 1969, radiodiffusé le 29 Juin 1969
Titres:
What Is and What never Should Be (Cd 1/titre 6), Communication Breakdown (Cd 1/titre 7), Travelling Riverside Blues (Cd 1/titre 8), Whole Lotta Love (Cd 1/titre 9)

Session 5: One Night Stand - Playhouse Theatre, Londres:
Enregistré le 27 Juin 1969, radiodiffusé le 10 Août 1969
Titres:
Communication Breakdown (Cd 1/titre 11), I Can't Quit You Baby (Cd 1/titre 12), You Shook Me (Cd 1/titre 13), How Many More Times (Cd 1/titre 14), Dazed and Confused (Cd 3/titre 3), White Summer (Cd 3/titre 4)

Session 6: John Peel's Sunday On Concert - Paris Theatre, Londres:
Enregistré le 1er Avril 1971, radiodiffusé le 4 Avril 1971
Titres:
tous les titres du deuxième Cd plus What Is and What never Should Be (Cd 3/titre 5) et Communication Breakdown (Cd 3/titre 6)

D'innombrables bootlegs de ces enregistrements avaient circulé pendant des années avant la sortie officielle. Celle-ci a été largement saluée par les fans car c'était la première sortie live depuis "The Song Remains the Same" en 1976.
D'autres ont critiqué la décision de modifier certaines chansons et d'en abandonner d'autres qui avaient été enregistrées pour la BBC. Les plus notables sont une session de 1969 qui comprenait la chanson inédite "Sunshine Woman", et environ sept minutes du medley "Whole Lotta Love" de 1971.

L'album a été réédité le 16 Septembre 2016 sous le titre "The Complete BBC Sessions" avec d'autres enregistrements de la BBC, dont la session "Sunshine Woman" sur un troisième CD.

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Le duo Plant / Page se retrouve une seconde fois en 1998 pour l'album "Walking into Clarksdale", qui ne contient que de nouvelles chansons. Là aussi, une tournée mondiale est organisée durant laquelle ils jouent également des titres de Led Zeppelin, mais après des ventes décevantes, le partenariat s'est dissous avant une tournée australienne prévue.

Plant choisit, par conséquent, de reprendre une carrière en solo, cessant sa collaboration avec Page qui, de son côté, consacre son temps à remettre en état les bandes sons et les vidéos de Led Zeppelin.

En 1997, Atlantic a de nouveau sorti un single de "Whole Lotta Love" aux États-Unis et au Royaume-Uni, le seul single que le groupe a sorti dans son pays d'origine, où il a atteint la 21e place.

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Après les "BBC Sessions" sortent simultanément, en 2003, le triple CD live "How the West Was Won" et le double DVD "Led Zeppelin".

"How the West Was Won" est le troisième album live officiel de Led Zeppelin, après "The Song Remains the Same" sorti en 1976 et les "BBC Sessions" sorties en 1997.

C'est un triple album publié par Atlantic Records sur CD le 27 Mai 2003, DVD-Audio le 7 Octobre 2003 et Blu-Ray Audio en 2018.
Les enregistrements sont tirés de deux représentations données en 1972 en Californie lors de leur tournée en Amérique du Nord: L.A. Forum, le 25 Juin 1972 et Long Beach Arena le 27 Juin 1972. Ces concerts clôturaient la huitième tournée Américaine de Led Zeppelin.

Page considère que Led Zeppelin était à ce moment-là à son apogée artistique, comme il est mentionné dans les notes de pochette de l'album et dans une interview qu'il a accordée au journal The Times en 2010.

Pendant de nombreuses années, les enregistrements live de ces deux concerts n'avaient circulé que sous la forme de bootlegs, et même alors, seuls certains enregistrements d'audience étaient disponibles pour les fans et les collectionneurs (par exemple, "Burn Like a Candle").
Bien que plusieurs enregistrements de tables d'harmonie de concerts de Led Zeppelin aient circulé parmi les fans après avoir été volés dans les archives personnelles de Page au milieu des années 1980, aucune table d'harmonie des concerts de Long Beach ou du LA Forum de 1972 n'a été prise, ce qui signifie que la sortie de "How the West Was Won" a été la première occasion pour les fans d'entendre les versions des tables d'harmonie de ces concerts.
Les chansons des deux concerts ont été soumises à un montage approfondi et à une ingénierie audio par Page aux Sarm West Studios à Londres avant d'être publiées sur l'album.

L'album a été remasterisé et réédité le 23 Mars 2018 dans de nombreux formats, notamment 3CD, 4LP, Blu-Ray Audio et un coffret Super Deluxe Edition.

L'album a débuté dans le classement Billboard 200 pour la semaine se terminant le 14 Juin 2003 à la première place, avec des ventes de 154 000 exemplaires. Il est resté dans le classement pendant 16 semaines. Il a été certifié Or et Platine par la RIAA le 30 Juin 2003.
"How the West Was Won" a reçu une note globale de 97 sur le site d'évaluation Metacritic.

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Le double DVD "Led Zeppelin" est un set chronologique de six heures de séquences live qui est devenu le DVD musical le plus vendu de l'histoire.
Il présente des concerts de 1969 à 1979 et inclut les performances du Royal Albert Hall en 1970, du Madison Square Garden en 1973, de Earls court en 1975 ainsi que celle de Knebworth en 1979.
Le DVD est sorti le 26 Mai 2003 au Royaume-Uni et le 27 Mai 2003 aux États-Unis.

En 2003, la liste des 500 plus grands albums de tous les temps de Rolling Stone comprenait "Led Zeppelin" à la 29e place, "Led Zeppelin IV" à la 66e place, "Physical Graffiti" à la 70e place, "Led Zeppelin II" à la 75e place, et "Houses of the Holy" à la 149e place.

Et en 2004, sur sa liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps, Rolling Stone a inclus "Stairway to Heaven" à la place 31, "Whole Lotta Love" à la place 75, "Kashmir" à la place 140, "Black Dog" à la place 294, "Heartbreaker" à la place 320, et "Ramble On" à la place 433.

En 2005, Page a été nommé Officier de l'Ordre de l'Empire britannique en reconnaissance de son travail caritatif,



Le 22 Mai 2006, Led Zeppelin reçoit une nouvelle distinction prestigieuse: le prix Polar Music, considéré par certains comme le prix Nobel de musique. Ce Prix est remis chaque année en reconnaissance de contributions exceptionnelles dans le domaine de la musique.
Cette récompense a été remise en main propre à Page, Plant, Jones et Zoé Bonham par Charles Gustave XVI, le roi de Suède.

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Le 24 Novembre 2006, Led Zeppelin est officiellement intronisé au U.K. Music Hall of Fame.

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En juillet 2007, Atlantic / Rhino et Warner Home Video ont annoncé la sortie de trois titres Zeppelin en Novembre: "Mothership", un best-of de 24 titres couvrant la carrière du groupe;

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une réédition de la bande originale "The Song Remains the Same", comprenant des inédits;

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et un nouveau DVD, "Dvd Collector's Box".

N.B.: Led Zeppelin a également rendu son catalogue légalement disponible au téléchargement, devenant ainsi l'un des derniers grands groupes de Rock à le faire.

Le 12 Septembre 2007, les trois membres survivants du groupe annoncent que Led Zeppelin participera au Ahmet Ertegun Tribute Concert à la O2 Arena de Londres programmé le 26 Novembre 2007. Ils seront accompagnés par Jason Bonham qui prendra à nouveau la place de son père à la batterie.
Cette annonce, relayée partout dans le monde par les médias, provoqua un enthousiasme sans précédent. En quelques jours, le site internet chargé d'attribuer les 20 000 places disponibles par tirage au sort, enregistra plus de 20 millions de connexions pour autant de demandes de tickets.

Selon le Guinness World Records 2009, le spectacle a établi le record de la "plus forte demande de billets pour un concert de musique", avec 20 millions de demandes confirmées ayant été soumises en ligne.

En Grande-Bretagne, ce concert unique fut qualifié par les médias de "...plus grand évènement Rock de l'Histoire...".
Lors de celui-ci, finalement reporté au 10 Décembre 2007 à la suite d'une fracture d'un doigt de Page, Led Zeppelin produisit une prestation saluée par l'ensemble des critiques et des spectateurs présents.
Dès lors, les espoirs et les rumeurs d'une tournée dans le courant de l'année 2008 resurgirent, d'autant plus que Page et Jones, malgré les démentis de Plant, avaient laissé entendre que d'autres concerts de Led Zeppelin pourraient être programmés en 2008 si ce concert leur donnait satisfaction.
Les spéculations sur une réunion complète, bien évidemment, furent été nombreuses. Page, Jones et Jason Bonham seraient prêts à partir en tournée et travailleraient sur des morceaux pour un nouveau projet Zeppelin.

Quelques semaines après ce concert-évènement,Page annonça qu'aucun projet relatif à Led Zeppelin ne sera programmé avant l'Automne 2008, temps nécessaire à Plant pour terminer sa tournée mondiale en duo avec la chanteuse Alison Krauss.

Plant continua donc à tourner avec Alison Krauss, déclarant en Septembre 2008 qu'il n'enregistrerait pas et ne ferait pas de tournée avec le groupe: "...Je leur ai dit que j'étais occupé et qu'ils devaient simplement attendre...", se souvient-il en 2014. "...Je finirais par revenir, ce qui leur convenait - du moins à ma connaissance. Mais il s'avère que ce n'était pas le cas. Et ce qui est encore plus décourageant, c'est que Jimmy l'a utilisé contre moi...".

Entretemps, le 24 Août 2008, à la fin de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, Page interprèta "Whole Lotta Love" dans le 'Nid d'oiseau' de Pékin.

Après un décompte organisé sur sa page Facebook, le groupe dévoila que le concert du 10 Décembre 2007 à l'O2 Arena sortira au cinéma en Octobre 2012 sous le nom "Celebration Day".

En Septembre 2008, alors que la tournée de Plant arrivait à son terme, certaines sources affirmèrent que Page et Jones s'étaient réunis durant l'Eté en studio pour répéter en vue d'une éventuelle tournée mondiale et ils auraient cherché un remplaçant pour Plant; les candidatures comprenaient notamment Steven Tyler d'Aerosmith, et, principalement, le chanteur / guitariste du groupe Américain Alter Bridge qui déclara: "Avoir l'opportunité de jouer avec Jimmy Page, John Paul Jones et Jason Bonham était assez spécial, c'est à peu près le zénith juste là. C'était une expérience folle et bonne. C'est quelque chose à laquelle je pense encore souvent ... C'est tellement précieux pour moi...".

Très satisfaits de ces répétitions, le duo Page et Jones annonça qu'ils envisageaient sérieusement de reformer Led Zeppelin pour une tournée mondiale en 2009 et qu'ils n'hésiteront pas à remplacer Plant, si celui-ci ne se décidait pas à les accompagner. Quelques jours plus tard, le quotidien Anglais The Sun affirma que Plant aurait donné son accord pour participer à cette tournée mondiale en 2009.

Mais, le 30 Septembre, Plant annonça dans un communiqué officiel qu'il ne participera à aucune reformation de Led Zeppelin.

En 2009 Plant a été honoré en tant que Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique pour ses services à la musique populaire.

Dans une interview de 2009 réalisée en direct dans son émission 'Les Classiques' sur Classic 21, Marc Ysaye déclara "...J'ai eu l'occasion d'interviewer les deux [Page et Plant] et, autant les yeux de Jimmy Page s'allument quand on évoque avec lui Led Zeppelin, autant Robert Plant ne veut plus en entendre parler...".
Cependant, en Janvier 2009, il a été confirmé que le projet avait été abandonné.

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En 2009, Jones forma le groupe Them Crooked Vultures en compagnie de Dave Grohl et de Josh Homme.
Un album fut enregistré, suivi d'une tournée de concerts au cours desquels Jones joua de la basse et des claviers comme à l'époque de Led Zeppelin. Cependant, aucun morceau de Led Zeppelin ne fut interprété sur scène, et tous les morceaux du trio étaient des compositions originales.

Le 2 Juillet 2009, Plant est de nouveau impliqué dans un accident de voiture, cette fois sans gravité.

En 2010, Jack Holmes a poursuivi en justice Jimmy Page pour plagiat concernant la chanson "Dazed and Confused", présente sur le premier album "Led Zeppelin" de(1969. Le guitariste aurait vu le songwriter Folk jouer une chanson similaire en live acoustique alors qu’il partageait l’affiche avec lui au sein de the Yardbirds.
Ces derniers avaient rejoué cette chanson sur scène mais ne l’avaient jamais enregistrée. Page l’avait finalement enregistrée avec Led Zeppelin en changeant des mélodies et des paroles pour éviter toute poursuite pour plagiat.
En 2012, Page et Holmes ont trouvé un accord financier et les crédits de la chanson indiquent désormais "Jimmy Page. Inspiré par Jack Holmes".

Le 13 Septembre 2012, sur sa page officielle Facebook, Led Zeppelin annonce la sortie de "Celebration Day", qui documente leur concert de 2007 à l'O2 Arena.

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Le film de la performance à l'O2, "Celebration Day", a été présenté en première le 17 Octobre 2012 et est sorti en DVD le 19 novembre. Le film a rapporté 2 millions de dollars en une nuit, et l'album live a atteint le numéro 4 au Royaume-Uni.

L'album est sorti dans une édition standard composée d'un DVD ou Blu-ray fourni avec deux CD de bande sonore.
La sortie d' un triple vinyle était initialement annoncée le 10 Décembre 2012, mais la distribution a commencé à la mi-Février 2013.
L'édition de luxe comprend une vidéo bonus des répétitions de Shepperton et des images d'actualités de la BBC. De plus, il existe un Blu-ray audio uniquement avec un son DTS-HD MA 24 bits / 48 kHz et aucune vidéo.

L'album a reçu des critiques généralement positives de la part des critiques; il détient un score normalisé de 85% de l'agrégateur d'avis Metacritic, indiquant une "acclamation universelle".
En termes de ventes, il a fait ses débuts sur le Billboard 200 au n° 9. Selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI), "Celebration Day" était le 13e album le plus vendu au monde en 2012 avec des ventes de 1,8 million copies.

L'album a remporté le Grammy Award du meilleur album Rock lors de la 56e cérémonie annuelle des Grammy Awards, et l'interprétation de "Kashmir" présentée sur l'album a été nominée pour le prix de la meilleure performance Rock .

Page a annoncé, lors de l'avant première de "Celebration Day", que les albums studio du groupe vont être remasterisés par ses soins.
La première vague d'albums, "Led Zeppelin", "Led Zeppelin II" et "Led Zeppelin III", est sortie le 2 Juin 2014.
La deuxième vague d'albums, "Led Zeppelin IV" et "Houses of the Holy", est sortie le 27 Octobre 2014.
"Physical Graffiti" est sorti le 23 Février 2015, presque exactement quarante ans jour pour jour après la sortie originale.
La quatrième et dernière vague de rééditions d'albums studio, "Presence", "In Through the Out Door" et "Coda", est sortie le 31 Juillet 2015.

Grâce à ce projet de remasterisation, chaque album studio a été réédité sur CD et vinyle et était également disponible dans une édition Deluxe, qui contenait un disque bonus de matériel inédit (l'édition Deluxe de "Coda" comprendrait deux disques bonus).
Chaque album était également disponible dans un coffret Super Deluxe Edition, qui comprenait l'album remastérisé et le disque bonus à la fois sur CD et sur vinyle 180 grammes, une carte de téléchargement audio haute définition de tout le contenu à 96 kHz / 24 bits, un livre relié rempli de photos et de souvenirs rares et inédits, et une impression de haute qualité de la couverture originale de l'album.

En 2014, Michael Skidmore, ayant-droit du groupe Spirit, a déposé une plainte pour plagiat concernant la chanson "Stairway to Heaven", présente sur le quatrième album de Led Zeppelin (1971). Selon lui, Led Zeppelin aurait plagié la chanson "Taurus".
Au cours du procès, Page a déclaré ne pas connaître ce morceau. Les juges n’ont pas reconnu cet argument mais ont affirmé que les accords de "Taurus" étaient communs à de nombreuses chansons de l’époque et qu’ils faisaient donc partie du domaine public, rejetant ainsi la plainte pour plagiat.

Le 6 Novembre 2015, la compilation "Mothership" a été rééditée en utilisant les pistes audio nouvellement remasterisées du groupe. La campagne de réédition a continué l'année suivante avec la réédition de "BBC Sessions" le 16 Septembre 2016.
Cette réédition, "The Complete BBC Sessions", contenait un disque bonus avec neuf enregistrements inédits de la BBC, dont le très piraté mais jamais officiellement publié "Sunshine Woman".

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Pour commémorer le 50e anniversaire de Led Zeppelin, on a annoncé la sortie d'un livre officiel illustré célébrant les 50 ans de la formation du groupe.

À cette occasion, une réédition de "How the West Was Won" est également sortie le 23 Mars 2018, qui comprend le premier pressage de l'album sur vinyle.

Pour le Record Store Day du 21 Avril 2018, Led Zeppelin a sorti un single 7" "Rock and Roll" (Sunset Sound Mix) / "Friends" (Olympic Studio Mix), leur premier single en 21 ans.

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En Octobre 2020, Page publie une collection de photos intitulée "Jimmy Page: The Anthology", confirmant un documentaire sur Led Zeppelin pour le 50ième anniversaire du groupe, mais en raison de la pandémie de Covid-19, sa progression a été ralentie...

Discographie:

1969 : Led Zeppelin
1969 : Led Zeppelin II
1970 : Led Zeppelin III
1971 : Led Zeppelin IV
1973 : Houses of the Holy
1975 : Physical Graffiti
1976 : Presence
1976 : The Song Remains the Same
1979 : In Through the Out Door
1982 : Coda
1997 : BBC Sessions
2003 : How the West Was Won
2012 : Celebration Day

Sources: Wikipedia
Modifié en dernier par alcat01 le jeu. 3 févr. 2022 20:48, modifié 110 fois.

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par ledzep56 » ven. 17 déc. 2021 04:31

Super - du coup je me suis mis à reclasser mes "bootlegs" - J ai re écouté le triple cd , 69 In Flames, enregistré lors de leur 1ere tournée mondiale - UK, Sweden, USA -

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par hamilcar » sam. 18 déc. 2021 10:42

Un grand merci Alcat,

Peux tu nous en dire plus par rapport aux "garanties financières" exigées par J.Bonham comme condition pour intégrer le Zep?

Et, encore toutes mes reconnaissances pour ton travail de fond/bénédictin :priezzz:

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par Algernon » sam. 18 déc. 2021 11:14

Merci et compliments pour cette bio qui s'impose.
On y revient toujours à cette "musique morte". ::d
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » sam. 18 déc. 2021 12:10

hamilcar a écrit :
sam. 18 déc. 2021 10:42
Un grand merci Alcat,

Peux tu nous en dire plus par rapport aux "garanties financières" exigées par J.Bonham comme condition pour intégrer le Zep?

Et, encore toutes mes reconnaissances pour ton travail de fond/bénédictin :priezzz:
Les "garanties financières" n'ont jamais été dévoilées...
Tout ce que l'on peut dire, c'est que Bonham fut d'abord réticent, mais que Plant envoya huit télégrammes au pub de Bonham, the "Three Men in a Boat", à Walsall, qui furent suivis de 40 télégrammes de Grant.
Bonham recevaiit également des offres plus lucratives de Joe Cocker et Chris Farlowe, mais, finalement, il accepta l'offre de Grant.
A ce propos il déclara: "J'ai décidé que je préférais leur musique à celle de Cocker ou de Farlowe".

Pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, je suppose qu'elles devaient être suffisamment conséquentes pour que John franchisse le pas!

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par dada52 » sam. 18 déc. 2021 13:24

Toujours très intéressante et vivante histoire d'un des groupes les plus incroyables que l'on ait jamais eu, moi je dis.
Personne n'avait atteint ce niveau de cohésion dans un groupe de Rock de l'époque avec des musiciens plus que talentueux
et un chanteur avec une plus belles voix et très puissante. Ce qu'à fait Led Zeppelin n'a pas pris une ride et on peut toujours
écouter cette musique sans avoir l'air ringard, pour preuve les jeunes se mettent à en écouter. Pour ma part, je réécoute
ma collection de ce que j'ai du groupe et des musiciens en solo après et je ne m'en lasserai jamais..... :vieuzzz:

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par ledzep56 » dim. 19 déc. 2021 22:01

hamilcar a écrit :
sam. 18 déc. 2021 10:42
Un grand merci Alcat,

Peux tu nous en dire plus par rapport aux "garanties financières" exigées par J.Bonham comme condition pour intégrer le Zep?

Et, encore toutes mes reconnaissances pour ton travail de fond/bénédictin :priezzz:
John Bonhan a failli arrêter la batterie à plusieurs reprises car il ne gagnait pas assez pour nourrir sa famille. Mais il re essayait quand même ne pouvant s'en passer. Quand Page et Grant sont venus le chercher il touchait 400 livres sterling par semaine pour jouer avec Cooker. En 1968, 400 livres représentait 4730 francs. Je ne sais pas combien qu'il a eu par Led Zeppelin mais il a réclamer 20 livres en plus pour ses frais de route.
Et puis c'était un ami de Plant et il préfèrait le style de musique dont ambitionnait Page plutôt que celle de Cooker. Je vais regarder dans mes archives si j'ai plus de renseignement.

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par hamilcar » lun. 20 déc. 2021 12:34

:chapozzz: à tous 2...

400 livres /semaine, c'était déjà rondelet ; à la grosse louche, en tenant compte de l'inflation, tu peux tranquillou multiplier par 6/7...

Dans le cas du Zep, je comprends leur empressement à son encontre; le 4/5 de leurs morceaux sont injouables pour 99,99% des batteurs... "Un groupe vaut ce que vaut son batteur" (mon ex ...guitariste)

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par ledzep56 » sam. 25 déc. 2021 13:23

anecdote : Il y avait un mariage dans la famille Bonhan. Voulant faire comme tout le monde il commande un costume pres de chez lui. Plus tard il se rend compte quil ne pourra pas le payer. Le commercant lui dit de le prendre et il paiera quand il pourra, en plusieurs fois si il le veut.
Deux ans plus tard Bonhan ne la pas oublie il revient voir le commercant et lui commande 12 costumes qu il paie cash. Son entree chez Led Zep a ete prolifique. L histoire ne dit pas si il a porte les costumes.

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par Suricate » jeu. 30 déc. 2021 08:20

ledzep56 a écrit :
sam. 25 déc. 2021 13:23
anecdote : Il y avait un mariage dans la famille Bonhan. Voulant faire comme tout le monde il commande un costume pres de chez lui. Plus tard il se rend compte quil ne pourra pas le payer. Le commercant lui dit de le prendre et il paiera quand il pourra, en plusieurs fois si il le veut.
Deux ans plus tard Bonhan ne la pas oublie il revient voir le commercant et lui commande 12 costumes qu il paie cash. Son entree chez Led Zep a ete prolifique. L histoire ne dit pas si il a porte les costumes.

J'ai toujours aimé ces histoires de "retour d'ascenseur"; je trouve ça très classe.

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » mar. 4 janv. 2022 21:55

Une autre anecdote:

Lors de la première tournée du groupe aux États-Unis:

"...J’ai réalisé ce qu’était Led Zeppelin vers la fin de notre première tournée aux États-Unis. Nous n’étions même pas sur l’affiche à Denver, et au moment où nous sommes arrivés à New York, nous étions deuxièmes derrière Iron Butterfly, et ils ne voulaient pas continuer!...". Robert Plant

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » ven. 4 févr. 2022 23:24

Une autre anecdote:

La chanson "How Many More Times", présente sur "Led Zeppelin", dure 8’28, mais bizarrement, sur le premier pressage vinyle, il était indiqué une durée de 3’30.
En fait, Page avait décidé de mentir sur la durée du morceau pour favoriser son passage en radio, une chanson de plus de 8 minutes ayant peu de chance d’être programmée…

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par Elie Köpter » sam. 5 févr. 2022 09:19

Quel boulot Alain !! :amen:
Je vais relire ça en plusieurs fois.
Mais franchement, respect !

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » dim. 6 févr. 2022 12:30

Le saviez-vous?

Jimi Hendrix n’a jamais porté Led Zeppelin dans son cœur à cause de la réputation du groupe à voler des riffs et des paroles sans le préciser dans les crédits de ses chansons.
Il appréciait néanmoins les talents de batteur de John Bonham et a essayé à maintes reprises de collaborer avec lui. En vain…

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par dada52 » dim. 6 févr. 2022 14:28

Super, merci pour ces anecdotes. C'est toujours intéressant, même dans les plus petits détails pour le vieil amateur que je suis.
As tu l’intention de parler de la suite jusqu'à la mort de Bonham et jusqu’à la fin du groupe ou ta bio s’arrêtera elle ici?

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par dada52 » dim. 6 févr. 2022 14:30

Pardon pour mon message précédent Alain. Je n'avais pas vu qu'il y avait la suite. Donc ma question n'a plus lieu d'être.

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » dim. 6 févr. 2022 21:02

dada52 a écrit :
dim. 6 févr. 2022 14:30
Pardon pour mon message précédent Alain. Je n'avais pas vu qu'il y avait la suite. Donc ma question n'a plus lieu d'être.
Pas de problème, Daniel...

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » dim. 6 févr. 2022 22:05

"J’ai toujours été obsédé par la batterie. Elle me fascine. Aucun autre instrument – rien. Je joue un peu de la guitare acoustique. Mais ça a toujours été la batterie avant tout. Je pense que l’abattage est beaucoup plus important que la technique. C’est très bien de faire un triple paradiddle – mais qui va savoir que vous l’avez fait? Si vous jouez techniquement, vous sonnez comme tout le monde. C’est être original qui compte". Bonham

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » lun. 7 févr. 2022 21:55

Encore une autre:

"J’ai réalisé ce qu’était Led Zeppelin vers la fin de notre première tournée aux États-Unis. Nous n’étions même pas sur l’affiche à Denver, et au moment où nous sommes arrivés à New York, nous étions deuxièmes derrière Iron Butterfly, et ils ne voulaient pas continuer!". Plant

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Re: LED ZEPPELIN (Bio)

Message par alcat01 » mar. 8 févr. 2022 21:38

"Vous ne pouvez pas abandonner quelque chose en quoi vous croyez vraiment pour des raisons financières.
Si tu meurs au bord de la route, qu’il en soit ainsi. Mais au moins tu sais que tu as essayé. Dix minutes sur la scène musicale équivalaient à cent ans en dehors de celle-ci". Plant

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