Formé à Montgomery, en Alabama par Derek Welsh (chant, guitare), Michael Powers (guitare), Richard Hatcher (basse) et Chris Welsh (batterie), McQueen Street fut un groupe de Hard Rock agressif et sans fioriture avec d'énormes riffs et des mélodies soutenues avec une sensibilité lyrique provocatrice.
Le groupe, initialement connu sous le nom de Klass, fut formé en 1987 et joua principalemnt des reprises d'autres groupes et il était bien connu sur le circuit club de Rock music dans le Sud-Est à la fin des années 80. Le groupe change son nom en McQueen Street (nom de la rue où leur studio d'enregistrement était situé dans leur ville natale) et il signe un contrat d'enregistrement avec SBK Records, une division d'EMI en 1990.
Le célèbre producteur Tom Werman a été tellement impressionné par leur démonstration qu'il a personnellement demandé à travailler avec eux. Le guitariste de Billy Idol et de Vince Neil, Steve Stevens a également contribué à produire une piste et il a aidé sur certains travaux de guitare sur le premier album. On y trouve aussi Jeff Scott Soto, ancien chanteur de Journey.
Le morceau "My Religion" a été numéro 1 en Europe. Cependant, le mouvement Grunge de Seattle du début des années 1990 a perturbé la progression du groupe, et le deuxième album produit par Tony Platt n'a jamais vu la lumière du jour. Le groupe a perdu son contrat d'enregistrement et par la suite il a été dissout.
Malgré le fait que McQueen Street soit issu de Montgomery, loin des nuits trashy de Hollywood qui ont produit Guns 'N Roses, Mötley Crüe et autres Ratt, le quatuor sudiste fut loin d'être un groupe minable.
Avec le producteur Tom Werman, la formation a écrit une série de dix superbes chansons pour leur premier disque, "McQueen Street" paru en 1991.
Cet album sillonne les dédales tortueuses avec des vibrations pleine de sexe, de drogues et de Rock 'n' Roll.
Dès le morceau d'ouverture, "When I'm in the Mood", le groupe annonce franchement la couleur avec la voix de Derek Welsh poussée à l'extrême limite.
Steve Stevens et Jeff Scott Soto, invités pendant les sessions, interviennent sur des Rocks très chauds, tels que "My Religion" et "Stick It", augmentée de quelques arrangements en laid back.
Pour faire bonne mesure, la chanson d'une durée de plus de quatre minutes, "In Heaven" est le genre de 'power ballad' indispensable à la cohésion de l'album.
Malheureusement pour eux, il n'y avait plus de place pour McQueen Street, en raison de l'avènement du grunge.
N.B.: Le batteur Chris Welsh a été retrouvé mort à son domicile en 1994 en raison d'une auto-surdose accidentelle de médicaments sur ordonnance tout en souffrant d'une maladie respiratoire.
Pell Mell est un groupe de Rock Progressif Symphonique Allemand actif dans les années 70 et au début des années 80 (à ne pas confondre avec le groupe américain éponyme formé dans les années 80).
Le groupe a été formé en 1971 par des étudiants en musique de l'Université de Marburg, en Allemagne de l'Ouest en 1971.
Pell Mell était dirigé par le violoniste Thomas Schmitt (il joue également des claviers) qui semble avoir écrit la majeure partie du travail sur tous leurs disques.
Outre Schmitt, le groupe était composé, à l'origine, du claviériste Otto Pusch, du bassiste Jorg Gotzfried, de Rudolf Schon au chant, à la flûte à bec, et à la guitare, et du batteur Mitch Kniesmeijer.
Pell Mell fut l'un des groupes les plus réussis du Rock Allemand des années soixante-dix.
A cette époque, à part It’s a Beautiful Day ou Curved Air, le violon n'était que rarement joué dans la musique Rock... Et Jerry Goodman (The Flock, Mahavishnu Orchestra) était un génie exceptionnel de l'improvisation dans la musique Rock.
Pell Mell fut donc définitivement un groupe très spécial et distinctif dans l'ère du 'Deutschrock'.
Le leader incontesté et incontestable de Pell Mell est Thomas Schmitt ou en d'autres termes, sans Thomas, pas de Pell Mell. Aussi bon que chacun des autres musiciens puisse être, ils étaient interchangeables, mais sans Schmitt, Pell Mell n'aurait jamais existé comme un groupe live et studio pendant toutes ces années et son groupe suivant, Skyrider n'aurait jamais évolué.
Il était allé à l'académie de musique de Darmstadt se concentrant sur le violon, et jusqu'en 1966, il n'avait joué que de la musique classique.
En 1967, dans son premier groupe Crash, il jouait de l'orgue. Peu de temps après être arrivé à Marburg en 1970, il était devenu le violoniste dans un groupe appelé Modlins qui changea son nom en Pell Mell Ltd.
Au début de 1971, Pell Mell Ltd remporta un concours pour jeunes talents musicaux à la Rhein-Main-Halle Wiesbaden, le premier prix étant des enregistrements de demo pour le label de Francfort, Bellaphon.
Le groupe s'était séparé avant même que la transaction ne soit conclue en raison de trop de différences musicales et humaines. Le reste du groupe avait quelque chose de plus Cream à l'esprit et n'aimait pas le succès et la domination du violon.
Ensemble, avec le batteur Mitch Kniesmeijer de la formation originale, Thomas trouva Otto Pusch pour l'orgue, le bassiste Jörg Götzfried et le chanteur Rudolf Schön, surnommé "Schöni", qui rappelait Ian Gillan de Deep Purple. Avec Schöni, Thomas discuta du concept qui s'était développé dans le son typique et unique de Pell Mell dès leur premier LP "Marburg", de plus en plus professionnel et complexe chaque année.
Schmitt était une personnalité extraordinaire qui pourrait causer une certaine friction dans les différents line-ups du groupe et leur environnements.
A l'époque, alors que presque tous les musiciens de Rock s'élevaient contre l'établissement, Thomas pouvait plutôt être décrit comme inhérent au système. Il était le 'front man' du groupe, qui, en raison de son travail au violon a rapidement été récompensé par le terme honorifique de 'violoneux du diable' par les critiques et le public.
Schöni, non seulement chanteur mais aussi auteur de paroles du groupe, sera le 'coureur de jupons'. Il capturait les cœurs des plus belles filles...
Immédiatement après la fondation de la formation de Pell Mell, à l'Eté 1971, Thomas Schmitt a composé les pistes du premier album, Rudolf Schön a écrit les paroles et le groupe fraîchement formé a commencé à répéter.
Vers la même époque, Peter Hauke, manager et producteur du label Bellaphon avait écouté les demos de la compétition de jeunes talents, de sorte que le premier contrat d'enregistrement était terminé.
À l'Hiver 1971-1972, l'album a été produit aux Dierks Studios à Stommeln près de Cologne dans un temps record de trois jours, incroyable pour l'enregistrement et le mixage seulement. Les compositions et les "parties libres" de cet album ont été organisées et arrangées entièrement. Dûes en partie à l'influence du groupe original, les parties de violon étaient moins que ce que Thomas avait eu à l'esprit.
Pell Mell publia en 1972 son premier LP qui a comme titre le nom de sa ville natale, "Marburg". Cet album se caractérise par un côté rugueux, surtout dans le chant.
Le son du disque est une forme inspirée de Rock Symphonique, une sorte de Heavy Prog dominé par le mellotron, l'orgue Hammond coloré et tourbillonnant, le violon joué avec une grande virtuosité par Schmitt, un enregistreur et de la guitare, mélangeant des passages de guitare Heavy, des citations vocales tirées et déchirées, comme sur la lecture de "Die Moldau" du compositeur tchèque Bedřich Smetana.
A noter l'influence indéniable de Hawkwind, HP Lovecraft et, surtout, de the Nice et de Emerson, Lake and Palmer. Comme ceux-ci, Pell Mell emprunte souvent des thèmes classiques.
La plupart du matériel, cinq pistes en tout, est instrumental. Ce qui frappe le plus, c'est d'ailleurs l'intensité mis sur les instrumentaux et les vocaux émotionnels profonds.
La chanson d'ouverture "The Clown & The Queen", un morceau plutôt atypique pour Pell Mell, comprend beaucoup de passages à la guitare électrique jouée par Andy Kirnberger.
Leur version de "Die Moldau" de Smetana est particulièrement réussie.
D'ailleurs, "Die Moldau", le morceau préféré du public dans les spectacles, et "City Monster", l'une des pistes pendant la compétition déjà existante comme demo étaient ceux mettant l'accent sur le violon.
“Friend”, une autre piste sans violon, a une partie intermédiaire très intéressante avec de la 'percussion à bouche'.
Dans les shows, cela se faisait un peu par hasard, mais ici, c'est fixé. Chaque piste de l'album a un caractère qui lui est propre.
Pell Mell sonnait nouveau et différent des autres groupes de Rock Allemand et donc "Marburg" passa plus souvent que la plupart des autres formations dans les stations de radio.
Cet opus est souvent considéré comme l'un des meilleurs albums progressistes jamais fait.
Le matériel du premier album était trop court pour leur spectacle qui durait souvent de quatre-vingt dix minutes à deux heures. Dans ces cas, le groupe eut recours à un matériel plus ancien, et le public put profiter d'“America” ou de libres interprétations de chansons de The Beatles ou d'autres.
Mama Lion est un groupe Californien de Blues Rock Psyché formé par Lynn Carey (chant) et Neil Merryweather (basse, chant) à Los Angeles en 1972.
Lynn Carey n'est autre que la fille de McDonald Carey, un acteur qui a joué pendant près de trois décennies le rôle du Dr Horton dans la série télévisée "Day Of Our Lives".
Originaire de Beverly Hills, à Los Angeles, Lynn a donc de qui tenir, elle débute d'ailleurs dans le mannequinat dès l’enfance et elle se lance dans le cinéma dès l’adolescence.
Dotée d’une jolie plastique, elle apparaît au milieu des années 60 dans plusieurs séries télévisées comme "Lassie", "Les agents très spéciaux" ou encore "Run For Your Life". On la trouve également dans le film "Lord Love a Duck" de 1966 avec Roddy McDowall et Tuesday Weld.
En tant que passionnée de musique, elle collabore au soundtrack de deux film de Russ Meyer, grand spécialiste du registre Sexploitation. Sur un plateau, elle fait la rencontre du Canadien Neil Merryweather, ancien guitariste de The Mynah Birds du chanteur Ricky James Matthews (qui plus tard deviendra la star du Funk, Rick James), et de Flying Circus. Alors qu’elle est chanteuse de C.K. Strong, elle décide de faire équipe avec lui.
Merryweather, né Robert Neilson Lillie à Winnipeg, au Manitoba, avait commencé sa carrière à Toronto au début des années 60 sous le nom de Bobby Neilson. Le nom de Neil Merryweather lui avait été donné par Linda Ronstadt à l'époque de Linda Ronstadt and the Stone Poneys.
Lynn et Neil enregistrent l'album "Vacuum Cleaner" pour le label RCA avec le guitariste Kal David. Grâce au manager de Neil, Morey Alexander, le duo signe un second contrat avec RCA et il enregistre un autre album sous le nom de Ivar Avenue Reunion, avec la participation de l’harmoniciste Charlie Musselwhite.
Devant le manque de réussite de ces deux collaborations, elle n'abandonne pas et elle décide de tenter une troisième fois sa chance.
Neil avait repéré un restaurant appelé "Mama Lion's" en conduisant dans le centre-ville de Los Angeles. Assis plus tard devant cet établissement, le tandem fonda son troisième groupe sous le nom de ce restaurant d'où ils venaient de manger. Pour ce faire, Le duo rappella le batteur Coffi Hall, présent sur "Vacuum Cleaner", et engagea le guitariste Rick Gaxiola et l’organiste James Newton Howard qui deviendra plus tard célèbre en tant qu'auteur et interprète de musiques de films.
Mama Lion tout nouvellement formé s'est alors tout naturellement construit autour de Lynn qui est la véritable attraction en raison de sa voix si particulière. La musique est une sorte de bon Blues Rock dans l'air du temps.
Le groupe attire l’attention d’Artie Ripp, cofondateur de Kama Sutra et Buddah Records, qui vient de monter le label Family. Suite à un profond désaccord avec Billy Joel proche de quitter ce petit label, Ripp était toujours à la recherche de nouveaux talents.
Toujours est-il qu'il signa le groupe car, après la mort de Janis Joplin, sa succession était ouverte auprès des labels qui recherchait la perle rare.
Il est possible que Ripp ait été surtout attiré par le fait que Lynn avait été playmate du mois de Décembre 72 (Pet Of The Year) pour le magazine Penthouse.
Si ce disque a tant fait parler de lui, c'est essentiellement dû à sa pochette: en effet, si le recto révèle le visage de Lynn derrière les barreaux d'une cage, la pochette centrale offre un autre aperçu de la chanteuse...il fallait faire glisser la cage pour libérer la vue de son sein. C'est Neil qui avait eu l'idée que Lynn puisse donner le sein à un lionceau d’à peine trois semaines. C'était un joli subterfuge pour détourner ce qui était alors réprouvé par la morale… Il n'y avait pourtant rien de bien dérangeant. Si l’Amérique puritaine s’offusqua alors de cette pochette plus que de raison, il en fut aussi de même dans d’autres pays où un autocollant venait se poser sur le téton de la chanteuse.
N.B.: La photographe Maria Del Ré avait pris cette photo dans une réserve au Nord de Los Angeles.
La formation a créé un véritable lien entre le Rock Psyché et le Blues des années 70. Le groupe misait tout sur la puissance vocale et le physique de Lynn. Mais Lynn avait souvent tendance à en rajouter et elle ne parvint presque jamais à relâcher la tension et, comme bien souvent dans ce cas, les dérapages prenaient le pas sur la maitrise.
La production n'est pas folichonne, malgré quelques succès retentissants et inattendus à l’image du "Just One Look" de Doris Troy. Ripp avait la fâcheuse réputation d’être un radin notoire et il ne s’est d'ailleurs jamais illustré dans le domaine de la production.
le morceau d’ouverture "Ain’t No Sunshine" est chanson désenchantée de Bill Withers. Par rapport à l’original, Mama Lion s’en sort bien avec un orgue livrant au milieu du morceau un excellent passage.
Le groupe propose ensuite une chanson de son cru dont le duo est le principal compositeur. "Be Bad With Me" est un Blues Rock faisant un peu penser à Big Brother. Rick Gaxiola démontre ses qualités de guitarist e avec un excellent solo et Lynn montre une puissance vocale assez impressionnante, mais elle montre aussi ses propres limites.
On retrouve ensuite une reprise pour le moins éclectique de "Ain’t Too Proud To Beg" écrite et popularisée par The Temptations, sur laquelle le groupe se lâche et Lynn se donne à fond.
Le duo a écrit aussi "Wildcat" qui se révèle être plus groovy avec une superbe guitare fuzz, tandis que Jim Howard se met en avant avec un beau passage au piano.
Grand succès de Roy Orbison, "Candy Man", écrit pat Fred Neil, et son intro d’harmonica est revu et corrigé avec des guitares wah wah et fuzz qui prennent le relai et Lynn qui donne une autre visée au titre.
La seconde face s’ouvre avec le morceau le plus long, "Mr Invitation", sur lequel Howard offre une introduction d'une soixantaine de secondes en jouant une variation assez impressionniste d’Erik Satie et, dans la foulée, une Nocturne de Gabriel Fauré, les guitares prennent ensuite le relai alors que Lynn rugit littéralement.
"Sister Sister (She Better Than A Man)" débute comme un bon Boogie Blues avant de s'orienter vers le Boogie Psyché avec une chanteuse complètement déchainée.
Lynn arrête ensuite de rugir momentanément sur "Can’t Find My Way Home", une très bonne composition de Steve Winwood popularisée par Blind Faith.
"It’s Only A Dream" est un autre Rock Psyché qui met en avant la puissance du chant.
Enregistré pour la première fois en 1951 par Ruth Casey, "Cry" écrit par Churchill Kohlman, a été interprèté, depuis, à toutes les sauces (Country, R&B, Soul, Jazz Vocal). Lynn commence à chanter tout en douceur, mais la tendresse se transforme rapidement en une rage à la Janis Joplin. Celà n'a alors plus rien à voir avec les versions de Tammy Wynette ou encore Paul Anka.
En conclusion, ce disque n'est certainement pas un must, mais il mériterait d'être (re)découvert...
Des idées distinctes sur les tâches et les responsabilités d'une maison de disques ont conduit à une scission de Pell Mell avec le label Bellaphon après un temps relativement court.
Ce fut une performance lors d'un concert qui convainquit le Dr Peter Hanser Strecker de l'éditeur musical Schott à Mayence de signer le groupe pour le label Music Factory, à l'époque distribué par Phillips.
En 1973, en collaboration avec Wolfgang Sandner et le Dr Peter Hanser Strecker, le groupe produit son deuxième album "From the New World” au Rhein-Main-Studio, à Francfort.
Pell Mell plonge littéralement dans ses influences apprises, Antonín Dvořák et honorant son chef-d'œuvre "From the New World", faisant un Rock Progressif Symphonique, comparable aux groupes Trace et Ekseption Néerlandais.
Les points forts en sont la piste merveilleuse de 16 minutes de la chanson titre, et "Suite II", plein de riffs Heavy:
Le meilleur de la production et de la chanson-titre est l'arrangement conséquent du morceau de musique classique, le quatrième mouvement de cette symphonie.
Le groupe reste fidèle à sa vocation délivrant une interprétation toute classique sur la première face, utilisant la seconde face pour leur propre composition avec plusieurs voix.
Les morceaux de la deuxième face que Thomas avait composé avec un vieux piano à son hôtel pendant les vacances en Italie, à Lago Maggiore.
Bien que le solo pour la cadence du violon dans la symphonie était complètement fixée, contrairement au premier album, ce disque offre beaucoup plus de place à l'improvisation.
Les parties d'orgue et de claviers ont été jouées par deux organistes car, lorsque Otto Pusch dût rejoindre les forces armées, le journaliste et jazzman Dr Dietrich Justus Noll reprit le flambeau, aussi bien sur scène et qu'en studio.
“From The New World” est très réussie.
A noter que sur ce LP, on dirait que le groupe a perdu son guitariste, et l'album est un peu surchargé de solos d'orgue.
L'autocollant de vente pour l'album montrant la statue de la liberté stylisée dans l'art pop à l'intérieur d'un anneau de néon rose devait être vu dans chaque station-service d'autoroute et club de rock dans toute l'Allemagne.
La couverture de l'album servit aussi d'affiche de concert.
Avec cet album, Pell Mell avait assez de matériel live pour finalement jeter "America", The Beatles et d'autres arrangements de leur répertoire.
A cette époque Comelius et Marcellus Hudalla de Berlin reprirent le management.
Lorsque Music Factory n'a pas non plus réaliser ce que le groupe attendait d'une maison de disques, Dieter Dierks leur a offert un contrat d'enregistrement avec assez de temps d'enregistrement dans son studio de Stommeln près de Cologne, à condition que Cornelius Hudalla fasse le travail de producteur.
"Live at Last" est le premier album live de Steeleye Span après près d'une décennie d'exécution et la sortie de dix albums studio.
C'est l'un des deux seuls albums du groupe publié sur lequel John Kirkpatrick joue (sans compter un album live de retrouvailles plus tard, "The Journey"), ce qui en fait un des deux seuls albums à utiliser un accordéon comme instrument principal.
L'album est également remarquable parce que seulement deux des morceaux, "Sailor Saucy / Black Freighter" et "False Knight on the Road" sont des chansons que le groupe avait enregistré avant, de sorte que la plupart du matériel sur l'album est essentiellement du nouveau matériel.
Le groupe ira jusqu'à sortir une deuxième version live de "The Maid and the Palmer" sur "The Journey". Le départ de Bob Johnson et Peter Knight et leur remplacement par Martin Carthy et Kirkpatrick enmène le groupe dans une nouvelle direction plus douce.
A son apogée au milieu des années 70, Steelye était bien connu pour son Rock fortement amplifié, mais "Live at Last" est beaucoup plus calme et bien peu représentatif du son du groupe de seulement un an ou deux plus tôt.
"The Maid and the Palmer" raconte l'histoire d'un Palmer, (un pèlerin rentrant chez lui et revenant de Jérusalem avec une branche de palmier), qui rencontre une femme lavant des vêtements. Il lui demande un verre d'eau, mais elle refuse. Il commente qu'elle donnerait certainement à son amant une tasse d'eau, et quand elle nie avoir un amant, il lui dit qu'elle s'est couchée, et qu'elle a porté neuf enfants, qu'elle a tous tué et caché. Il la condamne à sept ans comme un tremplin, sept ans comme le battant dans une cloche, et sept années de fonctionnement comme "un singe à travers l'enfer". Étant donné les pouvoirs surnaturels du Palmer, il pourait tout à fait être le Christ dans un déguisement.
Sur "Please to See the King", le groupe explore cette tradition avec "The King", et sur "Time", le groupe enregistre "The Cutty Wren", une autre chanson à propos de cette tradition.
"Live at Last" est un album intéressant, mais, peut-être un peu trop calme!...
Scarecrow est né des cendres d'un groupe de Psyché/Prog de la fin des années 60 / début des années 70, Information, qui comprenait le chanteur / guitariste John Stewart et le batteur Dave Ramsey. Ce groupe a fait de nombreuses tournées en Europe et au Royaume-Uni, jouant aux côtés de Manfred Mann et Jimi Hendrix, et a également sorti deux singles très rares, "Orphan" en 1969 et "Lovely To See You" en 1970.
Pendant l'Eté 1971 Clive Yeats, Dave Rumsey et John Stewart jouaient ensemble dans un quintuor lorsque leur guitariste les a quitté lors d'un concert un soir sans jamais revenir. Ce départ soudain les secoua car ils devaient aller dans les Îles Anglo-Normandes...
la semaine suivante, sans se décourager, ils sont allé voir Bill Puplett qui étudiait la guitare classique et ils le ramenèrent sur scène pour jouer électrique de sorte qu'ils pourrait honorer leurs engagements jusqu'à ce qu'un remplaçant permanent puisse être trouvé.
Cependant, avant qu'ils n'arrivent à ne rien régler, leur chanteur se brûle lui-même, lors de son acte de cracheur de feu, ce qui réduit le groupe à un quatuor... et il fallait quelqu'un pour chanter.
C'est là que John surprit tout le monde, y compris lui-même, en révélant un talent caché dans ce compartiment.
Et ils eurent une fructueuse carrière de dix années ensemble. Jeunes, talentueux, charismatiques, les garçons ont joué partout en Angleterre et en Europe.
A Londres, ils donnaient des concerts à Oxford Tavern, The Brecknock, The Telegraph, Thomas a Beckett, The Lord Palmerston, et quelques autres. En outre, ils ont fait la plupart des clubs, dont The Marquee et de nombreuses universités comme Westfield College, Goldsmiths College, Chiswick Polytechnic, etc.
En 1976, le groupe a remplacé Yeats par Dick Williamson et est devenu un élément régulier du circuit des pubs et des clubs de Londres.
Tous les membres étant originaires de Londres, cela leur permettait de jouer plus de 300 concerts par an, sans avoir à se déplacer trop loin de la capitale pour aucun d'entre eux.
L'expérience qu'ils ont acquise leur a permis de se démarquer: une section rythmique solide, des guitares jumelles et harmoniques, ainsi qu'une lead guitare et un chant, le tout soutenu par une solide guitare rythmique et mélodique.
Ils firent entendre leur musique non seulement à Londres et ses environs, mais aussi en Ecosse et au Pays de Galles, suivis partout par leurs fans fidèles. Et ils ne s'arrêtèrent pas là, ils allèrent en Allemagne, en Hollande et en Autriche, étant très bien accueillis et peut-être mieux appréciés. Managé par Hun ans Sul entreprises, ils ont sorti un album intitulé "Lovely to see you" avant de devenir le quatuor Scarecrow, un album live fut enregistré dans différents endroits.
En 1977, ils avaient déjà plus de deux albums de chansons originales écrites et testées sur la route et l'ambiance live était bien établie. Ce n'était qu'une question de temps (et de financement) avant que ces chansons ne soient enregistrées sur vinyle. Ils avaient déjà enregistré des titres dans différents studios en 77, mais ils ne sont jamais sortis.
La voix spéciale de John, la technique remarquable de Clive, l'incroyable lead guitare de Bill et le timming de Dave à la batterie fait de ces quatre garçons un groupe quasiment unique dans les milieux musicaux Européens. Ils aimaient jouer, ils adoraient créer un son différent et promouvoir leur propre musique.
Bien que Scarecrow se soit retrouvé en plein milieu de la révolution 'punk', il a acquis un véritable culte.
Au début de 1978, les choses évoluent rapidement et il leur est suggéré d'enregistrer et de sortir un LP live. Tout cela s'est concrétisé à Pâques 1978, lorsque des concerts au Marquee et au Brecknock ont été enregistrés et finalement utilisés pour compiler le LP.
L'album éponyme est sorti sur le propre label du groupe, Spilt Milk, juste avant Noël 1978.
Le LP, qui dure plus de 45 minutes, comprend six longues chansons originales issues du mythique répertoire de plus de 50 chansons. Comme l'a dit un critique de l'époque, "du Rock Anglais joué avec style et grâce".
Le disque a été apprécié par les fans et les collectionneurs et, quelques années plus tard, il changeait déjà de mains pour des prix élevés.
Le disque était présenté dans une pochette enveloppante à six panneaux, et était accompagné de deux autocollants, d'une fiche biographique et d'un bulletin d'information du fan club, dans un pressage numéroté limité à 1000 exemplaires.
En raison de la conception inhabituelle de la pochette du disque, il est aujourd'hui extrêmement difficile de trouver un exemplaire neuf du LP avec la pochette et les documents éphémères inclus intacts et en bon état.
Les collectionneurs de NWoBHM ont par la suite repris le disque, le considérant comme un exemple précoce de cette forme.
L'album n'a jamais été officiellement réédité, bien qu'une société Allemande l'ait contrefait en le publiant sur CD sous le nom de "Live".
Appréciés, aimés, mais pas assez célèbres, après dix ans de vie musicale intense, un par un, chacun a décidé d'aller son propre chemin et Scarecrow prit fin.
Julian Jay Savarin fut le leader et le compositeur principal de Julian's Treatment. Il a écrit, réalisé et joué sur le double album de 1970, "A Time Before This". Ce travail conceptuel proto-prog est basé sur son livre " Lemmus, A Time Trilogy - Waiters On The Dance". Poète et écrivain, ainsi que musicien, il a su tirer parti de ses multiples talents pour divers projets qui lui tenaient à coeur.
"A Time Before This" peut même être considéré comme l'un des tout premiers albums progressifs sortis du Royaume-Uni, sinon le premier. Julian avait été impressionné par la scène musicale Londonienne et il avait décidé de créer son propre groupe pour étaler ses idées sur une trilogie sur laquelle il travaillait. Pour cela, il avait commencé à répéter avec le bassiste John Dover, le guitariste flûtiste Del Watkins, le batteur Jack Drummond et la chanteuse, une résidente Australienne, Cathy Pruden.
Julian avait écrit et dirigé cet album rare destiné aux connaisseurs de Rock Progressif. C'est bourré de claviers dramatiques et de vocaux semi-parlés tout aussi dramatiques de la part de Cathy Pruden. En Juin 1970, le label Youngblood a sorti cet album.
Sans surprise, le disque est un concept de science-fiction, un peu difficile à suivre quand un livret des paroles n’a même pas été inclus, mais il semble impliquer la destruction de la Terre et un Terran (habitant de la planète Terre) qui se retrouve sur une planète habitée par des gens étranges à la peau bleue et un méchant mégalomane.
Pour cet album, il n'y a pas de paroles, mais des textes courts expliquant le sens et le contexte de chaque composition. Musicalement, c'est la fin des années 60 qui sonne psychédélique avec du Rock Progressif avec de grands orgues 'spaciaux' et une sensation cosmique dans tout l'album. C'est le paysage sonore d'un théâtre prolongé de rêve. L'excellente voix féminine avec le dialogue parlé occasionnel a contribué à un tel album conceptuel.
Comme on pouvait s'y attendre, toute la musique semble d'ailleurs devoir appartenir à un film de science-fiction de la fin des années 1960, mais cela ne devrait surprendre personne. Elle est construite sur les vocaux expressifs et puissants et les claviers convaincants de Julian (beaucoup d'orgue et un peu de mellotron). Certaines chansons comportent aussi un excellent travail de guitare électrique.
C’était une musique tout à fait unique et qui aurait mérité un public plus large.
Un groupe auquel Julian's Treatment pourrait être comparé est The United States of America, le groupe Américain qui avait sorti un album éponyme en 1968 et qui comprenait Joe Byrd et Dorothy Moskowitz. Des comparaisons avec des groupes de Rock Progressif emmenés par des chanteuses comme, par exemple, Analogy, Sandrose ou le groupe Hollandais Earth & Fire sont également monnaie courante. Ce qui est sûr, c'est que les fans de l'un de ces groupes aura des chances d'aimer Julian's Treatment, un grand bijou perdu.
La première face de l'album commence avec un "First Oracle" parlé, suivi de "The Coming Of The Mule", un morceau de Rock Progressif dirigé par un orgue assez cosmique par endroits, avec des vocaux attrayants.
"Phantom City" est encore une fois dominé par les claviers mais assez jazzy alors que "The Black Tower" est plutôt le maillon faible et permet de prévisualiser la musique plutôt bien moyenne qui sévit en grande partie sur la seconde face. La voix mélodramatique de Pruden présente "Alda", "Park Lady of The Outer Worlds" et le morceau final de la face, " Altarra ". "Princess Of The Blue Women" contient des vocaux délicieux et mélodiques plutôt à la manière de The United States Of America.
La deuxième face commence par un autre "oracle" parlé, mais elle est plus faible que la première face, à l'exception du final et de l'apogée de l'album, "A Time Before This", qui commence par quelques claviers obsédants et comporte davantage de mélodrames vocaux de la part de Pruden.
Mais à cause de problèmes de management, de promotion et d'argent, le groupe Julian's Treatment dut finalement disparaître assez rapidement.
Princess Pang est une formation Americano Suédoise pratiquant un Hard Rock tendance sleazy Pop Metal et avec de forts relents bluesy avec une chanteuse. Le groupe tourna, entre autres, avec des groupes comme Mr. Big, Ace Frehley et Wolfsbane.
Ils n'ont publié qu'un album, mais c'est un énorme album de Rock.
La chanteuse Jeni Foster avait rencontré le bassiste Ronnie Roze Johansson la veille du Nouvel An 1985 à Manhattan. Les deux se promirent de former un groupe ensemble, et quand Roze dut retourner chez lui en Suède afin de renouveler son visa, Foster était à ses côtés. Ils trouvèrent le guitariste Andy Tjernon en Suède et Princesse Pang était officiellement né.
Le trio commença à enregistrer des demos, mais ils étaient incapables de trouver un batteur. Ils envoyètent des demos à Brian Keats (ancien compagnon de Roze dans Angels In Vain) à New York, en espérant qu'il puisse s'entendre avec eux. À l'Automne 1986, Keats rejoignit le groupe quand les trois autres retournèrent en Amérique, et il finalisa le groupe avec l'ajout du guitariste Jay Lewis.
Un contrat fut signé avec Metal Blade Records et un album réellement exceptionnel sortit en 1989.
"Princess Pang" est l'exemple type de l'album 'parfait' de bout en bout, exécuté par le groupe 'parfait' et mené par une chanteuse 'parfaite' de par sa voix: Les musiciens jouent juste et sur le bon tempo et Jeni Foster a un timbre vocal plaisant à écouter, pas de démonstration lyrique à outrance, ni de hurlements excessifs.
Cet album transpire le Rock par tous les pores: Les guitaristes sont inspirés dans la pure tradition du Hard Glam Suédois, le batteur est présent dans le bon sens du terme et la chanteuse possède une voix à la fois mélodique et agressive.
Il est vraiment difficile d'être insensible au Hard Boogie "Trouble in Paradise" joué sur un tempo d'une justesse hallucinante, au méga hymne en puissance "South Street Kids" tonitruant qui ravage tout sur son passage, à "No Reason to Cry" qui rocke méchamment avec ambiances de bar et notes de piano de circonstance, au mid-tempo "Sympathy", au puissant et direct "Scream and Shout". Ou encore à ce déluge rythmique sur "I'm not Playin"...
Mais cet album ne se résume pas qu'à ces titres. En effet, "China Doll", à la fois enjoué et nerveux, l'aerosmithique "Any Way You want It" et la power ballad bluesy "Baby Blue" bourrée de feeling et d'émotion méritent aussi qu'on leur porte de l'attention...
Voilà pourtant un album qui est passé inaperçu lors de sa sortie, mais qui fait partie de ces très bons disques des années 80 qui n'ont pas eu la chance de rencontrer le succès qu'ils auraient pourtant largement mérité.
Princess Pang avait de toute évidence les capacités pour monter assez haut, il suffit d'entendre les riffs de guitare et les chansons pour s'en convaincre.
Il ne vous reste qu'à découvrir ce petit bijou de ce groupe méconnu qui aurait mérité beaucoup mieux que ça.
Après "Sails of Silver" il n'y eu aucun nouvel album pendant plusieurs années, et Steeleye Span était devenu un groupe de tournée à temps partiel.
Chaque membre du groupe avait alors passé beaucoup de temps et d'énergie à travailler sur divers autres projets, et le groupe était entré dans une sorte d'hibernation agité, et pendant une grande partie des années 80, chacun avait eu tendance à se concentrer sur des projets de toutes sortes en dehors du groupe.
Johnson avait ouvert un restaurant et il avait ensuite étudié pour obtemir un diplôme en psychologie à l'Université de Hertfordshire.
Pegrum se confectionna un studio de musique, alors que Prior et Kemp consacrèrent beaucoup d'énergie à leur propre groupe, The Maddy Prior Band, enregistrant quatre albums, et ils avaient également eu des enfants ensemble.
Le résultat fut que la production du groupe avait fortement chuté, seulement trois albums en l'espace de dix ans, bien que le groupe continua de tourner.
Après une période calme de près de six ans, le nouvel album studio du groupe "Back in Line" sortit sur le label Flutterby en 1986.
C'était donc leur premier album sans le membre fondateur Tim Hart, qui avait quitté complètement le monde de la musique. Cela fut également le dernier album qu'ils avairnt enregistré avecle mari de Maddy Prior, Rick Kemp, jusqu'à "They Called Her Babylon"; car Kemp avait subi une blessure à l'épaule qui le força d'arrêter de jouer pendant une bien longue période.
Comme l'album précédent, "Sails of Silver", celui-ci est surtout composé de nouvelles chansons écrites par le groupe mais avec un fort contenu historique.
"Isabel", "Lanercost" et "Take My Heart" traitent toutes des guerres d'indépendance Ecossaise et Robert the Bruce, tandis que "White Man" est une critique du colonialisme Européen, et "Peace on the Border" traite du sujet des rébellions du 18ème siècle et des déportations. "Scarecrow" est une chanson sur la bataille de Cropredy Bridge, une victoire royaliste pendant la guerre civile Anglaise.
L'album contient une version live de "Blackleg Miner", une chanson de protestation du début des années 1900 que Steeleye Span avait d'abord enregistré pour "Hark! The Village Wait". La chanson quasi-réorchestrée avec une sensation plus funky que la version originale produit une certaine controverse quand le groupe le joua à Nottingham en 1986, peu de temps après une grève importante dans les mines.
Cette chanson originaire du Northumberland au début du 20e siècle avait été relancée en raison de la grève 1984-85. Le bassin de Nottinghamshire s'était généralement opposé à la grève et les tensions restaient élevées lorsque la chanson fut jouée en 1986.
L'album met donc en lumière cette version funk énergique de "Blackleg Miner", de même que le funky "White Man", qui comprend un arrangement vocal compliqué, et" Isabel ", un morceau puissant chanté par Prior, au sujet de la comtesse de Buchan qui avait aidé Robert the Bruceà accèder à la couronne. En général, les morceaux laissent une forte impression de rock.
La chanson "Lady Diamond" est une version d'une ballade traditionnelle Ecossaise, "Lady Dysie", dont une version est apparue sur l'album des Ecossais Tannahill Weavers de 1984, "Passage". Nigel Pegrum et Rick Kemp ont contribué à produire plusieurs albums de ce groupe.
L'album a été initialement publié sur le label "Flutterby". Un single a été tiré de cet album, "Somewhere in London / Lanercost".
Ceci suggère que "Somewhere in London" a été enregistré pendant les mêmes séances que l'album. Lorsque Park Records réédite l'album en 1991, ce titre perdu apparait à la fin, avec deux titres live, "Spotted Cow" (le premier morceau de "Below the Salt") et "One Misty Moisty Morning" (la première chanson de "Parcel of Rogues").
Seul "Blackleg Miner" est une chanson traditionnelle, bien que l'album comprenne également un morceau de violon classique difficile, "Canon by Telemann", ce qui permet à Knight de démontrer ses racines classiques.
Comme "Sails of Silver", cet album n'est pas bien reçu par les fans, et les commentaires ont tendance à voir l'album comme étant habilement emballé mais erratique quant à sa qualité.
Après avoir signé avec CBS Records au début de 1968, le groupe Gun obtient un super Hit avec le morceau d'ouverture de leur premier album "Gun", sorti en 1968, "Race With The Devil".
D'entrée, on est surpris par une approche sonique assez moderne et de très bonne qualité. Bien que encore très jeune, Adrian Curtis (auparavant chez Screamin' Lord Sutch) maîtrise parfaitement sa guitare, avec un jeu d'une fluidité exemplaire, où l'on sent parfois l'influence d'Hendrix sur certains soli, mais aussi de la musique classique, voir hispanique. Un son de LesPaul qui déborde de Fuzz massive et incandescente relativement grave, chaleureux. Une basse vrombissante et alerte et une batterie parfaitement collée à la mesure, évitant tout débordements inutiles.
Toutes les chansons de ce premier album révèlent de grandioses arrangements orchestraux qui donnent au groupe un son impressionnant et exceptionnellement énorme pour n'être qu'un trio de Hard Rock. L'album sonne souvent plus comme une production à gros budget style Bob Ezrin à partir de 1975 que quelque chose enregistré en 1968, et ce n'est pas un mince exploit pour un album enregistré entièrement en mono!
L'album s'ouvre avec le Hit du groupe "Race With the Devil" et ce morceau devient, en quelque sorte, sa signature musicale. C'est un Boogie assez simple et basique, mais agrémenté de cuivres de fanfares, de rires hystériques maléfiques, avec un riff de guitare tranchant d'Adrian Curtis.
"The Sad Saga of the Boy and the Bee" montre que le groupe est des plus créatifs, tant dans la composition des chansons que les arrangements.
"Rupert's Travels" est un instrumental de haute énergie où l'utilisation des cordes et des cuivres atteint de nouveaux sommets, et le jeu d'Adrian Curtis à la guitare acoustique style flamenco est également démontré.
"Yellow Cab Man" dévoile un rythme rapide et saccadé emmené par la batterie qui était tout à fait inhabituel pour l'époque, et il a un pont mélodique instrumental absolument magnifique qui conduit au chorus.
"It Won't Be Long (Heartbeat)" sonne surtout comme une version plus Heavy du début de Chicago, et "Sunshine" est une chanson Pop puissante et énergique.
Le moment le plus grandiose de l'album est la ballade "Rat Race" qui est bourré de chœurs, de cordes et de harpes tourbillonnantes.
Le contraste ne peut être plus grand avec le dernier titre "Take Off" qui dure près de onze minutes et qui est le morceau le plus Hard et le plus intense moment de l'album, mais même celui-ci se termine par quelques cordes d'influence classique.
En 1975, Pell Mell a commencé la production de "Rhapsody" à Stommeln.
Depuis le temps à la maison de Dierks dans ce village à proximité du Rhin, Hudalla se rappelle encore ce sentiment de quelque chose comme 'du scoutisme musical', comme l'appelait Schöni.
C'était aussi impressionnant que l'odeur stable de grands noms du Rock comme les Stones, Tina Turner, Scorpions et bien d'autres qui y avaient également enregistré, l'équipement technique et instrumental gigantesque du studio et les ingénieurs expérimentés.
Pendant une longue période, ils vécurent dans l'entourage direct de la famille Dierks.
Il semble même que des problèmes soient survenus pour l'enregistrement et la sortie du troisième album, car avant cet enregistrement, Thomas décida de changer le line-up.
Un Pell Mell remanié, avec désormais trois piliers des deux premiers albums, Thomas Schmitt, Rudolf Schön et Cornelis Mitch Kniesmijer, et trois nouveaux Ralph "Flipper" Lippmann (chant, claviers, guitares), Cherry Hochdorfer (claviers, ancien membre de Frame) et Gotz Draeger (basse), n'était pas en mesure d'enregistrer "Rhapsody" jusqu'en 1975 et un autre année passa avant que l'album ne soit publié par la maison de disques fraîchement fondée Venus.
Grâce à la présence du talentueux "Flipper", qui était un partenaire créatif extraordinaire, Thomas multiplia les instrumentaux du groupe et des possibilités vocales.
Des synthétiseurs et de plus longs passages de guitare classique ont été introduits, aboutissant à un son symphonique complexe comparable à Triumvirat et, pour près de la moitié de l'album, Pell Mell utilise des thèmes musicaux de Liszt et de Rachmaninov.
L'adaptation classique de "Rhapsody" de Liszt sur la première face, un titre très populaire dans la musique classique est une fois de plus remarquable. La superbe partie de flûte est née de l'expérience en live et elle est certainement influencée par Yes, Genesis et autre "Stairway to Heaven" de Led Zeppelin.
L'ensemble de la production se développa par un grand événement:
En effet, ils ont expérimenté avec toutes les nouvelles possibilités qui avaient révolutionné le marché des synthés et des techniques de studio à ce moment-là, car soudain, tout était possible et de nouveaux paysages sonores étaient grand ouverts.
En plus de tout cela, Dieter leur a permis d'être les premiers à travailler avec sa machine 32 pistes qu'il avait confectionné et développé spécialement pour lui-même, clairement un avantage pour le groupe en raison de la complexité de la musique.
Malheureusement, la merveilleuse machine était continuellement en panne.
Et le développeur originaire de Constance venait de quitter Stommeln quand quelque chose de nouveau cessa de fonctionner ou alors les pistes fraîchement enregistrées disparurent comme par magie.
A cette époque, difficile de rappeler le gars pour qu'il fasse demi-tour pour revenir et y remédier.
Pell Mell était on ne peut plus sous pression car, après eux, Scorpions étaient déjà assis dans les starting blocks.
Le mélange très coloré de têtes créatives du groupe a aussi été renforcé par les musiciens invités: Joey Albrecht et Tommy Goldschmidt de Karthago et l'enfant prodige Chilien du groupe Santiago, Chico De Los Reyes au grand piano.
Joey joue de la guitare électrique et de la basse, Tommy des percussions.
Cet album intitulé "Rhapsody", paru en 1975, fait apparaitre de grandes compositions progressives provenant de tout azimuts.
C'est au tour de Franz Liszt et Sergei Rachmaninov d'être honoré et l'album possède un niveau très élevé musicalement parlant.
Ils sont repris avec toujours des prouesses dans la fantaisie: il suffit d'écouter le remaniement de la "Rhapsodie hongroise" de Liszt en utilisant trois claviéristes pour créer un tableau de sons et une excitation à son paroxysme.
Pour ce faire, ils ont atténué les excès vocaux et assumé un son plus poli et très symphonique.
D'épaisses couches de claviers dominent le son (trois des six musiciens du groupe jouent des claviers) et de lourdes influences de musique classique remplacent l'ambiance psychédélique, et Liszt et Rachmaninov sont crédités en tant que sources, mais surtout c'est un album plus calme et plus élégant (mais toujours dynamique) plein de belles mélodies, d'harmonies vocales émotionnelles et de synthétiseurs bourdonnants.
Dans l'ensemble, c'est certainement l'un des meilleurs albums symphoniques Allemands des années 1970.
Pourtant, si l'on compare avec l'album référence, "Marburg", c'est un album très différent de facture beaucoup plus classique et avec des claviers dominants: L'organiste d'origine n'apparaît pas sur "Rhapsody" et il a été remplacé par deux très bons claviéristes.
En conséquence, l'orgue Hammond a même tendance à disparaitre au profit du piano, de claviers électroniques et de synthétiseurs.
Sweet F.A. est un groupe de Hard Rock d'Indianapolis de style similaire à BulletBoys. D'après l'entourage, F.A. signifie 'Fucking Ass'.
Le chanteur Steven David DeLong, le bassiste Jim Quick (Quiggins) et le batteur Tricky Lane forment le groupe dans l'Indiana avec le duo de guitaristes James Lee Thorpe et Jon Huffman (qui utilisent ridiculement les surnoms de Thunder et Lightning).
Sweet F.A. joue son premier concert le 21 Novembre 1988, et signe un contrat avec un grand label, MCA, à peine onze mois plus tard.
Le groupe s'installe avec le producteur Howard Benson à Atlanta, en Géorgie pour enregistrer son premier album "Stick To Your Guns" qui se révélera être un excellent disque, avec des singles comme "Prince Of The City" et "Rhythm Of Action", mais il ne plafonnera qu'au numéro 161 dans le Billboard charts.
Ces musiciens jouent du Hard Rock dans le style de Tangier, Badlands et plusieurs autres formations bluesy de l'époque, tout en incororant des groupes comme Warrant et Poison. Sweet F.A. est une véritable bande de tueurs avec un énorme son.
"Stick To Your Guns", paru en 1990, est un excellent disque de Hard Rock;
Des chansons comme "The Rhythm of action", "Stick to Your Guns""Whiskey River", et "Heart Of Gold" sont toutes fantastiques, et elles mettent dans l'ambiance le reste de l'album.
Avec la 'power ballad' "Stick to Your Guns" et la sensation la plus Southern Rock / Metal de "Souther Confort", "Daily Grind", est un must pour tous les clubs de striptease...
"Prince of the City", "Whisky River", "I love Women" et "Breaking the Law" sont de purs Rocks.
Bref, pas de fioriture, du Hard Rock sans aucune concession et aucune mauvaise chanson du début à la fin.
Déçu par les ventes, MCA évince le groupe de sa liste à la fin de 1990, alors que le groupe se débarasse de Quiggins.
Sweet F.A.signera immédiatement un deuxième contrat d'enregistrement avec Charisma Records, filiale de Virgin Records.
Modifié en dernier par alcat01 le lun. 10 oct. 2022 20:00, modifié 1 fois.
Steeleye Span était contractuellement tenu d'enregistrer un dernier album pour le label Chrysalis, et avec Martin Carthy et John Kirkpatrick qui ne voulaient pas rester dans le groupe reformé, la porte était donc ouverte pour Peter Knight et Bob Johnson pour revenir en 1980.
"Sails of Silver" a donc été réalisé deux ans après la rupture ostensible du groupe, à la demande de Chrysalis Records.
Knight et Johnson sont tous deux de retour, en remplacement de leurs propres remplaçants Carthy et Kirkpatrick, qui étaient partis après la sortie de "Live at Last".
Cependant, bien que Chrysalis ait poussé le groupe à la reformation et à sortir cet album, dans la pratique, le label s'est révélé beaucoup plus intéressé par la promotion de nouveaux talents comme Blondie qu'un groupe qui s'est reformé et qui n'avaient pas décroché le moindre Hit en quatre ans.
Bien que la formation, désormais, arbore le même line-up qui l'avait mené au sommet de son succès, "Sails of Silver" a souvent été perçu comme incarnant un esprit différent de leurs albums classiques des années 1970. Steeleye Span s'éloigne progressivement du matériel traditionnel pour se concentrer davantage sur l'écriture de chansons personnelles, avec beaucoup de thèmes historiques ou pseudo Folk.
Avant "Sails of Silver", le groupe a toujours interprété des chansons écrites par d'autres personnes, principalement des chansons traditionnelles, mais aussi quelques pièces du 20e siècle, tels que les deux chansons de Brecht sur "Storm Force Ten". Mais sur cet album ils ont inclu plusieurs chansons qu'ils avaient eux-mêmes écrites, comme "Let Down Her Go" et "Senior Service".
Ce fut alors le début d'une tendance qui se poursuit encore de nos jours. Tous les albums qu'ils ont sortis depuis "Sails" ont eu au moins une chanson écrite par les membres du groupe, et "Back in Line" et "Bloody Men" étaient majoritairement du matériel du groupe.
Maddy Prior a précisé que, même si elle aime l'album et estime qu'il est accessible, le groupe était 'perdu' dans ses paroles et pas particulièrement convaincu par le matériel qu'il avait élaboré.
Les fans étaient heureux que le groupe soit en tournée de nouveau, et les spectacles comportaient toujours leur précèdent matériel.
"Sails of Silver" n'a pas été un succès commercial parce que de nombreux fans étaient mal à l'aise avec la nouvelle orientation du groupe dans son choix de matériel.
En dépit d'être produite par Gus Dudgeon, le producteur d'Elton John, "Sails of Silver" est un échec commercial, et c'est un coup fatal pour Tim Hart, assez malheureux,qui décide de quitter le groupe et d'abandonner la musique commerciale entièrement, en faveur d'une vie recluse à l'étranger.
Hart laisse donc finalement Maddy Prior comme unique membre fondateur restant.
Julian Jay Savarin a continué à écrire en se concentrant sur la deuxième partie de la trilogie qu'il avait en tête. Les livres de cette trilogie seront les suivants: "Lemmus One: Waiters on the Dance", "Lemmus Two: Beyond the Outer Mirr" et "Lemmus Three: Archives of Haven", tous dans le genre de la science-fiction.
Le label Birth Records s'est ensuite approché de Julian en vue de créer un nouvel opus.
L'album, "Waiters on the Dance", est sorti en 1969 (ou en 1971 ou même en 1973, selon diverses sources, l'année exacte étant soumise à contreverse), crédité à Julian J. Savarin tout simplement.
Sur cet album, Julian a largement remanié l'équipe du Julian's Treatment, ne gardant que John Dover à la basse. La guitare est tenue par le très blackmorien Nigel 'Zed' Jenkins, Roger Odell s'installe derrière la batterie. Mais c'est le remplacement de Cathy Pruden par Lady Jo Meek (plus tard chanteuse de Catapilla) qui marque la plus forte évolution. La voix chatoyante de la belle pourrait être comparée à celles d'Annie Haslam (Renaissance) dans les moments calmes ou de Sonya Kristina (Curved Air) lors des passages les plus 'possédés'.
Son chant est excellent! Cet album était plus musical et plus facile à intégrer dès le début. Il swinge plus que le premier album et est toujours aussi brut que possible.
"Waiters On The Dance" est un véritable chef d'oeuvre de Heavy Progressif Symphonique , un concept-album qui semble être plus accrocheur que tout autre enregistrement. Lorsque l'auditeur sait qu'il y a une histoire derrière la musique, mieux encore, un livre entier, l'image entière commence à se former dans votre esprit. Lorsque l'on prend ensuite cette formule et que l'on ajoute des riffs de guitare puissants, un orgue bruyant et la voix de Lady Jo Meek pour raconter l’histoire et la mettre en mouvement avec émotion, on dispose de tous les éléments nécessaires pour une aventure musicale réussie grâce au Prog Rock.
Cet album est un autre classique méconnu qui aurait mérité une autre attention de la part du public dans d'autres conditions de parution.
Julian y met en musique sa trilogie de Science-fiction, "Lemmus", dont le premier tome s'intitulera "Waiters on the Dance", tout comme le présent disque, un album concept relatant l'histoire d'un garçon persuadé d'être le descendant des anciens Mayas.
Pour cela, Julian a composé un Rock Progressif particulier, tantôt Heavy, tantôt lyrique, épique et relativement raffiné, enrichi parfois d'une orchestration classique constituée d'instruments à cordes et quelques incursions jazzy.
Les guitares ont le son et le grain spécifique de cette époque à base de fuzz bien baveuse. L'orgue Hammond et le Melotron parfaitement joués par le maître de cérémonie, confirment la coloration fin des années 60 - début des 70. Dans cette démarche, on peut retrouver quelques similitudes avec le Uriah Heep de "Demons and Wizards" ou de "The Magician's Birthday", ainsi qu'avec Deep-Purple Mark I, voir même Badger ("One Live Badger") et les premiers albums de Yes.
Bien que le guitariste n'approche aucunement le niveau de Blackmore, ou même de Mick Box, il s'apparente plus à eux qu'à Steve Howe. Par contre, le bassiste, John Dover qui joua avec Ben E King, n'a rien à envier à feu Gary Thain.
Cet Heavy Rock Progressif est illuminé par le chant de Lady Jo Meek, à la voix limpide, enthousiaste et vibrante.
Le LP ne dure qu'un peu plus de 33 minutes, mais les six plages sont d'une cohérence parfaite, concourant à la totale crédibilité du concept.
La longue suite "Child of the Night" est une sorte de croisement entre "In the Court of the Crimson King" et "Child in Time". Sans conteste le plus beau morceau du disque, il met en exergue tous les instrumentistes et surtout la beauté du chant de Lady Jo Meek ("How can I help you ?/ I don't know what to do / How can I understand / When you want help me?")...
Le plus nerveux et très court "Stranger" s'enchaîne sans coup férir, tout comme le plus lancinant et épique "The Death of Alda", inondé de mellotron et d'ambiances symphoniques.
"Dance of the Golden Flamingoes" est un long instrumental à la fois cosmique et puissant, toujours baigné de mellotron, d'orgue quasi religieux et de guitare saturée. On frôle presque le sublime...
"Cycle" se révèle plus jazzy quand Julian se prend pour Jimmy Smith et Nigel pour Wes Montgomery, alors que Lady Jo trône en une sorte de grande prêtresse baba.
Mais c'est avec le très court titre de clôture "Soldiers of Time" que le groupe reste le plus efficace, produisant là ce qui aurait pu être un tube avec sa mélodie volontariste irrésistible, sur un riff tout à fait guitare / orgue imparable.
En résumé, une musique singulière, personnelle, assez inventive qui n'a pas eue la reconnaissance méritée. Mais, hélas, encore une fois, il y eut un manque total de promotion et de visibilité de la part du label.
Après ces expériences qui n'obtinrent pas ou peu de succès commercial, Julian tourna le dos définitivement à la musique:
Julian aurait, bien sûr, voulu que sa trilogie littéraire soit accompagnée de trois albums. Mais ce sera pourtant là sa dernière trace discographique car il préfèrera désormais se consacrer à l'écriture à plein temps.
C'est en 1970 que sort le premier album de Clover intitulé "Clover" sur Fantasy Records enregistré dans des conditions assez primitives.
Le producteur n'est autre que Ed Bogas, ancien musicien du groupe United States of America, qui composera en 1972 la musique de "Fritz the Cat", entre autres.
Evidemment, leur musique n'est pas essentielle, mais l'album est plein de compositions et de mélodies originales solides avec un jeu de guitare très impressionnant de la part du sous-estimé John McFee, et les reprises qu'ils jouent sont également très inspirées. La plupart sont des bons morceaux, surtout "Southbound Train" et "Stealin'".
Le passé est bien représenté par la complainte à consonance traditionnelle "No Vacancy", "Monopoly" aux influences très Bakersfield, "Lizard Rock and Roll Band" avec un style de picking à la Clarence White.
L'album, comprend aussi des reprises comme "Shotgun" de Jr. Walker, à la rigueur peut-être un peu dispensable, et une jam aux forts échos de Creedence Clearwater Revival ou peut-être même du Grateful Dead dans le traitement prolongé qu'ils donnent au Negro Spiritual "Wade in the Water" qui devait facilement s'étendre sur quinze minutes sur scène, au milieu d'originaux incluant de la Country, du Blues électrique, du Jazz Rock et du Funk Rock.
"Clover" s'ouvre sur un amusant "Shotgun", une chanson de Junior Walker & The All Stars rendu sérieusement groovy. La version de Clover a un côté funky avec un très beau travail à la guitare au moment de la courte jam. Ils y ajoutent également certaines de leurs propres paroles, comme "...You're walking down your street / And oh, what do you hear/There's music everywhere...". ("...Tu es en train de marcher dans ta rue / Et oh, qu'est-ce que tu entends / Il y a de la musique partout...".
"Southbound Train", écrite par Alex Call et John McFee, est une jolie mélodie bluesy avec une partie instrumentale agréable. Elle est au sujet d'un homme que sa femme a quitté, et comment il réagit à cela. Excellent travail à la fois au piano et à la guitare.
"Going To The Country", écrite par John Ciambotti et Alex Call, sonne toujours attrayant, et cette chanson propose quelques bonnes raisons pour y aller... Bien sûr, la plupart du temps, les groupes de la ville chantent les vertus de la campagne.
Ce disque propose aussi une version lente de "Stealin'" qui est une belle chanson que beaucoup de groupes de San Francisco jouaient à cette époque, y compris le Grateful Dead. L'interprétation de Clover a un côté Country, et une douceur dans les vocaux, en particulier pendant le refrain.
Bien qu'il penche plus fortement vers le Country Rock, il y a une bonne quantité de R & B et de Blues, et ils jouent du pur Country avec "No Vacancy" qui n'est pas si loin de certains des enregistrements de Gram Parsons. Ecrite par John Ciambotti, c'est une chanson de pure Country. Les premières lignes sont "...There's a room in your heart for every man in town / But there ain't no vacancy for me..." ("...Il y a une place dans ton cœur pour chaque homme dans la ville / Mais il n'y a pas pas de vacance pour moi.."). C'est l'une de ces chansons Country tristes sur un gars qui ne peut pas avoir la fille qu'il désire.
Quant à "Lizard Rock And Roll Band", c'est une chanson ridicule à propos des lézards dans le désert qui jouent du Rock. C'est totalement stupide, mais cela peut être amusant. Voici un avant-goût des paroles: "...They had a wizard lead guitarist, and the drummer kept the backbeat with his tail..." et "...When I went to pick him up, his tail came off in my hand..." ("...Ils avaient un guitariste assistant, et le batteur gardait le backbeat avec sa queue" et "Quand je suis allé le chercher, sa queue m'est restée dans la main...).
Leurs morceaux Country Rock sont généralement décontractés, et "Could You Call It Love" est une jolie chanson, douce et harmonieuse.
En conclusion, rien d'extraordinaire, mais des bonnes chansons bien jouées et c'est ce qui importe avant tout!
En 1989, deux membres de longue date ont quitté Steeleye Span.
L'un était le bassiste Rick Kemp, qui avait besoin de se remettre d'une grave blessure à l'épaule, incapable de jouer de la basse sur scène. Son éventuel remplacement (après deux tournées, chacune avec un bassiste différent) a été Tim Harries, qui a été engagé en moins de deux semaines avant que le groupe n'entame une tournée.
Ami de Pegrum, Harries, bassiste Rock autodidacte, ainsi que pianiste de formation classique et contrebassiste. Avec Harries à bord, Steeleye publie "Tempted and Tried", un album qui a posé la base de leur set en live pour de nombreuses années à venir.
Il a été enregistré après un repos de trois ans après la sortie de "Back in Line". Après avoir sorti dix albums en succession assez rapide dans les années 1970, le groupe est entré dans quelque chose comme un genre de création à sec, avec cet album qui n'est que leur troisième album en dix ans.
La couverture proclame sur l'album une "20th Anniversary Celebration", car le groupe a été clairement désireux de commémorer son anniversaire, à proprement parler, puisque le groupe n'avait fait que des répétitions en 1969, et n'avait enregistré qu'en 1970.
Harries amène un peu de sang neuf au groupe, et "Tempted And Tried" se révéle être un retour proche du Steeleye des années 70.
Leurs deux albums précédents avaient beaucoup compté sur des chansons écrites par le groupe et relativement peu sur des chansons traditionnelles. Mais ce disque présente de très nombreuses chansons traditionnelles arrangées par le groupe, avec seulement trois nouvelles chansons, toutes écrites par Peter Knight, et l'une de celles-ci, "Seagull", au sujet d'un vieux jeu, le Shove-penny, avec une forte atmosphère traditionnelle.
La seule chanson qui ne sonne fortement traditionnelle est "Following Me", une chanson sur une femme traquée par un inconnu qui lui fait très peur.
Les morceaux qui ressortent de l'album incluent le vigoureux "Jack Hall", la ballade traditionnelle "The Two Butchers" et "The Fox", une courte pièce célébrant la ruse d'un renard chassé.
En général, l'album est brillant, notamment "Padstow", qui dispose d'un merveilleux pont harmonique en cinq parties.
Le titre de l'album fait sans doute référence au fait que Steelye Span est devenu un groupe bien rôdé après vingt ans de scène.
La couverture présente la tête d'un renard, en référence à la chanson. L'album est dédié à tous ceux qui ont soutenu le groupe au cours des 20 années précédentes.
L'album a été bien accueilli, surtout par rapport à ses deux prédécesseurs, bien que peu le considère au niveau des standards de l'apogée du groupe.
Cependant, peut-être à cause de l'apport de sang neuf et peut-être à cause de l'excitation de l'anniversaire, l'album marque le début d'une reprise lente du groupe.
En 1971, Pentangle revient à un mélange de matériels traditionnel et original sur le thème "Reflection". Il est accueilli favorablement, mais sans grand enthousiasme, par la presse musicale.
L'album a été enregistré sur une période de trois semaines en Mars 1971, à un moment où les tensions entre les membres du groupe étaient élevées.
Néanmoins, "Reflection" est très apprécié pour sa qualité d'enregistrement, car c'est le seul album de Pentangle à tirer pleinement parti d'un studio de 16 pistes et il a été créativement un immense succès.
"Reflection", à l'instar des meilleurs albums du groupe, comprend des arrangements inventifs mais fidèles de chants traditionnels ainsi que quelques chansons originales de la formation.
Mais là, "Reflection" sert en quelque sorte de substitution, et c'est un album unique, tant dans le cadre de la discographie de Pentangle que du travail par lui-même.
Une différence significative est que, tandis que leurs autres albums prennent le Folk Britannique en réfèrence, sur celui-là, les chansons traditionnelles sont originaire d'Amérique du Nord et Pentangle s'adapte à son matériel de base et il l'adapte à sa convenance.
A cette époque, les contraintes de tournées et de travailler ensemble en tant que groupe étaient bien visibles. D'après Bill Leader, qui a produit l'album, chaque jour un membre différent du groupe décidait qu'il allait quitter le groupe.
Pentangle avait quitté Transatlantic, dans un âpre conflit avec Joseph, portant sur les royalties. Transatlantic avait apparemment conclu qu'ils étaient dans leurs droits contractuels de retenir les paiements des royalties des albums de Pentangle.
Joseph avait souligné que sa société avait couvert tous les coûts, tels que les coûts d'enregistrement jusqu'à la fabrication des albums.
Jo Lustig, leur manager, qui avait accepté le contrat avec Transatlantic, avait clairement indiqué que leur contrat avec lui incluait une clause selon laquelle ils ne pouvaient pas le poursuivre en justice "pour rien, en aucune circonstance".
Par conséquent, afin de gagner de l'argent sur le travail qu'ils faisaient, les membres de Pentangle créèrent leur propre société d'édition musicale, Swiggeroux Music en 1971.
Les morceaux Folk sur cet album sont plus des Appalaches que Britannique, aussi bien dans le choix des chansons que les arrangements, avec une utilisation remarquable des banjos.
Les chansons sont "Wedding dress" "Omie Wise", "Rain and snow" et "Will The Circle Be Unbroken". Cette chanson comprend quelques parties délicates de guitare wah-wah et de l'harmonica Blues.
Le morceau d'ouverture, "Wedding Dress", contient quelques voix convaincantes de Jacqui et Terry Cox dans le style hillbilly, un banjo de Bert Jansch, une basse, et un beat presque Rock de Terry.
"Omie Wise" ne serait pas à sa place sur un album précèdent. Il s'agit d'une ballade assassine Américaine que Pentangle accomplit fidèlement, et bien respectueusement. Jansch ne cherche pas à imiter l'accent Américain, mais le chant l'oblige à changer un peu sa diction, et les résultats sont assez intéressants pour attirer l'attention.
Leur version de "Will the Circle Be Unbroke" est un révolutionnaire réélaboration de la chanson. Ni the Nitty Gritty Dirt Band, ni the Carter Family ne peuvent donner à l'auditeur une idée de ce que Pentangle en a fait. Jacqui chante la mort et l'au-delà d'une manière complètement hantée. C'est la chanson la plus créative sur l'album.
Parmi ses propres compositions, "When I Get Home" est une chanson de Jansch, accompagné de sa guitare Folk, plus une ligne de guitare Jazz dirigé par Renbourn. La chanson montre un homme qui se saoule à une fête, tandis que sa femme l'attend à la maison, chanté avec sentiment par Jansch.
"Rain and Snow," tout comme "House Carpenter" sur "Basket of Light", est une lecture assez simple d'une chanson traditionnelle qui est juste joué avec la combinaison sitar et banjo.
"Helping Hand" est décrite comme une séance d'entraînement Funk et moelleux (comme sur "Will the Circle Be Unbroken", John met sa guitare en effet de phaser, et il a un son encore plus Funky sur cette chanson) et il dispose de deux raretés chez Pentangle, le chant de Terry Cox et des paroles d'une conscience sociale.
"So Clear", l'une des rares compositions de John Renbourn pour le groupe, est un morceau dans lequel la formation travaille ensemble comme une équipe, ce qui rappelle certains de leurs premiers travaux. C'est une des chansons de Pentangle qui sonne comme si elle avait été faite pour la radio.
Le groupe termine avec "Reflection", la chanson titre de près de onze minutes qui est un morceau atmosphérique, commençant par une intro psychédélique sur la contrebasse et qui se tranforme petit à petit, avec un solo de guitare électrique, un solo d'harmonica, et un solo de batterie, se terminant par une section d'improvisation Jazzy.
C'est donc un album bien différent que Pentangle nous a présenté! A découvrir absolument!
Le deuxième album de Gun, "Gunsight", publié en 1969, inclut des titres comme "Long Haired Wildman" et "Drown Yourself In The River".
Les arrangements orchestraux desdébuts du groupe étant partis, "Gunsight" possède un son plus basique et moins complexe.
Le morceau d'ouverture du disque, "Head in the Clouds" est probablement la meilleure chanson, n'étant qu'un Hard Rock simple et direct, mais avec une bonne mélodie et du punch.
Le Blues partiellement acoustique de "Drown Yourself in the River" est moins intéressant, même quand il cède la place à un Rock beaucoup plus électrique au milieu.
Les cordes sur la ballade "Angeline" sont les seuls vestiges des arrengements d'orchestre de leur début.
Le plus dur, le plus agressif et le plus bruyant des morceaux que le groupe ait enregistre s'appelle "Dreams and Screams" où Louie Farrell frappe sa batterie comme si c'était la dernière chose qu'il ferait jamais dans sa vie.
"Situation Vacant" révèle un riff assez intéressant que Hawkwind plus tard empruntera sur "Sea of Holes" de leur chef-d'oeuvre "Warrior on the Edge of Time".
"Hobo" est une jolie petite chanson Pop avec des légères influences Country et Blues.
Le trio a également pénètré dans le territoire du pur Folk acoustique avec "Oh Lady You" qui est prise en sandwich entre les deux parties de l'instrumental "Lady Link" où Adrian Curtis offre encore une fois un jeu de pur style flamenco.
Le dernier morceau "Long Hair Wild Man" est essentiellement un Hard Rock avec une mélodie Pop et il montre que le groupe commançait peut-être à être parfois un peu daté et qu'il stagnait, surtout quand Led Zeppelin sortit ses deux premiers albums la même année.
Pourtant, Gun a été beaucoup plus intéressant et plus sophistiqué que la plupart des nombreux autres Power trios de la fin des années 60.
"Gunsight" n'est pas un mauvais album en lui-même mais il vaut mieux commencer par le début.
Un autre album de Clover intitulé "Fourty Niner" est sortii en 1971, avec le même producteur que pour leur premier disque.
Si le premier était bon, quoiqu'un peu brouillon, celui-ci est tout simplement excellent. Le matériel n'est, cependant, qu'une riche variété de Country Music.
C'est, en effet, une progression par rapport à "Clover", la musique est plus variée et plus mature. Les meilleurs morceaux semblent être "If I Had My Way" une reprise de Rev. Gary Davis, "Mr. Moon", le bluegrass "Chicken Butt" et "Keep On Tryin'".
L'album s'ouvre sur une jolie ballade Country composée par le probucteur, Ed Bogas. Elle sonne réellement datée.
Suit un Country Rock intitulé "Keep on Trying", écrit par H. Mc Botti, qui est rondement mené.
"Old Man Blues" d'Alex Call est un Country Blues du plus bel effet avec un bon accompagnement de la pedal steel et du piano.
"Fourty-Niner", la chanson-titre, écrite par John Ciambotti et Alex Call, est un morceau intéressant avec un rythme est simple et entêtant. Leurs vocaux sonnent particulièrement bien quand ils harmonisent, sur des lignes comme "...Runnin' around these hills, looking for that pot of gold / If you find it, you can keep it, because by then you'll be too old...". ("...Courant autour de ces collines, à la recherche de ce pot d'or / Si tu le trouves, tu peux le garder, parce qu'alors tu seras trop vieux..."). Mais on remarque surtout le piano.
Le morceau suivant, "Sound on Thunder", écrit par Call, a un côté Creedence Clearwater Revival très prononcé pas déplaisant.
Quant à "Chicken Butt", écrit par John Ciambotti, Alex Call et John McFee, c'est un morceau de Bluegrass Country parfaitement idiot, mais leurs vocaux sonnent exceptionnels et le violon est intéressant. La chanson est simplement comique avec des paroles absurde et ils en arrivent même à faire des bruits de poulet à un moment donné. Ce morceau est vraiment glorieux dans son absurdité.
"Mr Moon" composé par A. Call possède une jolie partie de piano en accompagnement qui fait penser à Gram Parsons...
"Love is gone", encore un morceau de Call, est un Country Rock prononcé qui sonne un peu Byrds ou même Buffalo Springfield et le batteur Mitch Howie y ajoute des rythmes funky.
McFree montre sa maitrise de la pedal steel sur "Mitch's Tune" et "Sunny Mexico" a un côté exotique assez prononcé...
Pour les fans de Grateful Dead, "If I Had My Way", une chanson du révérend Gary Davis, est la même chanson qui est devenue "Samson And Delilah" lorsque the Dead l'a fait. Cette version de Clover a, cependant, des paroles différentes.
Après cet album, en 1971, Clover laisse Fantaisie et fait peu de bruit jusqu'à ce qu'ils déménagent pour l'Angleterre pour lancer une nouvelle carrière en 1976.
Alcat01 Si ce disque a tant fait parler de lui, c'est essentiellement dû à sa pochette: en effet, si le recto révèle le visage de Lynn derrière les barreaux d'une cage, la pochette centrale offre un autre aperçu de la chanteuse...il fallait faire glisser la cage pour libérer la vue de son sein. C'est Neil qui avait eu l'idée que Lynn puisse donner le sein à un lionceau d’à peine trois semaines. C'était un joli subterfuge pour détourner ce qui était alors réprouvé par la morale… Il n'y avait pourtant rien de bien dérangeant. Si l’Amérique puritaine s’offusqua alors de cette pochette plus que de raison, il en fut aussi de même dans d’autres pays où un autocollant venait se poser sur le téton de la chanteuse.
Je l'avais déjà évoqué sur un autre post mais plusieurs chaines de supermarché U.S le retirèrent de leurs bacs de disques alors que ce 45 Tours extrait de l'Album fut vendu et pressé avec cette pochette en Turquie, Angleterre,Portugal,Norvège, Australie sans que ça ne pose aucun problèmes.
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents