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Message par alcat01 » jeu. 2 mai 2024 14:59

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Nádúr (2013)
L'album "Nádúr", paru en 2013, marque le retour officiel de Clannad à l'enregistrement en studio après 15 ans d'absence.
Ces 13 titres, dix originaux, deux airs traditionnels gaéliques et un air écossais, mêlent l'héritage de la musique irlandaise au Jazz contemporain, au New Age électronique, à la Pop douce et au Rock.
Si de nombreux instruments acoustiques ornent ces chansons comme des mandoles, des pennywhistles, des bodhrans, des harpes et des guitares acoustiques, on trouve également des six cordes électriques, des basses fretless, des synthés et des boucles subtiles qui ajoutent des arêtes et soulignent la maîtrise du groupe en matière de textures pour encadrer ses mélodies.
Bien que "Nádúr" n'ouvre pas de nouvelles voies, il s'agit d'un retour bienvenu pour la légion internationale de fans de Clannad.


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Message par alcat01 » jeu. 2 mai 2024 16:48

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1972 Styx
Le premier album éponyme de Styx, publié en 1972, est certainement l'un les moins pompeux du groupe.
Il démarre par une sorte de prototype du format concept-album qui sera repris plus tard pour les albums "The Grand Illusion", "Paradise Theater" ou "Kilroy Was Here". Ce morceau qui dure plus de treize minutes intitulé "Movement For The Common Man" est un hommage à la classe ouvrière dont sont issus les membres du groupe. Il est composé en quatre parties, la première étant "Children Of The Land" de James Young qu'il chante en lead avec un chœur composé des voix considérablement plus élevées de Curulewski et DeYoung. La chanson comporte également un solo de percussion intéressant par John Panozzo et un solo de claviers par DeYoung, trahissant le côté grungy du reste de la chanson.
Suit "Collage Street", une rareté de la part de Styx et encore plus étrange pat le fait qu'elle semble être quelque peu apparentée au morceau de 1968 "Voices Of Old People" de Simon et Garfunkel à propos de la majorité silencieuse dans les rues de Chicago se plaignant des choses concernant l'aide sociale auprès du B.O. des hippies.
Celà nous méne à "Fanfare For The Common Man" (plus tard joué par Emerson, Lake and Palmer) écrit par le célèbre compositeur Aaron Copland.
Young chante en lead à nouveau alors que le clavier de DeYoung se fait entendre, laissant la place aux premiers vocaux solo de DeYoung sur "Mother Nature's Matinee", une chanson co-écrite par DeYoung-Young. Celle-ci est un changement radical par rapport au reste du "Movement", ne mettant en vedette qu'une guitare acoustique, une basse, des percussions éparses, une flûte et un piano avec de magnifiques vocaux de DeYoung. Ceci, cependant, ramène au rythme de la partie antérieure du "Movement" dans un instrumental qui finit rapidement.
Comme premier single de Styx (avec "What Has Come Between Us" en face B, il a atteint le numéro 82 au Billboard), c'est la meilleure représentantation du travail postérieur du groupe, avec le jeu agréable de la guitare acoustique de Young et le synthétiseur de DeYoung (avec DeYoung et Curulewski chantant la fin du refrain).
"Right Away" est une reprise avec de nouveau la voix de Young, mais avec un refrain chanté par le magnifique trio vocal composé de Curulewski, DeYoung et Young, qui va bientôt devenir la marque de fabrique du groupe. La chanson est un joli revirement à partir du Rock extravagant de la chanson précédente, mettant en avant la musique de fond joué par l'orgue de DeYoung.
"What Has Come Between Us" une autre reprise, passe au Glam Rock, cette fois, avec la voix de DeYoung (qui joue aussi du piano sur l'intro magnifique de la chanson de l'album), qui rejoint Young et Curulewski pour le refrain. A ce moment-là, Young et Curulewski forme un véritable duo pour l'interlude de guitare, ce qui apparaîtra rarement sur leurs albums postérieurs.
Ensuite vient "Best Thing", alors le morceau préféré du groupe et une autre co-écriture Young-DeYoung.
Puis vient le véritable Rock de l'album "Quick Is The Beat Of My Heart", une autre reprise chantée par Young. La mélodie auto-destructrice dispose également d'un bel écho finissant qui mene à la sixième et dernière chanson de l'album, encore une reprise, cette fois d'une chanson de George Clinton appelée "After You Leave Me".
Elle contient à la fois des parties de clavier et de guitare. La chanson est chantée au début par Young, mais elle se termine avec le trio Young, DeYoung et Curulewski, vraiment un excellent présage pour les choses à venir.
L'album est un premier essai assez bien transformé!


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Message par alcat01 » jeu. 2 mai 2024 18:40

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1980: Just One Night
Bien qu'Eric Clapton ait sorti une multitude d'albums live, aucun d'entre eux n'a jamais réussi à capturer l'énergie brute et la virtuosité éblouissante du guitariste.
Le double album live "Just One Night" s'est peut-être rapproché de cet objectif insaisissable plus que la plupart de ses prédécesseurs, mais il présente encore de nombreuses lacunes.
La différence la plus notable entre "Just One Night" et les autres albums live de Clapton est son groupe d'accompagnement. Dirigé par le guitariste Albert Lee, le groupe est un collectif de professionnels accomplis qui ont réussi à garder un peu de cran dans leur jeu. Ils aident Clapton à avancer, le forçant à cracher des solos crépitants tout au long de l'album. Cependant, les performances ne sont pas constantes, il y a beaucoup de moments dynamiques comme "Double Trouble" et "Rambling on My Mind", mais ils sont alourdis par des interprétations carrées de chansons comme "All Our Past Times".
Néanmoins, plus que tout autre album live de Clapton, "Just One Night" suggère le potentiel du guitariste en concert. Il est juste dommage que l'enregistrement n'ait pas eu lieu lors d'une soirée où il aurait pu réaliser tout ce potentiel.


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Message par alcat01 » jeu. 2 mai 2024 20:58

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1965 Gives You A Bonanza Of Instrumentals
Avec "Gives You A Bonanza Of Instrumentals", paru en 1965, Freddy King apporte à l'auditeur un autre album d'instrumentaux Twist / Surf / Blues qui interpelle.
Son jeu de guitare est toujours fantastique et un must pour tous les guitaristes de Blues en herbe. La musique est purement celle du début des années 60 et peut-être un peu 'ringarde' pour les oreilles modernes, car ce n’est pas du Blues de Chicago. C'est une pure touche Texane.
Non seulement la performance est magnifique, comme d'habitude, mais la qualité sonore de ce disque vinyle est époustouflante...


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Message par alcat01 » ven. 3 mai 2024 08:17

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1974: Funky London
"Funky London", paru en 1974, réussit à déterrer quelques titres de la période d'Albert King chez Stax qui ont failli lui échapper, en compilant trois faces de 45 tours et six titres inédits. Les singles comprennent une paire d'instrumentaux (une reprise de "Cold Sweat" de James Brown et "Funky London", un morceau up-tempo de 12 mesures) et une voix ("Can't You See What You're Doing to Me").
De par la nature du matériel, ces chansons et les six suivantes manquent de la cohésion d'un album, bien que la qualité de la musique l'emporte en fin de compte. En rétrogradant pour "Lonesome", le combo est imprégné de Blues. Après un faux départ ("What's the matter with y'all!" demande King), le groupe recommence, les lignes de guitare pleureuses de King rejointes par des commentaires au clavier, des fils enfumés de guitare wah-wah et un arrangement de cuivres exquis. "Sweet Fingers" est un excellent exemple de jeu d'ensemble Blues funky et "Driving Wheel" une belle interprétation de l'air de Roosevelt Sykes.
Ce qui est peut-être le plus important, c'est que la majorité de la musique présentée respecte les normes établies sur les albums officiels de King à Stax...


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Message par alcat01 » ven. 3 mai 2024 10:10

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1975: Godbluff
Lorsque le moment fut venu de réunir les membres de Van Der Graaf, Peter Hammill avait déjà quelques albums solo à son actif et sa musique avait changé.
Ce changement de direction a eu un effet sur la musique du groupe après 1975. Bien que les structures musicales restent complexes et denses, l'accent semble être mis beaucoup moins sur la démonstration des compétences musicales qu'auparavant.
En effet, l'album s'ouvre sur un calme audacieux, la flûte de David Jackson résonnant dans l'espace stéréo, rejointe par la voix de Hammill qui murmure les premières lignes. Les paroles sont plus ciblées, abandonnant souvent la métaphore au profit de l'affirmation. "Godbluff" est un retour en force: seulement quatre morceaux, mais tous sont des classiques.
Musicalement, la différence évidente est que Hammill joue désormais plus de guitare électrique au lieu du piano."Godbluff" le voit pourtant faire un usage assez important du clavinet Hohner.
Le son est, en général, largement plus électrique, épuré et puissant que lors de la première époque.
Ce disque est un MUST!...


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Message par alcat01 » ven. 3 mai 2024 13:06

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1997: Little Head
Sur "Little Head", paru en 1997, John Hiatt ne fait qu'accentuer sa léthargie en matière d'écriture.
Il s'éloigne timidement de l'Americana pure, essayant de rendre les rythmes plus souples et les paroles plus drôles.
Ce disque est censé être léger, mais l'humour est si laborieux et la musique si forcée qu'il tombe à plat. Mais le vrai problème, c'est l'apathie choquante de l'écriture de Hiatt.
Bien qu'il ait recyclé d'anciennes idées sur "Perfectly Good Guitar" et "Walk On", son savoir-faire a rendu ces deux albums au moins légèrement divertissants. Sur "Little Head", son talent semble l'avoir abandonné: il n'y a pas d'étincelle dans la musique, pas de mordant dans les paroles, pas d'accroche dans les mélodies.
"Pirate Radio" est presque Rock, et "Graduated" est une ballade touchante, mais ils pâlissent à côté des meilleurs moments non seulement de "Bring the Family" et "Slow Turning", mais aussi de "Walk On".
Il s'agit donc d'un album raté, sans doute le plus faible à ce jour...


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Message par alcat01 » ven. 3 mai 2024 14:45

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Lou Reed - Lou Reed (1972)
Bien meilleur que ce que l'on dit... une production faible, certes, mais des chansons fortes.
Le premier album de Lou Reed est sous-estimé, mais, avec des morceaux comme "Berlin", "Ocean" et "Ride into the Sun", il est plutôt prometteur et prépare l'auditeur à ce qui va arriver par la suite.
Pour ce premier disque solo, n'ayant rien écrit depuis deux ans, Lou a exploité principalement des chansons inédites de ses années Velvet Underground.
Dans l’ensemble, il s’agit d’un album solide et d’un début incroyable pour une folle carrière solo. Les chansons sont accessibles, les paroles racontent des histoires vivantes, c'est Lou à son meilleur (parfois) et à un bon rythme.
Pourtant, Reed a déclaré publiquement qu'il aimait la plupart des chansons mais qu'il détestait la production de cet album enregistré en Angleterre avec un certain nombre de musiciens Britanniques bien connus comme le batteur Clem Cattini, le guitariste Steve Howe et l'organiste Rick Wakeman.


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Message par alcat01 » ven. 3 mai 2024 16:48

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1973 Styx II
L'album "Styx II", sorti en 1973, est un classique. Il est composé de huit très bonnes chansons. Les points forts du groupe y sont leur enthousiasme, leur capacité à bien chanter et le large éventail des styles qu'ils abordent. Ce disque bénéficie également d'une excellente production et de chansons inspirées.
"You Need Love" est l'un des singles tiré du LP. C'est l'une des chansons les plus Heavy avec certains travaux de lead guitare qui décoiffent complètement!
"Lady" qui deviendra un Hit plus tard, est la version originale qui est beaucoup passée à la radio, pas le remake qui a été fait ensuite pour l'album Greatest Hits.
"A Day"qui sonne un peu comme du Pink Floyd. est une chanson puissante et belle, semble en fait être composé de deux chansons. La ballade, qui dure environ cinq minutes et la partie rock solo instrumental qui se trouve au milieu de la chanson. C'est, en quelque sorte, un hymne 'hippie-prog' avec un beau chant de John Curulewski et un rapide intermède jazz-rock instrumental
Dans "You Better Ask", écrite par Curlewski, ces quelques paroles:...
"You know what you gotta do
Theres no one else to blame but you
Nobodys gonna tell you so next time you just had better ask"
("Tu sais ce que tu dois faire
Il n'y a personne d'autre à blâmer sauf toi
Personne ne va te dire la prochaine fois que tu avais simplement mieux à demander")
...de cette chanson qui finit par la conception d'un enfant et la contraction d'une maladie sociale!
"Little Fugue In G / Father OSA" La première partie ("Little Fugue In G") ne dure qu'un peu plus d'une minute et elle sonne comme un chant d'église à l'orgue. Elle s'enchaîne avec un merveilleux Rock appelé "Father OSA". Au début, cette chanson semble répétitive, et comme l'une des nombreuses tentatives de recréer la coda de "Hey Jude". Mais le riff de cette chanson est tellement fort que chaque fois qu'il revient, c'est encore mieux, quel riff! Bon tempo assuré par John Panozzo et quelques jolis duels de guitare qui aurait pu rendre jaloux the Allman Brothers. Les musiciens varient également les arrangements, avec quelques chants faits par les chœurs, un jeu inspiré de l'orgue, des guitares heavy et un bon jeu de batterie. Les paroles et la voix de Dennis DeYoung est sincère. Toutefois, les deux à trois dernières minutes ont une certaine action instrumentale sur le Styx classique.
"Earl Of Roseland" est un autre bon Rock avec toujours plus de guitares et de rythmes.
"I'm Gonna Make You Feel It" est aussi sorti en single. Elle sonne comme une chanson du Styx des périodes ultérieures.
Ce disque est indispensable à écouter si vous êtes un fan de Rock classique!


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Message par Titis » ven. 3 mai 2024 18:33

Styx est et reste un de mes groupe préféré, je les ai découvert avec Pièces of eight .
J'ai découvert les premiers albums plus tard et j'ai même chopé les 4 premiers albums en Édition cd double.
Ils sont souvent traités de rock pompeux , perso j'adore les arrangements vocaux et les envolées de guitare :pluzzz1:

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Message par alcat01 » ven. 3 mai 2024 18:51

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1981: Another Ticket
L'album "Another Ticket" d'Eric Clapton, paru en 1981, n'a pas connu le succès escompté. Polydor avait rejeté la première version de l'album, pourtant produite par Glyn Johns, et Clapton avait été contraint de la retravailler avec Tom Dowd.
Puis, après quelques dates d'une tournée promotionnelle aux États-Unis coïncidant avec la sortie de l'album, Clapton s'était effondré et on avait découvert qu'il était proche de la mort à cause d'ulcères dus à son alcoolisme.
Enfin, il s'est avéré qu'il s'agissait du dernier disque de son association de 15 ans avec Polydor, qui n'avait donc aucune raison d'en faire la promotion. Néanmoins, l'album est entré dans le Top 10, est même devenu disque d'or et a donné naissance à un single classé dans le Top 10, "I Can't Stand It".
Le reste de l'album n'est pas mal non plus. Premier et dernier album studio de Clapton à faire appel à son groupe entièrement Britannique du début des années 80, il accorde une place considérable au second guitariste Albert Lee et surtout au claviériste / chanteur Gary Brooker, et ils lui donnent une touche plus Blues Rock que le Country Funk concocté par l'équipe de Tulsa shuffle à laquelle Clapton avait eu recours tout au long des années 1970. Mieux encore, Clapton avait pris le temps d'écrire quelques chansons, il est crédité sur six des neuf sélections, et des morceaux comme la chanson titre et "I Can't Stand It" tiennent parfaitement la route.
Ce n'était pas du grand Clapton, mais c'était du bon, et il méritait plus de reconnaissance que les conditions ne le permettaient à l'époque.


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Message par vox populi » ven. 3 mai 2024 20:27

alcat01 a écrit :
ven. 3 mai 2024 14:45
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Lou Reed - Lou Reed (1972)
Bien meilleur que ce que l'on dit... une production faible, certes, mais des chansons fortes.
Le premier album de Lou Reed est sous-estimé, mais, avec des morceaux comme "Berlin", "Ocean" et "Ride into the Sun", il est plutôt prometteur et prépare l'auditeur à ce qui va arriver par la suite.
Pour ce premier disque solo, n'ayant rien écrit depuis deux ans, Lou a exploité principalement des chansons inédites de ses années Velvet Underground.
Dans l’ensemble, il s’agit d’un album solide et d’un début incroyable pour une folle carrière solo. Les chansons sont accessibles, les paroles racontent des histoires vivantes, c'est Lou à son meilleur (parfois) et à un bon rythme.
Pourtant, Reed a déclaré publiquement qu'il aimait la plupart des chansons mais qu'il détestait la production de cet album enregistré en Angleterre avec un certain nombre de musiciens Britanniques bien connus comme le batteur Clem Cattini, le guitariste Steve Howe et l'organiste Rick Wakeman.

tout à fait d'accord avec toi.
J'ai toujours beaucoup aimé cet album qui fait pour moi partie de mes préférées du Monsieur
De mémoire j'aimais aussi le son de ce disque, il faudrait que je le réécoute pour voir ce qu'il voulait dire en parlant de la production

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par vox populi » ven. 3 mai 2024 20:52

alcat01 a écrit :
ven. 3 mai 2024 18:51
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1981: Another Ticket
L'album "Another Ticket" d'Eric Clapton, paru en 1981, n'a pas connu le succès escompté. Polydor avait rejeté la première version de l'album, pourtant produite par Glyn Johns, et Clapton avait été contraint de la retravailler avec Tom Dowd.
Puis, après quelques dates d'une tournée promotionnelle aux États-Unis coïncidant avec la sortie de l'album, Clapton s'était effondré et on avait découvert qu'il était proche de la mort à cause d'ulcères dus à son alcoolisme.
Enfin, il s'est avéré qu'il s'agissait du dernier disque de son association de 15 ans avec Polydor, qui n'avait donc aucune raison d'en faire la promotion. Néanmoins, l'album est entré dans le Top 10, est même devenu disque d'or et a donné naissance à un single classé dans le Top 10, "I Can't Stand It".
Le reste de l'album n'est pas mal non plus. Premier et dernier album studio de Clapton à faire appel à son groupe entièrement Britannique du début des années 80, il accorde une place considérable au second guitariste Albert Lee et surtout au claviériste / chanteur Gary Brooker, et ils lui donnent une touche plus Blues Rock que le Country Funk concocté par l'équipe de Tulsa shuffle à laquelle Clapton avait eu recours tout au long des années 1970. Mieux encore, Clapton avait pris le temps d'écrire quelques chansons, il est crédité sur six des neuf sélections, et des morceaux comme la chanson titre et "I Can't Stand It" tiennent parfaitement la route.
Ce n'était pas du grand Clapton, mais c'était du bon, et il méritait plus de reconnaissance que les conditions ne le permettaient à l'époque.

Je n'avais jamais écouté ce disque, et c'est vrai qu'il est pas mal.
A la cool, mais il y a un coté brut et direct sans doute dû au fait que le disque sonne très live

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Message par vox populi » ven. 3 mai 2024 20:58

alcat01 a écrit :
mar. 30 avr. 2024 13:02
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2023: Shadow Kingdom
Alors que le Never-Ending Tour s'arrêtait à cause du COVID-19, Bob Dylan a organisé un concert original et surprenant dans "Shadow Kingdom", un spectacle en live du studio capturé dans un film noir et blanc.
Dépouillé de ces visuels saisissants sur cet album 2023, sorti deux ans après que le film ait été diffusé brièvement sur Internet, la musique est remarquable, une véritable réimagination des chevaux de bataille de Dylan.
Cette collection mérite son sous-titre de "The Early Songs of Bob Dylan": à l'exception de "What Was It You Wanted", qui a fait ses débuts sur "Oh Mercy" en 1989, et de la coda instrumentale "Sierra's Theme", toutes ces chansons datent des années soixante et du début des années soixante-dix.
La clé de "Shadow Kingdom" est qu'il n'interprète aucune de ces chansons comme il le faisait à l'époque où elles ont été écrites. Elles bénéficient d'arrangements inventifs qu'il produit depuis l'aube du XXIe siècle: c'est du Blues et du Rockabilly, c'est de la Soul et de la Country, ce sont des standards destinés à être chantés dans un saloon. Dylan joue avec son phrasé vocal, s'appuyant sur toutes les astuces qu'il a apprises en enregistrant disque après disque des airs associés à Frank Sinatra.
Le résultat est surprenant et singulier, révélant de nouvelles tournures à des chansons qui semblaient figées depuis des décennies.

Oh oui!
On pourrait écrire un bouquin entier sur ce que dit Dylan non seulement de ses morceaux mais de l'art de la chanson en règle générale avec ce disque.
son travail s’inscrit dans la grande tradition du répertoire folklorique qui consiste à sans cesse réécrire une chanson.
Il expérimente ce processus depuis le tout début avec song to woody qui reprend une vieille mélodie que Woody lui même avait emprunté pour écrire une de ses chansons. Les exemples sont légions dans l’œuvre du zim où il s’approprie une mélodie ou un bout de texte pour l’incorporer dans son propre travail. Dylan ne crée pas des chansons, il les transforme sans cesse car le processus ne s’arrête jamais. Dylan le dit lui même. La chanson lorsqu’elle est enregistrée en studio n’est pas terminée, elle ne se terminera jamais… Pour qu’elle soit réellement vivante elle doit toujours rester en mouvement, soit par l’intermédiaire de son auteur soit grâce à un autre chanteur qui va reprendre le flambeau..En ce sens il faudrait qu’un jour un grand artiste est le courage et la folie de reprendre toute l’oeuvre de Dylan, album par album pour faire évoluer les chansons et les faire rentrer définitivement dans le répertoire folklorique.

En attendant c’est le maitre lui même qui s’en charge, sur scène, depuis 50 ans.
Shadow Kingdom est un chapitre supplémentaire de cette aventure.
Dylan a 80 piges et il n’y peux rien,oui, mais ses chansons, elles, peuvent rester jeunes à jamais. Pour cela elles ont besoin d’être constamment régénérées, recrées, revitalisées à travers la cure de jouvence du Folk Process, et c’est exactement ce que fait Dylan, selon moi, dans Shadow Kingdom. Il redonne le souffle de la vie à ce vieux répertoire en réinventant les mélodies, en revisitant certains textes, en trouvant de nouveau arrangements.
Ainsi quand il chante Forever Young je crois (je suis presque sûr) qu’il s’adresse à elles, à ses chansons.
Puissiez vous grandir pour être juste,
Puissiez vous grandir pour être vraies
Puissiez vous toujours connaitre la vérité
Puissiez vous être jeunes à jamais

Rassures toi Dylan, elles le sont, jeunes à jamais.
Elles le sont car en écoutant Shadow kingdom j’ai vraiment l’impression d’écouter un nouvel album du zim.
J’ai été bouleversé à l’écoute des nouvelles versions de Queen Jane Approximately ou Just Like Tom Thumb Blues
Les formes qu’il a donné à ses deux chansons sont pour moi parmi les plus belles de sa carrière.
Elles le sont, pas tant grâce aux musiciens, qui n’apportent finalement pas grand chose de leurs univers respectifs, elles le sont grâce à la voix extraordinairement habitée du maître.
Elle est, je trouve, sur cet enregistrement, tout en contraste.
A la fois claire et mystérieuse, blanche et noire, la voix de l’Amérique.

On comprend mieux aujourd’hui le travail qu’il a fait sur l’oeuvre de Sinatra grâce auquel il a eu une toute nouvelle approche de sa façon de chanter.
Si ces disques de reprises pouvaient paraitre un peu studieux c’est qu’ils l’étaient.
Dylan fidèle à lui même a tout remis en cause, même lorsqu’il avait passé les 70 balais!
Aujourd’hui il chante comme un crooner blues. Sa voix est à la fois rauque et mélodique, rugueuse comme la route et douce comme un baiser.

Il commence sa prestation par une chanson qui sonne comme un défi « when i paint my masterpiece »
Est ce le cas?
Pour moi oui, sans l’ombre d’un doute, ce disque est un des nombreux chefs d’œuvres de la grande oeuvre.

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Message par alcat01 » sam. 4 mai 2024 08:13

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Freddy King is a Blues master 1969
Après avoir vécu dans la semi-obscurité depuis l'échec de son accord avec King / Federal au milieu des années 1960, le Blues Boom qui se propageait à travers l'Amérique et le Royaume-Uni à la fin des années 60 a donné à Freddie King l'opportunité de relancer sa carrière. Il l'a fait en signant auprès de Cotillion, la filiale d'Atlantic Record.
Connu surtout pour ses féroces entraînements instrumentaux ("Hide Away", "Just Pickin'", "San-Ho-Zay", "The Stumble"), le saxophoniste King Curtis produit l'intégralité de l'album.
Un album fort, avec un seul défaut, celui qui a conduit Freddie lui-même à quitter Cotillion après un LP supplémentaire: sa guitare sonne métallique et fine, comme si elle sortait d'un haut-parleur aigu. À part cela, "Freddie King Is a Blues Master" a définitivement démontré où King se dirigeait…


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Message par alcat01 » sam. 4 mai 2024 08:15

vox populi a écrit :
ven. 3 mai 2024 20:58
alcat01 a écrit :
mar. 30 avr. 2024 13:02
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2023: Shadow Kingdom
Alors que le Never-Ending Tour s'arrêtait à cause du COVID-19, Bob Dylan a organisé un concert original et surprenant dans "Shadow Kingdom", un spectacle en live du studio capturé dans un film noir et blanc.
Dépouillé de ces visuels saisissants sur cet album 2023, sorti deux ans après que le film ait été diffusé brièvement sur Internet, la musique est remarquable, une véritable réimagination des chevaux de bataille de Dylan.
Cette collection mérite son sous-titre de "The Early Songs of Bob Dylan": à l'exception de "What Was It You Wanted", qui a fait ses débuts sur "Oh Mercy" en 1989, et de la coda instrumentale "Sierra's Theme", toutes ces chansons datent des années soixante et du début des années soixante-dix.
La clé de "Shadow Kingdom" est qu'il n'interprète aucune de ces chansons comme il le faisait à l'époque où elles ont été écrites. Elles bénéficient d'arrangements inventifs qu'il produit depuis l'aube du XXIe siècle: c'est du Blues et du Rockabilly, c'est de la Soul et de la Country, ce sont des standards destinés à être chantés dans un saloon. Dylan joue avec son phrasé vocal, s'appuyant sur toutes les astuces qu'il a apprises en enregistrant disque après disque des airs associés à Frank Sinatra.
Le résultat est surprenant et singulier, révélant de nouvelles tournures à des chansons qui semblaient figées depuis des décennies.

Oh oui!
On pourrait écrire un bouquin entier sur ce que dit Dylan non seulement de ses morceaux mais de l'art de la chanson en règle générale avec ce disque.
son travail s’inscrit dans la grande tradition du répertoire folklorique qui consiste à sans cesse réécrire une chanson.
Il expérimente ce processus depuis le tout début avec song to woody qui reprend une vieille mélodie que Woody lui même avait emprunté pour écrire une de ses chansons. Les exemples sont légions dans l’œuvre du zim où il s’approprie une mélodie ou un bout de texte pour l’incorporer dans son propre travail. Dylan ne crée pas des chansons, il les transforme sans cesse car le processus ne s’arrête jamais. Dylan le dit lui même. La chanson lorsqu’elle est enregistrée en studio n’est pas terminée, elle ne se terminera jamais… Pour qu’elle soit réellement vivante elle doit toujours rester en mouvement, soit par l’intermédiaire de son auteur soit grâce à un autre chanteur qui va reprendre le flambeau..En ce sens il faudrait qu’un jour un grand artiste est le courage et la folie de reprendre toute l’oeuvre de Dylan, album par album pour faire évoluer les chansons et les faire rentrer définitivement dans le répertoire folklorique.

En attendant c’est le maitre lui même qui s’en charge, sur scène, depuis 50 ans.
Shadow Kingdom est un chapitre supplémentaire de cette aventure.
Dylan a 80 piges et il n’y peux rien,oui, mais ses chansons, elles, peuvent rester jeunes à jamais. Pour cela elles ont besoin d’être constamment régénérées, recrées, revitalisées à travers la cure de jouvence du Folk Process, et c’est exactement ce que fait Dylan, selon moi, dans Shadow Kingdom. Il redonne le souffle de la vie à ce vieux répertoire en réinventant les mélodies, en revisitant certains textes, en trouvant de nouveau arrangements.
Ainsi quand il chante Forever Young je crois (je suis presque sûr) qu’il s’adresse à elles, à ses chansons.
Puissiez vous grandir pour être juste,
Puissiez vous grandir pour être vraies
Puissiez vous toujours connaitre la vérité
Puissiez vous être jeunes à jamais

Rassures toi Dylan, elles le sont, jeunes à jamais.
Elles le sont car en écoutant Shadow kingdom j’ai vraiment l’impression d’écouter un nouvel album du zim.
J’ai été bouleversé à l’écoute des nouvelles versions de Queen Jane Approximately ou Just Like Tom Thumb Blues
Les formes qu’il a donné à ses deux chansons sont pour moi parmi les plus belles de sa carrière.
Elles le sont, pas tant grâce aux musiciens, qui n’apportent finalement pas grand chose de leurs univers respectifs, elles le sont grâce à la voix extraordinairement habitée du maître.
Elle est, je trouve, sur cet enregistrement, tout en contraste.
A la fois claire et mystérieuse, blanche et noire, la voix de l’Amérique.

On comprend mieux aujourd’hui le travail qu’il a fait sur l’oeuvre de Sinatra grâce auquel il a eu une toute nouvelle approche de sa façon de chanter.
Si ces disques de reprises pouvaient paraitre un peu studieux c’est qu’ils l’étaient.
Dylan fidèle à lui même a tout remis en cause, même lorsqu’il avait passé les 70 balais!
Aujourd’hui il chante comme un crooner blues. Sa voix est à la fois rauque et mélodique, rugueuse comme la route et douce comme un baiser.

Il commence sa prestation par une chanson qui sonne comme un défi « when i paint my masterpiece »
Est ce le cas?
Pour moi oui, sans l’ombre d’un doute, ce disque est un des nombreux chefs d’œuvres de la grande oeuvre.
Rien à rajouter! :chapozzz:

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Message par alcat01 » sam. 4 mai 2024 10:00

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Albert King 1976: Albert
Enjolivé par des cordes et des cuivres, des claviers et des flûtes, et entraîné par un rythme funky disco propulsif, l'album "Albert" est à peu près aussi lisse qu'Albert King ne l'a jamais été, mais il parvient à faire quelques bonnes performances sur l'album.
Dans l'ensemble, les chansons ne sont pas particulièrement distinctives, et le soutien instrumental semble beaucoup trop anonyme, mais les fans hardcore d'Albert King peuvent trouver quelques solos, quelques phrases qui valent la peine d'être entendues sous la lourdeur de la production et des rythmes.


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Message par alcat01 » sam. 4 mai 2024 12:39

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1976: Still Life
Le deuxième album de Van der Graaf Generator sur la voie du retour au milieu des années 70, "Still Life", est la suite logique de l'album "Godbluff".
Peter Hammill tente de mêler l'introspectif et le cosmique, bien que cela ne l'ait pas empêché de s'attaquer à un ou deux concepts grandioses comme les conséquences de l'immortalité sur la chanson titre, et le destin grandiose de l'humanité sur l'épique "Childlike Faith in Childhood's End".
On trouve le thème de la coopération humaine sur l'ouverture "Pilgrims", tandis que "La Rossa" est une histoire épique de désir accompli (une histoire qui se conclura sur l'album solo de Hammill, Over).
Le véritable point culminant de l'album est cependant le magnifique et pensif "My Room (Waiting for Wonderland)", avec ses échos d'imagination et de perte.
Hammill n'atteindra plus un tel niveau de beauté douloureuse jusqu'à "This Side of the Looking Glass" sur "Over".


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Message par alcat01 » sam. 4 mai 2024 14:42

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2006 Black Cadillac
Avant la sortie de son album "Black Cadillac", paru en 2006, Rosanne Cash était devenue orpheline. Elle avait perdu sa belle-mère, June Carter Cash, en Mai 2003; son père, Johnny Cash, était décédé en Septembre de la même année et en mai 2005, sa mère, Vivian Liberto Cash Distin, avait également quitté ce monde.
Elle avait commencé à écrire les chansons de "Black Cadillac" au Printemps 2003 et les avaitterminées au Printemps 2005. Elle en avait commencé l'enregistrement en Novembre 2004.
En d'autres termes, l'album est la documentation sonore d'un processus de deuil, de perte et d'acceptation. La présence de son père y est omniprésente. C'est un bilan, avec la mémoire, la colère, l'amour, la joie, le chagrin, la douleur et la détermination.
Le set s'ouvre sur la voix désincarnée de Johnny qui l'appelle : "Rosanne, viens." Et la chanson titre démarre avec une basse grondante, une batterie et des guitares qui émergent de façon éparse, entourant sa voix alors qu'elle chante. Les guitares explosent, portant le refrain, brisant non seulement la mélodie, mais aussi son cœur.
Rosanne a l'habitude de faire preuve d'une honnêteté brûlante; "Interiors" et "The Wheel" n'en sont que deux exemples. Ce sont des chansons ouvertes et directes, sans apitoiement, sans artifice. Dans "I Was Watching You", elle raconte son histoire avec Johnny, de sa jeunesse à l'âge de 50 ans, et au milieu des arrangements atmosphériques, elle déclare plaintivement: "Long after life / There is love" (longtemps après la vie / il y a de l'amour). C'est la fissure dans le disque qui devient le catalyseur de sa quête de sens après ces expériences.
Il y a aussi des Rocks, comme "Burn This Town Down", qui joue à la fois de la Country, du Rock et du Roots. Mais tout cela n'a rien à voir avec l'essentiel. Depuis "God Is in the Roses", une chanson Country qui réintroduit la foi en Dieu, non pas en tant que concept, mais en tant que lieu où l'âme peut trouver réconfort et repos dans les événements les plus difficiles de la vie.
Dans "World Without Sound", elle déclare: "I wish I was a Christian / And knew what to believe / I could learn a lot of rules / To put my mind at ease" (J'aimerais être chrétienne / Et savoir ce qu'il faut croire / Je pourrais apprendre beaucoup de règles / Pour me rassurer). "Like Fugitives" met en accusation la religion, et quelques autres choses, sur un rythme trip-hop glissant et exprime la colère purement et simplement.
Le rockant "Dreams Are Not My Home" semble avoir été écrit pour Dire Straits. Les paroles poétiques sont présentées avec autorité sur fond de guitares acoustiques et électriques. Cette chanson est un manifeste. Son refrain s'attaque aux illusions du passé et aux nombreuses tentations de fuir le présent difficile.
Le Country Rock bluesy de "House on the Lake" (qui fait référence à l'ancienne maison des Cash à Hendersonville, dans le Tennessee) évoque la mémoire et la notion de lieu comme métaphore du passage et du retour. Les guitares tournent et s'enroulent autour de passages de mandoline qui soulignent la déclaration déterminée de la voix de Cash.
Sur cet album, Rosanne embrasse la Country comme une partie de la tapisserie sonore qui inclut tous les types de musique qui l'intéressent. Cet album a été enregistré à Los Angeles avec Bill Botrell (pour les morceaux impairs) et à New York avec son mari et producteur John Leventhal (pour les morceaux pairs).
Cet album est extraordinaire. Il est courageux, difficile et honnête. Il est extrêmement émouvant et beau. Parce qu'il marie avec succès tous les atouts de la chanteuse en tant qu'auteur-compositeur, interprète et musicienne, "Black Cadillac" pourrait bien être le couronnement de sa carrière.


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Message par alcat01 » sam. 4 mai 2024 16:44

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Lou Reed Transformer (1972)
David Bowie a offert à Lou Reed une aide bien nécessaire pour sa carrière, restée au point mort après l'arrivée et de son premier album solo.
Musicalement, le travail de Reed n'avait pas grand-chose en commun avec la bombance sonore de la scène glam, mais au moins c'était un endroit où ses excentricités pouvaient trouver un foyer confortable, et sur "Transformer", Bowie et Mick Ronson ont créé un nouveau son pour Reed qui correspondait mieux que le ton ambivalent de son premier album solo.
Ronson ajoute à "Vicious" et à "Hangin' Round" des guitares plus agressives que celles que Reed produisait avec le Velvet, tout en respectant les points forts de Lou en matière de Hard Rock à guitares, tandis que les arrangements imaginatifs de Ronson pour "Perfect Day", "Walk on the Wild Side" et "Goodnight Ladies" mélangent le poli de la Pop avec une pensée musicale tout aussi distinctive que les conceptions lyriques de Reed.
Et bien que Reed ait parfois exagéré en écrivant des choses qu'il pensait que les jeunes glamistes voulaient ("Make Up" et "I'm So Free" étant les exemples les plus évidents), "Perfect Day", "Walk on the Wild Side" et "New York Telephone Conversation" ont prouvé qu'il pouvait encore écrire sur le demi monde avec à la fois perception et respect.
Le son et le style de "Transformer" a, à bien des égards, défini la carrière de Reed dans les années 1970, et bien qu'ils l'aient conduit vers un style qui s'est avéré être une impasse, on ne peut nier que Bowie et Ronson lui ont donné un nouveau souffle, et un album solide par la même occasion.


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