Forum de rock6070

encore un!!!
l'INTERNET a fait et fait encore beaucoup de dégats...
Malheureusement, c'est une évolution à mon avis irrémédiable...

Et allez hop ! Encore des préjugés, des belles déclarations sans fondement !

"Depuis 2003, Rennes Musique a perdu près d'un quart de son chiffre d'affaires. "Cela a démarré avec l'arrivée de l'ADSL", témoigne-t-il, et "les perspectives ne sont pas roses entre le téléchargement et la politique des majors..."

Que les internautes achètent encore des disques, mais ailleurs, ne semble pas faire partie de leur concept ! Aujourd'hui, on se fournit sur eBay ou chez Caiman parce que c'est moins cher et qu'on y trouve ce qu'on ne parvient pas à trouver chez les disquaires. C'est leur problème, tout comme celui de l'industrie du disque. Cette incapacité à faire face à l'offre virtuelle, aux changements d'habitude des consommateurs. Alors au lieu de se pencher sur les moyens qui pourraient les sortir de ce bourbier, ils ont la réponse facile : c'est pas de notre faute, c'est à cause du piratage !

Et allez hop ! Encore des préjugés, des belles déclarations sans fondement !

"Depuis 2003, Rennes Musique a perdu près d'un quart de son chiffre d'a...........................ils ont la réponse facile : c'est pas de notre faute, c'est à cause du piratage !

Complètement d'accord. Si tu aimes un style musicale un peu à part (punk des années 70 par exemple...) et si tu veux acheter ta musique en vinyle et bien tu es vraiment dans la merde si tu attends quelques choses de la part des disquaires, grandes enseignes ou indépendants (et je parle même pas de l'incapacité des vendeurs qui ne savent rien si ils n'ont pas leurs pc devant eux pour chercher...
Je vais à une fnac qui propose un peu de vinyle en neuf où j'y trouve PARFOIS ce que je veux mais il y a pas à pieténner pendant 107 ans, l'offre du web il y a rien de comparable et c'est là que je me fournit vue que les pro sont pas foutus de me vendre ce que je recherche.

Assez d'accord malheureusement. J'essaie toujours de trouver des trucs chez des disquaires à Paris, mais bon, l'offre est vraiment restreinte. Avant ben il fallait aller à Londres, maintenant il y'a internet. Mais ça ne change rien à la pauvreté de l'offre en France (tout du moins au niveau des vinyles, pour les CD, je ne sais pas). On n'est peut être pas un pays très rock'n roll, quand je vois ce que je trouve en Grèce ou en Italie (même sur internet, on ne trouve rien chez des vendeurs français (ou à des prix hallucinants)...)

Pour ma part, je n'ai jamais autant acheté de disques que depuis que je télécharge, alors entendre ces disquaires pleurer sur leur sort en refuser de prendre la responsabilité de leur faillite, ça ne passe pas.

Il y a des tas de disquaires à Montréal. Mais il est très rare que je puisse y trouver mon bonheur. Alors 90 % de ce que j'achète vient du Net. Si les disquaires comprenaient qu'on n'est plus en 1990, ils s'adapteraient à cette situation en proposant d'autres options que la vente classique de disques. Par exemple, puisqu'il y a beaucoup d'internautes qui n'osent pas utiliser leur carte de crédit en ligne et ne connaissent pas assez bien Internet pour y faire leurs achats, les disquaires pourraient leur proposer de leur trouver l'album qu'ils cherchent moyennant une commission. Mais non. Tu cherches un disque, tu vas chez un disquaire, tu le lui demandes, il te répond "J'ai pas", et tu sors. Tu rentres chez toi, tu fouilles 5 minutes sur Internet et tu le trouves sur eBay. Résultat : au bout de quelques temps, tu ne prends même plus la peine d'aller chez le disquaire.

Autre problème aussi : les prix. Puisque le disquaire virtuel comme Caiman n'a pas de loyer à payer, il vend ses CD à un prix défiant toute concurrence. Or, l'internaute n'est pas l'Abbé Pierre ni Zorro. S'il trouve sur Caiman un CD à 10 euros, frais de port compris, quand le disquaire du coin de la rue le vend à 18 euros, il ne va pas se poser de questions sur l'avenir des commerçants, il achète où c'est moins cher.

extrait :
Selon David Godvais, président du Calif (club action des labels indépendants), association qui aide les disquaires indépendants, "3.000 disquaires ont disparu en France depuis les années 1980".

Outre le téléchargement, la responsabilité incombe selon lui aux grandes majors qui ont favorisé en France la grande distribution et les hypermarchés. "Le disque est devenu un produit +marketé+ vendu comme une savonnette", juge-t-il. "En Angleterre, il reste encore 6.000 disquaires, qui absorbent la crise de façon plus sereine", poursuit M. Godvais, aussi producteur.

je me pose la question suivante : C'est aussi l'adsl qui a tué les 3000 disquaires qui ont baissé le rideau depuis les années 80 ? mouarff..

Tous les disquaires que je connais vendent en parrallèle sur le net, Un qui met ses plus belles pièces vinyls sur eb a des prix complètement suréalistes, se plaint que personne n'achète la daube qu'il laisse trainer dans ses bacs.. un autre qui a tout misé sur le cd alors qu'il avait un fort potentiel client pour les vnyls qu'il importait des etats unis.. Il a de plus en plus de mal a se placer au niveau tarif aves ses cd's et ne sait plus trop s'il doit continuer l'aventure, j'ai osé un jour lui dire qu'il faisait fausse route en laissant tomber le vinyl.. (lui aussi ne proposait plus que de la daube dans ses bacs) il m'a carrément violemment pris a parti.. ça a failli terminer en baston.. je laissais environ 200euros par mois chez ce trouduc .. je pourrais donner d'autres exemples, bref, j'achète partout aujourd'hui.. sauf en France.. Cherchez l'erreur..........

Ouais, tout est dit.
Sinon l'autre jour, je regardais sur les boutiques en ligne les tarifs de quelques galettes que je possède juste par curiosité. Le prix dans des boutiques française était parfois jusqu'à 8 fois supérieur!!! Pas 1, pas 2, 8!!!
Alors bon, faut pas qu'ils s'étonnent après.

Moi qui adore trainer chez Rennes musique ... Juste parfois pour le plaisir des yeux !

J'ai été très déçu en apprenant la nouvelle.

Par exemple, puisqu'il y a beaucoup d'internautes qui n'osent pas utiliser leur carte de crédit en ligne et ne connaissent pas assez bien Internet pour y faire leurs achats, les disquaires pourraient leur proposer de leur trouver l'album qu'ils cherchent moyennant une commission. Mais non. Tu cherches un disque, tu vas chez un disquaire, tu le lui demandes, il te répond "J'ai pas", et tu sors.

Je commence à croire que les "petits" disquaires de Montreal sont de droles de loustics vu que commande très souvent des imports rares dans des petites boutiques, avec parfois d'excellentes surprises. Le sublime coffret Rubble (10 CD) qui s'échange à des prix d'or en occase sur le net, je l'ai eu en le commandant chez mon disquaire à Montauban pour un prix défiant toute concurrence...

Autre problème aussi : les prix. Puisque le disquaire virtuel comme Caiman n'a pas de loyer à payer, il vend ses CD à un prix défiant toute concurrence. Or, l'internaute n'est pas l'Abbé Pierre ni Zorro. S'il trouve sur Caiman un CD à 10 euros, frais de port compris, quand le disquaire du coin de la rue le vend à 18 euros, il ne va pas se poser de questions sur l'avenir des commerçants, il achète où c'est moins cher.
Il n'y a pas que le loyer dans l'affaire. A partir du moment où le disquaire étranger (Caiman ou un autre) "oublie" l'existence d'une petite chose nommée "taxes douanières", la concurrence est faussée.

C'est certes vrai, et il y a même mieux : au Canada, les taxes (la TVA) ne sont pas comprises dans le prix annoncé. Quand tu achètes un disque à 10 $, tu dois y ajouter 14%, ce qui fait grimper le prix à 11,40 $. Quand on en achète beaucoup, la différence est énorme... Or, si on commande directement sur le site d'Amazon Canada, on doit payer ces taxes. Alors qu'en passant par les marchands virtuels comme Caiman, basés au USA, on ne paye pas de taxes puisque le marchand a son siège social à l'étranger. Normalement, en effet, la situation devrait être rétablie par l'application des taxes douanières que Caiman contourne. Mais ce n'est pas le problème du consommateur, qui veut payer moins cher et ne pas se poser de questions. C'est aux douanes ou aux commerçants lésés de faire quelque chose s'ils le souhaitent

Et puis à bien y regarder le théorème "J'achète beaucoup plus de disques depuis que j'ai l'ADSL" (auquel j'adhère également) ne marche probablement que pour les fondus de musique prêts à passer des heures sur les blogs, sur les sites, à écouter des titres avant de commander des imports. Or à force de fréquenter essentiellement ses semblables on oublie que cette catégorie est plus que réduite, sans quoi les ventes de disques ne piqueraient pas autant du nez (d'autant que globalement, le prix des disques est stable depuis un moment). C'est là qu'un bon disquaire indépendant à un role important : il peut éveiller la curiosité du client lambda venu acheter sa galette mainstream. Il peut l'amener à une démarche de découverte, tout comme un bon discothécaire.

Celui qui ne se passionne pas pour la musique, c'est-à-dire le grand public qui achète des disques comme il achèterait n'importe quel bien de consommation courante a effectivement diminué son volume d'achat. Mais ce genre de personnage ne fréquente pas les disquaires (il préfère les GMS ou des magasins type Fnac). Le disquaire indépendant à contrario se positionne en principe sur un segment fort différent : les passionnés que nous sommes. J'en arrive à la conclusion que les disquaires qui ferment ne suivent pas une bonne stratégie ne parvenant pas à capter une demande réelle et en augmentation constante depuis quelques années.

Celui qui ne se passionne pas pour la musique, c'est-à-dire le grand public qui achète des disques comme il achèterait n'importe quel bien de consommation courante a effectivement diminué son volume d'achat. Mais ce genre de personnage ne fréquente pas les disquaires (il préfère les GMS ou des magasins type Fnac). Le disquaire indépendant à contrario se positionne en principe sur un segment fort différent : les passionnés que nous sommes. J'en arrive à la conclusion que les disquaires qui ferment ne suivent pas une bonne stratégie ne parvenant pas à capter une demande réelle et en augmentation constante depuis quelques années.

Oui et justement, j'ai l'impression que nombre de disquaires indépendants adoptent la stratégie d'essayer d'attirer ce grand public en faisant davantage de place aux produits de consommation musicale prisés par ceux qui ne se passionnent pas pour la musique.

Résultat : moins de place pour ce qui attire les passionnés, et le fameux grand public continuera à acheter ses disques avec ses laitues et son camembert, il ne changera pas ses habitudes pour encourager les petits commerces.

Voilà le problème, le choix de l'entre-deux, qui comme chacun sait n'est pas viable à long terme.