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BETH HART : Paris, Cigale, 20/6/12
Il est indéniable qu'aujourd'hui, la cote de Beth Hart est au plus haut depuis sa collaboration fructueuse avec le talentueux Joe Bonamassa sur l'album Don't Explain. Et puis surtout, elle aime la France car elle vient d'y effectuer déjà la bagatelle de 3 passages en un an (Virgin Megastore et New Morning en mars ainsi que la Cigale). Elle est également attendue lors d'un festival qui se tiendra prochainement en Haute-Savoie en compagnie notamment de ZZ TOP.
Koritni groupe australien hyper talentueux, qui déjà a assuré la première partie de Mötley Crüe, il y a deux jours, est de nouveau sollicité pour un set acoustique, set acoustique, qui au contraire d'être ennuyeux, va se révéler être à la fois percutant, énergique et enthousiasmant pour ceux et celles qui se demandaient qui ils pouvaient être. On notera une excellente cover de Jimmy Barnes intitulée Last Train. Pas étonnant de rendre hommage à un chanteur qui, au travers d'un groupe comme Cold Chisel, un des fers de lance du rock australien à la fin des 70's. Et puis, Lex Koritni et Jimmy Barnes ont un timbre très proche ce qui facilite les choses. Bref, un set ma foi fort agréable et bluesy à souhait. C'est d'ailleurs durant cette première partie que je rencontre Mathieu du FCH avec qui j'échange quelques mots au sujet de certains concerts qu'il a effectués et de certaines sorties qu'il s'est procuré. Merry Prankster ou Philou du forum 60-70 vient également me saluer.
Les lumières s'éteignent de nouveau. Le Beth Hart Band apparaît au grand complet avec parmi eux un très jeune guitariste répondant au nom de Josh Gooch qui, à mon avis, tourne autour des 18 printemps. Le set débute sur Sinner's Prayer de Don't Explain sur un son puissant et clair tout comme la voix de Beth vêtue d'une longue robe bleue. quelque peu démodée soit dit en passant. D'ailleurs, le contraste entre cette robe bleue et ses tatouages s'avère être pour le moins cocasse. On poursuit avec Your Heart Is As Black As Night de Melody Joy Gardot, interprété ici avec émotion. Que ce titre est BEAU et gorgé de feeling. La voix de la Beth vous envoûte et vous transporte tout particulièrement sur ce titre mais aussi sur tous les titres extraits de ses albums solos. Leave The Light On, Immortal, Delicious Surprise, entrecoupés du répertoire issu de Don't Explain comme cette cover de Tom Waits, Chocolate Jesus. Cet album sera quasiment joué dans son intégralité, sauf me semble t-il, Ain't No Way. Les musiciens du groupe notamment Tom Lilly à la basse et Todd Wolf font preuve d'une excellente cohésion et là, je vais le dire pour Blacky, le batteur MARTELE ses futs comme un damné. C'est même plus que "marteler", c'est littéralement "cogner". Pendant le set, Beth est très "nature" n'hésitant pas à aller faire la bise à un spectateur du premier rang et à faire passer son roadie, manager et imprésario de mari (Scott Guetzkow) pour un rustre qui, selon elle, a des pieds particulièrement mal odorants. La Cigale est sous le charme devant cette artiste qui, depuis des années, fait évoluer sa carrière et ce, grâce à un travail de fourmi.
Le set s'achève sur un L.A Song particulièrement émouvant, L.A, ville qui l'a vue grandir et qui fut également le théâtre de ses premiers égarements (alcool et substances illicites). Elle y vit de nouveau après s'en être éloignée pendant quelques temps.
La belle repassera à Paris en mars 2013 pour un concert exceptionnel à l'Olympia. Je vous conseille vivement d'y aller.
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