Première EtapeDans les années 80 est sorti "Days Of Pearly Spencer".
Mon père, outré a lancé un "copieurs !". Comme ma mère ne le croyais pas, il a sorti le 45 de David MacWilliam, sorti 15 ans plus tôt et la preuve était faite...
Première conclusion : mon père avait une culture musicale, mais je n'y attachais pas d'importance.
Deuxième EtapeDiscussion "houleuse" entre mon père et le clan adverse réunissant la partie féminine de la famille. Moi, je n'avais que 10-12 ans. Le sujet de discussion : la musique. Mon père n'arrêtait pas, à l'époque, de se plaindre du jeu de batterie de ce qui sortait sur les ondes (pour résumer, ils faisaient tous ta-ta-poum-ta-poum). Moi, ne connaissant pas grand chose d'autre au niveau de la rythmique, pouvait difficilement acquiescer les dires de mon père car, n'ayant pas de contre-exemple en poche, je ne pouvais que la fermer et assister à la discussion qu'en tant que spectateur.
Le contre-exemple, mon père n'a pas tardé à le donner : il a sorti un 33 de sa maigre collection et a mis la face B. Avant de poser l'aiguille sur la galette noire, il nous lance : "ça, c'est de la musique". C'était le solo de batterie de Silly Sally, de Sweet Smoke. Ma mère assistait au triomphe de mon père sur un ton plus que dubitatif.
Deuxième conclusion : mon père connaissait des truc que, de mon point de vue, personne ne connaissait, et qui ne ressemblait en rien à ce que j'avais déjà entendu.
Troisième Etape :Novembre 1993. Décès de mon père. J'ai 16 ans et, à cet âge, on a probablement de plus en plus besoin de son paternel et moi je n'en ai plus. Deux solutions, s'imposent : se refermer complètement ou se plonger à corps perdu dans l'univers de l'être perdu. Je prends finalement les deux options. Je me sortirai de mon enfermement que 8 ou 9 ans plus tard. Pour le reste, c'est dans sa musique que je me suis plongé. Rick Wakeman, Sweet Smoke, Pink Floyd, Bob Dylan, Brassens, Genesis époque Gabriel, Ten Years After et Chicago ont été mes premières références... Brocardé par mes potes de l'époques, parce que je n'écoutais pas de la musique de djeunz, je m'initie aussi aux musiques dites actuelles telles Guns'n'Roses, Metalluca, Slayer, Sepultura, AC/DC. Pas trop ma tasse de thé au début, ça le devient de plus en plus au fil des années. Mon prof d'anglais, la 60aine, nous fait étudier des textes en chanson. John Lennon, les Eagles, Led Zeppelin, Simon & Garfunkel, Leonard Cohen, Queen y passent. Je m'épanouis dans la musique.
Troisième conclusion : c'est en s'ouvrant aux autres qu'on se découvre soi-même.
Quatrième étape1995, je suis à la fac. Un pote apporte la brochure de la salle de concert toute fraiche ouverte : le Chabada. En couverture, un espèce de dingue semble s'écheveler dans le ryhtme endiablé qu'il semble imposer à sa batterie. Je découvre que le bonhomme est français est qu'il a fait les grandes heures du rock français dans les années 70. Jamais entendu parler. Je m'inscris alors à la médiathèque pour en écouter des albums. La première écoute fort pénible s'avèrera payante au fil des ans car le groupe sera l'un de mes favoris. Je venais de découvrir Magma. La médiathèque m'a en outre fait découvrir tant d'autres choses comme Zappa, Soft Machine, King Crimson et tout ces groupe dont je suis absolument fan aujourd'hui.
Quatrième Conclusion : Tu trouveras toujours un moyen de t'épanouir.
Cinquième étapeAprès un long temps sans vraiment découvrir quelque chose de nouveau je tombe sur un forum internet où je trouve de nouveaux amis qui me permettront de trouver énormément de choses rares (c'est le moins qu'on puisse dire!) et de parfaire ma culture musicale. A ce niveau là, je suis accro à la musique.
Cinquième conclusion : Les chemins empruntés ne sont pas toujours bien conseillés mais bien utiles
Sixième étapeUn ami vend une bonne partie de sa collection de vinyls à prix cassés. A l'époque, je n'avais jamais vu de tels albums en CD, donc je prends, avide de toute découverte. Je n'ai pas de platine, je prends celle de mon père et découvre la belle musique et le formidable potentiel de ce format. Je suis accro
Sixième et dernière conclusion : Ben voilà, mon gars, t'es dans de beaux drap, à trop aimer la musique, tu as chopé la collectionnite!
EDIT : j'ai oublié le plus important : entre l'étape 3 et l'étape 4 y a l'étape 3 et demi :
été 1994, ma cousine fête ses trente ans. On est invités. Ma vie sera métamorphosé à partir de cette date : Cet été-là, on fête les 25 ans du festival de Woodstock et ce même soir d'anniversaire est le jour exact de la rediffusion du film musical le plus emblématique d'une époque!
Utime Conclusion : Love The One You're With