Forum de rock6070

Il ne s'agit pas de citer des chansons mais des moments musicaux à l'intérieur même d'un morceau que vous trouvez surprenant, "habité", chatoyant, fabuleux, monstrueusement bien joué, que sais je.
Cela peut être un break sur le pattern de batterie, des percussions tissées, un crescendo de cordes à la coda, une modulation harmonique, une ligne de basse oblique, l'irruption d'un clavier étrange, une dissonance sonore, un riff de guitare acoutisque, des harmonies de voix, bref tout ce qui vous fait relever la tête à l'écoute du moment en question et vous fait dire "whaou, mais qu'est ce qu'ils font là ils sont dingues !"

Exemples pris parmi les deux groupes les plus connus de l'ère pop.

-Grand moment musical sur le "A Day in the Life" des Beatles avec le pont entre un des couplets chantés par Mc Cartney et un autre par Lennon qui débouche sur une sorte d'onirisme fou avec la voix en falsetto de Lennon et la montée orchestrale...Entre 2:50 et 3:20.
-Plus que la célèbre intro de "Gimmie Shelter", ce qui me met en transe à chaque écoute de la chanson, c'est cette seconde ou Mick Jagger ou un autre musicien balance un "wooo" mi vicieux mi admiratif en background alors que la choriste Merry Clayton est en train de tout exploser pendant son solo vocal. Ca se passe aux alentours de 3:02 et 3:04.

Eddy et ses Playmates.

En fait ils sont trois !

C'est très idiot mais ça me colle la banane à coup sûr : le « yes yes yes yes yes yes yes yes » à la fin d'Autumn Almanac des Kinks.

En ce qui me concerne, l'un de ces moments hors du temps, c'est très précisément à
05'11"
sur "Undergound Session (Chorea)" de Sandrose, où Jean-Pierre Alarcen se fâche tout rouge, et ouvre le ciel à grands coups de guitare et de mellotron.

Mon premier gros choc comme ça, c'était le break de Good Vibrations des Beach Boys, de 2mn14 à 2mn55 y'a un truc divin!
Le pont de 1mn02 à 1mn20 de This Time Tomorrow des Kinks, idem, il me fait monter l'adrénaline.
Et dans l'animé du Sous Marin Jaune, l'entrée à la 30e seconde de Lucy In The Sky With Diamonds, ils ont rajouté un écho et celui là fait très bien effet avec/sans champignons...

Un autre sur le premier ELO (on est monomaniaque ou on ne l'est pas), au milieu de Nellie Takes Her Bow, le groupe part en couille et se lance dans une improvisation inattendue. Et là, venue de nulle part, vers 3:13, une ligne de violon juste magique. Comme le riff de violoncelle de Queen of the Hours (tam tamdatamtam tam tamtamtam tamtamtam).

Un autre sur le premier ELO (on est monomaniaque ou on ne l'est pas), au milieu de Nellie Takes Her Bow, le groupe part en couille et se lance dans une improvisation inattendue. Et là, venue de nulle part, vers 3:13, une ligne de violon juste magique. Comme le riff de violoncelle de Queen of the Hours (tam tamdatamtam tam tamtamtam tamtamtam).


Winsterhand, qui est ta charmante sur l'avatar?

La fin, a capella, de 'Find The Cost Of Freedom' (Crosby Stills Nash And Young). Totale magie.

Winsterhand, qui est ta charmante sur l'avatar?
Claire Hamill, bien évidemment ;)

Les quelques notes de guitare de George Harrison sur Strawberry fields forever à la fin du morceau.

les choeurs à la fin de You can't get always what you want

les coeurs et les harmonies vocales sur God only knows des Beach Boys

Merci pour vos contributions.
Pour rebondir sur le dernier exemple cité, le seul coup de caisse sec dans les toutes premières secondes de "Wouln't It Be Nice", le morceau qui étrenne "Pet Sounds" des Beach Boys, est à mon avis à lui seul responsable (et preuve du génie de Brian Wilson) de l'atmosphère protéiforme et angoissante du titre derrière son caractère enjoué...sans son intervention, la perception du morceau en aurait été différente.

Eddy et ses Playmates.

Dans "Pet Sounds", vu qu'on en parle, il y a des tas de moments incroyablements magiques.
Le passage "a cappella" de "Sloop John B" est merveilleux (faux "a cappella" en fait, car la piste instrumentale fut "brûlée" lors du mixage final). Mais le résultat est absolument magique.
L'arrivé des violons dans "Let's Go Away for Awhile" également. La voix hantée et désabusée de Wilson au début de "I Just Wasn't Made for These Times".

la partie avec le contrechant de Leah Kunkel dans "From Silver Lake" de Jackson Browne

Après "Pet Sounds", un autre disque cité régulièrement (à juste titre) dans les plus grands disques du genre qui regorge de très grands moments musicaux, c'est le "Rock Bottom" de Robert Wyatt.
Un exemple parmi des dizaines d'autres de sa densité musicale, la modulation en accord mineur sur la ritournelle étouffante "The Last Straw" ponctuant la noblesse et l'élegance de la voix de Wyatt qui se tient haute au milieu de la déroute chantant "into the water we'll go head over heels" suivi des notes aigres et coupantes d'une guitare rudimentaire au grain de désastre électrique pour mimer la giration du noyé englouti inexorablement dans les vagues.

Eddy et ses Playmates.

Comme je le dis dans le sujet 'Notre best of des Who', l'ultime minute de 'Cry If You Want' (It's Hard), en flammes.