Forum de rock6070

Ya un docu sur Sun Ra sur Mezzo ce soir à 03h05 (normalement la chaîne est accessible pendant les fêtes). Avis aux intéressés ;)
Pris!




J’ai la première version en 2LP, mais ce n’est pas l’originale, parue en deux volumes séparés. Depuis il y a eu une récente réédition.

Solar-Myth Approach

Vol.1
• 1/ Spectrum (5:01)
• 2/ Realm of Lightning (12:23)
• 3/ The Satellites are Spinning (3:32)
• 4/ Legend (9:55)
• 5/ Seen III, took 4 (3:29)
• 6/ They'll Come Back (3:51)
• 7/ Adventures of Bugs Hunter (6:37)

Vol.2
• 1/ The Utter Nots (11:22)
• 2/ Outer Spaceways, Inc. (1:21)
• 3/ Scene 1, take 1 (8:21)
• 4/ Pyramids (2:29)
• 5/ Interpretation (7:42)
• 6/ Ancient Ethiopia (2:49)
• 7/ Strange Worlds (8:32)

Sun Studios, New York, USA, 1970-1971

Sun Ra (piano, moog, clarinette), Kwame Hadi (trompette), Ahk Tal Ebah (trompette, mellophone), Ali Hassan (trombone), Charles Stevens (trombone), Marshall Allen (saxophone alto, haut-bois, flûte, piccolo), Danny Davis (saxophone alto, clarinette, flûte), John Gilmore (saxophone ténor, percussions), Danny Thompson (saxophone bariton, flûte), Pat Patrick (saxophone bariton, flûte), James Jacson (haut-bois, flûte, percussions egyptiennes), Ronnie Boykins (basse), Clifford Jarvis (percussions), Lex Humphries (percussions), Nimrod Hunt (percussions), June Tyson (chant), Art Jenkins (chant)

VOL.1

Cet album publié par le label BYG a été conçu à New York, sur Saturne…Euh… dans les studios Saturn et ont donc été téléportés à Paris sur un support de bande magnétique. Après Birmingham, Chicago et New-York, Sun Ra et l’Arkestra vont s’installer, au cours de cette année 1970, pour une dernière étape (terrestre) à Philadelphie où ils se poseront définitivement jusqu’en 1993, année de la disparition du Soleil-Râ.

Sun-Ra aura tout au long de sa vie su faire évoluer sa musique sans se répéter, là où tant d’autres compilent le même album tout au long de leur carrière, lui se sera renouvelé constamment, la musique est pour lui, un chemin, elle a un sens. Certes, il ya des impasses, des retours en arrière, quelques renoncements et des limites peut-être atteintes, des sommets que l’on ne peut gravir plus d’une fois, mais la recherche est une préoccupation constante. Du swing, en passant par le bop et le hard-bop, creusant la vague free pour en puiser l’énorme énergie, mais restant avec une constance qui confine à l’entêtement, un créateur innovant qui ne s’épuisera jamais. Il y a de l'intransigeance de Thelonious Monk, chez Sun Ra, la même implacable exigence. Car en dépit de tout, son œuvre restera avant tout originale, reconnaissable aisément, paraphée dans le secret des notes, des timbres et des sons.

Solar-Myth Approach est une œuvre majeure dans la discographie de Sun Ra. Les morceaux qui la composent sont d’accès parfois difficiles pour qui n’aime pas le free. Spectrum débute l’album de façon étrange, orgue, cuivres et anches se superposent en étirant le son sur une seule modulation, distorsion du temps jusqu’à épuisement du souffle, les notes se succèdent ainsi dans un minimalisme hypnotisant.

Realm of Lightning installe une atmosphère d’étrangeté et de mystère, son écoute impose une image, un décor. Les nombreuses percussions, les tambours nous dévoilent la beauté sauvage d’un monde originel, les rythmes s’affolent et installent la profusion et la luxuriance, puis arrive, agile et félin, un trombone dans son registre le plus grave…

The Satellites are Spinning est voué au moog de Sun Ra qui accompagne les chœurs de l’Arkestra, ceux-ci chantent une (très belle) chanson répétitive, tandis que le maître virevolte autour du thème avec des notes imprévisibles qui ont pourtant la force de l'évidence.

La richesse des sonorités et des timbres dans la musique de Sun Ra est aussi liée à la diversité des instruments utilisés comme dans Legend qui ouvre la face deux par un improbable duo de trombone. Le moog s’invite, vite rejoint par les instruments à vent. La suite est un bouillonnement de sons aigus, couvert par le moog qui se transforme quelques minutes en instrument de percussion... avant de dialoguer à nouveau avec les anches et les cuivres.
Seen III, took 4 est aussi voué à l’étrange et à l’expérimentation, Sun Ra fait vibrer les sons graves du synthé… They'll Come Back sonne de façon plus traditionnelle, comme un air de fête joué par un petit combo. Les Adventures of Bugs Hunter sont décrites par un trio: percussion, flûte, moog qui évoque à nouveau la nature.

ça fait tres longtemps que je n'ai pas reécouté sun ra , je m'étais intéressé à lui lors de mon exploration sur le jazz à l'esprit psychedelique .
mais honnetement , je crois que les pochettes des albums de sun ra m'interessaient plus que sa musique .
et concernant le jazz psyché , j'ai trouvé plus de satisfaction à l'écoute de in a silent way , de miles davis .

quoi qu'il en soit , je vais tout de meme y remettre une oreille un de ces jours.

ça fait tres longtemps que je n'ai pas reécouté sun ra , je m'étais intéressé à lui lors de mon exploration sur le jazz à l'esprit psychedelique .
mais honnetement , je crois que les pochettes des albums de sun ra m'interessaient plus que sa musique .
et concernant le jazz psyché , j'ai trouvé plus de satisfaction à l'écoute de in a silent way , de miles davis .

quoi qu'il en soit , je vais tout de meme y remettre une oreille un de ces jours.

Miles Davis n'aimait pas le free jazz et avait peu de considération pour les pionniers et les défricheurs comme Don Cherry ou Ornette Coleman. Il faut dire qu'il était au faîte de sa gloire en cette fin des années 50. L'attitude de Coltrane et d'Eric Dolphy était au contraire très ouverte.
Miles Davis n'avait rien d'un précurseur en cette période, le mouvement "cool" était initié par Lester Young et par pas mal de jazzmen blancs, il en a été la vedette, mais ce n'est, à proprement parler, pas une révolution musicale comme le bop ou le free.
Plus tard il créera, à partir d' In a silent way, un mouvement musical innovant en jouant une musique électrifiée, qui ne doit rien au free Jazz d'ailleurs.
Je te souhaite une bonne redécouverte de Sun Ra!

Miles Davis n'aimait pas le free jazz et avait peu de considération pour les pionniers et les défricheurs comme Don Cherry ou Ornette Coleman.
en fait , je pense que je un peu trop conventionel pour la musique "débridée" de ornette coleman .
mais j'arrive tout de meme parfois à accrocher sur certains morceaux plus "mélodieux", comme par exemple sur la superbe melodie du theme de son morceau intitulé "lonely woman" .

Miles Davis n'aimait pas le free jazz et avait peu de considération pour les pionniers et les défricheurs comme Don Cherry ou Ornette Coleman.
en fait , je pense que je un peu trop conventionel pour la musique "débridée" de ornette coleman .
mais j'arrive tout de meme parfois à accrocher sur certains morceaux plus "mélodieux", comme par exemple sur la superbe melodie du theme de son morceau intitulé "lonely woman" .

C'est son hymne à lui !

Sun Ra - The solar-myth approach vol.2

Ce disque constitue donc le second volume de cette approche du mythe solaire. Il débute par un magnifique morceau free "The Utter Nots". L’Arkestra, par pupitre, claviers et différents instruments en alternance, jouent à l’unisson un rythme répétitif sur une seule modulation, les cuivres crèvent en une note prolongée l’espace ainsi délimité, tandis que Marshall Allen hurle sa plainte. Soudain Nimrod Hunt se lance dans un long solo de batterie, les percussions enrichissent les rythmes, ça foisonne un peu partout, en giclées d’abondance. Sun Ra au piano rejoint notre batteur, un duo s’organise, puis Danny Davis à la clarinette prend un solo enfiévré, Kwame Hadi le rejoint avec sa trompette, le rythme s’accélère et de la musique naît la transe … Tout se calme en douceur avec l’arrivée de Danny Thompson au baryton sur un fond de basse et de percussions, les trombones interviennent ensuite sur un foisonnement de percussions, la fièvre remonte: John Gilmore incendie l’espace avec son flow torride puis c’est l’improvisation collective en un brouhaha libérateur des tensions accumulées, avant que ne s’achève par un solo de Ronnie Boykins, le voyage, ainsi apaisé.

La brièveté de Outer Spaceways, Inc., une chanson d’une durée d’une minute assure la transition vers scene1, take 1 qui est un prolongement de Seen III took4 sur le précédent volume. A nouveau Sun Ra, véritable précurseur de la musique électronique, improvise en solo, avec son moog-synthétiseur, l’inspiration « spatiale » est propre à nous évoquer l’infinité du cosmos.

Pyramids, évoque les anciennes cultures Egyptiennes qui sont un des socles de la philosophie de Sun Ra, un pied toujours dans ce passé si fascinant, censé inspiré pureté et sagesse… Solo du Sun, mélodieux, baroque et épuré.

Des sons étranges et mystérieux introduisent cet Interprétation, jouant avec la stéréo, le son se déplace dans l’espace, bruits, couinements, grincements se déploient ainsi, quelques bribes d’accords, des distorsions, tout est musique, la nature est musique…

Ancient Ethiopia est une magnifique plage musicale colorée qui évoque la vision sans doute mythifiée de cette majestueuse Ethiopie Ancienne. Bref et très beau.

Strange Worlds, classé free, consiste en une improvisation échevelée du trio drums, moog et sax en un échange mystérieux et inconnu, le ténor de Gilmore explore les sons les plus graves et les plus aigus de l’instrument, June Tyson scande alors ces étranges et inquiétantes déclamations, ouvrant la voie à l’Arkestra qui arrête soudain la musique, laissant planer un silence angoissant, chargé d’une sombre menace… Brrr !

C'est pas possible, t'as la disco complète ??! En tout cas merci bien, ça fait un très bon topic de référence pour les amateurs pas encore très éclairés comme moi.

C'est pas possible, t'as la disco complète ??! En tout cas merci bien, ça fait un très bon topic de référence pour les amateurs pas encore très éclairés comme moi.
Merci Norbates, rien que sur Discogs il y en a environ 130 de référencés, je suis loin du compte et j'arrive vers la fin de mon stock, je suis content que ça puisse être utile à d'autres, en plus ça me permet de me dé-rouiller au niveau de l'écriture, même si c'est pataud!

Je te remercie aussi ! C'est passionnant. Et puis il y a des découvertes à faire dans tous ces disques présentés. J'en attends d'ailleurs un des US !

Je te remercie aussi ! C'est passionnant. Et puis il y a des découvertes à faire dans tous ces disques présentés. J'en attends d'ailleurs un des US !

Voici un endroit tout trouvé pour en parler !

Merci Cush

Une bonne base pour s'attaquer à l'univers de Sun Ra

Merci Cush

Une bonne base pour s'attaquer à l'univers de Sun Ra

Yep! La base départ pour Saturne...

1960-The Nubians Of Plutonia (Saturn Research LP406)

• Alto Saxophone,Flute – Marshall Allen
• Baritone Saxophone – Pat Patrick
• Baritone Saxophone – Charles Davis
• Percussion – Robert Barry
• Trombone – Nate Pryor
• Alto Saxophone – James Spaulding
• Trumpet – Lucious Randolph
• Timbali – Jim Herndon
• Electronic Piano – Sun Ra
• Trumpet – Phil Corhan
• Tenor Saxophone, Bass Clarinet – John Gilmore

Plutonian Nights 4:20
The Golden Lady 7:40
Star Time 4:15
Nubia 8:13
Africa 5:04
Watusa 2:35
Aiethopia 7:11

C’est l’un des premiers enregistrements de Sun Ra, antérieur d’une année à The Futuristic Sounds Of Sun Ra, juste avant le déménagement vers New-York où l’Arkestra s'installera dans l'East Village de Manhattan. Cet album peut sans risque être écouté par ceux qui sont allergiques au free. Quoique Sun Ra réfutera être un musicien Free, les auditeurs rattacheront sans peine une partie de ses enregistrements à ce mouvement.

Plutonian Nights commence par un thème répétitif au piano, bien vite le thème est exposé par le son grave et majestueuxdu saxophone baryton, ensuite John Gilmore nous joue un solo bien soutenu par un rythme carré, joyeux et tribale. Le thème ré-exposé est entraînant, le rythme sautillant est irrésistible… La marche commence…

The Golden Lady sera transformé plus tard en The Nubians Of Plutonia plus explicite et en accord un peu plus intime avec la musique jouée, le rythme, répétitif et entêtant, nous renvoie à l’Afrique, James Spaulding à l’alto puis Marshall Allen à la flûte explorent cette « jungle » qui n’est pas sans nous évoquer le Duke, tandis que le rythme se complexifie insidieusement, puis c’est Lucius Randolph qui explore ces contrées, les percussions de Robert Barry et Jim Herndon évoquent les rythmes anciens, à la fois vecteurs de transe et de communication. Lors de ses concerts Sun Ra aimera marcher ainsi, vêtu en pharaon, accompagné par les percussions.

Start Time ! Levez-vous, c’est l’heure de partir ! Oyez oyez ! Ecoutez le Grand Orchestre de Sun Ra qui mieux que personne, sait rejouer ces airs be bop surgis du passé. La culture musicale de Sun Ra est immense, il a traversé nombre de périodes musicales au cours de sa vie, et la musique a été toujours au centre de son existence… Il envoie, comme ça, un arrangement tel qu’il a pu en mettre en place pour Fletcher Henderson, joyeux et festif !

Nubia, située dans cette Afrique de l’Est à laquelle sun Ra a voué une grande admiration pour son passé si prestigieux, entre le Soudan et L’Egypte du Sud… L’évocation est vive, foisonnante et luxuriante. Le piano électronique de Sun Ra butine au rythme des percussions, les tambours improvisent en solos des rythmes surgis d’un passé qui évoquent la grandeur et la beauté des réalisations du peuple noir, la magnificence de cette histoire mythique et grandiose.

Avec Africa nous poursuivons la visite de cette glorieuse Afrique, tambours et percussions nous emmènent en une longue marche vers la redécouverte des valeurs passées, source de cette philosophie qui se prolonge vers le cosmos et l’universel, en une harmonie parfaite. La procession avance, chants et flûte nous accompagnent, puis le rythme s’accélère, voilà, nous y sommes…

Watusa est martial, joyeux, virevoltant et victorieux. Ce morceau respire la joie et l’allégresse, un aboutissement…

Aiethopia évoque une imposante et majestueuse marche processionnelle, ce long cheminement plusieurs fois poursuivi tout au long de cet album symbolise avec force, au travers d’un passé mythique, la longue marche du peuple noir, toujours soumis à la ségrégation et au racisme, à New-York, Sun Ra côtoiera bientôt les Black Panthers !

S’il n’en faut qu’un, pourquoi pas celui-ci ?

Merci Cush

Une bonne base pour s'attaquer à l'univers de Sun Ra

Yep! La base départ pour Saturne...




Non ,pour Pluton plutot

Non ,pour Pluton plutot

Pluton pas plus tard que maintenant avec le lien qui va bien selon la formule, bon, perte de qualité par rapport à la dernière réédition chez Saturn Records qui est d'une qualité lumineuse...



Bon voyage intergalactique, Pluton c'est la petite, tout au bout du système solaire, probabilité de plutonage réussi, près de 59%, que demander de plus?