Forum de rock6070

J'ai écouté le Carla Bley hier. Il est d'une telle densité que je vais le réécouter. Densité mais à la fois très abordable, notamment avec les notes légères de Jesus Maria.... J'apprécie particulièrement la clarinette, en revanche un peu le chant dont tu dis le plus grand bien.
Comme souvent chez Bley, mais je retrouve ça chez Wayne Shorter dans ses dernières formations (avec Blade...), on dépasse largement le cadre du jazz, fut-il le plus avant-gardiste.

Tiens, je pensais que Carla et ses amis reprenaient la chanson Musique mécanique de Juliette Gréco (paroles de Vian et musique de Popp), mais de mémoire, il ne me semble pas avoir entendu le thème. Peut-être plus simplement et généralement une référence aux instruments, type à boîte à musique...

Sur l'album les compositions sont signées Carla Bley qui est avant une compositrice et une arrangeuse extraordinaire. Le chant se situe dans la droite lignée d'Escalator over the hill (qui est une sorte d'opéra, avec livret et tout, et tout...) "At midnight" constitue un des moments les plus intenses de la suite "musique mécanique", la voix de Roswell Rudd y est extrêmement juste et expressive, même s'il est avant tout un tromboniste. Comme tu le soulignes Gary Windo est également un excellent soliste.
Maintenant l'album est vraiment très riche et vieillit très bien!

James Blood Ulmer: guitar and vocal
David Murray: tenor saxophone
Amin Ali: electric bass
Ronald Shannon Jackson: drums and percussion

Recorded at Studio 57, Dusseldorf, June 1980.

A1: Time Table (10:00)
A2: Big Tree (8:45)
B1: Baby Talk (9:36)
B2: Sound Check (8:06)

Le groupe qu'anima James Blood Ulmer au gré des formations et dont il resta le seul pivot stable. Du Free Funk ! dans la lignée des recherches d'Ornette dont voici tout un pan défriché sur ce premier LP du groupe. Ici ça dépote grave quand David Murray part en "Live", c'est furieux et sauvage. Bon, le blues souffle aussi, toujours là à guetter au coin du bois...
Aujourd'hui James Blood se produit assez souvent en solo, avec sa guitare (ou sa flûte) et sa voix de vieux bluesman, justement...

L'extrait n'a rien à voir avec cet album, mais pourquoi s'en priver?

J'ai écouté le Carla Bley hier. Il est d'une telle densité que je vais le réécouter. Densité mais à la fois très abordable, notamment avec les notes légères de Jesus Maria.... J'apprécie particulièrement la clarinette, en revanche un peu le chant dont tu dis le plus grand bien.
Comme souvent chez Bley, mais je retrouve ça chez Wayne Shorter dans ses dernières formations (avec Blade...), on dépasse largement le cadre du jazz, fut-il le plus avant-gardiste.

Tiens, je pensais que Carla et ses amis reprenaient la chanson Musique mécanique de Juliette Gréco (paroles de Vian et musique de Popp), mais de mémoire, il ne me semble pas avoir entendu le thème. Peut-être plus simplement et généralement une référence aux instruments, type à boîte à musique...

Sur l'album les compositions sont signées Carla Bley qui est avant une compositrice et une arrangeuse extraordinaire. Le chant se situe dans la droite lignée d'Escalator over the hill (qui est une sorte d'opéra, avec livret et tout, et tout...) "At midnight" constitue un des moments les plus intenses de la suite "musique mécanique", la voix de Roswell Rudd y est extrêmement juste et expressive, même s'il est avant tout un tromboniste. Comme tu le soulignes Gary Windo est également un excellent soliste.
Maintenant l'album est vraiment très riche et vieillit très bien!
j'écoute en ce moment même en podcast une émission qui lui a été consacré il y a quelques temps sur france musique, très interessant et très instructif.

Avant de pouvoir l'écouter en vinyle et de voir tourner le fameux label (plus que deux semaines!) :

Kenny Dorham - Afro-Cuban (1956)

Du beau monde, je vous laisse juger :
Kenny Dorham – trumpet
J. J. Johnson – trombone (tracks 1-4)
Hank Mobley – tenor saxophone
Cecil Payne – baritone saxophone
Horace Silver – piano
Oscar Pettiford – bass (tracks 1-4)
Art Blakey – drums
Carlos "Patato" Valdes – conga (tracks 1-4)
Richie Goldberg – cowbell (tracks 1-4)

La face 1 était sortie sous forme de 25cm en 1955, et la face 2 était composée d'inédits à l'époque.
Comme dit au dos de la pochette :
The Cuban Touch sounds as if it is a part of the whole, rather than something that has been superimposed on a jazz scene, as is sometimes the case.Du hard bop coloré à la sauce cubaine, donc.
Je ne connais pour l'instant pas d'autres exemples dans le même genre, mais c'est tout bonnement excellent.

En écho à l'album de la semaine (dernière) un excellent double album de Louis Armstrong regroupant quelques faces qui sont parmi ses meilleurs enregistrements. Avec un entourage enfin à la hauteur (Earl Hines, Jack Teagarden) voici quelques chefs d’œuvres incontournables du jazz, car c'est bien à partir des solos de Louis que le jazz s'est émancipé et a continué sa formidable évolution. Enregistrements de 1928 à 1930 période ô combien féconde. Quelques titres: Tight like this, Saint James Infirmary,Mahagony Hall Stomp,St Louis blues, Dear Old Southland.

Certains zozos le prennent pour un rigolo, un amuseur public qu'il fut, mais pas seulement, alors qu'il a tant fait pour le jazz, comme tu dis, l'émancipant du caractère folklorique, par son incroyable charisme et son talent de musicien. Une longévité extraordinaire pour ce surdoué sympathique.
Je ne connais pas ce disque, je vais y jeter une oreille. Merci pour la proposition.

Je viens de m'écouter cet album que m'a ramené mon fils



il s'agit de standards de Count Basie revisités par Frankie Capp grand batteur de jazz américain et son orchestre à base de percussions et de cuivres.avec un son nickel
Un bijou pour moi qui ne suis pas trop adepte du jazz

En écho à l'album de la semaine (dernière) un excellent double album de Louis Armstrong regroupant quelques faces qui sont parmi ses meilleurs enregistrements. Avec un entourage enfin à la hauteur (Earl Hines, Jack Teagarden) voici quelques chefs d’œuvres incontournables du jazz, car c'est bien à partir des solos de Louis que le jazz s'est émancipé et a continué sa formidable évolution. Enregistrements de 1928 à 1930 période ô combien féconde. Quelques titres: Tight like this, Saint James Infirmary,Mahagony Hall Stomp,St Louis blues, Dear Old Southland.



Enorme. Une note de ce monsieur suffit à "habiter" un morceau...

2011-Archie Ball – ARCH 1102 ( le label de Shepp)

Piano – Joachim Kühn
Saxophone – Archie Shepp


Toujours là le vieux.
Putain que c'est beau!

Toujours là le vieux.



Les vieux tu veux dire, Kühn doit pas être loin d'être aussi vieux

Toujours là le vieux.



Les vieux tu veux dire, Kühn doit pas être loin d'être aussi vieux

68 et 75 ! Le saxophone est un instrument exigent qui puise son énergie de l'intérieur du corps humain, un peu comme une greffe qui vit en symbiose avec son hôte. Le piano semble moins exigeant, il se joue assis et un simple toucher le fait déjà vibrer...

kuhn a d'ailleurs sorti un superbe album de piano Solo l'an dernier : Free Ibiza

Spectrum Road a des allures de ce qu'on appelait autrefois un "supergroupe", d'ailleurs Jack Bruce au travers de West, Bruce & Laing a déjà donné. Je suis un fan du monsieur, un personnage au parcours étonnant depuis Cream jusqu'à cet improbable Spectrum Road réuni en hommage à Tony Williams, leader du fameux Lifetime et batteur de Miles Davis, entre autres...
On retrouve au tour de Jack Bruce, Vernon Reid ex leader et guitariste de Living Colour, Cindy Blackman-Santana, Mme Santana et batteuse avec Lenny Kravitz ainsi que John Medeski, claviériste, tous ayant côtoyé ou admiré le génial batteur.On se doute bien qu'ici il est question de fusion plus que de jazz, le son est lourd, dense et renvoie à un répertoire ancien, rock, souvent des compositions de Tony Williams ou des pièces qu'il jouait avec son groupe.
Un superbe album.

Bass – Gary Peacock, Richard Davis,Ron Carter
Drums – Anthony Williams
Tenor Saxophone – Sam Rivers
Vibraphone [Vibes], Marimba – Bobby Hutcherson
Piano – Herbie Hancock

Avant Tony il y eut Anthony et avant lifetime il y eut life time, un album Blue Note de 64 paru d'abord en mono. Assez loin de Miles Davis, cet album garde un aspect plutôt expérimental. Il se caractérise par la simplicité des thèmes, la musicalité exceptionnelle des instruments qui jouent, vivent avec les silences, les entrelacs, souvent seuls ou en duos, livrés à une exigeante écoute. Les musiciens se succèdent tout au long des morceaux, Sam Rivers, le vieux complice est à l'honneur et Tony Williams livre une énorme prestation pleine de finesse: un free enfin apaisé.