Forum de rock6070

Il est clair que Miles Davis a su imposé son style en opposition au be bop. Il a choisi la simplicité et le dépouillement alors que le be bop s'orientait vers la virtuosité et les exploits techniques. Il s'est positionné sur une ligne plus "européenne" en reprenant les comédies musicales de Gerschwin ou la musique plus classique de Joaquín Rodrigo. Il s'est ensuite adjoint les excellents arrangeurs dont j'ai déjà parlé, mais toujours pas de be bop. Il s'ouvrira, c'est vrai à la musique modale.
Pour ce qui est de Coltrane, Thélonious Monk fut témoin d'une scène où Miles Davis frappa Coltrane, ce qui marqua une rupture. Coltrane était en effet accroc à la drogue, il revint jouer plus tard avec Miles sur quelques enregistrements célèbres, après qu'il soit redevenu "clean".

Il est clair que Miles Davis a su imposé son style en opposition au be bop. Il a choisi la simplicité et le dépouillement alors que le be bop s'orientait vers la virtuosité et les exploits techniques (...) Il s'est ensuite adjoint les excellents arrangeurs dont j'ai déjà parlé, mais toujours pas de be bop.

Disons qu'il s'est quand même adonné , ultérieurement à son extension, le hard bop, au fil d'enregistrements des années post 55.
Une version live de 67 d'un de ses classique bien speed de cette époque(intéressant , en plus de l'image,vu qu'il tourne quasi en mode free vers 6 mn ...!)


c'est pas une anecdote ce morceau vu qu'il a aussi fait dans une certaine rapidité, heurtée aux contours, sur d'autres disques et avec ses 2 quintets des années 50 et 60, en jouant par exemple du Sonny Rollins, une des références du style...

Bien entendu Miles Davis ne vit pas dans une île déserte, il a été aux côtés de Charlie Parker et sait parfaitement jouer du be bop, il a fait parti des initiateurs du genre. Il ne peut pas non plus s'extraire du mouvement dominant, pas plus qu'il ne peut empêcher ses musiciens de jouer du bop ou même de sonner bop, simplement il a choisi une autre voie, c'est très clair sur ses enregistrements.
Mais après tout qu'importe les étiquettes, les genres, les étiquetages et les petites boîtes, seule compte la musique, les parcours et les trajectoires. Pour ce qui me concerne c'est sa période 68-75 qui me semble la plus importante et la plus réussie mais beaucoup d'autres préfèrent ses enregistrements plus classiques et c'est très bien comme ça!

C'est sûr que si cette période là que tu préfères, ça explique que, même au delà des étiquettes, tu aies moins écouté la précédente ... me concernant, c'est exactement l'inverse.
J'ai abordé cette , on va dire période électrique de Davis avec In a silent way et je me suis bien fait chier.
Bitches brew, je l'ai découvert à une période ou j'écoutais moins de jazz ...

'fin bref, c'est donner une idée totalement fausse de ce qu'a fait MD dans les années 50 et 60 que de prétendre qu'il n'a fait que du cool et je tenais à la signaler.
Stout.

'fin bref, c'est donner une idée totalement fausse de ce qu'a fait MD dans les années 50 et 60 que de prétendre qu'il n'a fait que du cool et je tenais à la signaler.
Stout.
Ma phrase exacte:
Grosso modo on peut dire que sa période "cool" se prolonge jusqu'en 68
J'en ai trente - cinq alignés dans ma discothèque, il est donc vrai que je n'ai pas tout écouté, fais ta liste des disque be bop signés Miles Davis et tout sera plus clair.

Fais déjà ta liste de cool entre 55 et In a silent way , ça m'évitera quelques mouvements ...

je n'en ai qu'un :

C'est précisément parce que je m'y suis déjà collé que tu as écrit:


'fin bref, c'est donner une idée totalement fausse de ce qu'a fait MD dans les années 50 et 60 que de prétendre qu'il n'a fait que du cool et je tenais à la signaler.


Doit pas être bien longue, ta liste, quand même...

Serai-je passé à côté de quelque chose ?

je n'en ai qu'un :





mdr... j'ai pas compté mes cd !

Joli coffret mais hélas fabriqué en Chine avec un paquet de boulettes, notamment au niveau de la colle qui déborde sur les cd et les erreurs dans les pochettes...
Pas de défaut, le tien?

J'ai découvert il y a quelque mois le sublime Ascenseur pour l'échafaud , qui est d'une beauté incomparable. le jazz comme je l'aime.
J'adore Miles Davis, j'ai pas énormément de disque du maitre, mais ceux que j'ai je les adore , j'écoute pas souvent c'est vrai , mais quand je le fait c'est toujours avec grand plaisir ( le jazz en général, pourtant j'ai un faible pour ce genre que j'apprécie beaucoup , mais c'est vrai que j'écoute ^peu, pourtant j'en ai des disques ).
Kind Of Blue fait parti de mes disques de mon île déserte.

@ Plom : superbe coffret, mais trop cher pour moi ( plus de 200€ quand même ), pourtant j'ai quelque fois hésité à le prendre.

Edit : Ah , au vu de ce que Cush viens de dire, ça donne moins envie ...

@Cush
évident que tu es passé à coté de quelque chose.
Prends, par exemple, les skeuds que Miles a fait avec Coltrane au saxo ou William aux fûts : c'est bien connu que Coltrane et Williams ont eu leur période "cool" ahahah



. Miles Davis n'a cessé de se remettre en question et d'innover dans les années 50 et 60; c'était pas pour en rester au cool de la période fin 50 , dût-elle avoir eu un impact certain sur la suite de sa carrière.

Doucement Peekaboo
On est pas la pour s'en mettre plein la gueule .

OK Matt

Bisou Cush et bonne nuit.

@Cush
évident que tu es passé à coté de quelque chose.
Prends, par exemple, les skeuds que Miles a fait avec Coltrane au saxo ou William aux fûts : c'est bien connu que Coltrane et Williams ont eu leur période "cool" ahahah
. Miles Davis n'a cessé de se remettre en question et d'innover dans les années 50 et 60; c'était pas pour en rester au cool de la période fin 50 , dût-elle avoir eu un impact certain sur la suite de sa carrière.

Pendant la période 57-60 il est resté fidèle à son style tout en finesse, douceur et retenue, Miles ahead, Sketches of Spain, porgy and bess, quiet nights, Ascenceur pour l'échafaud, Kind of blue sont tous des albums à la tonalité "cool" et intimiste...
Bien sûr il n'était pas déconnecté du réel et reprenait sur scène des standards de Thélonious Monk, Bird ou Bud Powell.
Quant à Tony Williams (celui que tu compares à keith Moon), il était surdoué certes mais ce n'était qu'un gosse à l'époque (dix-sept ans) et il était fasciné par Miles, qui lui a beaucoup transmis jusqu'à en faire un pilier de sa musique.

Kind of blue, c'est la référence du jazz dit modal de cette époque et qui aura su inspirer Coltrane pour son Giant steps sorti la même année (un album assez survolté soit dit en passant).
mais comme je l'ai déjà dit , le style cool a d'autant plus laissé de trace chez Davis qu'il en a été un des principaux instigateurs.

Après, réduire son parcours suivant et s'éloignant du cool à une reprise des standarts c'est ne pas vraiment connaître ce qu'il a fait passé 54. ci dessous un de ses citations de cette année là , juste avant de former son 1er quintet: "je voulais ramener la musique vers le feu, vers les improvisations du BE BOP, mais je voulais aussi l'entrainer en avant vers une manière plus blues, plus funky ...". et d'après l'auteur (Serge Loupien), "3éme vague du jazz moderne après le bop et le cool, le hard bop est né".