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 Sujet du message: Eric Dolphy
MessagePosté: Jeu Juil 26, 2012 12:17 am 
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Outward Bound (1960)



Recorded At – Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey April 1, 1960

A1 G.W. 7:45 A2 On Green Dolphin Street (Kaper, Washington) 5:42 A3 Les 5:11
B1 "245" 8:04 B2 Glad To Be Unhappy (Rodgers)5:26 B3 Miss Toni( Greenlee)5:40
Tracks A1, A3, B1 : Dolphy

Alto Saxophone, Bass Clarinet, Flute – Eric Dolphy
Bass – George Tucker
Drums – Roy Haynes
Piano – Jaki Byard
Trumpet – Freddie Hubbard

Eric Dolphy est mort à l’âge de 36 ans des suites d’un diabète non déclaré. En 1965, peu de temps après ce décès, le journaliste et écrivain Jean-Louis Comolli fit paraître, en hommage au musicien, dans un numéro du journal Jazz Magazine, un article qui avait pour titre « Dolphy, le passeur ». Cet article, je ne l’ai jamais lu, et pourtant j’en ai beaucoup entendu parler, tellement il a été repris, commenté, comme si, à lui seul, il résumait tout le talent du musicien. « Le passeur », quel beau titre ! Celui qui emmène d’une rive à l’autre, et qui revient, et qui repart… Comme un témoin dans un relai, comme un initié qui vous accompagne, un ami qui vous prend la main…

Il faut écouter Eric Dolphy. Petit, lorsqu’il apprenait à jouer de l’harmonica puis de la clarinette, il aimait imiter les oiseaux avec son instrument, c’était un musicien extraordinairement travailleur, très doué, mais il avait cette chose en lui qui le reliait au ciel : il parlait le langage des oiseaux, passeur, déjà. On résume souvent son parcours à un seul album, « Out to lunch », laissant croire que tout est là, concentré, comme dans un livre dont on peut puiser l’essence. Fatale erreur, ce n’est qu’un chapitre et il n’est même pas sûr qu’il contienne les plus belles pages… Eric Dolphy, c’est un musicien qui a enregistré de beaux albums sous son nom, mais pas seulement, c’est aussi un accompagnateur, il faisait parti de l’armée des humbles, des porteurs d’eau. Très vite, malgré son caractère simple et effacé, les oiseaux qui se cachaient en son âme se sont libérés à son insu, fuyant par le pavillon de son alto ou de sa clarinette basse (pour les plus gros). Il a été remarqué par les plus grands : Ken McIntyre, Chico Hamilton, Ornette Coleman, Max Roach, John Lewis, George Russel, Mal Waldron… La liste est longue, des leaders qu’il a accompagné. Il s’est particulièrement attaché à Charlie Mingus et à John Coltrane avec lesquels il a joué la plus belle des musiques, d’égal à égal. Passeur il l’est donc aussi dans ce sens, passant d’un groupe à l’autre, mais, on l’a compris, le message de Jean-Louis Comolli parlait d’un passage plus épineux, celui qui reliait le be bop au free jazz, de Charlie Parker à Ornette Coleman.

Ce premier album sous son nom en tant que leader est ancré côté hard bop. C’est entouré d’amis qu’il rentre dans le studio, d’ailleurs des amis, il n’en manque pas ! G.W. par exemple qui est le premier titre de l’album, sont les initiales de Gerald Wilson et Les, pour Lester Robinson, deux de ses anciens partenaires.

Le premier titre est joué sur une structure hard bop classique : thèmes, solos, reprise du thème. Ici tout est vélocité et virtuosité, le niveau atteint par chacun des intervenants est stupéfiant. Nul ne pourra prétendre que si ceux-là dérivent un jour vers le free jazz, c’est par insuffisance technique ou qu’ils ne savent pas jouer… La rythmique est carrée, Roy Haynes imperturbable, George Tucker (très proche de Dolphy) se montre bondissant vif et inspiré, quand à Jaki Byard il est égal à lui-même.

La reprise d’On Green Dolphin Street est le petit joyau de l’album, Eric Dolphy s’emploie à redonner à la clarinette basse ses lettres de noblesse en l’intégrant à part entière comme instrument soliste dans un combo de jazz. Freddie Hubbard offre un magnifique solo de trompette dont la sonorité est agrémentée d’une sourdine qui lui donne un effet plein de retenue.

Sur Les, le solo d’Hubbard est particulièrement tranchant, vif et percutant. C’est sa manière de faire, il trouve en Dolphy un interlocuteur de choix qui le relance avec la même frénésie, les codas qui suivent sont typiquement bop dans la droite ligne de Charlie Parker dont l’ombre plane dans les studios…

"245" c’est le numéro de la maison où habite Slide Hampton, encore un ami, c’est aussi le titre de la composition qui ouvre la seconde face, sur un tempo medium, Freddie traîne son blues nonchalant, suivi de Jaki Byard qui joue l’essentiel, le suc. Eric à l’alto, en flots continus, emporte tout, et vous avec, ça fait cet effet là, aussi, le blues quand c’est joué comme ça…


Eric joue de la flûte sur le standard tiré d’une comédie musicale de Broadway Glad To Be Unhappy, il s’y montre virtuose, il est aussi à l’aise à l’alto qu’à la flûte ou à la clarinette basse, tant il a travaillé la pratique instrumentale, il partageait cette ardeur au travail avec John Coltrane, ces deux là avaient plus d’un point en commun… La ballade s’éclipse au son du chant des … oiseaux, sortis des roseaux du sorcier.

La dernière pièce de l’album Miss Toni est joué à la clarinette basse sur le rythme enlevé du bop, avant que ne commence la ronde des solos, ainsi s’achève l’album, les deux pieds ancrés dans la tradition, mais déjà Dolphy retourne jouer avec Mingus pour enregistrer Pre-Bird, des idées plein la tête !

Un premier album tourné vers le hard bop, de là où on vient, avec des aspects modernes particulièrement dans le choix des instruments et le mariage des sonorités, vers là où on va.

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Dernière édition par Cush le Jeu Juil 26, 2012 2:12 am, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Jeu Juil 26, 2012 12:27 am 
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Bonne idée je connais très peu sa disco en tant que leader. D'ailleurs il ne doit pas y avoir énormément d'albums

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Jeu Juil 26, 2012 12:34 am 
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Bonne idée je connais très peu sa disco en tant que leader. D'ailleurs il ne doit pas y avoir énormément d'albums
Un peu plus d'une vingtaine en tant que leader, ceux en public sont excellents, il a aussi joué sur une quinzaine d'albums de Charlie Mingus et cinq ou six avec Coltrane ou Chici Hamilton, auxquels il faut ajouter une pléiade avec d'autres leaders... ce qui fait beaucoup en quelques années, car sa vie fut courte...

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Ven Juil 27, 2012 3:08 pm 
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Looking ahead (1961)



New Jazz NJLP 8247 US / Recorded in June 28, 1960 at Rudy Van Gelder's Studio

Bass – Sam Jones
Clarinet [Bass] – Eric Dolphy
Drums – Arthur Taylor
Flute – Eric Dolphy, Ken McIntyre
Piano – Walter Bishop, Jr.
Saxophone [Alto] – Eric Dolphy, Ken McIntyre

A1 Lautir A2 Curtsy A3 Geo's Tune A4 They All Laughed
B1 Head Shakin' B2 Dianna

En cette année 1960, Eric Dolphy passe d’une session à l’autre, enregistrant beaucoup. Il est très sollicité. Outward Bond a reçu un bon accueil de la part de la critique et du milieu du Jazz. Son style n’y est pas encore affirmé, son modernisme est mis en sourdine, bien qu’il soit catalogué parmi les novateurs. Il enregistre avec Oliver Nelson, puis avec Ken McIntyre ce « Looking ahead » dont il est question maintenant. Bien que cet album sera plus tard réédité sous le nom d’Eric Dolphy, pour d’évidentes raisons commerciales, c’est bien Ken McIntyre le leader et maître du projet, d’ailleurs, il a composé tous les titres mis à part la reprise.

Ken McIntyre est très influencé par Ornette Coleman, c’est un multi-instrumentiste émérite qui n’a rien à envier à Eric Dolphy pour ce qui est de la maîtrise technique. Il a beaucoup écouté Charlie Parker, mais a essayé de développer son propre style et de s’en démarquer, cette affirmation de sa personnalité ne lui a pas rendu service, vite jugé par des musiciens ou des critiques qui ne voient alors que par qu’en fonction du seul Charlie Parker, cependant sa grande culture musicale lui ouvrira les portes de l’écurie « Prestige ». Il connaissait Eric Dolphy et l’avait déjà rencontré, c’est donc avec enthousiasme qu’il accepte la proposition de Prestige de faire un album avec ce sideman qu’il apprécie.

Pour l’auditeur cet album possède par ailleurs une saveur ludique intéressante. A l’écoute ici, il n’est pas suffisant de distinguer l’alto du ténor ou du soprano, les deux musiciens jouant tous les deux à la fois de la flûte et du saxophone alto, il faudra à l’aide des sonorités, du timbre et du style de chaque musicien, définir lequel est en train d’exécuter un solo. Ceci dit, c’est amusant et pas trop difficile, chacun ayant sa personnalité propre.

Lautir ouvre l’album, le thème est joué par les deux saxophonistes en même temps et c’est Ken McIntyre, en bon leader qui prend le premier solo, tout en souplesse et légèreté, Sur le canal droit Dolphy lui répond à la flûte, puis c’est au tour de Walter Bishop, Jr. au milieu du spectre sonore d’exécuter un solo de piano, retour du thème et la pièce est déjà terminée.

Curtsy est également joué sur tempo rapide, et même vif. Le premier solo tout en souplesse avec des montées et des descentes rapides de l’aigu vers le grave est signé McIntyre qui joue donc à gauche, plus ramassé, avec une attaque plus franche et dans un style plus dur, Dolphy répond à droite, les deux altos conversent ainsi, sous la forme du dialogue, en de phases brèves de plus en plus tendues. Walter Bishop, dans un style bop très affirmé y va de son solo, plus âgé que ses protagonistes il fait son retour sur l’avant de la scène, après avoir connu une période d’éclipse.

Geo's Tune a été écrit pour accompagner un danseur, c’est donc à nouveau un titre au tempo très vif,McIntyre s’emploie à imiter des rires pendant son solo, ces rires, explique t-il, ont été ajoutés par lui comme la marque d’une auto-censure de son propre style, sans doute pour se conforter au formalisme ambiant. Dolphy relance ensuite.

They All Laughed est la seule reprise de l’album, signée George et Ira Gershwin. C’est une ballade jouée sur un tempo moyen, sur laquelle Dolphy se montre lyrique et attentif. Arthur Taylor aux drums, celui qui est surnommé « Mr Cool » assure le tempo au service de ses partenaires, avec le relâchement que laisse pressentir son surnom.

Head Shakin' est un blues avec un groove assez rapide, la section rythmique se montre très à l’aise, Sam Jones à la basse se montre très précieux, il s’est imposé il y a peu aux côtés de Cannonball Adderley et il assure une énorme assise rythmique tout en ouvrant son jeu aux explorations plus complexes, Walter Bishop n’a pas de mal à y puiser son inspiration. Eric Dolphy joue à l’alto un très beau solo puisé dans le blues, suivi par le leader à la flûte, qui s’exprime avec douceur, dans un style apaisé et coulé.

Dianna, écrit en 55, voit se dessiner un duo surprenant de Mc Intyre à la flûte et de Dolphy à la clarinette basse. C’est peut-être le plus beau morceau de l’album, McIntyre est tout en retenue, fragile et champêtre tandis que Dolphy se montre émouvant, rempli d’une ferveur que l'on perçoit mais qui reste contenue.

Un bel album optimiste, à re-découvrir .

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Sam Juil 28, 2012 10:27 pm 
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Looking Ahead, aucun lien avec Cecil Taylor ? Merci pour le topic en tout cas, j'ai bien envie de me pencher sur Dolphy, dont je ne connais que le fameux Out to Lunch.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Dim Juil 29, 2012 10:31 am 
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Looking Ahead, aucun lien avec Cecil Taylor ? Merci pour le topic en tout cas, j'ai bien envie de me pencher sur Dolphy, dont je ne connais que le fameux Out to Lunch.

A ma connaissance aucun lien avec Cecil Taylor, sinon que Ken McIntyre jouera pour lui bien plus tard... Il est vrai que ce même titre a été utilisé plus tôt par Cecil Taylor pour l'un de ses albums, mais je n'ai pas de précision.
Les enregistrements de Dolphy avec Mingus et Coltrane sont exceptionnels, on peut tout aussi bien l'aborder par ce biais là.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Lun Juil 30, 2012 1:57 am 
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Je ne sais plus si j'ai le Jazz Magazine où Comolli a publié son article sur Dolphy en le nommant "le passeur" mais il existe un très joli texte du poète et critique de jazz Jacques Réda intitulé Passage d'Eric Dolphy et dédicacé à Comolli justement ! Long poème inclut dans le livre L'improviste publié chez Gallimard.

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Dispo en Folio.

Quant à Dolphy c'est un de ceux dont les disques ne sont jamais décevants - il a joué sur tant d'albums que c'en est difficile de les parcourir tous mais au moins ceux publiés sous son nom sont immanquables.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Lun Juil 30, 2012 6:15 pm 
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Je ne sais plus si j'ai le Jazz Magazine où Comolli a publié son article sur Dolphy en le nommant "le passeur" mais il existe un très joli texte du poète et critique de jazz Jacques Réda intitulé Passage d'Eric Dolphy et dédicacé à Comolli justement ! Long poème inclut dans le livre L'improviste publié chez Gallimard.

Image

Dispo en Folio.

Quant à Dolphy c'est un de ceux dont les disques ne sont jamais décevants - il a joué sur tant d'albums que c'en est difficile de les parcourir tous mais au moins ceux publiés sous son nom sont immanquables.

Merci pour ces bons conseils de lecture, c'est l'été faut en profiter...

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Lun Juil 30, 2012 7:25 pm 
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Out there (1960)



New Jazz – NJLP 8252 / August 15, 1960.

Bass – George Duvivier
Bass Clarinet, Alto Saxophone, Flute – Eric Dolphy
Cello – Ron Carter
Drums – Roy Haynes

A-"Out There" (Eric Dolphy, Charles Mingus) – 6:55
"Serene" (Dolphy) – 7:01
"The Baron" (Dolphy) – 2:57
B-"Eclipse" (Mingus) – 2:45
"17 West" (Dolphy) – 4:50
"Sketch of Melba" (Randy Weston) – 4:40
"Feathers" (Hale Smith) – 5:00

Après avoir participé au sein de l’orchestre de Charlie Mingus au festival d’Antibes (Mingus at Antibes), qui a laissé un souvenir extraordinaire dans la mémoire des spectateurs présents ce soir là, Eric Dolphy retrouve le chemin des studios pour y graver son deuxième album en tant que leader, dans les studios de Rudy Van Gelder, aujourd’hui mythiques. Nous sommes au mois d’août, six mois après son premier enregistrement. On le sent encore sous l’emprise d’Ornette Coleman, particulièrement sur le titre « Out there », atteignant les limites du be-bop sans encore oser passer le pas, dans moins de trois mois ce sera fait, il participera aux sessions du célèbre « Free Jazz » qui libèrera les musiciens des règles et du carcan des progressions d’accord.

Lorsqu’il a joué il y a quelques temps avec Chico Hamilton, Eric a fait une rencontre importante, celle d’un musicien aussi jeune que lui, le contrebassiste Ron Carter qui joue également du violoncelle. Cette particularité va aiguiser l’intérêt de notre multi-instrumentiste, qui va, dans cet enregistrement, tenter d’intégrer avec réussite le violoncelle dans un orchestre de jazz. Pour se faire il fait appel un authentique bassiste en la personne de George Duvivier rencontré chez Oliver Nelson et confie la batterie à Roy Haynes déjà présent lors du premier album.

Out there est le premier titre de l’album. Eric Dolphy y est époustouflant de virtuosité à l’alto, George Duvivier est un point d’ancrage très fort au sein du quartet, fournissant une base solide aux envols du saxophoniste. Ron Carter, avec son archet fait vibrer les cordes du violoncelle et serpente en volutes autour des notes de basse de George Duvivier, retour de l’alto dont la spirale de notes emporte l’auditeur dans un tourbillon sans fin.

Serene est une très belle ballade, sur laquelle Eric Dolphy joue de la basse clarinette avec un lyrisme magnifique, Roy Haynes joue toujours avec grâce et distinction, se combinant à merveilles aux cordes qui l’entourent, délivrant avec subtilité une certaine gravité au morceau. Le duo basse, violoncelle est tout à fait complémentaire, malgré que, dit-on, Ron Carter soit malade lors de ces sessions.

The Baron est un hommage d’Eric Dolphy à Charlie Mingus, son ex-boss, Dolphy est à nouveau à la clarinette basse en duo avec le violoncelle pour l’exposé du thème, très vif et « mingusien » bien sûr ! Le solo de Carter est exécuté sur un ton interrogatif, phrases courtes qui se terminent dans l’aigu, celui de Dolphy très classique, l’ensemble poussé par la basse chantante de George Duvivier, comme il se doit.

A nouveau Charlie Mingus à l’honneur, il est en effet le compositeur de Eclipse, qu’il vient d’enregistrer sur l’album Pre-Bird, cette pièce ouvre la seconde face, le violoncelle se fait mélancolique et même quasiment lugubre sur cette triste ballade pleine de tristesse.

Complet changement de registre pour 17 West qui se montre joyeux et trépidant, Dolphy à la flûte y est vif et insaisissable, sa sonorité est douce et enlevée, poussé par la basse sautillante de Duvivier et le jeu tout en finesse de Roy Haynes. C’est du jazz de chambre qui est ici joué, le violoncelle intervient comme un métronome, apportant une certaine contradiction à l’insouciance de la flûte.

Sketch of Melba est une reprise de Randy Weston, c’est une jolie ballade, où Eric délivre, sur un beau thème presque romantique, un magnifique solo de flûte très lyrique, avec une belle mélodie très accrocheuse. Ron Carter lui répond sur le ton de la mélancolie, les sons du violoncelle se montrent ici graves et introspectifs. Un très beau morceau avec un Eric Dolphy extraordinairement brillant à la flûte.

L’album se termine avec le magnifique Feathers, thème autrefois entendu dans l’orchestre de Chico Hamilton, qui conclut avec force et émotion ce bel album. On y entend l’alto déverser des accents mélancoliques, le lyrisme déborde et préfigure une dimension qui s'avèrera dominante dans la musique d’Albert Ayler. En fait, on ne sait plus trop bien sur quelle case on est arrivé, partis du be bop nous voilà situés quelque part entre la musique de chambre et ce « third stream » dont on semblait vouloir jeter les bases à l’époque avec George Russell, John Lewis et Gunther Schuller

Indiscutablement un grand album, hors des sentiers battus.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Mar Juil 31, 2012 3:56 pm 
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Je viens de réécouter Outward Bound et je constate de nouveau ce qui m'avait frappé quand pour la première fois j'ai écouté ce disque (il y a bien longtemps) : Dolphy est loin devant. Hubbard joue du hard bop - il est très bon et est de plein pieds dans cette tradition. Mais il suffit d'écouter Miss Toni et d'entendre le solo de clarinette basse de Dolphy suivi immédiatement par la trompette d'Hubbard pour voir à quel point Le leader est passé à autre chose. Une autre conception du jazz.... Évidemment Dolphy devait un jour rencontrer Mingus et Coltrane - il avait tant à leur apporter - à leur musique !

Jackie Byard n'est d'ailleurs pas en reste et sur certains de ses soli il côtoie de près un idiome plus moderne encore que le bop - pas étonnant de le retrouver chez Mingus.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Mer Aoû 01, 2012 1:39 pm 
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Je viens de réécouter Outward Bound et je constate de nouveau ce qui m'avait frappé quand pour la première fois j'ai écouté ce disque (il y a bien longtemps) : Dolphy est loin devant. Hubbard joue du hard bop - il est très bon et est de plein pieds dans cette tradition. Mais il suffit d'écouter Miss Toni et d'entendre le solo de clarinette basse de Dolphy suivi immédiatement par la trompette d'Hubbard pour voir à quel point Le leader est passé à autre chose. Une autre conception du jazz.... Évidemment Dolphy devait un jour rencontrer Mingus et Coltrane - il avait tant à leur apporter - à leur musique !

Jackie Byard n'est d'ailleurs pas en reste et sur certains de ses soli il côtoie de près un idiome plus moderne encore que le bop - pas étonnant de le retrouver chez Mingus.

Pour aller dans ton sens freddie Hubbard était alors assez jeune, poussé par Don Cherry il participera au Free Jazz de Coleman, puis ne quittera plus la veine hard-bop de ses débuts, même au sein du VSOP où son jeu sera toujours en deçà des audaces d'Ornette Coleman. Dolphy lui, ne s'est jamais "posé" et s'est toujours remis en question, perpétuellement,toujours en quête d'une exigence de perfection. Comme tu le dis, ce n'est pas pour rien que Coltrane n'intègrera plus de souffleur après la mort de Dolphy... Enfin tant qu'il en eût la force, car c'est aussi la maladie qui lui fit intégrer Pharoah Sanders, ses limites physiques ne lui permettant plus d'assurer des séries de concert.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Jeu Aoû 02, 2012 2:32 am 
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Évidemment Dolphy devait un jour rencontrer Mingus et Coltrane - il avait tant à leur apporter - à leur musique !


Quand j'écoute Dolphy , mais aussi Booker Little (Far cry, At 5 spot etc Africa /Brass), c'est l'influence de Giant steps qu'il me semble percevoir . A moins que ...
On ne saurait, non plus évoquer Dolphy sans , peut-être évoquer d'Ornette Coleman (Free jazz) : l'abstraction mélodique et la contraction harmonique, l'innatendu ou la rupture avec l'attendu (ou l'entendu ) ...
C'est juste une impression ...

Pas encore approfondit Dolphy, bien qu'il fasse partie de ces jazzmen éminemment sympathiques et fascinant (et quelque part familiers ) et de ceux qui, en prime, ont joués avec Coltrane. Incontournable.

Merci aussi pour m'avoir remis sur le chemin de Booker Little,à l'instar de son prédécesseur Clifford Brown, un de ces ultimes géants de la trompette, mort prématurément (mais en même temps, condamné(...) en raison de son apparition à une époque ou la trompette avait passé son âge d'or, ainsi que le jazz, et d'autant plus le (hard) bop ...
Qu'est-ce que ce trompettiste, au jeu pourtant classique, est venu faire avec Dolphy et Coltrane , en période de transition ? L'audace , peut-être.


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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Jeu Aoû 02, 2012 1:50 pm 
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Évidemment Dolphy devait un jour rencontrer Mingus et Coltrane - il avait tant à leur apporter - à leur musique !
Jackie Byard n'est d'ailleurs pas en reste et sur certains de ses soli il côtoie de près un idiome plus moderne encore que le bop - pas étonnant de le retrouver chez Mingus.

Quand j'écoute Dolphy , mais aussi Booker Little (Far cry, At 5 spot etc Africa /Brass), c'est l'influence de Giant steps qu'il me semble percevoir . A moins que ...
On ne saurait, non plus évoquer Dolphy sans , peut-être évoquer d'Ornette Coleman (Free jazz)


Pour faire le point voici une discographie (sélective?) des enregistrements d’Eric Dolphy en compagnie d’autres leaders, les enregistrements avec Coltrane et Mingus sont parmi ses plus beaux :

Roy Porter
1949 Black California

Clifford Brown
1954 Together recorded live at Dolphy’home

Avec Chico Hamilton
1958 The Original Ellington suite
1958 Gongs East!
1959 The free faces of Chico
1959 That Hamilton Man

Avec Charles Mingus:
1960 Pre-Bird
1960 Mingus at Antibes
1960 Charles Mingus Presents Charles Mingus
1960 Mingus!
1960 Mysterious Blues
1961 Reincarnation of a Lovebird
1962 Town Hall Concert
1963 Mingus, Mingus, Mingus, Mingus, Mingus
1964 Town Hall Concert 1964
1964 Concert gebouw Amsterdam, vol1
1964 Concert gebouw Amsterdam, vol2
1964 The Great Concert of Charles Mingus
1964 Mingus In Europe vol.1
1964 Mingus In Europe vol.2

Avec Oliver Nelson
1960 Screamin the Blues
1961 yhe blues and the abstract reuth

Ken Mc Intyre
1960 Looking Ahead

The Latin Jazz Quintet
1960 Caribe

Jazz Artist Guild
1960 Newport Rebels

John Lewis,Gunther Schuller,Jim Hall
1960 Jazz Abstractions

Ornette Coleman
1960 Twins
1960 Free Jazz

Abbey Lincoln
1961 Straight Ahead

Booker Little
1961 Out front

George Russel
1961 Ezz-Thetics


Avec John Coltrane:
1961 Africa/Brass Impulse!
1961 Olé Coltrane Atlantic
1961 Live at the Village Vanguard
1961 Complete 1961 Village Vanguard Recordings
1961 Impressions Impulse!
1961 The Complete Paris Concerts

Ron Carter
1961 Where?

Mal Waldron
1961 The Quest

Max Roach
1961 Percussion

Benny Golson
1962 just jazz
1962 Pop+ Jazz

Orchestra USA

1963 Debut
1964 The Sextet of Orchestra

Freddie Hubbard
1963 The Body and Soul

Andrew Hill
1964 Point of Departure

Gil Evans
1964 The individualism of Gil Evans

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Ven Aoû 03, 2012 11:15 am 
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Merci aussi pour m'avoir remis sur le chemin de Booker Little,à l'instar de son prédécesseur Clifford Brown, un de ces ultimes géants de la trompette, mort prématurément (mais en même temps, condamné(...) en raison de son apparition à une époque ou la trompette avait passé son âge d'or, ainsi que le jazz, et d'autant plus le (hard) bop ...
Qu'est-ce que ce trompettiste, au jeu pourtant classique, est venu faire avec Dolphy et Coltrane , en période de transition ? L'audace , peut-être.

Je viens de réécouter une partie des enregistrements au five spot où on entend Dolphy jouer avec Booker Little, on y retrouve ce balancement qui caractérise Dolphy (le passeur...) entre cet attachement au hard bop, qui est encore une musique vivante, qui se renouvelle, et son attirance pour le free jazz. Le jeu de Booker Little est assez proche de celui de Freddie Hubbard avec lequel il a enregistré son premier album.

On ne saurait, non plus évoquer Dolphy sans , peut-être évoquer d'Ornette Coleman (Free jazz) : l'abstraction mélodique et la contraction harmonique, l'innatendu ou la rupture avec l'attendu (ou l'entendu ) ...
C'est juste une impression ...

L'autre versant vers lequel il balance, c'est son attirance vers le free et l'innovation. Il sera co-leader du fameux "free-jazz", à la tête du second quartet, il ne faut pas minorer son rôle lors de cet enregistrement. Il fera d'éternels allers-retours entre ces deux pôles, contrairement (par exemple) à Coltrane qui avance pas à pas vers une nouvelle musique.

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 Sujet du message: Re: Eric Dolphy
MessagePosté: Sam Sep 15, 2012 11:40 pm 
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Mal Waldron -The Quest





1. Status Seeking
2. Duquility
3. Thirteen
4. We Diddit
5. Warm Canto
6. Warp And Woof
7. Fire Waltz

Prestige 8269 / Recording June 27, 1961

• Mal Waldron - piano,
• Eric Dolphy - saxophone alto , clarinette
• Booker Ervin - saxophone ténor (pistes 1-4, 6 et 7)
• Ron Carter - violoncelle
• Joe Benjamin - bass
• Charlie Persip - batterie

Après avoir participé aux deux magistrales sessions d’Africa Brass pour Impulse ainsi qu’à la dernière session pour Atlantique, qui verra la sortie de l’album Olé, Eric Dolphy quittera quelques temps Coltrane afin de jouer avec les musiciens de sa propre écurie, Prestige. C’est ainsi qu’après avoir participé à un album de Ron Carter, il contribuera à l’album de Mal Waldron, The Quest.

Mal Waldron est un pianiste disciple de Thelonious Monk et Bud Powell, il a, entre autres, accompagné Billie Holiday, ce qui ne l’empêche pas de s’aventurer de temps à autres sur des terrains glissants côté free. Admiré et estimé par ses pairs, il ne jouit cependant pas d’un intérêt prononcé de la part du grand public, son talent étant inversement proportionnel à sa notoriété, mais il suffit de s’intéresser à sa pléthorique discographie pour se rendre compte de sa réelle dimension et constater qu’il a largement dépassé le statut de « petit maître ».

The Quest, dont il a composé entièrement la musique, reste l’une des plus concrètes manifestations de ses qualités, on peut même parler de chef d’œuvre tant l’album est intense et sans faiblesse, les compositions aux mélodies subtiles dessinent les contours de ce "third stream" auquel s’intéresse déjà Eric Dolphy.

Status Seeking ouvre l’album, après un exposé du thème, Eric Dolphy chevauche son alto et se lance dans un solo de feu, entre hard bop incendié et free à peine à ébullition, Booker Ervin n’est pas en reste et se pose en alter égo du « passeur », son solo extrêmement brillant est mémorable. Ron Carter qui vient d’enregistrer « Where ? » une semaine plus tôt en compagnie d’Eric Dolphy, Mal Waldron et Charlie Pership, pince les cordes de son violoncelle et apporte une couleur originale, encore alors assez nouvelle et qui fera d’ailleurs un peu polémique. Quoiqu’il en soit, son apport aux côtés de la contrebasse de Joe Benjamin qui le complète merveilleusement, est incontestablement l’une des curiosités et l’un des attraits de cet album.

Duquility est joué sur un tempo très lent et même paresseux, le violoncelle de Ron Carter n’est pas sans évoquer l’ambiance de la musique de chambre, Debussy et Satie réinventés. Mal Waldron lui succède et égrène quelques notes à l’architecture brinquebalante et pourtant irremplaçables, à la façon de Monk.

Retour au canevas hard bop avec Thirteen, Eric Dolphy à l’alto s’échappe dans une formidable envolée, rattrapé par le violoncelle de Ron Carter, parfaitement inouï dans ce contexte, solo carré de Booker Erwin, solide comme chez Charlie Mingus, solo du patron et retour du thème.

Encore un morceau up-tempo We Diddit Solo brillant de Mal Waldron dont on entend à nouveau la singularité dissonante qui forge son style. Charlie Persip nous offre un petit solo très sympathique, tout au long de l’album il se montre un batteur sans faille, subtil et inventif.

Sur Warm canto qui ouvre la seconde face, Eric Dolphy joue de la clarinette soprano, le thème, emplit de simplicité, est magnifique, ce qui fait de ce morceau une petite pépite rare et fragile hors du temps et des étiquettes. Mal Waldron s’y montre luxueusement économe. Le développement violoncelle, contrebasse et batterie est un modèle d’équilibre et d’écoute.

Warp And Woof commence par un balancement chaloupé que vient contrecarrer le violoncelle de Ron carter, le morceau se développe dans cette ambivalence par de subtils glissements, Booker Erwin puis Eric Dolphy sont à nouveaux tout à fait éblouissants dans leurs solos.

Fire Waltz qui termine l’album déroule encore un magnifique thème que l’on retrouvera un peu plus tard sur les albums live de Dolphy au Five Spot. Mal Waldron s’y montre à la fois rythmique et aérien, Booker Erwin très chaleureux, Joe Benjamin, grand bassiste sous estimé, y est à la fois véloce et très mélodieux.

C’est donc un album très riche, d’une grande diversité, qui alterne les morceaux rapides et les ballades. Chacune des pièces apporte son lot d’originalité, bâtissant une musique finalement complexe et aboutie.

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