Forum de rock6070

"Septentrion" de Louis CALAFERTE est un brûlot écrit en 1956 et censuré jusqu'au début des années 80. Le livre commence ainsi : "Au commencement était le sexe." Une référence directe à la bible : "Au commencement était le verbe." C'est un livre d'une grande puissance littéraire aux résonances autobiographiques écrit par l'un des très grands écrivains de la seconde moitié du 20ème. L'écriture est puissante et profonde, comme une plaie ouverte sur le monde des biens pensants.
J'ai eu la chance de rencontrer deux fois Louis CALAFERTE et d'entretenir avec lui une correspondance. C'était un être merveilleux, très accessible, révolté et sans concession. Sa voix manque dans la médiocrité actuelle.

Jules Verne ! Les romans d'aventure de ma jeunesse, la science, la technologie, le gout du risque, les rebondissements. Je lis peu mais je crois que j'ai presque tout lu du Verne.
Je n'ai jamais lu un Jules Verne mais vu des adaptations cinématographiques et télévisuelles. c'est un univers qui à l'air fascinant! Un grand écrivain d'anticipation me semble-t'il?

Quand je disait hier soir "manque de courage", c'est parce que j'étais crevé...

Un titre me vient à l'esprit, un roman étudié en fac d'anglais : "An American Tragedy" de Theodore Dreiser (devenu au cinéma "Une place au soleil", avec Montgomery Clift, Elizabeth Taylor et Shelley Winters). L'histoire d'une ascension sociale qui vire au drame... Une mini-histoire des Etats-Unis au début de l'ère de l'automobile, du cinéma parlant... plus de 800 pages dans l'édition poche "Signet Classic", que j'ai dévorées quasi d'une traite, tant ces portraits sont prenants et présents. Un peu de naturalisme ou de déterminisme à la Zola ou à la Frank Norris (l'immense McTeague...). L'idée que tous ces grands espaces, ce sentiments de liberté se retrouvent recroquevillés dans ce que la nature humaine a de plus animal... Un roman magistralement écrit...

Jules Verne ! Les romans d'aventure de ma jeunesse, la science, la technologie, le gout du risque, les rebondissements. Je lis peu mais je crois que j'ai presque tout lu du Verne.

J'ai justement lu L'Île Mystérieuse récemment, c'est quand même difficile à lire, le bon nègre affranchi mais serviteur fidèle, qui devient ami avec l'orang-outan apprivoisé qui arrive à faire tout ce que le nègre fait, la parole en moins... c'est gratiné. Toute une époque certes, mais à lire aujourd'hui, on ne peut s'empêcher de sourire jaune.

Jules Verne ! Les romans d'aventure de ma jeunesse, la science, la technologie, le gout du risque, les rebondissements. Je lis peu mais je crois que j'ai presque tout lu du Verne.

J'ai justement lu L'Île Mystérieuse récemment, c'est quand même difficile à lire, le bon nègre affranchi mais serviteur fidèle, qui devient ami avec l'orang-outan apprivoisé qui arrive à faire tout ce que le nègre fait, la parole en moins... c'est gratiné. Toute une époque certes, mais à lire aujourd'hui, on ne peut s'empêcher de sourire jaune.

La preuve que les mentalités ont bien changé. Jules Verne est un bon écrivain de son époque. Il avait un sens de l'observation aigüe et comprenait très bien ce qui se passait autour de lui.

"Tombeau pour cinq cent mille soldats" de Pierre GUYOTAT est un chant apocalyptique sur la guerre d'Algérie à laquelle il a participé. Il y dénonce les violences et l'atrocité de celle-ci, ce qui lui attirera les foudres de l'état français.
Son livre suivant "Eden eden eden" paru en 1970 a été aussitôt interdit et seulement réédité sous la gauche en 81 : c'est un texte (un flot) de plus de 250 pages d'un seul tenant, sans paragraphe, sans point, une litanie de la douleur, du sexe et de la violence.
Toute l’œuvre de GUYOTAT est singulière et profonde. Pas facile d'accès certes, mais quelle aventure humaine! Il a failli mourir en 79 d'une maladie et a relaté dans le très beau "Vivre" ces années de douleur et d'humiliations.
A découvrir.

Deux livres que j'ai lus - expériences d'une littérature radicale et sans concession aucune ni sur la forme ni sur le fond. Comment ne pas être bousculé par de tels livres ? En tous cas les émotions qui émergent de ces lectures ne sont pas de celles dont on se souvient avec ravissement. Qui disait on ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments ?

La collection "L'imaginaire" est vraiment bien foutue

Je vous conseille la lecture du 1er numéro de France Culture Papier, la première radio en livre. Des articles passionnants comme l'est cette antenne de manière globale.

Et puis ce livre écrit par mon ami mon frère, Jean-Louis BERGERE, auteur-compositeur-interprète-écrivain angevin :

A découvrir.

Enfin, j'ai moi-même publié à Angers en 1995 un récit : Monologue pour A. aux éditions Traumfabrik.

Assurément l'une de mes plus grandes lectures, de celles qui vous font avancer et percer un peu plus le mystère, tout en vous donnant goût à la littérature.
Livres que je relis assez régulièrement, par extraits ou en entier. Mes tomes préférés changent selon mes saisons. La Prisonnière a souvent été mon favori.

Marcel Proust - Le cycle de la Recherche

Je suis un jeune lecteur, et mon histoire avec la littérature a encore le temps de faire son chemin. Mais pour l'instant, celui dont la présence s'est faite le plus sentir :



Juste grandiose.

"Tombeau pour cinq cent mille soldats" de Pierre GUYOTAT est un chant apocalyptique sur la guerre d'Algérie à laquelle il a participé. Il y dénonce les violences et l'atrocité de celle-ci, ce qui lui attirera les foudres de l'état français.
Son livre suivant "Eden eden eden" paru en 1970 a été aussitôt interdit et seulement réédité sous la gauche en 81 : c'est un texte (un flot) de plus de 250 pages d'un seul tenant, sans paragraphe, sans point, une litanie de la douleur, du sexe et de la violence.
Toute l’œuvre de GUYOTAT est singulière et profonde. Pas facile d'accès certes, mais quelle aventure humaine! Il a failli mourir en 79 d'une maladie et a relaté dans le très beau "Vivre" ces années de douleur et d'humiliations.
A découvrir.



Si tu ne le connais pas, essaie Prostitution, c'est génial. C'est ardu en revanche, tout étant écrit dans un parler mélangeant les argots français, arabes, et l'argot des prostitués nord-africains.

Assurément l'une de mes plus grandes lectures, de celles qui vous font avancer et percer un peu plus le mystère, tout en vous donnant goût à la littérature.
Livres que je relis assez régulièrement, par extraits ou en entier. Mes tomes préférés changent selon mes saisons. La Prisonnière a souvent été mon favori.

Marcel Proust - Le cycle de la Recherche


Je n'arrête pas de défendre ce chef-d'oeuvre sous les railleries de mes camarades. Je trouve ça tout bonnement inouï. Mon préféré en ce moment c'est Sodome et Gomorrhe.

Je suis un jeune lecteur, et mon histoire avec la littérature a encore le temps de faire son chemin. Mais pour l'instant, celui dont la présence s'est faite le plus sentir :



Juste grandiose.

Je fais partie de ceux qui préfèrent Mort à Crédit, mais c'est grandiose oui. J'ai longtemps - moquez-vous - été fasciné par un simple début de phrase du Voyage : "Je me disais, de derrière un arbre, (...)", que je trouvais vachement gonflé. C'est à lire à haute voix Céline, ce que je fais souvent ici, en ce moment je relis Rigodon. Il est difficile de surmonter les hauts le coeur qu'imposent des points de vue, euh, odieux, il est difficile aussi de ne pas être admiratif de ce bouquin aussi.

Pour ma part, un polar que je viens de terminer et que je conseille : Peaux de Bananes de Charles Williams. Charles Williams, c'est un peu le champion de deuxième division du polar amerloque, jamais cité, toujours adapté au cinéma, jamais génial, jamais mauvais. Il s'est fait entre autres une spécialité du polar plus ou moins maritime (c'est lui qui a écrit Calme Blanc, adapté au ciné avec Kidman). Ce Peaux de Banane (en Série Noire) est un bon cru, une histoire de vengeance à l'arnaque à moitié foireuse, menée par un couple lui-même mené, bien sûr, par la bombasse de service. Le personnage principal, son ex-mari-encore-amoureux-qui-retombe tout ça, ne comprend à peu près rien de ce qui se passe et ne tire jamais les ficelles. Cliché, oui, et c'est ce qu'il faut. Vraiment pas mal.