Forum de rock6070

comment un gamin comprendrait-il que la télé c'est gratos, l'info c'est gratos, youtube c'est gratos mais qu'il faut payer pour de la musique (qui est tout aussi immatérielle, parce que le cd ça risque pas de durer encore bien longtemps) ?

pour avoir été au contact de gamins (et en masse) quotidiennement pendant des années je peux te dire que celui qui paye pour un truc qu'il peut avoir gratuit c'est le dernier des tocards (et c'est assez compréhensible je trouve).

Oui, tu as sans doute raison, le train est passé depuis longtemps pour la jeunesse. Mais si elle pense ainsi aujourd'hui, ne crois-tu pas possible qu'avec le temps et une approche éducative, elle pourrait finir par comprendre ?

Mais Hadopi est mort..

Mais ils ne lâchent pas le morceau pour autant, ne veulent pas simplement retirer ce projet en acceptant son échec. Et c'est révélateur, non ? Qu'est-ce qui se cache vraiment derrière cette obstination à la faire passer de force, même si elle n'a plus aucun caractère répressif ?

comment un gamin comprendrait-il que la télé c'est gratos, l'info c'est gratos, youtube c'est gratos mais qu'il faut payer pour de la musique (qui est tout aussi immatérielle, parce que le cd ça risque pas de durer encore bien longtemps) ?

pour avoir été au contact de gamins (et en masse) quotidiennement pendant des années je peux te dire que celui qui paye pour un truc qu'il peut avoir gratuit c'est le dernier des tocards (et c'est assez compréhensible je trouve).

Oui, tu as sans doute raison, le train est passé depuis longtemps pour la jeunesse. Mais si elle pense ainsi aujourd'hui, ne crois-tu pas possible qu'avec le temps et une approche éducative, elle pourrait finir par comprendre ?

je crois pas parce que la musique n'est tout simplement plus aussi importante qu'avant, il n'y a pas de sentiment de solidarité avec ceux qui la créent. c'est un divertissement comme un autre, y'a plus de phénomène identitaire très fort.

la logique maintenant je crois c'est qu'on paye pour un show. on paye pour aller au cinéma mais pas pour voir un film chez soi. pareil, on paye pour voir un concert, mais pas pour avoir de la musique sur son téléphone portable.

Mais Hadopi est mort..

Mais ils ne lâchent pas le morceau pour autant, ne veulent pas simplement retirer ce projet en acceptant son échec. Et c'est révélateur, non ? Qu'est-ce qui se cache vraiment derrière cette obstination à la faire passer de force, même si elle n'a plus aucun caractère répressif ?

ben pour pas perdre la face c'est tout. comme pour les régimes spéciaux ou la loi d'autonomie des université. Ils vident les mesures d'une grande partie de leur sens et ensuite ils peuvent aller sur les plateaux de télé bourrés de suffisance en nous expliquant tout ce qu'ils ont prétendument accompli.

je crois pas parce que la musique n'est tout simplement plus aussi importante qu'avant, il n'y a pas de sentiment de solidarité avec ceux qui la créent. c'est un divertissement comme un autre, y'a plus de phénomène identitaire très fort.

la logique maintenant je crois c'est qu'on paye pour un show. on paye pour aller au cinéma mais pas pour voir un film chez soi. pareil, on paye pour voir un concert, mais pas pour avoir de la musique sur son téléphone portable.

Ah oui, belle analyse, je ne l'avais jamais vu sous cet angle, mais ça se tient. Dans ce cas alors, ni la répression ni l'éducation n'y changeront quelque chose. Il faudrait alors songer à financer la musique, par la licence globale ou autre.

Du vent du vent du vent...

Impossible à mettre en oeuvre.
Techniquement dépassé.
Anti-constitutionnel (constitutions française et européenne).

Je le dit depuis le début : Hadopi 1, hadopi 2 hadopi 3. Du brassage d'air et d'argent public qui n'aboutira à rien.

je crois pas parce que la musique n'est tout simplement plus aussi importante qu'avant, il n'y a pas de sentiment de solidarité avec ceux qui la créent. c'est un divertissement comme un autre, y'a plus de phénomène identitaire très fort.

la logique maintenant je crois c'est qu'on paye pour un show. on paye pour aller au cinéma mais pas pour voir un film chez soi. pareil, on paye pour voir un concert, mais pas pour avoir de la musique sur son téléphone portable.

Ah oui, belle analyse, je ne l'avais jamais vu sous cet angle, mais ça se tient. Dans ce cas alors, ni la répression ni l'éducation n'y changeront quelque chose. Il faudrait alors songer à financer la musique, par la licence globale ou autre.

la license globale ils vont y venir quand ils auront essayer tout le reste c'est à dire après Hadopi, la prison, l'émasculation et enfin la Chaise électrique...

Il restera plus grand monde pour la payer !

la patronne a écrit :
j'ose encore croire en la pédagogie. Peut-être suis-je naïve. Mais je pense surtout qu'on sous-estime la jeunesse d'aujourd'hui. Qu'elle serait capable de comprendre si on lui expliquait clairement que le "tout gratuit" finira par tuer la musique de qualité.

je crois en la pédagogie mais elle a ses limites, pour l'instant c'est touit est gratos, et ça c'est imparable comme argument ...
Une fois qu'il n'y aura plus de création, on verra mais tant que ça roule comme ça ...
Et oui, je suis totalement mysantrope(y aurait bien un h mai ça me revient pas), on détruit tout et après on cherche comment on aurait pu faire pour ne pas en arriver là !
Cette loi n'est pas bonne mais une chose est sûre pour moi, si les créateurs ne sont pas payés (et les intermitants qui gravitent autours) personne ne va créer, enfin si mais sans diffusion parce que la diffusion de masse, on connait ...
moi je m'en fout un peu marce que en gros j'&coute rien d'après 75 ùais quand même (au moins pour que les grosses boites rééditent)

enfin bon, c'est parti, on verra bien !

je crois pas parce que la musique n'est tout simplement plus aussi importante qu'avant, il n'y a pas de sentiment de solidarité avec ceux qui la créent. c'est un divertissement comme un autre, y'a plus de phénomène identitaire très fort.

la logique maintenant je crois c'est qu'on paye pour un show. on paye pour aller au cinéma mais pas pour voir un film chez soi. pareil, on paye pour voir un concert, mais pas pour avoir de la musique sur son téléphone portable.

Ah oui, belle analyse, je ne l'avais jamais vu sous cet angle, mais ça se tient. Dans ce cas alors, ni la répression ni l'éducation n'y changeront quelque chose. Il faudrait alors songer à financer la musique, par la licence globale ou autre.

Comme le montre Walter Benjamin dans L'Oeuvre d'art à l'ère de la reproductibilité technique ou - en creux - Andy Warhol, ça n'allait pas forcément de soi - et ça pouvait même sembler assez paradoxal - d'attribuer une valeur marchande supérieure à son seul coût de production à quelque chose de reproductible à l'infini. C'est un cas de figure qui s'est posé finalement pendant une période relativement courte dans l'histoire de l'art et aujourd'hui la conception qui semble l'emporter ça serait que seul l'acte fondateur a une valeur ajoutée, la copie n'étant évaluée qu'à l'aune de sa valeur matérielle propre - nulle dans le cas du mp3.

Comme le montre Walter Benjamin dans L'Oeuvre d'art à l'ère de la reproductibilité technique ou - en creux - Andy Warhol, ça n'allait pas forcément de soi - et ça pouvait même sembler assez paradoxal - d'attribuer une valeur marchande supérieure à son seul coût de production à quelque chose de reproductible à l'infini. C'est un cas de figure qui s'est posé finalement pendant une période relativement courte dans l'histoire de l'art et aujourd'hui la conception qui semble l'emporter ça serait que seul l'acte fondateur a une valeur ajoutée, la copie n'étant évaluée qu'à l'aune de sa valeur matérielle propre - nulle dans le cas du mp3.

En fait, quand jadis des gamins enregistraient sur des cassettes des chansons qui passaient à la radio pour les écouter ensuite quand ils le voulaient, aucune loi n'a cherché à contrer cette pratique. Pourtant, le résultat était le même qu'avec le piratage : ils écoutaient gratuitement la musique sans passer à la caisse. Et écouter la radio ne coûtait rien, si ce n'est (on me corrigera si je me trompe) qu'il y avait une redevance pour l'audiovisuel. Alors c'est peut-être effectivement le mode de diffusion de la musique dans son ensemble qui est à revoir.

J'ai un ami qui à lancer ça :





Y a le code HTML pour le greffer à n'importe quel site, je sais pas si c'est jouable sur le forum, en tout cas n'hésitez pas, servez vous.

je crois en la pédagogie mais elle a ses limites, pour l'instant c'est touit est gratos, et ça c'est imparable comme argument ...(...)si les créateurs ne sont pas payés (et les intermitants qui gravitent autours) personne ne va créer, enfin si mais sans diffusion parce que la diffusion de masse, on connait ...Patrick Eudeline va dans ton sens, voici -extrait- ce qu'il écrit dans le dernier R&F :Et demain... Quand Internet aura bien tué tout espoir de vendre des disques, des films, des journaux ou des romans d'une manière raisonnable, et implosé le monde en une multitude de niches qui ne feront vivre rien ni personne. Ni financièrement ni intellectuellement...Les lendemains qui déchantent, c'est pour tout bientôt. Il ne faudra pas pleurer quand seuls les artistes les plus mercantiles, sponsorisés par des grosses boîtes, auront les moyens d'enregistrer et mettre en forme des chansons dans les grands studios, de les faire diffuser sur les TV et radios. Les autres, ma foi, ils vont galérer et, pour payer le loyer, devront prendre un travail : nous risquons donc de nous retrouver avec les stars commerciales à donf d'un côté, et des musiciens du dimanche de l'autre. Des groupes comme R.E.M, à qui il a a fallu quelques années pour se faire vraiment connaître, ce sera impossible (c'est un exemple).

Je suis attristé par un tel catastrophisme et j'espère réellement qu'il n'en sera rien. Perso je continue à acheter des disques et quand un me plaît après l'avoir découvert par le net, en streaming, avec les liens du forum ou tout simplement dans une médiathèque, j'achète.

Par contre je fais souvent le choix d'acheter (et mes enfants s'efforcent de le faire aussi, pédagogie donc) directement aux artistes sur leurs sites quand ceux-là font la démarche de mettre en vente ainsi leur travail. C'est un début, on est loin du compte et tous sont loin de pouvoir le faire......Mais quand on voit comment sont vendus les cd dans les fnac et autres....où une fois sur 20 on trouve ce qu'on souhaite acquérir ce n'est pas très encourageant !

je crois en la pédagogie mais elle a ses limites, pour l'instant c'est touit est gratos, et ça c'est imparable comme argument ...(...)si les créateurs ne sont pas payés (et les intermitants qui gravitent autours) personne ne va créer, enfin si mais sans diffusion parce que la diffusion de masse, on connait ...Patrick Eudeline va dans ton sens, voici -extrait- ce qu'il écrit dans le dernier R&F :Et demain... Quand Internet aura bien tué tout espoir de vendre des disques, des films, des journaux ou des romans d'une manière raisonnable, et implosé le monde en une multitude de niches qui ne feront vivre rien ni personne. Ni financièrement ni intellectuellement...Les lendemains qui déchantent, c'est pour tout bientôt. Il ne faudra pas pleurer quand seuls les artistes les plus mercantiles, sponsorisés par des grosses boîtes, auront les moyens d'enregistrer et mettre en forme des chansons dans les grands studios, de les faire diffuser sur les TV et radios. Les autres, ma foi, ils vont galérer et, pour payer le loyer, devront prendre un travail : nous risquons donc de nous retrouver avec les stars commerciales à donf d'un côté, et des musiciens du dimanche de l'autre. Des groupes comme R.E.M, à qui il a a fallu quelques années pour se faire vraiment connaître, ce sera impossible (c'est un exemple).

Franchement, ce n'est pas déjà le cas? Et quels téléchargements crois tu que l'on va particulièrement surveiller? Si je télécharge le dernier Magma, je ne pense pas avoir trop de problèmes. Par contre pour Madonna...