On y est enfin ! Il était temps. Le monde virtuel se réveille. Ça fait un sacré moment que les gouvernements et l’industrie ont enclenché la guerre. Répression, procès, censure, lois en attente d’être adoptés qui visent à fliquer Internet. Au nom de quoi ? Du lamentable aveuglement de l’industrie du disque et du cinéma qui n’a jamais été foutue d’amorcer un réel dialogue avec les internautes, les a toisés de haut depuis la création de feu Napster, en a fait ses ennemis et a foutu en l’air toute possibilité de trouver un terrain d’entente favorable pour les deux camps. Maintenant, c’est trop tard, c’est trop tard depuis longtemps. Toute une génération de gamins branchés a grandi avec le téléchargement illégal, la solution n’est très certainement pas de chercher à revenir en arrière, mais de regarder en avant. Le pouvoir d’achat des internautes n’est pas illimité. Depuis Internet, une grande partie du budget des consommateurs est passé de l’industrie du divertissement à l’industrie des technologies. FAI, ordinateurs, disques durs externes, clés USB, CD et DVD vierges, et j’en passe. Que ces deux industries se démerdent entre elles et règlent leurs comptes !
La fermeture de MegaUpload est une bonne chose. On ne va pas pleurer sur la fin de cette plateforme, il en existe des tas d’autres. Et de toute façon, les ancêtres MegaUpload et Rapidshare se sont faits dépasser largement par ceux qui ont suivi leur trace. Sur nombre de forums d’échanges, ça fait un bout de temps que ces deux-là n’y sont plus utilisés et qu’on leur préfère Uploaded.to, entre autres. De plus, MegaUpload n’est pas une pauvre victime innocente, ce site se faisait un paquet de pognon, son propriétaire, d’origine allemande, est un sale type (cherchez Kim Schmitz sur Internet). Donc, en ce qui me concerne, la fin de MegaUpload, vraiment rien à foutre. Mais ! Sa chute va réellement provoquer une riposte massive des Anonymous, le fait que ce site, qui a son siège social à Hong Kong, puisse se faire fermer par les autorités américaines va réveiller la conscience des internautes qui avait une fâcheuse tendance à s’assoupir ces dernières années et laisser les gouvernements et l’industrie les rejoindre et en venir à prendre une longueur d’avance. « You won't fool the children of the revolution ! »
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