Dediou, un grain de bon sens c'est toujours plaisant à lire :
http://blogs.reuters.com/gregg-easterbr ... -disaster/Euh, Mr. Easterbrook se veut être à contre courant (et il en faut dans le catastrophisme ambiant, qui paralyse et affole au lieu de mobiliser) mais il est humano centriste, et dans ce cadre, te balance des comparaisons foireuses qui ne tiennent pas compte d'un certain nombre de facteurs essentiels.
Les conséquences d'un accident nucléaire, aussi rare soit sa fréquence (et encore heureux), sont sans commune mesure comparables à n'importe quelle marée noire contrairement à ce qu'on peut lire, parce qu'elles sont insidieuses et moins directement visibles, et au-delà de l'Homme, la faune et la flore sont altérées presque définitivement à notre échelle de temps (ce qui n'est pas le cas même pour une marée noire, sauf peut-être, et encore je n'en sais rien, pour celle de Deepwater Horizon) c'est à elles que nous devrions penser en premier si l'on n'est pas capable de remettre en question notre mode de vie.
Le nucléaire n'est pas une énergie propre, n'en déplaise, les déchets, ça sera pour nos connards de gamins bien sûr.
C'est là que se pose la question des alternatives, y en a-t-il suffisamment de non polluantes ou dans une moindre mesure que le pétrole et le charbon pour pouvoir sortir du nucléaire? Certes, non pour le moment, la faute à un manque d'investissement dans la recherche en ce domaine... mais il s'agit aussi de changer nos habitudes, ce qui est une question d'éducation. Un exemple tout con, je ne pense pas que les décorations électrique de Noël (publique comme privée), ça soit super utile (même si pour se donner bonne conscience bobo écolo, on met maintenant des LED à la place des ampoules). Par ailleurs, il existe des solutions parfois simples et intelligentes mais peu promus, car le problème globale là-dedans, c'est que dans le cercle vicieux de la tune, ça ne rapportera rien, ah ben zut!
L'article a le mérite de soulever la question de la sortie du nucléaire sur 30/40 ans et pose un dilemme pertinent, prendre le risque de sortir du nucléaire sur trois décennies en s'appuyant sur des centrales obsolètes, ou bien démolir tout ça et les remplacer par une nouvelle génération? Le problème est qu'en suivant les préceptes du rédacteur, on rentre là aussi dans une mécanique vicieuse, parce qu'un jour, cette nouvelle génération sera elle aussi obsolète, avec encore plus de déchets radioactifs, mais ça sera pour nos connards de gamins alors... De plus, ça n'est pas cette solution qui fera évoluer mentalement nos sociétés.