En musique, Origin Of Symmetry, qui est mes "origines", sinon le Velvet avec la banane également, qui m'a amené vers un monde plus "transcendantal".
En livre, je ne l'ai pas encore trouvé. Comme beaucoup, je cite Kerouac, Burroughs, Huxley... comme étant mes classiques, mais pour le moment, aucun est en train de modeler ma vie.
Avec du recul, je pense que Neil Gaiman a beaucoup influencé ma vie de jeune adulte, encore aujourd'hui, avec la double perception : "Vie réelle / Vie imaginée" et je m'aperçois de plus que j'imagine la vie que je vis, au lieu de vivre la vie que j'imagine, bref remise en question depuis plusieurs mois sur fond de
Neverwhere,
Coraline...
Au niveau cinéma, le travail de Terry Gilliam modifie pas mal ma perception des choses, avec deux films surtout :
Brazil et
Tideland. Le second, c'est beaucoup plus personnel, car le film en lui même ne m'avait pas bouleversé, loin de là, mais la vision du monde à travers les yeux de la jeune fille est tellement poétique, alors que sa vie semble être totalement vide, l'image du champ, dans lequel elle court pour rejoindre la maison d'à côté m’apparaît comme une photographie de ma jeunesse, une sorte d'odeur de la madeleine de Proust qui viendrait jusqu'à mes narines pour me forcer à apprécier les belles choses de la vie, et prendre le temps de profiter de son environnement.

A la manière "d'Into The Wild" qui invite au voyage, ce film invite à sortir dans mon jardin, s'aérer l'esprit chez soit, sans rêver de la montagne ou de la mer à des centaines de kilomètres, simplement profiter de ce que l'on a, sans vouloir plus. Au delà de tous ces films, montrant des pauvres, et en éteignant la tv, on se dit : "on a de la chance d'avoir un lit", Tideland, c'est simplement :
envoi tout chier, t'as pas besoin de ça pour être heureux? Ton imaginaire, c'est uniquement ce dont tu as besoin pour t'amuser.Par contre, ne cherchez pas à le voir en souhaitant la même chose dans ce film, je l'ai vu dans un état second, j'en garde ce souvenir, donc je ne l'ai jamais revu pour ne pas entacher ma mémoire, ne pas salir le souvenir.