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Forum de rock6070 • Afficher le sujet - Plaisirs textuels

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 Sujet du message: Plaisirs textuels
MessagePosté: Ven Fév 29, 2008 11:00 pm 
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Inscription: Mer Juil 11, 2007 3:36 pm
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Je vous propose de déposer là les textes (de chansons, poèmes ou tout autre texte) qui vous donnent du plaisir, vous émeuvent ou vous font tout simplement penser (à qui ? à quoi ?) :

Je Ne Peux Plus Dire Je T'aime

Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Je ne ressens ni joie ni peine
Quand tes yeux se posent sur moi
Si la solitude te pèse
Quand tu viens à passer par là
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Je ne peux plus dire je t'aime
Sans donner ma langue à couper
Trop de serpents sous les caresses
Trop d'amours à couteaux tirés

Si dure que soit la solitude
Elle te ramène à ton destin
La loi du grand amour est rude
Pour qui s'est trompé de chemin

Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Toi et moi ne sont plus les mêmes
Pourquoi l'amour vient et s'en va

Si la solitude te pèse
Quand le destin te mène ici
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Et qu'un ami vienne à manquer
Tu peux toujours compter sur moi

Jacques Higelin


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MessagePosté: Ven Fév 29, 2008 11:08 pm 
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Dead End Street


There's a crack up in the ceiling,
And the kitchen sink is leaking.
Out of work and got no money,
A Sunday joint of bread and honey.

What are we living for?
Two-roomed apartment on the second floor.
No money coming in,
The rent collector's knocking, trying to get in.

We are strictly second class,
We don't understand,
(Dead end!)
Why we should be on dead end street.
(Dead end!)
People are living on dead end street.
(Dead end!)
Gonna die on dead end street.

Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)

On a cold and frosty morning,
Wipe my eyes and stop me yawning.
And my feet are nearly frozen,
Boil the tea and put some toast on.

What are we living for?
Two-roomed apartment on the second floor.
No chance to emigrate,
I'm deep in debt and now it's much too late.

We both want to work so hard,
We can't get the chance,
(Dead end!)
People live on dead end street.
(Dead end!)
People are dying on dead end street.
(Dead end!)
Gonna die on dead end street.

Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)

(Dead end!)
People live on dead end street.
(Dead end!)
People are dying on dead end street.
(Dead end!)
Gonna die on dead end street.

Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)
Head to my feet (yeah)
Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)
How's it feel? (yeah)
How's it feel? (yeah)
Dead end street (yeah)
Dead end street (yeah)

Ray Davies


Dernière édition par harvest le Ven Fév 29, 2008 11:08 pm, édité 1 fois.

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MessagePosté: Ven Fév 29, 2008 11:08 pm 
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Beau sujet oupez

J'y vais avec une chanson de Nino Ferrer. Pourquoi ? Elle ne me fait penser à rien ni personne en particulier, mais elle est tout simplement magnifique.

L'inexpressible

Quelle âge que t'as ma jolie
Pour t'attifer de cette manière ?
Tes lunettes et ta mélancolie
Laisse-les donc pour quand tu seras grand-mère.

Dans ta chambre si bien rangée
Il fait froid, il fait soif, il fait faim
Y te faudrait pour te réconforter
Un petit peu de l'éternel masculin.

Je pense que tu te lèves trop tôt
Surtout si c'est pour étudier
À quoi ça sert le bachot
Si t'as pas le temps de batifoler ?

C'est pas l'envie qui t'en manque
Seulement t'aimes les grands sentiments
Oui mais, si t'as pas de compte en banque
La vertu, c'est décourageant.

Tu me dis que t'es trop timide
Moi, je te jure que ça ne m'étonne pas
Comment veux-tu être intrépide
Si t'es mise comme un pot à tabac ?

Enlève cette inexpressible
En coton, qui te vient de ta mère
Ces lunettes et cette jupe nuisible
Ces chaussures de nonagénaire.

Cet homme qui te voulait des choses
En te suivant dans la rue
T'en es devenue toute rose
Pourquoi qu't'as pas voulu

Le suivre dans ce café
Où qu'il y avait du néon
Des frites et de la fumée
Des liqueurs et de l'accordéon ?

C'était peut-être bien l'occasion
De perdre ta mélancolie
Tes complexes, tes illusions
De sortir de ta léthargie.

T'as plus qu'à rentrer chez toi
Dans ta chambre inconcupiscible
Avec ta faim, ta soif, ton lit froid
Tes lunettes et ton inexpressible.

(Si j'y pense, je la mettrai en MP3 ici :wink:)


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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 12:25 am 
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Localisation: Étable - 3e rangée à gauche
Un autre texte magnifique et émouvant (écrit par Bert pour un ami mort d'une overdose)

NEEDLE OF DEATH
Bert Jansch

When sadness fills your heart
And sorrow hides the longing to be free
When things go wrong each day
You fix your mind to `scape your misery

Your troubled young life
Had made you turn
To a needle of death

How strange, your happy words
Have ceased to bring a smile from everyone
How tears have filled the eyes
Of friends that you once had walked among

Your troubled young life
Had made you turn
To a needle of death

One grain of pure white snow
Dissolved in blood spread quickly to your brain
In peace your mind withdraws
Your death so near your soul can't feel no pain

Your troubled young life
Had made you turn
To a needle of death

Your mother stands a'cryin'
While to the earth your body's slowly cast
Your father stands in silence
Caressing every young dream of the past

Your troubled young life
Had made you turn
To a needle of death

Through ages, man's desires
To free his mind, to release his very soul
Has proved to all who live
That death itself is freedom for evermore

And your troubled young life
Will make you turn
To a needle of death


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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 12:31 am 
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Localisation: DE L'AUTRE COTE
La grasse matinée

Il est terrible
Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
Il est terrible ce bruit
Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim
Elle est terrible aussi dans la tête de l'homme
La tête de l'homme qui a faim
Quand il se regarde à six heures du matin
Dans la glace du grand magasin
Une tête couleur de poussière
Ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde
Dans la vitrine de chez Potin
Il s'en fout de sa tête l'homme
Il n'y pense pas
Il songe
Il imagine une autre tête
Une tête de veau par exemple
Avec une sauce de vinaigre
Ou une tête de n'importe quoi qui se mange
Et il remue doucement la mâchoire
Doucement
Et il grince des dents doucement
Car le monde se paye sa tête
Et il ne peut rien contre ce monde
Et il compte sur ses doigts un deux trois
Un deux trois
Cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé
Et il a beau se répéter depuis trois jours
Ca ne peut pas durer
Ca dure
Trois jours
Trois nuits
Sans manger
Et derrière ces vitres
Ces pâtés ces bouteilles ces conserves
Poissons morts protégés par les boîtes
Boîtes protégées par les vitres
Vitres protégées par les flics
Flics protégés par la crainte
Que de barricades pour six malheureuses sardines..
Un peu plus loin le bistrot
Café-crême et croissants chauds
L'homme titube
Et dans l'intérieur de sa tête
Un brouillard de mots
Un brouillard de mots
Sardines à manger
Oeuf dur café-crème
Café arrosé rhum
Café-crème
Café-crème
Café-crime arrosé sang !...
Un homme très estimé dans son quartier
a été égorgé en plein jour
L'assassin le vagabond lui a volé
Deux francs
Soit un café arrosé
Zéro franc soixante-dix
Deux tartines beurrées
Et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.

Jacques Prevert

_________________
La fin du rire et des doux mensonges
La fin des nuits où nous avons voulu mourir.

( Je ne suis pas le premier propriétaire de ce compte )


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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 12:34 am 
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Messages: 2154
Localisation: yvelines
Moi c'est ce texte qui me bouleverse, me transporte :

Je préfère manger à la cantine
Avec les copains et les copines
Et même si la viande est dure comme du caoutchouc
Au moins je suis sûr de rigoler un bon coup
Je préfère manger à la cantine

Euh non, légère erreur, vite réparée, le voilà, le vrai, le seul, l'unique :

Je ne sais plus où j'en suis
De mes jours et de mes nuits
Aplati dans la poussière,
Je balbutie Terre, ma terre
Mon enfantine ronde,
Ma fumante soupière
Sur la nappe du monde...
Terre, ma terre
Mater Dolorosa
Qui te coiffais, l'hiver,
D'un grain de mimosa
Terre, pays des arbres buveurs de ciel!
Terre, grossesse à la taille d'arc-en-ciel!
Terre, sombre caveau de nos ossements!
Terre, cinéma muet de notre tourment...

Je ne sais plus qui je suis
Je ne sais plus quoi je suis
Aplati dans la poussière,
Je balbutie Terre, ma terre,
Patrie prédestinée
Dont les dieux méditèrent
La Méditerranée
Terre, ma terre
Mon bel astre innocent
Qui rit en solitaire
Et bave un peu de sang
Terre
Il ne sera pas dit, non, il ne,
Terre,
Il ne sera pas dit que tu m'en-
terres
A coup de cime ou bien de cime-
terre
Avant que je n'aie percé le mystère,
Le mystère au fond du puits
De mes jours et de mes nuits
Et balayé la poussière
Qui souille mon habit,
Mon organique habit qui m'habite!
Terre, ma terre,
O ma terre chérie,
Toi qui me fis des ailes à la bite!
Terre, panthère
Rayée comme le temps
D'apercevoir l'éther
Et de crier maman...
Je ne sais plus où j'en suis
De mes jours et de mes nuits
Aplati dans la poussière,
Je balbutie Terre, ma terre ...

Claude Nougaro - Mater

_________________
La jeunesse, on en a envie lorsqu'elle est passée (Henri Calet)
Ce qui ne tolère pas la plaisanterie supporte mal la réflexion (Sacha Guitry)


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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 12:41 am 
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Inscription: Ven Oct 05, 2007 2:43 am
Messages: 555
Localisation: DE L'AUTRE COTE
Et j'adore ce texte, un des premiers poème qui m'a marqué !

Le Dormeur du val.

C'est un trou de verdure, où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert ou la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud

_________________
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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 1:18 am 
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Et ben dites donc que de beaux textes !

Le dormeur du val....un instit' de CM2 me l'avait fait apprendre !
Souvenirs souvenirs !


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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 5:12 am 
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Localisation: Étable - 3e rangée à gauche
Voilà L'inexpressible de Nino Ferrer en musique coucouz

http://www.rock6070.com/MP3/Inexpressible.mp3


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MessagePosté: Lun Mar 03, 2008 3:48 pm 
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Messages: 12953
Localisation: dernière porte a gauche
le dormeur du val ça me fait penser au celui de sanseverino (que j'aime bien, je sais c'est pas franchement 60's mais c'est de qualité alors :roll:)

Tout est calme, dans les barbelés
Devinez la plaine endormie du fond de la tranchée
Plus de pluie plus le moindre bruit
Presque rien seul comme un chien
Le soleil le réchauffe et sa lui fait du bien
Mais guère plus de bien qu’une chanson stupide
Comme il en entendait comme il en sifflotait
Ca lui fait mal au bide
Maintenant les chansons c’est bien loin tout ça on dirait
Qu’il n’en entendra plus jamais
Mais il devrait … bouger un peu.

Depuis deux jours il est coincé là comme ça
Avec un éclat d’obus là dans le tibia
Allongé comme un dormeur du Val
Vivant tant bien que mal
Sur son barda il se met à rêver d’amour.
Dans sa musette quelques quignons
On est bien loin de chez Fauchon

Il mange des os à moelle, des rutabagas,
D’la nourriture comme ça trouvée dans les poubelles
Des villes dévastées dans les maisons brûlées on cherche sa gamelle
Une carcasse de poulet ça c’est un banquet
On dirait qu’il n’en verra plus jamais
Mais il devrait … bouger.

Ca fait deux nuits qu’il est fiché dans la boue
Avec un éclat d’obus là dans le genou
Allongé comme un dormeur du Val
Vivant tant bien que mal
Sur son barda il se met à rêver d’amour
Une petite pluie fine et glacée
Tombe sur son corps endormi
C’est pas qu’il dort …
C’est qu’il est mort …

_________________
"la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noël. L'adulte, non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote."


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MessagePosté: Lun Mar 03, 2008 8:49 pm 
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Messages: 555
Localisation: DE L'AUTRE COTE
Pas mal ton texte Greg :wink:
Un extrait de " la nuit de mai " de Musset, SUPERBE :

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goîtres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur:
L'Océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son coeur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors, il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le coeur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes:
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le coeur.
Leurs déclamations sont comme des épées:
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.

_________________
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MessagePosté: Lun Mar 03, 2008 9:01 pm 
Chouette sujet, je l'avais pas vu. Donc je vous replace le grand, le seul, l'unique........

http://poesie.webnet.fr/auteurs/corbiere.html


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MessagePosté: Lun Mar 03, 2008 9:12 pm 
Boby Lapointe - Andréa c'est toi 1975

Tenor - Boby
Andréa c'est toi l'amante la plus belle
Veux-tu m'aimer, dis, à m'aimer, consens vas ! -
Qu'est-ce qu'y dit ?
Ah ! Qu'as-tu fait - Quoi ?
De moi cruelle - Mais qu'est-ce qu'y dit ?
Ecoute-la ma ritournelle - Qu'est-ce que tu dis ?
Répète un peu

Andréa c'est toi l'amante la plus belle -
Entre et assieds-toi. Bon allez
Je m'assois. Mates la plus belle... je mate
Veux-tu m'aimer ? - Veux-tu mémé ? Non j'en veux pas, dis, de ta mémé.
Dis, à m'aimer, consens va ! - Dis a mémé qu'on s'en va ?
Oh dis-le-lui toi-même
C'est pas mes oignons ! C'est pas à moi à lui dire... à mémé qu'on s'en va.

Ah ! Qu'as-tu fais de moi cruelle - Ma querelle ? Ta querelle, c'est toi qui cherches
querelle ! Moi j'ai jamais cherché querelle !

Ecoute-la - Au coutelas ? Ah ! ben tu y vas fort, hein !
Ma ritournelle - Tu m'as retourné le quoi ? Au coutelas tu m'as retourné le...
Attends, j'ai pas compris, répète un peu !

Andréa c'est toi - Entre et assieds-toi. Oui ça j'avais compris
L'amante - Toile à matelas
La plus belle - Monte la poubelle ! Moi jamais !
Veux-tu m'aimer ? - Non je veux pas t'aider... je veux pas t'aider à monter la poubelle
Dis à m'aimer, consens va ! - Qu'on sent ? Qu'est-ce qu'on sent ? J'ai pas compris.
On s'en quoi ?
Ah ! qu'as-tu fait - Caca truffé ? Oh ben non non !
De moi cruelle - Caca truffé dans ma truelle ? Caca truffé dans ta truelle ?
Oh ben c'est sale, ça c'est pas propre

Ecoute-la - Egoutte-la toi-même hein moi j'y touche pas !
Ma ritournelle - D'ailleurs maintenant j'ai compris tout le truc. J'ai compris toute la chanson. Je vais la chanter avec toi.
Allez !

Andréa c'est toi - Entre et assieds-toi là. Toile à matelas
L'amante la plus belle - Mate la plus belle. Montes la poubelle. Belle belle belle

Veux-tu m'aimer. - Belle veux-tu mé mé. Belle veux-tu méé.
Le veux-tu ma mémé dis ?
- Veux tu ma mémé, dis. Mais dis a mémé mais
Dis à m'aimer - Mais dis à mémé con
Consens - Dis à mémé qu'on sent
Va ! - Ah dis mec on s'en va
Dis mec on s'en va...
Ah qu'as-tu fait de moi cruelle ?- Ah non ! caca truffé encore ! ah non, non,
Ecoute la ritournelle - C'est trop ! c'est... c'est pas bien, c'est pas propre comme ça. Là y en a assez
Elle idiote, d'ailleurs, ta chanson...
Allez ! non ! maintenant on arrête !
Non maintenant y en a assez !

Marie tournez le disque
Maintenant y en a assez
Non maintenant y en a assez
Absolument assez
Assez !!!


Ah que de souvenirs :D


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MessagePosté: Lun Mar 03, 2008 9:31 pm 
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Inscription: Mer Juil 11, 2007 3:36 pm
Messages: 13200
Eclectique la sélection ; Lapointe, Musset, Tristan Corbière...ça me donne de la lecture et ravive beaucoup de souvenirs. oupez


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MessagePosté: Mer Mar 05, 2008 10:39 pm 
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Inscription: Dim Déc 16, 2007 3:53 am
Messages: 15010
Localisation: In the Heart of the City
Voici le texte de la dernière chanson d'Isabelle Boulay, Ton Histoire.

Le texte est de Jacques Veneruso (qui officiait il y a longtemps dans le groupe Canada qui avait fait une très jolie chanson qui s'appelle "Mourir les Sirènes", ça date des mid 80's je crois)

C'est pas de la grande poésie, mais ça me parle beaucoup beaucoup.

**********************************************

C'est un regard de soie qui se passe de mots
Quand le silence est roi, le reste est de trop
On retrouve le goût des paradis perdus
Tout ce qu'on ne croyait plus

Quelques gestes oubliés qu'on reconnait par coeur
Qu'est ce qui s'était passé, était-ce nous d'ailleurs ?
Une main qu'on revoit, carressante et tendue
Tout ce qu'on ne croyait plus

Je n'étais pas loin, je n'oubliais rien
Quand le temps a bâti des mûrs
Entre toi et ma peau
Je n'étais pas loin, je n'oubliais rien
Même après ma vie, je le jure
Je te dirai ces mots

Ton histoire est mon histoire
C'est rattraper nos traces sur les chemins du temps
C'est l'espoir qui efface les blessures d'avant
C'est retrouver son âme comme retrouver la vue
Tout ce qu'on ne croyait plus

Je n'étais pas loin, je n'oubliais rien
Quand le temps a bâti des mûrs
Entre toi et ma peau
Je n'étais pas loin, je n'oubliais rien
Même après ma vie, je le jure
Je te dirai ces mots

Ton histoire est mon histoire
Ta douleur est ma douleur
Ta route est ma route


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