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Shine a light on you...



The Rolling Stones - Exile On Main Street (1972)

Mick Jagger - Chant, harmonica, guitare, harpe
Keith Richards - Guitare, chant, basse, piano
Mick Taylor - Guitare, basse
Bill Wyman - Basse
Charlie Watts - Batterie

Enregistré dans la cave de la villa Nellcote louée par Keith Richards à Villefranche-sur-Mer, sur la côte d'Azur, Exile On Main Street est pour beaucoup de fans l'apogée de la discographie stonienne, le point d'orgue d'une période fabuleuse débutée avec Beggars Banquet en 1968. Jamais dans l'histoire du rock un album a autant personnifié le triptyque sex, drugs and rock'n'roll. Avec au final, un résultat sans commune mesure avec ce que le groupe produira par la suite. Il faut dire que les Stones ont soigné leur réputation de mauvais garçons. Coke, alcool, sexe : pendant cet été 1971, ils s'adonnent à tous les plaisirs, entourés d'invités divers et variés, parasites et vrais amis. Seuls le toujours sobre Charlie Watts et le fidèle pianiste Ian Stewart semblent vivre en dehors du cyclone. Conséquence : enregistrements chaotiques, répétitions qui s'éternisent, tensions entre Jagger et Richards... L'ambiance n'est pas tous les jours au travail, d'autant que le producteur Jimmy Miller lui-même lâche prise peu à peu, abruti par sa consommation de drogues multiples. Reste que musicalement, l'album est un sommet. Dans la chaleur du sud de la France, entre le vin et les joints, les Stones trouvent le bon tempo et Jagger fait des prouesses, alternant plaintes et rugissements, passages en douceur et vocaux dévastateurs. Dès le riff de "Rocks off", le ton est donné : désinvolture, moiteur et décadence... le tout enrobé d'une maîtrise technique irréprochable, portée par le duo de guitaristes Richards et Taylor. De l'urgence de "Rip this joint" au gospel inspiré de "Let it loose", du charme acoustique de "Torn and frayed" au blues lourd de "Stop breaking down", de la jubilation de "Loving cup" et "Happy" à la classe époustouflante de "Shine a light", les Stones font le tour du sujet avec brio, sans jamais trahir leurs racines. D'une unité de son stupéfiante, en dépit des différents genres musicaux abordés, Exile on main street est un hymne à la musique du cœur, celle qui transpire et fait vibrer. Avec la collaboration désormais habituelle de Bobby Keys au sax, Jim Price à la trompette et Nicky Hopkins au piano, les Stones ont réussi un véritable tour de force : réaliser un album qu'on croirait tout droit venu du delta du Mississipi, dans ce vieux sud américain que les Glimmer Twins vénéraient tant. La vraie classe, pour un groupe décidément hors norme.

Un article ma foi bien intéressant sur cette période (un peu triste pour Gram) : http://theselvedgeyard.wordpress.com/20 ... -nellcote/

Enregistré dans la cave de la villa Nellcote...pour un groupe décidément hors norme.
Ah oui, en général, on mentionne la présence de Gram Parsons pendant les séances...

Shine the Light !

Mais ce n'est pas mon préféré des Stones ce disque.

D'autres petites photos de l'époque : http://42ndblackwatch1881.wordpress.com ... r-of-1971/

Enregistré dans la cave de la villa Nellcote...pour un groupe décidément hors norme.
Ah oui, en général, on mentionne la présence de Gram Parsons pendant les séances...

La grosse part des influences country vient de lui, non ?

Il est vrai par contre que Gram n'était plus vraiment là pour la musique mais pour faire du cheval avec Keith...
Ostie de dépendance à marde qui en a tué des talents...

Très bel album, un peu disparate par moment. Je préfère la concision des autres albums mais ça reste un bon cru.

Belle idée yenyen, tiens, je vais le réécouter pour la 93846529085 fois.

Mon album préféré des Stones, le plus authentique. Même si le son est pas bon, et qu'il y a quelques incohérences, je trouve que ce disque est un des aboutissements du groupe. Beaucoup ne l'aiment pas simplement parce qu'il n'y a pas de tube dessus; ben rejetez-y une oreille et vous verrez qu'il y en a plus d'un.

Et puis y a Sweet Virginia. Une chanson de mon panthéon

On ne sait que choisir ...

rocks off, rip this joint, sweet virginia, shine a light, tumbling dice ? cet album ne regorge peut-être pas de "tubes" mais de sacrément bon morceaux.

allez, je vote pour torn and frayer pour son petit côté rock sudiste qui n'est pas pour me déplaire

je vote pour "Stop Breaking Down", mais il y a pas mal d'autres chansons pour lesquelles j'aurais pu le faire!

j ai un faible pour la face 2 avec ses ballades sud dont "loving cup "

C'est qui mon copain qui a voté Sweet Virginia aussi?

C'est marrant comme ce disque est assez boudé finalement, ça doit être les cuivres... Ou peut être parce qu'il n'y a pas un Paint it black dessus. Pourtant il est vraiment représentatif d'un certain état d'esprit, celui qu'on aime en général chez les Stones.

J'aime bien cette petite série de votes sur les albums cultes.
Ca donne une occasion de réécouter plein de (très) bonnes choses.