Forum de rock6070

D'un côté, ça prouve que la musique doit être accessible pour tout le monde, et qu'il ne suffit pas d'être virtuose pour faire passer certaines émotions.
Un peu à l'image du mouvement punk, ça peut donner envie à n'importe quel gamin de prendre un instru et de s'y mettre, de s'exprimer, de monter des groupes et des concerts...
Me concernant, la sincérité qui émane de leurs compositions prend le dessus sur le manque de "technique".

en écoutant quelques morceaux , la premiere question qui me vint à l'esprit fut :

est-ce que le batteur fait expres de jouer comme un pied ?
ou cela fait-il partie d'un concept de "négliger intentionellement" le jeu de batterie ?
D'un côté, ça prouve que la musique doit être accessible pour tout le monde, et qu'il ne suffit pas d'être virtuose pour faire passer certaines émotions.
Un peu à l'image du mouvement punk, ça peut donner envie à n'importe quel gamin de prendre un instru et de s'y mettre, de s'exprimer, de monter des groupes et des concerts...
Me concernant, la sincérité qui émane de leurs compositions prend le dessus sur le manque de "technique".
en tout cas, je trouve qu'il y a plein de groupes punks qui jouent correctement , meme si la musique est minimaliste.

mais je posais cette question, car j'avais déja remarqué que dans la scene experimentale , il y a certains groupes (comme red crayola) , qui à mon avis , font expres de jouer maladroitement pour donner un effet de rythme "chaotique"

meme marc ribot (qui est pourtant un bon guitariste) s'est essayé parfois à ce jeu là , (sur son album "Don't Blame Me").

Cet album, on en parle beaucoup en général et un peu ici, mais l'a-t-on vraiment entendu/écouté ? Chef d'oeuvre lo-fi déjanté pour les uns, daube à jeter au plus vite pour les autres... Voici donc de quoi se faire enfin une idée sur ce disque, qui ferait je crois, de par les discussions qu'il engendrerait, un très bon ADLS...



1. It's Spooky
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2. Summertime
3. I Met Rocky Erikson
4. Happy Talk
5. McDonalds on the Brain
6. I Did Acid With Caroline
7. If I'd Only Know
8. Tongues Wag in This Town
9. Tomorrow Never Knows
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10. Oh Honey
11. A Vow of Love
12. When Love Calls
13. Frankenstein vs. The World
14. Hands of Love
15. Kicking the Dog
16. What I've Seen
17. Something's Got a Hold on Me
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18. Villain
19. Chords of Fame
20. Ostrich
21. Casper the Friendly Ghost
22. First Day at Work
23. Fan and Games
24. Nothing Left
25. Memphis Tennessee

Bonus tracks de la réédition de 2001 :
26. Comes Back
27. Tears Stupid Tears
28. The Making of the Album
29. Get Yourself Together
30. What the World Needs Now
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31. Sweet Loafed


A mon sens c'est un album superbe.

J'ai été un peu court, et j'aimerais profiter de ce fil pour essayer de tordre le cou a une idée qui me paraît fausse, idée d'ailleurs en quelque sorte défendue à la fois par les laudateurs et les contempteurs de mettons, It's Spooky (ou de la lo-fi la plus roots en général, celle par exemple des premiers Smog ou bien sûr de Half Japanese). Cette idée, c'est celle de l'incompétence (quand on n'aime pas) qui serait éventuellement contrebalancée par l'émotion/la sincérité qui se dégage de l'aspect primitif/naïf de l'entreprise/des compositions (je tâche de ne pas trop simplifier les propos tenus par ici).

Dans les deux cas, il me semble que l'on fait contresens, que l'on aime ou pas ce disque.

D'abord parce que, un, Jad Fair et Daniel Johnston ne sont absolument pas incompétents. Je tiens Fair pour un remarquable musicien, qui obtient les effets qu'il veut - j'y reviendrai ; et Johnston pour un songwriter de tout premier ordre, l'égal des plus grands - ça va vous faire igoler mais c'est vrai. Et je peux le prouver. Ecoutez par exemple l'album que Johnston a sorti avec Mark Linkous (a.k.a. Sparklehorse), Fear Yourself, ou le remarquable Fun, beaucoup plus produits que les premières cassettes et que ce Johnston/Fair. Un exemple ou deux.
"Fish", sur Fear Yourself : (EDIT : je m'étais trompé d'extrait en proposant justement un extrait lo-fi, "Now")
"Life In Vain", sur Fun :

Ensuite parce que, deux, ce serait dire que la lo-fi est en fait l'expression de ceux qui n'ont pas d'autres moyens de s'exprimer (faute de moyens ?). Si la lo-fi est plus démocratique que, mettons, la musique symphonique, il n'en reste pas moins qu'à l'écoute de Half Japanese, Smog, etc. you name them, on sent bien, je crois, que c'est avant tout un choix esthétique, un arte povera rock. Je suis persuadé que Jad Fair (j'y reviens) pourrait faire tout à fait autre chose, il y a chez lui de la capacité technique. Ce qu'il fait est un parti pris. De la même manière que chez Bill Callahan, l'évolution entre la lo-fi très difficile d'accès des débuts de Smog et la folk americana classieuse d'aujourd'hui ne traduit pas, enfin pas uniquement, une amélioration technique, c'est un choix esthétique.

Voilà, c'était un peu chiant, mais écoutez de la lo-fi !

Une petite vidéo trouvée par hasard sur YT qui éclaire un peu le personnage, qui profite de son argent :



Type franchement déroutant que ce Daniel Johnston, même dans la satisfaction de plaisirs simples, il y a quelque chose de troublant chez cet homme, borderline d'une manière si enfantine...

D'un côté, ça prouve que la musique doit être accessible pour tout le monde, et qu'il ne suffit pas d'être virtuose pour faire passer certaines émotions.
Un peu à l'image du mouvement punk, ça peut donner envie à n'importe quel gamin de prendre un instru et de s'y mettre, de s'exprimer, de monter des groupes et des concerts...
Me concernant, la sincérité qui émane de leurs compositions prend le dessus sur le manque de "technique".

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