'Queen II' démarre mal avec le comique 'Procession' aussi raté que daté. Sur lequel on enchaîne sans souffler 'Father To Son' à l'intro décalco de l'ouverture du Tommy ©TheWho. Après une plage vaguement Led Zep/baba, le disque démarre vraiment, 'The Loser In The End' renvoie à T. Rex, voire au Bowie des années glam. Pas mal. Suivent quelques queeneries réservées aux admirateurs ardents, juste avant ce 'Funny How Love Is' joliment troussé. Ne reste plus qu'à convoquer les muses des Who (encore) et d'Elton John pour emballer la dernière chanson où Brian May sort les meilleurs tours de son sac en peau de sabot, et l'affaire est faite.
Au résultat, un album rondement mené, grassouillet ici et là, mais ne manquant ni de malice ni de culot. Production ok, exécution musicale sans reproche, mériterait certainement un bon 7 si le vote était devenu obligatoire.
A part ça, les allergiques à Mercury & sa troupe pourront jeter une oreille curieuse à, sur le LP précédent, 'Modern Times Rock'n'Roll', Qui, oui, porte bien son nom, quasi proto punk dans ses riffs speedy-croustillants.
J'allais écrire "Christophe Conte, sors de ce corps" (pour le style et l'utilisation du verbe "convoquer"), sauf que Conte n'aurait jamais été aussi bienveillant avec Queen.
Ceci dit, j'aime bien cet album, il est un peu oublié, avec le premier... On a tendance (enfin, moi) à se focaliser à partir du troisième, avant le rouleau compresseur blanc et bohémien... Faut que je ressorte le CD, en plus c'est un cadeau de ma femme (mode Colombo OFF). M'enfin, je suis pas pressé, hein, j'ai du feu sur le gaz, et j'mattends ailleurs (Maxime, sors de ce corps !).
Avant de voter (le changement par les urnes ? Ca se saurait !), d'emblée, comme ça, je lui mets un 6. Ca aurait été Jazz, j'aurais mis 10, pour le poster (rieur).