1. "Around You" – 5:27
2. "Reach Out Your Hand" – 2:33
3. "As Far As You Can See (As Much As You Can Feel)" – 12:09
4. "Here in the Garden I" – 6:43
5. "Here in the Garden II" – 3:07
6. "Blind Man" – 3:59
7. "Time Will Make It Better" – 2:53
Songs written by Enrico Rosenbaum, except "Time Will Make It Better" by James WalshKeyboards and vocals –
James "Owl" WalshGuitar and vocals –
Enrico RosenbaumLead Guitar and vocals –
James C. JohnsonDrums –
Bill "Sweet William" LordanBass –
Willie WeeksCongas –
Joe LalaEngineer –
Jerry BarnesProduced by
Clark Burroughshttp://www.jheberg.com/download-1109B3AF08DB-gitg.html
Les membres de Gypsy sont originaires de la scène de Minneapolis/St Paul. Les musiciens vont tenter leur chance en 1969 en Californie avec une musique plus ambitieuse que celle qui fit le succès local des Underbeats, leur ancien nom de scène. Ils adoptent aussi un nom plus dans le coup pour l'époque. Ils se produisent au Whiskey A Go-Go en attendant de signer un contrat, et provoquent justement l'intérêt de deux labels qui leur proposent de signer pour enregistrer : Atlantic et Metromedia. Sans s'en douter, ils ne choisiront pas la meilleure option.
Le groupe enregistre son premier album en 1970, puis réalise une grande tournée couronnée de succès, participant à de nombreux festivals et manifestations.
En 1971 est enregistré "In The Garden", le second album, mais L'album ne reçoit pas la promotion qu'il mérite, le label se débattant dans les problèmes financiers. Les deux premiers albums ne seront pas rédités une fois épuisés. Gypsy enregistrera par la suite deux albums chez RCA, gommant le côté prog de leur musique pour une pop plus conventionnelle. Des membres d'origine, Jay Epstein est remplacé par Bill Lordan et Doni Larson par Willie Weeks pour l'enregistrement de l'album. Ce qui fait, avec Joe Lala en complément, un beau line up pour le coup."In the garden" aura bénéficié des meilleurs atouts du groupe à une période favorable, prolongeant les qualités du premier album, en évoluant un peu plus vers une fusion de genres, avec toujours une belle musicalité. À titre de comparaison, les groupes de l'époque qui viennent à l'esprit seraient
Santana en moins latin et moins bouillonnant, quelque chose de
Chicago, et un chouille de
CSN, mais ce serait réducteur à l'écoute des qualités du disque. "In the garden" est un album où sont cultivées des variétés sonores merveilleuses. Difficile de s'ennuyer un seul instant. La première partie de "Here in the garden" est d'un charme total. On semble flotter, jusqu'à ce qu'un roulement de caisse claire crescendo surgisse, annonçant l'irruption d'un solo de
Bill Lordan, qui expédie son truc comme c'est pas permis. Un des plus beaux solos de batterie pour moi, certainement inspiré du "Little B" de
Brian Bennett, solo qu'il reprend sur le "Robin Trower live". Le
Hammond de
James Walsh s'impose dans le son du groupe chapeautant de belles parties de guitares avec bonheur. Le morceau de bravoure est le long mais magnifique "As Far As You Can See (As Much As You Can Feel)", magistrale suite de changements de tempos. Un régal ! Les chants et harmonies vocales comptent pour moi parmi ce qui se fait de plus beau dans le genre, avec ici et là une légère teinte soul. Chaque fois que passe "Blind Man" j'ai des frissons, ça ne manque jamais. La douce tristesse de "Time will make it better" me touche toujours autant, comme tous les parfums de ce jardin.
Le premier album est conseillé à ceux qui pourraient apprécier celui-ci.
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