Le monde de Arthur Lee est ainsi fait qu'il faut parfois plusieurs écoutes pour apprécier ce qu'il a fait (avec et même sans Love).
Compositeur talentueux et torturé, Arthur Lee est le principal artisan des succès (succès d'estime plus que commerciaux) de Love, et notamment de "Forever Changes", paru en 1967 et considéré encore aujourd'hui comme l'une des pierres angulaires du rock psychédélique. La fragilité mentale d'Arthur Lee qui transparait sur les albums de Love lui vaut d'être souvent comparé à Syd Barrett, ou à Roky Erickson, l'ex-leader des 13th Floor Elevators. À la suite de la parution de "Forever Changes", Love éclate, miné par la santé de ses membres, pour la plupart accros aux drogues dures, et incapables de mener à bien un projet collectif. Arthur Lee tente de relancer le groupe quelques mois plus tard avec de nouveaux membres, mais sans grand succès (Four Sail en 1969 et Out Here en 1970). En 1970, il part à Londres pour enregistrer avec un autre célèbre musicien métis, à savoir Jimi Hendrix. Malheureusement, à ce jour, la plupart des titres enregistrés durant cette session restent inédits. Profondément marqué par cette rencontre, [surligne]Lee affirmera plus tard être la réincarnation de Hendrix ![/surligne] En juillet 1972, Lee réalise son premier album solo "Vindicator" chez A&M, avec un nouveau groupe qui s'appelle aussi Love. Eux voudraient adopter le nom de Bandaid, suggéré par Jimi Hendrix, alors qu'il envisageait, de manière très éphémère, une formation comprenant lui-même, Lee et Steve Winwood. "Vindicator" sera un quasi-échec . Le musicien enregistre un second album solo en 1973, intitulé "Black Beauty" pour le label Buffalo Records, qui coule avant que l'album soit distribué. Arthur Lee reformera Love à plusieurs reprises. En 1995, il est condamné à 12 années de prison pour avoir utilisé une arme à feu. Libéré en 2001 après avoir effectué la moitié de sa peine, Arthur Lee est remonté sur scène, où il a joué régulièrement les vieux succès de Love, jusqu'à ce qu'il succombe d'une leucémie le 3 août 2006 au matin, dans un hôpital de sa ville natale (Memphis). The next album to appear from Love would be titled "False Start" and would also be a part of the Blue Thumb label. This album continues on with the heavier sonic direction of acid rock, while featuring more elements of classic R&B. One new member was added to this incarnation of Love, a vocalist/guitarist named Nooney Rickett. The most notable aspect of this album remains the fact that the opening track (titled The Everlasting First") features Jimi Hendrix on guitar. Apparently Arthur ran into Jimi while in England, and they decided to record on Bob Krasnow's dime. For years there would be rumors that Arthur and Jimi recorded an entire record together but the truth surfaced in 2009 when an acetate from Blue Thumb made rounds and it was revealed that there was only a long jam session (titled Jam on the actual acetate, to accompany "The Everlasting First" and an early version of "Easy Rider"). Legend has it that Arthur overheard Bob Krasnow telling someone that if the "False Start" album did not crack the top ten he was going to release the band from its contract. Also according to legend, Arthur made Krasnow give him that in writing. The album would not even grace the top 200 on the billboard charts. Not even the inclusion of Jimi Hendrix's last recording would save this album. Arthur would break up this version of Love a mere two months after their tour was over. On peut être troublé par certains titres de "Vindicator" au détour d'une partie de guitare, ou des vocaux, comme sur "Love jumped through my window". Si la réincarnation est fantasmée , elle n'est pas si totalement délirante, en fin de compte. Randy California n'avait-il pas lui aussi joué avec le Voodoo Child ? Touchés par la grâce, comme ceux qui croisaient la route d'un prophète. L'album est néanmoins assez varié, hard à la Mountain, pop, jazz, blues rock psyché Hendrixien. Un album qui mérite d'être (re)découvert. La pochette est redoutable, repoussoir achevé aidant la mévente.
Et une reprise du classique :
_________________ Il est parfaitement superflu de connaître les choses dont on parle. Je dirais même que la sincérité en général dénote un certain manque d'imagination.
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