Le problème avec le punk n'a-t-il pas été le trop grand nombre de groupes qui ont voulu faire la même chose que les Ramones et les Pistols à tel point qu'on a une ribambelle d'albums tous plus semblables les uns que les autres et parfois plus amateurs les uns que les autres. Du coup, difficile d'en sortir LES albums qui ont fait que le punk puisse être considéré comme une musique... euh... comme une bonne musique*
Moi, je n'aime pas les Ramones, les Sex Pistols et les Damned. Est-ce que ça veut dire que je n'aime pas le punk ? Je n'ai toujours pas réussi à répondre "non" à cette question... Tout ce que j'ai entendu de punk, je l'ai trouvé vulgaire, n'en déplaise à ses défenseurs du forum, je fais tout pour essayer de me convaincre du bien fondé de ce genre, que je considère, de plus, comme responsable du son des années 80. Y a rien à faire. J'ai des albums punk chez moi, mais pas du punk pur et dur : dus Ska, du Celtic-Punk, du Post-Punk, du Clash, mais le punk pur et dur (c'est ça qu'on appelle du hardcore ?), je peux pas.
* j'ai hésité parce que je voulais dire "musique noble" et je pense que ce n'est pas particulièrement le terme approprié. Maintenant, peut-être que c'est justement ça qui a merdé dans cette musique (enfin selon moi) : à trop fuir le prestige du genre, on en a fait un genre à fuir... le NO FUTURE jusque dans le concept...
Au delà de l'étiquette, il faut aller dans le détail. Le Velvet Underground & Lou Reed, pour moi c'est du punk au sens strict. Television, Richard Hell & The Voivoids aussi. Chez les anglais, j'adore Wire & Colin Newman ou Joy Division. Ce que faisait ces groupes à leurs débuts est superbe (et aprés aussi). Pour le reste (et c'est comme tout), il faut choisir. Et puis, il ne faut pas oublier que chaque courant musical est aussi lié à un contexte économique et sociologique. Quand j'étais en Angleterre à l'époque des premiers singles "punk" de Joy Division cela parlait aux jeunes anglais des villes industrielles où j'étais, ce n'était pas une figure de style. Si l'on met en // la grande époque du prog british (jusqu'aux chopages de pastèque de Yes tendance druidobarde en cape), puis les punks, il y a 2 changements : arrivée de Thatcher, qui massacre l'Angleterre de papa, il ne faut pas oublier que c'est un véritable traumatisme, et d'une nouvelle génération de djeuns qui va coller au mouvement punk : no future ( parce que c'est le cas, effectivement). Aprés, bien sur, cela a été récupéré par les majors qui ont reniflé le bon plan ... John (Rotten) Lydon chez les Sex Pistols effraye le bourgeois (gentiment), il est bien plus novateur dans PIL.
Comme dans les courants musicaux, tout n'est pas bon (voir débat sur la mauvaise musique), et le punk à engendré une tonne de daube sans nom, c'ètait un peu la grosse arnaque, prend une guitare et joue. En fait, très vite, la sélection c'est faites, il en reste les noms que nous connaissons tous (je pense à UK subs, ayant participé; "participé" est le mot correct pour un concert punk en plein air, en province). Et c'est vrais que le punk colle à une réaction de l'époque thatcher, là aussi très rapidement ce fut récupéré outrancièrement (fallait voir les pubs à la tv !!). Etre punk actuellement, c'est comme être hippie, une mainière d'être hors contexte, pathétique. Reste la musique, ne sont resté que ceux qui se sont renouvellés ou apportés qqs chose de novateur, et ceux qui sont devenus de véritables pros tout en retant sincère dans leurs démarches (je maintient UK subs, d'un disque à l'autre toujours grosso modo la même chose - parrallèle avec status quo- ). J'ai remarqué que les amateurs de musique punk ont la suceptibilité des éternels méprisés, c'est un peu ridicule.
_________________ Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits.
Réponse de Nietzsche à Guy debord : "Le seul fait de se plaindre rend la vie supportable".(correspondances - 1880/1970 )
|