"Pendant trois ans, entre le 14 août 2009 et le 2 juillet 2012, le cadavre est resté allongé dans un lit dans une chambre de l'appartement", ont indiqué les enquêteurs de la région de Iaroslavl (300 km au nord-est de Moscou) où réside cette famille. "Durant toute cette période, la veuve a continué à vivre dans cet appartement avec ses jeunes enfants, leur demandant tous les jours d'aller dans la chambre, de parler à leur père et de le nourrir avec du bouillon qu'elle préparait", ont-ils ajouté dans un communiqué.
La mère ne se rendait pour sa part jamais dans la chambre, craignant que cela n'empêche la résurrection de son mari, un ancien missionnaire membre d'un mouvement évangélique décédé à son domicile d'une longue maladie. "Les enfants, qui étaient inquiets pour leur mère, mais qui réalisaient que leur père était mort, lui disaient qu'il leur parlait et qu'il mangeait", selon la même source. Ils utilisaient des désodorisants pour masquer l'odeur de décomposition du corps.
Lorsque la famille a décidé de déménager dans une autre ville de la région de Iaroslavl, deux des enfants, des fillettes âgées de 14 ans et 9 ans, ont décidé de se débarrasser du cadavre, en l'emballant dans du plastique et en le jetant dans les buissons. Toutefois, "lors du déplacement du corps, la tête et la main droite se sont détachées", et les enfants les ont jetées dans une poubelle, a ajouté le comité.
En juillet, une enquête avait été ouverte lors de la découverte du corps, mais elle a été close, lorsque les enquêteurs ont découvert qu'il ne s'agissait pas d'un meurtre. Les enfants ont dû subir une expertise psychologique, qui a conclu qu'ils étaient mentalement stables. Concernant la mère, il a également été établi qu'"actuellement dans son état psychologique, elle ne représentait pas une menace, ni pour elle ni pour son entourage".
_________________ labels >>>
|