La peinture de Bosch. Découverte grâce à un ami de mes parents, chez qui je passais une semaine en vacances quand j'avais douze ans. Je venais de faire une fin d'année scolaire un peu chaotique, viré trois jours du collège, inutile de dire que ça craignait pas mal à la maison.
Et là, cette semaine en vacances en Charente-Maritime m'a changé énormément. Le copain m'a par exemple emmené en promenade à Rochefort, en me faisant une visite guidée très complète et largement articulée sur un commentaire du film de Jacques Demy, visionné au retour. C'était passionnant. J'ai aussi vu à cette occasion pour la première fois des vidéos de Jefferson Airplaine, Grateful Dead, qu'il avait enregistré sur VHS depuis le câble.
Et donc dans son incroyable collection de bouquins (parmi lesquels "Rock Dreams" de Pellaert, un autre choc en son genre), un ouvrage sur Jérôme Bosch. "Barge, hein ? Tu vois ce que c'est l'acide ? Lysergique Diéthylamide, hein. C'est une synthèse chimique de l'ergot de seigle, un parasite de la céréale. A l'époque de Bosch, ils ne savaient pas ce que c'était et ne le contrôlaient ni ne l'éradiquaient. Donc tu avais des villages entiers complètement stoned ! Et lui peignait ça. Terrible hein ?"
Cette semaine et avec elle Jérôme Bosch, l'Airplane et le Dead, Pellaert, la biographie de Jagger par Anthony Scaduto (lue aux chiottes, où il y avait aussi une bibliothèque des plus maousses), plus quelques disques bien sentis (JJ Cale, Chet Baker) ont littéralement changé ma vie.
Dernière édition par RRRouliane le Jeu Aoû 04, 2011 6:10 pm, édité 1 fois.
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