Un peu hors-sujet, mais c'est fou ce que je rêve de mon vieux... enfin, c'est par période, mais c'est très souvent... et j'ai cru remarquer qu'à chaque fois, il était plus ou moins en position de me juger sur un truc ou un autre (dont une fois mémorable : lors d'un concours de mangeur de saucisses que je gagne
allo le psy ?), mais que jamais je n'arrivais à lui parler. Ça travaille, putain.
Je te comprends, mais étrangement, je crois que je rêve peu de lui. Par contre, j'y pense éveillée. Tu parles de juger, mais n'est-ce pas finalement nous qui nous jugeons à travers ces rêves ou ces pensées ? Il y a aussi une chose étrange. Dans mon cas, je ne sais pas si c'est aussi le tien. Comme un transfert, comme si nous avions ce besoin de protéger nos parents quand ce rôle aurait dû être le leur. Quand je pense à lui, je pense à tout ce qu'il a dû vivre tout au long de son parcours en ne connaissant pas son identité. Ses questions, ses douleurs, ce manque. Évidemment, par ricochet, je ne connais pas vraiment la mienne non plus. Un trou dans mon histoire que je ne peux pas combler. Je ne connais pas mes origines puisqu'il n'a jamais connu les siennes. Je ne sais pas d'où je viens, quel sang coule dans mes veines. Mais lui en savait moins encore, et je ne peux pas m'empêcher de penser que ça a dû le perturber encore davantage quand il sentait sa fin venir.