Forum de rock6070

Moquez-vous, mécréants. Le type avait l'air d'un type qui sortait d'un placard trés étroit ...

Au-delà du degré de culpabilité que l'on peut ressentir pour n'avoir pas fait telle ou telle chose, j'ai comme l'impression qu'on s'en veut toujours un peu d'être en vie, alors que les gens aimés ne sont plus. Et cette violence de la mort, on la retourne contre soi, exacerbant parfois cette culpabilité.
Possible que certains le ressentent ainsi, mais moi, non, je ne pense pas. Mon père est mort à 73 ans, il souffrait. De plus, il ne vivait qu'à moitié, comme ma mère. Il attendait, comme ma mère le fait, que le temps passe. Une vie d'ennui, sans passion, juste attendre que les heures défilent. Vaut-elle la peine d'être vécue ? Alors non, je ne m'en veux pas de vivre quand il est mort car cette mort l'a délivré d'une vie dont il ne savait que faire.
Mon père s'est enfermé dans l'alcool, le plus souvent incapable de communiquer. Son problème avec la boisson s'est aggravé quand il a réalisé qu'il déclinait physiquement. Il a fait partie d'une génération où on partait travailler dur jeune, une fois son brevet (qui avait de la valeur) en poche, a fait de nombreux métiers, très capable mais peu chanceux et peu souple de caractère.
C'est très difficile à vivre aussi quand les parents sont encore là, mais avec le cœur en cendres et une envie de vivre soufflée.
J'imagine comme ça a pu être dur pour toi. Parfois, les gens ont un tel mal de vivre qu'ils ne peuvent plus se rendre compte à quel point il peut ternir et faire souffrir autour d'eux. Leurs enfants surtout qui en trimballent les séquelles, parfois toute leur vie. Le mal de vivre de mes parents, il ne s'exprimait pas par l'alcool, ils ne buvaient pas. Il s'exprimait dans la violence, physique et verbale. Voir tes parents s'entretuer dès tes premières années, ça laisse forcément des traces, ça a une incidence sur ce que tu vis toi-même étant adulte.

Je ne crois ni en un dieu, ni en un ailleurs, ni en la réincarnation, ni au fait que les morts nous entendent. Pour moi, les morts sont morts.
Ces certitudes (personnelles, hein, aucun jugement pour les autres) me mettent la pression. Tout ce que l'on doit faire de bien, c'est sur terre. Aucune session de rattrapage, hélas.
Je pense comme toi, mais je me pose des questions sur le fait que les morts nous entendent ou non. Je n'en sais absolument rien, mais justement, je ne le sais pas.

Je n'en sais pas beaucoup plus pour sûr !!

Mais je résume un peu:

Il y a 41 ans que mon père est décédé, laissant une veuve de 39 ans et deux lardons, j'allais avoir 18 ans.
Depuis 10 ans, Je passe tous mes dimanches après-midi avec ma Maman mais on ne parle jamais de "lui" .. parce que j'imaginais qu'elle en souffrait encore.

Ceci dit, j'adore me promener dans les vieux cimetières, surtout avec ma fille mais beaucoup plus rarement avec Maman, sauf une fois, l'année dernière et tout d'un coup, elle m'a dit avoir très très souvent été passer du temps sur la tombe de son mari car elle rentrait en communion avec lui mais qu'après +/- 20 ans, brusquement, elle n'a plus rien ressenti du tout du tout.

Elle ne s'est jamais remariée pour autant, allez comprendre ?

Pour ma part, je lui parle (à mon father) quand je dois prendre des décisions importantes, je suppose que cela m'aide à cogiter pour trouver la bonne solution, je n'en sais strictement rien en fait, c'est certain !!

Béa, à ta place (mais je n'y suis pas) je n'hésiterais pas une seconde à lui dire que tu l'aimes, c'est + que certain ..

Elle ne s'est jamais remariée pour autant, allez comprendre ?
Sans doute qu'elle seule peut comprendre, tu ne crois pas ?

Pour ma part, je lui parle (à mon father) quand je dois prendre des décisions importantes, je suppose que cela m'aide à cogiter pour trouver la bonne solution, je n'en sais strictement rien en fait, c'est certain !!
Mais ça te fait alors sans doute du bien, et à lui certainement pas de mal, alors pourquoi pas ?

Béa, à ta place (mais je n'y suis pas) je n'hésiterais pas une seconde à lui dire que tu l'aimes, c'est + que certain ..
Ah, si seulement c'était simple... J'essaye de le lui montrer par des attentions, mais les mots ne sortent pas.

J'ai perdu mon père il y a seulement quelques mois et je ne suis toujours pas consolé. Il était un vieil homme fatigué, il avait 94 ans, on peut croire qu'on a tout dit, qu'on a tout réglé, qu'on a plus rien à faire mais quand il est parti j'aurai eu tant de chose à lui demander. Le temps est assassin, cruel et surtout source de remord.

J'ai perdu mon père il y a seulement quelques mois et je ne suis toujours pas consolé. Il était un vieil homme fatigué, il avait 94 ans, on peut croire qu'on a tout dit, qu'on a tout réglé, qu'on a plus rien à faire mais quand il est parti j'aurai eu tant de chose à lui demander. Le temps est assassin, cruel et surtout source de remord.C'est le deuil, peu importe l'âge de celui qui part, les sentiments qui nous submergent sont de la même nature. Mais aussi douloureux soient-ils, ils nous font grandir aussi, nous rendent plus humains.

Humains ou de vraies peaux de vache (n'y vois aucune allusion, witchy). J'ai vu des gens malheureux devenir des monstres d'inhumanité parce qu'ils souffraient.

Ah oui, bien sûr, ça existe hélas, mais je suppose que cette inhumanité devait être en eux et qu'elle a trouvé de l'essence pour faire tourner le moteur dans cette souffrance.

Je suis en train de lire Montherlant, Tous feux éteints, en ce moment et j'ai pensé à vos témoignages en lisant ce conte qu'il a noté dans ses carnets.

"Un pèlerin souffre, portant une grande croix de bois, et dit au Seigneur sa souffrance. Celui-ci lui désigne une vallée où sont "toutes les croix de la terre", et où il pourra choisir celle qu'il voudra.
Et chacune le blesse davantage que la croix qu'il portait.
Cependant il en remarqua une. Il la prit sur son épaule, et elle y fut si bien, comme si elle avait été faite pour lui. Alors il s'écria : "C'est la meilleure de toutes les croix ! Ô Seigneur, permettez-moi de la garder jusqu'à ma mort."
Et la voix lui répondit : " C'est ton ancienne croix."

En fait, Béa .. tu ne veux absolument rien changer à ton attitude et tu essaies de te dédouaner, c'est ça !! .. &

Dire que j'approuve ton attitude serait mentir ou plutôt "me mentir" ..

je me demande : pensez-vous que les morts "savent" qu'on ne va pas les voir ? Qu'ils attendent qu'on vienne ?

en tout cas , si ils savent qu'on ne retourne pas sur leur tombe , alors ils peuvent aussi savoir qu'on les aime quand meme , malgré ce bloquage à retourner sur leur tombe , et c'est peut-etre ça le plus important .

je pense que si il y a une chose que l'esprit d'un mort n'aimerait pas voir , c'est un de ses proches (vivant) qui est affecté de remords lorsqu'il pense à ce mort , je pense que l'esprit d'une personne morte prefererai voir un vivant qui pense à lui avec des bons souvenirs et heureux du bon temps qu'ils ont passé ensemble.

Je me demande franchement si t'es encore plus bourré que moi, franchement ..

En fait, Béa .. tu ne veux absolument rien changer à ton attitude et tu essaies de te dédouaner, c'est ça !! .. &

Dire que j'approuve ton attitude serait mentir ou plutôt "me mentir" ..
Tu juges bien facilement... Tu ne me connais pas, tu ne sais pas grand chose de moi. Ne rien changer à mon attitude ? Penses-tu que j'en suis là ? Une gamine capricieuse en somme ? J'ai passé l'âge... Je ne cherche à me dédouaner de rien, mes responsabilités, je les assume. Mais certaines choses ne sont pas aussi simples, il y a tout un bagage derrière, émotionnel.

Je me demande franchement si t'es encore plus bourré que moi, franchement ..
Toi, tu devrais vraiment arrêter de venir sur le forum quand tu es bourré... Ce n'est pas un défouloir ici.