Forum de rock6070

Illustration sonore avec deux morceaux moins connus :





(le vocal, mes enfants, le vocal et le solo de Scotty "the guitar that changed the world" ! Plus le petit break au piano bien sympa de Shorty Long)





(ça donne envie de danser, nein ??? D' Otis Blackwell, Monsieur "Fever", "Great Balls of fire" et "Don't Be cruel", Elvis fait son coming out puisqu'il nous avoue "I'm gay every Mornin' and at night I'm still the same ! )


Oh et puis allez, un ch'ti dernier :



(Arthur Crudup, merde quoi, Shorty Long toujours excellent au piano, Scotty fidèle à lui même dans les solos et Elvis qui prouve qu'il était aussi un "Blues Shouter", hop ! )

Excellent topic, je suis un grand fan des 50s et Elvis est lié a plein de moments charniere de ma vie.

Je ne suis jamais allé a Graceland par contre, y etes-vous deja allé ?

Moi ??? Je suis allé à Memphis, j'y ai vu la Beale Street, les Studios Stax, les Studios Sun, et tout ce qu'il y a à y voir...

T'as vu "Elvis, the Concert " dernierement ? Pour nous autres fans du King c'etait grandiose !!

Je t'apprendrai que ce "concept" avait son intérêt quand la section rythmique, et le reste des musiciens, étaient au grand complet pour participer, maintenant qu'ils partent l'un après l'autre, je ne vois plus trop l'intérêt de la chose...

Bon c'est pas tout, mais je remet le message pour homeward, après tout ces posts, il pourrait le "perdre de vue" !


Bon, ça fait quelques temps que je fait patienter homeward, alors voilà :


En octobre 1956 sort le deuxième album d' Elvis :




Il est composé du "reste" (un titre, So glad you're mine)des sessions de Janvier 1956 à New York, et de nouvelles sessions qui ont eu lieu les 1,2, et 3 septembre 1956 au Radio Recorders Studios à Hollywood.

C'est donc un album beaucoup plus cohérent que le premier (qui reste néanmoins excellent et un must ! ).


Steve Sholes, le pénible et poussif producteur, va imposer son nanard habituel "first in line", qu' Elvis interpète malgré tout avec beaucoup de sincérité, et pour le reste, nous avons trois reprises de Little Richard : Rip it up, Long Tall Sally et Ready Teddy, qui prouvent qu'Elvis est à des années lumières de son "rival" imposé par l'establishment, Pat boone ! De l'écho, laz guitare de Scotty, la Basse de Bill et le tempo de DJ Fontana à la Batterie plus le vocal du King font que ces reprises n'ont pas à rougir comaprées aux originaux, ce qui n'est pas u mince exploit !

Elvis nous interprète aussi un titre du bluesman Arthur Crudup : So glad You're mine (superbe) et un Country de Bill Monroe (le roi du Blue grass) : When My Blue Moon Turns To Gold Again recréant ainsi la combinaison gagnante de so premier single en 1954 : That's all right (Crudup)/ Blue Moon of Kentucky (Monroe).

Otis Blackwell, créateur de "Great Balls of Fire" pour Jerry Lee lui offre le swinguant "Paralyzed", Leiber et Stoller, les génies qui ont tant marqué Phil Spector (et ont contribués à le "former" lui offrent la ballade "Love Me".

Anyplace is paradise est une "ballade bluesy" du meilleur effet, "How do you think I feel" de Web Pierce est un sympathique petit morceau country suatillant qui permet à Scotty Moore de se mettre en valeur, How's the world treating you sort de la plume de Boudleaux Bryant, auteur attitré des Everly Brothers, avec une compo de la légende de la gratte Chet Atkins, sympa (une de celles que j'aime le moins, toutefois...) .

Enfin pour terminer, Elvis interprète un de ses titres fétiches, "Old Shep", la triste hisotire de la mort du chienchien fidèle qui a accompagné son maitre, un petit garçon, pendant tant d'années...

Ce morceau est d'unes des idoles d'Elvis, Red Foley, et il l'avait interprété à l'âge de dix ans à la foire de Tupelo, Mississippi (première performance "professionnelle" ), et lui avait permis de remporter un prix...


Bon,avec 9 titres sur 12 qui sont bons, c'est un excellent album, ça va de soit ! En 1956 , Elvis marchait sur l'eau, si, si !

Je me rends compte que je n'en connais pour ainsi dire... rien ! La vie est cruelle. Parfois.

Et bien c'est l'occasion pour toi de combler cette lacune, petit veinard !

Héhé c'est parfait Kim, continue de nous gâter comme ça !

Je me permets de compléter le sujet du premier album avec mon ressenti sur cet album que j'adore et que je me passe dès que j'ai un coup de mou.
Déjà, rien que la vigueur qui se dégage de la photo, prise sur le vif, toute en authenticité, fait du bien à voir . On n'a d'ailleurs jamais revu sur une pochette d'album d'Elvis, une photo aussi spontanée.
Justement, elle est à l'image du disque : spontanéité, fraîcheur et puissance.
Au-delà des qualités mêmes de l'album, sa symbolique est intense parce qu'il est le point de suture entre le blues et le rock, entre les anciens et les nouveaux, entre les noirs et les blancs.

Avant 1950, les chanteurs noirs américains – surtout dans le sud profond - chantaient de manière très posée, très sage, comme pour ne pas déranger, ou plutôt comme pour se mettre à l'abri. Par conséquent, personne d'autre qu'un blanc ne pouvait se permettre un gros lâchage musical sur fond de blues. Même les deux fous furieux Screamin' Jay Hawkins et Little Richard s'étaient eux-mêmes parqués dans des caricatures qui finalement les rendaient inoffensifs aux yeux des WASP.

C'est bien connu, Elvis Presley était un blanc à la voix de noir. En plus, il était très beau, très séduisant (dixit BB King et moi-même ainsi que 236.061.274 fans dans le monde) mais en plus de plus, un tempo thaumaturgique l'habitait.
Fort de tout ça, Elvis a transmuté les courants musicaux de l'époque avec une énergie phénoménale : cet album c'était quelque chose de totalement nouveau (et de très séditieux pour la chichiteuse Amérique d'alors).

Même s'il s'appuie sur des classiques de courants variés comme le jazz avec Blue Moon, le country & western avec Just Because, etc. il présente - et là je ne rejoins pas Kim Fowley -un style très homogène, dû à l'interprétation d'Elvis.

Mais ce n'est pas seulement son interprétation qui homogénéise l'album ; il y a un truc en plus : sa sonorité très particulière.
Il y a un effet d'écho extrêmement pur sur lequel chaque chanson s'accroche et se balance en fonction de son style et de son rythme.

Cette sonorité en est en fait le vrai bonheur de cet album. Le mien en tout cas ...
On y sent une sorte de fraîcheur, de plaisir appliqué d'être là ; une joie de vivre qui fait de ce disque une oeuvre tout particulièrement radieuse ...

Avant 1950, les chanteurs noirs américains – surtout dans le sud profond - chantaient de manière très posée, très sage, comme pour ne pas déranger, ou plutôt comme pour se mettre à l'abri. Par conséquent, personne d'autre qu'un blanc ne pouvait se permettre un gros lâchage musical sur fond de blues.

De Blues, de Country et de Gospel !





Même s'il s'appuie sur des classiques de courants variés comme le jazz avec Blue Moon, le country & western avec Just Because, etc. il présente - et là je ne rejoins pas Kim Fowley -un style très homogène, dû à l'interprétation d'Elvis.


Il n'est pas "homogène" dans le sens ou une petite moitié des titres provient de ses enregistrements SUN, qui ont un autre son que ceux des studios RCA, c'est peut être un truc qui échappe à la première écoute, un truc de "puriste", mais ça reste néanmoins un fait. Même si l'album est fantastique par ailleurs !

Même s'il s'appuie sur des classiques de courants variés comme le jazz avec Blue Moon, le country & western avec Just Because, etc. il présente - et là je ne rejoins pas Kim Fowley -un style très homogène, dû à l'interprétation d'Elvis.
Il n'est pas "homogène" dans le sens ou une petite moitié des titres provient de ses enregistrements SUN, qui ont un autre son que ceux des studios RCA, c'est peut être un truc qui échappe à la première écoute, un truc de "puriste", mais ça reste néanmoins un fait. Même si l'album est fantastique par ailleurs !
Il est parfaitement homogène dans son esprit.
Si la musique n'est que technique et prise de son, alors là, c'est à se tirer une balle

J'allais oublier : un DVD de la fabuleuse collection Classic Albums est consacré à ce premier Elvis. Passionnant d'un bout à l'autre. A ne pas manquer.

Avant 1950, les chanteurs noirs américains – surtout dans le sud profond - chantaient de manière très posée, très sage, comme pour ne pas déranger, ou plutôt comme pour se mettre à l'abri. Par conséquent, personne d'autre qu'un blanc ne pouvait se permettre un gros lâchage musical sur fond de blues.

De Blues, de Country et de Gospel !

De Blues, de Country, de Gospel et de Jazz !