Forum de rock6070

On parlait de mecs surestimés sur un autre topic, en voila un exemple parlant

Yep ! Surestimé, c'est le mot ! Comme Presley, les Beatles, les Stones, Dylan quoi...

Une petite leçon de civisme...





C'est naif, c'est "démocrate", ça date des années 40, ça a valu la haine indéfectible de William Randolph Hearst (Citizen Kane) à l'égard de Sinatra...un aspect de sa vie et de sa carrière dont on ne parle jamais en France...

La chanson est coupée, dans la vidéo précédente, et cette version n'est pas la meilleure, mia sje ne sais pas pourquoi, moi je me suis dit que ça aurait put être bien que Sinatra la chante pour George W, après le 11 septembre...


(All races and religions...the right to speak my mind out...that's America to me...)

Anecdote racontée par Tony Bennett :

" En 1966, je reçois un coup de téléphone de Frank Sinatra : Hey Kid, waht are you doin' ??? Who'd ya like to come with me to a recording session ??? J'accepte et Frank arrive devant chez moi en coupé sport rouge, il m'emmene aux studios d'enregistrement, on entre, il se met derrière le pupitre, accompagné par l'orchestre live, une prise, et hop : merci les gars, c'était très bien ! On redescend les escaliers, il saute dans son coupé, m'ouvre la portière, démarre, et se retourne vers moi avec un grand sourire: So Kid, how was it ???"

"Summer Wind" is most known for a 1966 recording by Frank Sinatra which peaked at number twenty-five on the Billboard pop singles chart and number one on the Easy Listening chart.

En 1962, Sinatra passe à l'Olympia de Bruno Coquatrix, Paris. Attendu dans l'après midi pour la "balance", il arrive devant l'entrée des artistes dans sa limousine noire, sort, monte les marches, arrive sur la qscène ou l'attendant Quincy Jones et son orchestre au complet. Sinatra tape du pied sur la scène pour donner la mseure, et...déroule toute la set list prévue le soir d'un trait, aucun accroc, et se retourne vers l'orchestre : OK les gars, à ce soir !

Le concert est sorti en CD, ça donne ça notamment :

Avant de prendre (momentanément) sa retrairte, Sinatra s'est essayé au concept album "à la mode du jour" des années 70 :











Watertown is a 1970 studio album by the American singer Frank Sinatra.
It is Sinatra's most ambitious concept album, an experiment perhaps first started on the 1966 album That's Life. It charts the story of a middle-aged man in Watertown, New York, whose wife has left him with his children.
It is similar in tone and nature to Sinatra's earliest concept albums, albums that evoke an air of despair and loneliness, found on such albums as 1958's Frank Sinatra Sings for Only the Lonely and 1955's In the Wee Small Hours.
Stephen Thomas Erlewine describes the album's construction as being a 'Series of brief lyrical snapshots that read like letters or soliloquies, the culminating effect of the songs is an atmosphere of loneliness, but it is a loneliness without much hope or romance - it is the sound of a broken man'. It is this introspection that one consistently finds in Sinatra's later albums.

"Watertown" was produced and co-written by Bob Gaudio, 1/4th of the 1960's pop vocal group The Four Seasons. The songs were co-written by Jake Holmes.
The album was released to mixed critical reviews and poor sales.
In "Left Standing at Watertown Station: The Chairman of the Board in the Time of Woodstock," a chapter in his A Storied Singer: Frank Sinatra as Literary Conceit, Gilbert L. Gigliotti reads the troubled marriage portrayed on the album as an allegory of Sinatra's relationship with the record buying public. Not knowing where she has gone, and, even at record's end, not sure whether she'll be returning, Sinatra's real answer would come at the album's release: No buyers, and his retirement soon after.

Heureux hasard, j'ai passé la semaine à l'écouter celui-là (Watertown). Je l'aime beaucoup. The Voice est un immense artiste et un homme qui aura tout de même bien vécu. Charmeur, coureur au cœur tendre, fidèle en amitié, fêtard, caillera sur les bords, excellent acteur et merveilleux crooner. Quelle vie !

OG ! (original gangsta') selon certains rapeurs ricains !

OG ! (original gangsta') selon certains rapeurs ricains !

Encore une fois, les gangstarappers n'ont rien inventé.

Tiens, je me demandais si Tony Bennett avait eu aussi des accointances avec la mafia, lui qui apparaît sous son vrai nom, à la fin du film Mafia Blues (avec 2Niro) pour un concert spécial offert par le maffieux à son psy.

Apparement, Tony n'as trop été en contact avec eux (pour l'époque), par contre, détail amusant, Al Martino (Spanish Eyes) qui joue le rôle de Johnny Fontaine, caricature voulue de Frank Sinatra dans Le Parrain, était vraiment "la propriété" des mafioso dans la vraie vie !

Il faudrait ouvrir un topic et l'élargir au rock, soul... afin de voir qui a été approché par les gangsters (ceux qui se sont produits à Vegas...), qui a été gangster avant de succomber au charme de la chanson, etc.

On peut commencer avec cet excellent ouvrage :



LE JAZZ ET LES GANGSTERS
Ronald L. Morris

Que seraient devenus Duke Ellington, Louis Armstrong, Earl Hines ou King Oliver sans les gangsters qui les employaient ? Ces mobsters et ces racketeers, souvent juifs ou siciliens, n’étaient pas aveuglés par les préjugés racistes qui empêchaient l’establishment blanc d’apprécier et de soutenir les musiciens noirs. Dans les clubs qui proliférèrent pendant la Prohibition, ils assurèrent la sécurité de l’emploi nécessaire à la constitution d’orchestres stables et à la maturation d’un style. Et ce sont les politiciens conservateurs qui, en faisant de la Mafia leur bouc émissaire, ont mis fin à l’âge d’or du jazz.
À l’appui de cette thèse étonnante, Le Jazz et les gangsters propose une enquête et une documentation exceptionnelles, une peinture réaliste de la vie des premiers musiciens de jazz et du milieu de la pègre à la Nouvelle-Orléans, à Chicago, New York et Kansas City. Ronald L. Morris lève ainsi le voile sur un pan méconnu de l’histoire de la culture populaire. Les gangsters, conclut-il, se sont comportés avec les jazzmen comme les grands mécènes de la Renaissance : « Il n’y eut peut-être jamais, dans toute l’histoire de l’art, d’association plus heureuse. »

On peut commencer avec cet excellent ouvrage :



LE JAZZ ET LES GANGSTERS
Ronald L. Morris

Que seraient devenus Duke Ellington, Louis Armstrong, Earl Hines ou King Oliver sans les gangsters qui les employaient ? Ces mobsters et ces racketeers, souvent juifs ou siciliens, n’étaient pas aveuglés par les préjugés racistes qui empêchaient l’establishment blanc d’apprécier et de soutenir les musiciens noirs. Dans les clubs qui proliférèrent pendant la Prohibition, ils assurèrent la sécurité de l’emploi nécessaire à la constitution d’orchestres stables et à la maturation d’un style. Et ce sont les politiciens conservateurs qui, en faisant de la Mafia leur bouc émissaire, ont mis fin à l’âge d’or du jazz.
À l’appui de cette thèse étonnante, Le Jazz et les gangsters propose une enquête et une documentation exceptionnelles, une peinture réaliste de la vie des premiers musiciens de jazz et du milieu de la pègre à la Nouvelle-Orléans, à Chicago, New York et Kansas City. Ronald L. Morris lève ainsi le voile sur un pan méconnu de l’histoire de la culture populaire. Les gangsters, conclut-il, se sont comportés avec les jazzmen comme les grands mécènes de la Renaissance : « Il n’y eut peut-être jamais, dans toute l’histoire de l’art, d’association plus heureuse. »

Excellente présentation de ta part. Je note la référence et je le commande. Voilà un angle d'approche de la musique qui m'intéresse énormément. Comme beaucoup, j'avais lu ici ou là des choses concernant jazz et gangstérisme, mais ce livre semble une étude sérieuse et précise. Merci Kim.

De rien ! Il es a noter que la mafia a controlé les salles de spectacles (casinos, boites etc) jusqu'à la chute des années 70 qui est illustrée dans le film "Casino", de Scorcese, alors du coup, quand tu étais une vedette nationale aux US, tu ne pouvais pas ne pas être en contact avec eux ! Quand Elvis Presley est devenu n°1, ils ont pensé à le racqueter, mais il était devenu trop célèbre, trop puissant, bien protégé par son manager aussi,et puis ils se sont dit que ce n'était pas si grave finalement parce que son manager, lui, perdait des fortunes dans leurs salles de jeux et ils le faisaient chanter et le tenaient entre leurs mains !