Personnellement, j'aime le live à l'Ile de Wight pour son côté bluesy et posé. Rien à voir avec ceux du début de la carrière des Doors, beaucoup plus électrisants.
Mon Top 5 (dans le désordre > je suis incapable de classer ce qui relève du divin) :
- The Soft Parade (1969.06.25 : PBS Studios - New York) : The Soft Parade en live, ça décoiffe. On en a que deux enregistrements, et celui du Madison Square Garden est d'assez mauvaise qualité. Donc privilégiez celui-ci qui est très proche de la version studio, avec en plus les petits crachouillements qui font vintage et l'intro à l'orgue, jouée à la guitare dans la version studio. On se croirait au coeur d'une messe funèbre. "This is the best part of the trip. This is the part I really like. I really like it, yeah"
- The End (1970.01.17 : Felt Forum - New York (2ième show)) : le comble de l'extase que cette version de The End. Ma préférée et de loin. Une intro à tomber raide avec l'appel de Morrison : "Bring out your dead". L'appel à la défonce et à la transe comme dirait l'autre. Les premières notes commencent et on s'en allume un p'tit. Forte de 17 minutes s'il vous plait, cette interprétation est la plus envoutante que les Doors ont pu joué.
- Woman Is A Devil (1969.02.25 : Sunset Sound Recorders - Hollywood) : Jouée lors d'un session studio pour l'album The Soft Parade, ce bon vieux blues est un retour aux sources comme on les aime. Pas d'orgue ni de batterie, juste Krieger à la gratte (Dieu qu'il est bon) et Morrison à la voix (bein c'est lui, Dieu ). Chanson à écouter dans son canap' quand on a le bourdon. Effet garanti.
- Backdoor Man (1968.09.20 : Konserthuset - Stockholm, Suède (2ème show)) : Tellement rock'n'roll celle-ci. L'intro de Krieger est ultra punch, s'ouvrant sur un cri morrisonien (pardon pour le néologisme), attention les décibels. La chanson est ultra rythmée, donne envie de danser. Le premier solo de Robby est puissant et s'achève sur le rire terrible de Jim. Une petite pause, puis la fin de la chanson tout en crescendo. Ca donne envie de pleurer.
- Five To One (1969.03.01 : Dinner Key Auditorium - Miami) : Le meilleur (ou le pire) pour la fin avec la prestation imbibée de Morrison à Miami. Qu'on aime ou qu'on aime pas, la première pièce Backdoor Man - Five To One sonne comme un requiem du rock. Jim est en grande forme, hurle comme un désaxé du bocal, harrangue la foule ("You're a bunch of fucking idiot. Let people tell you what you gonna do", "You're all a bunch of slaves. What are you gonna do about it ? What are you gonna do about it ? What are gonna do ?", ...). Violent et puissant, ce Five To One s'achève avec les dernières paroles de Jim de Fun Rap : "I'm not talking about no revolution. I'm not talking about no demonstration. I'm not talking about get out the street. I'm talking about having some fun. I'm talking about dancing. I'm talking about love your neighboor. Till it hurts. I'm talking about grab you friend. I'm talking about love. I'm talking about love. I'm talking about love. Love. Love. Love...". Que dire après tout ça ?
Bon j'en ai encore plein d'autres, trop dure de faire le tri. Mais en vrac, j'ajouterai la version de Light My Fire de Miami (qui s'achève avec le "No limit. No Law..."), toujours Light My Fire au Boston Arena, second show du 10 avril 70 (17 minutes au compteur avec une longue jam ponctuée de poème de Jim, de solos de Ray et de Robby, et d'une reprise de Summertime de George Gershwin), Dead Cats Dead Rats suivie de Break On Through au concert de Detroit, 1970, When The Music's Over (1967.12.26 : Winterland Arena - San Francisco) etc etc etc...
_________________ "Let's swim to the moon
Let's climb through the tide
Penetrate the evening
That the city sleeps to hide"
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