«un voyage extraordinaire dans le psychédélisme» (Philippe Thieyre)
Derrière cette pochette des plus délirantes se profile un groupe énigmatique, dont on ne connaît que les prénoms: Drew, Jesse, Joe, Geoff et Danny (pour Joe, il s'agit peut-être de Joe Milan, un pseudonyme pour Mike Rondell).
La photo au verso n'apprend rien de mieux et la réédition CD — à demi-pirate — est aussi laconique. Cet album, unique, indispensable aux amateurs de heavy psyché, date de 1969. Les guitares — fuzz, naturellement! — coupent comme des lames de rasoir, les percussions sont tribales et tumultueuses, les chœurs délirants, et quelques blitz électroniques viennent supplicier les tympans. Il s’y cache une version surprenante et délicate de “Yesterday” — violon, flûte et tout le bataclan —, ainsi qu’une cover du “Sunny” de Bobby Hebb — bizarre, grinçante, théâtrale —, et les Beatles sont encore à l’honneur avec “Revolution”, reprise, nerveuse, massive, exaspérée.