
Après son départ de Curved Air en 1972, son violoniste Darryl Way décide de fonder le groupe de Jazz Rock Fusion appelé Darryl Way's Wolf, ou tout simplement Wolf, en compagnie du batteur Ian Mosley (futur accompagnateur de Steve Hackett et surtout futur membre de Marillion), du guitariste John Etheridge (futur membre de Soft Machine, au toucher jazz proche de celui d'Allan Holdsworth) et du bassiste Dek Messacar (futur membre de Caravan).
La formation offre un Rock Progressif très lyrique et énergique, proche de celui de l'ancien groupe de son leader Darryl Way, spécialement dans les parties instrumentales, avec de superbes passages énergiques, lyriques ou classisants de violon.
Ils ont enregistré trois albums "Canis Lupus" (1973), "Saturation Point" (1973) et "Night Music" (1974) de morceaux essentiellement instrumentaux fortement influencés par la musique classique.
Les comparaisons avec Curved Air sont inévitables, ainsi que Caravan et le Emerson, Lake and Palmer.

Retour en arrière:
Darryl Way (né le 17 Décembre 1948, à Taunton, dans le Somerset) est un musicien Britannique de Rock et de formation classique qui fut l'un des membres fondateurs de Curved Air et co-écrivain de leur unique Hit, "Back Street Luv".
Il est surtout connu en tant que violoniste, bien qu'il joue aussi des claviers. Il a commencé sa formation musicale au Dartington College of Arts, et a ensuite étudié au Royal College of Music.
Quand il rencontra Francis Monkman, ils formèrent le groupe Sisyphus, qui évolua ensuite en Curved Air.
Ian Mosley grandit à Londres, où il se passionna rapidement pour la batterie.
Après avoir été batteur de session pour Stevie Wonder et Diana Ross et ayant acquis une certaine renommée grâce à cela, il joua dans une multitude de groupe.

John Michael Glyn Etheridge (né le 12 Janvier 1948 à Lambeth, au Sud-Est de Londres) est un guitariste Britannique de Jazz Fusion associé étroitement à la scène de Canterbury.
Il commença à jouer à l'âge de 13 ans, ses principales influences étant alors Hank Marvin des Shadows et Django Reinhardt.
Bien que son père fut un pianiste de Jazz, il était principalement autodidacte.
Au moment où il avait rejoint son premier groupe remarquable, Rush Release (avec le futur batteur de Gracious! Robert Lipson), ses influences étaient Peter Green, Jeff Beck et, plus tard, Jimi Hendrix.
Le groupe avait joué au Speakeasy Club de Londres en 1966, à l'occasion de jams avec des sommités comme Eric Clapton.
Entre 1967 et 1970, ses études (histoire de l'art à l'Université d'Essex) l'avaient amené à la scène Londonienne. Une découverte cruciale pour lui pendant cette période fut le premier album de John McLaughlin, "Extrapolation".
De retour à Londres, Etheridge avait brièvement rejoint Warhorse, suivi d'un séjour avec Icarus, peu de temps après que le groupe avait terminé son premier album "The Marvel World Of Icarus".
Bien que crédité sur la pochette, il n'avait pas vraiment pas jouer dessus. La seule chose qu'il ai fait avec eux fut une tournée en Roumanie en 1971, sous le régime de Ceaucescu.
Plus important encore, en 1971, il aide à former Abednego, qui éclata après une année après avoir échoué à obtenir un contrat d'enregistrement, en dépit d'une intéressante line up qui comprenait l'ex-organiste d'Affinity, Lynton Naiff, l'ex-bassiste de Bonzo Dog Doo-Dah Band, Dennis Cowan, et l'homme au pipeau, John Altman, plus tard compositeur de musiques de films coté.
Fils d'un officier de l'US Air Force, Dek Messecar est techniquement Canadien, mais il avait principalement grandi en Amérique, ne retournant dans son pays natal que pendant les vacances d'été.
Il vivait en Oklahoma, en Louisiane et toutes sortes d'autres endroits et, chaque année, il se retrouvait dans un endroit différent.
Enfin, il était venu en Angleterre à l'âge de 17 ans, autour de 1963/64.
Enfant, il développa un intérêt précoce pour la musique et il apprit à jouer du ukulélé grâce à son grand-père. "La musique folklorique était vraiment la grande chose en Amérique dans les années soixante. Peter Paul & Mary, Bob Dylan, c'était la musique populaire à l'époque. Je jouais du banjo et la guitare ..Quand je suis arrivé en Angleterre, le truc folklorique n'était pas encore arrivé, donc j'ai fini par jouer du rock'n'roll".
Pendant ses études à l'American High School à Bushey, Messecar rencontra Jerry Donahue, un autre guitariste en herbe, et ils formèrent un groupe ensemble.
Après avoir quitté l'école, Messecar fit un long voyage à travers l'Europe avec un ami, tandis que Donahue passa une année à étudier dans une université en Allemagne.
En 1965, le duo était de nouveau actif, avec un contrat d'enregistrement avec Philips, faisant quelques singles sous le nom de Dek & Jerry.
Cela continua pendant plusieurs années, avec différents batteurs.
En Avril 1969, Jerry Donahue rejoignit Poet & The One-Man Band, partageant les tâches de guitare avec Albert Lee, qui par la suite le recommanda pour Fotheringay de Sandy Denny. Plus tard, il jouera avec Fairport Convention, de 1972 à 1976.
Messecar, quant à lui, continua pendant un certain temps avec un nouveau partenaire, Mick Stamps, jusqu'à ce que la possibilité d'un changement de carrière apparaisse.
"J'ai trouvé un emploi avec un groupe dans une des salles de bal de the Mecca autour de Piccadilly Circus. C'étaient une chaîne de clubs, de dancings".
Occasionnellement, il faisait des auditions, répondant à des annonces dans le Melody Maker. L'une d'elle concerna même Supertramp.
"Un jour, Darryl Way est venu dans le club et m'a entendu. Il essayait de former un groupe, je fus la première personne qu'il trouva. Puis lui et moi avions auditionné un bon nombre de guitaristes, et nous sommes arrivés à John Etheridge, qui était incroyable et puis nous avions passé un long moment à la recherche d'un batteur, et avions trouvé Ian Mosley".
Wolf était né...

Le groupe ainsi formé continue en grande partie dans le même style que Curved Air car, après deux années de succès et trois albums séminaux, la violoniste Darryl Way part à la recherche d'un son plus difficile et plus Heavy.
Rassemblant le trio de petits musiciens connus autour de lui, John Etheridge, le chanteur bassiste Dek Messecar, et le batteur Ian Mosley, Darryl Way signe rapidement un accord avec le label Deram.
C'était la chance d'Etheridge quand il rejoignit le groupe qui allait enregistrer dans le canon rock progressif car celà lui fournissaitt également un débouché pour ses premières compositions, à raison de une ou deux sur chaque album.
Darryl Way's Wolf est donc créé en Décembre 1972, et le groupe est le point de rencontre de diverses directions musicales.
Pour Messecar: "Darryl était principalement de formation classique, il ne pouvait pas improviser ... Il avait l'habitude d'essayer, mais parce qu'il avait appris la lecture des partitions. Je suis exactement le contraire, je ne peux qu'improviser, il me fut impossible d'éteindre l"improvisation ... John était un musicien de jazz complet. Tous ensemble, cela a vraiment tourner en quelque chose, c'était très intéressant".
Au cours de ses un an et demie d'existence, Wolf a travaillé extrêmement dur, enregistrant trois opus pour Deram et fait beaucoup de tournées en Europe et au Royaume-Uni.
"Nous étions très occupés. Quand les albums sont sortis, nous faisions une tournée de grandes salles de concert en Grande-Bretagne, le Free Trade Hall de Manchester, l'Hammersmith Odeon, tout cela, avec l'argent de la maison de disques. Et puis, le reste de l'année, nous jouions les universités. Des groupes comme le nôtre survivaient en jouant dans les universités, jusqu'à ce que les gens là-bas réalisèrent qu'ils pouvaient faire plus d'argent avec la disco et le rock a disparu ... et puis il y avait des tournées en Europe, basées sur les clubs et les petites villes".
La musique de Wolf était en grande partie instrumentale, avec de rares vocaux de Messecar sur les deux premiers albums, "Canis lupus" (1973) et "Saturation Point" (1974). Par la suite, John W. Hodkinson a été recruté au chant pour le troisième et dernier album, "Night Music" (1974).
Les albums de Wolf fourniront à Darryl Way de nouvelles occasions de mettre en valeur son jeu de violon superbe.
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Leur premier album, "Canis Lupus", sorti en 1973, est un bon exemple de leur travail. Il a été produit par l'ancien saxophoniste de King Crimson, Ian McDonald qui a également prêté ses propres compétences pour le piano sur "Chanson Sans Paroles", un des instrumentaux stellaires sur le set.
Le groupe crée une série d'humeurs changeantes, intégrant du classique, du Rock, et des éléments de Jazz dans le morceau.
Leur musique est fermement enraciné dans la structure mélodique, même la plus violente, avec des solos qu'ils ne sont pas autorisés à jamais atteindre par eux-mêmes.
Les chansons sont très bonnes, mêlant la somptueuse guitare de John Etheridge à l'extravagant violon de Way, soutenus par une bonne section rythmique. Quoi qu'il en soit c'est un disque d'une autre époque, malheureusement révolue, fait pour les nostalgiques de Rock symphonique des années soixante-dix.
La face 1 est chantée et la deuxième, instrumentale:
La première face contient des morceaux chantés: "The Void" est une jolie réussite et "Isolation Waltz” est assez Heavy; avec un peu de sentiment psychédélique et fantasmagorique. La deuxième face est instrumentale:
Le long morceau, "Cadenza", qui ouvre la seconde face, est un bon exemple de prouesses instrumentales du groupe, donnant à chaque membre de s'exprimer en solo, soulignant le violon acoustique de Way et quelques belles lignes de guitare propre de Etheridge, tandis que "Chansons Sans Paroles" qui dispose des compétences considérables.de Way aux claviers, révèle un groupe plus détendu et construit magnifiquement dans un 'holocauste de son', comme Darryl le décrit.
Le final, "McDonald's Lament", que Darryl dédie à Ian pour son travail sur l'album, présente un violon alto solo sensible joué par Darryl. Un groupe qui mérite d'être étudié par les fans influencé par le Rock progressif classique.
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Un deuxième album tout aussi bon, "Saturation Point", sort vers la fin de 1973, avec le même line-up et Wolf semble être bel et bien sur le chemin de plus grandes choses.
Le remarquable travail de Way au violon est à couper le souffle. Avec une balance et une personnalité aussi excellente, il est clair que le son de ce violon heavy jazzy joue le rôle principal.
La performance de Way est beaucoup plus spontanée que son travail précédent dans Curved Air. Cela rapelle un peu Jean Luc Ponty, et un peu Soft Machine.
Quand un groupe de Rock Progressif possède un violoniste et un guitariste, en général, ils ne jouent pas en même temps. En fait, sur ce disque, ils jouent simultanément, et cela contribue vraiment à donner une empreinte très personnelle à Wolf.
Cet album est plein de violon impressionnant, de guitares électrique et acoustiques et une basse dynamique et punchy! La batterie assure un rythme assez complexe. Tout est parfaitement synchronisé.
Les morceaux sont principalement instrumentaux et les claviers sont étonnamment rares, simples et discrets: ils consistent principalement en un piano électrique.
Cet enregistrement est plus Heavy, plus symphonique et plus simple que leur premier album. L'interconnection entre le jeu du violon et celui de la guitare est très agréable.
"Saturation Point" est peut-être le meilleur des trois albums de Wolf..
Le morceau d'ouverture "The Ache" est un instrumental qui ouvre le feu avec le jeu plutôt tectonique de Etheridge et la capacité de Way de mettre en parallèle un zèle affectif avec une apparente facilité.
Suit "Two-Sisters" qui apparait comme un morceau Brit Rock agréablement chanté, jusqu'à ce que les deux solistes conspirent pour détruire l'arrangement initial en morceaux...!
Dans "Slow Rag", c'est au tour d'Etheridge de montrer ses compétences, brodant une fine tapisserie à la guitare, à l'unisson avec l'ultra-romantique glissando de Way, une merveilleuse incursion acoustique qui a une sensation Méditerranéenne précise, presque de la mandoline, évoluant en un paroxysme de l'émotion et puis doucement refluant, l'élégance du violon menant le morceau à bon port avec Mosley assurant un maximum sur ce joli morceau.
"Market Overture" laisse apparaitre quelques parties de piano électrique, avec une guitare électrique jazzy jouée en picking supersonique et une parure de violon qui se construit inexorablement, les solides percussions et la basse en plein essor le mènant à terme.
La face deux de cet album est l'endroit où le matériel est vraiment le meilleur, "Game of X", "Saturation Point", et "Toy Symphony" sont tous des morceaux excellents, avec beaucoup de solos de violon et de guitare. En outre, la qualité sonore de ce disque est très bonne.
"Game of X" est tout d'abord du bon vieux Rock and Roll, un Power Boogie avec violon incandescent et certains vocaux bizarres, de style que l'on pourrait qualifier de non-sens, comme avait su si bien le faire Wishbone Ash sur la chanson "Vas Dis", mais les humeurs changeantes dénotent une étendue variée d'improvisations de violon strident jusqu'aux divagations rauques de la guitare. Proche du punk par moments, cela montre avant tout que le loup a les dents longues. Il devient évident que les symphonies surproduites et luxuriantes n'ont pas grand chose à voir avec ce Rock de prédateur. C'est tout simplement une superbe chanson! Peut-être la meilleure du disque!
"Saturation Point" est une exploration lente et mouvante qui donne de nouveau l'occasion de rechercher au-dessus du lit de claviers électriques et de chercher de nouveaux sons à jouer, apparemment sans effort. Les tendances classiques sont assez éloignées car le Jazz ou le Rock semble être la priorité du jour. Etheridge en particulier, a un style de guitare électrique qui est extrêmement impressionnant, fluide, encore cru et très animé. La basse vrombit parfaitement bien et garde les choses en bon oidre.
Le morceau final "Toy Symphony" est fantastique, c'est le point culminant de l'album qui revient à certains classicismes de violon intense mais qui sont rapidement effacés par un peu de basse fuzz bien lourde et de batterie angoissante, jetant encore une fois l'arrangement en géographies plus Rock. Way affiche sa maîtrise complète de ce formidable instrument en choisissant d"éviter les notes gratuites pour affûter les sentiments et les émotions grâce à son arme de confiance de prédilection. Les quelques dernières minutes sont une frénésie de jeu exaltante qui coupe le souffle. Tout comme si l'on était pourchassé par un loup affamé...
http://rapidshare.com/files/208276975/D ... _Music.rarPour ce dernier album, nos quatre amis musiciens de qualité sont rejoints par le chanteur John (J.W.) Hodkinson (ancien membre de If). C'est probablement l'album et le plus accessible à ce jour et le groupe est à son meilleur musicalement, avec quelques excellents travaux en solo, en particulier de la part d'Etheridge, qui est reconnu comme l'un des meilleurs guitaristes du Royaume Uni.
Les trois albums de Wolf sont très bons et d'excellents exemples de la façon dont l'expression de chaque musicien peut être fantastique au lieu de cloner des modèles célèbres car leur musique est très mûre et intelligente.
Probablement que "Night Music" est le disque qui attire le plus à cause de la présence de l'excellent chanteur qu'est John Hodkinson.
"Night Music" a été longtemps le plus rare des trois albums de Wolf. Il termine la portée musicale de Wolf en fournissant des instruments bien équilibrés avec les harmonies vocales. Et la différence entre l'instrumental et vocal est le compromis qui érode l'impact de l'album.
Après deux albums qui avaient offert des éclairs d'intensité et quelques jolis passages instrumentaux, le merveilleux travail au violon et l'interaction bien conçue entre les instruments avec un minimum de chant marginal et les paroles franchement stupides, les pressions commerciales apparemment avaient dicté un besoin pour des formes plus familières.
Ethridge est un grand guitariste, Messecar, un super bassiste, mais ce que le groupe avait besoin était d'un véritable chanteur qui serait l'égal de Ethridge et de Way. Ils l'ont finalement trouvé, en la personne de Hodgkinson, l'ancien chanteur de If.
Pour beaucoup de fans, c'est sans doute leur meilleur album, mais je lui préfère le précèdent car il semble manquer d'un peu de richesses par rapport à leur potentiel initial. Dans un contexte prog "Saturation Point" est peut être l'album le plus cohérent et agréable, en dépit de sa couverture ennuyeuse.
Un grand album peut-être plus proche de King Crimson pour ce groupe. Le son du violon avec un grand bassiste, fait que "Night Music" est un album qui ne devrait pas s'oublier. C'est pourtant un chef-d'œuvre du Rock Progressif qui a été oublié on ne sait pourquoi!
Certaines parties sont calmes, mais d'autres ont un rythme impressionnant, ce qui en fait un disque d'une grande diversité musicale. Le contenu est tout à fait expérimental bien que le goût pop soit ressenti comme la caractéristique principale aussi bien que pour la mélodie qui en résulte de façon engagée. Rien n'est exagéré, mais tout complètement équilibré.
Bien qu'il soit la plus commercial, "Night Music" est reconnu par la critique comme le meilleur des trois opus, et le label Piper Records a adopté ce petit bijou qui est assez cohérent dans l'ensemble, mais l'ajout d'un chanteur à temps plein n'aura pourtant pas eu l'effet escompté car ce sera leur dernier disque.
Cela ne l'empêche évidemment pas d'être un grand album:
Employant donc un chanteur à temps plein, John Hodkinson, pour cette version, cela donne plus de liberté à Dek pour jouer de la basse souvent spectaculairement, et cela se voit sur le fantastique morceau d'ouverture dynamique, "The Envoy". Le jeu de guitare d'Etheridge est fermement ancré dans le moule du jazz, et peut rappeler celui d'un Holdsworth embryonnaire dans son style.
"Black September" (co-écrit par Way et Hodkinson) et "We're watching you", montre un côté plus mélancolique du groupe.
Le groupe nous montre un aspect différent avec "The Envoy" et l'instrumental Flat 2-55 où le guitariste Etheridge se livre de nouveau à sa passion pour le Jazz.
Les morceaux restants de "Anteros", "Steal the World" et "Comrade of the nine" possèdent la même qualité que les autres chansons.
Le groupe n'a jamais vraiment eu de grosse réussite commerciale malgré le fait d'être un excellent groupe en live. Selon Messecar, "Après un certain temps, c'est devenu frustrant et inquiétant. Nous avons couru comme une machine à vapeur. Ce n'était pas devenu un succès commercial, il ne sembait pas que nous allions quelque part. Je ne pense pas que nous avions eu assez en commun pour continuer en vertu de ces circonstances...je pense que tout le monde était bien content d'arrêter".
Darryl Way's Wolf n'aura donc enregistré en tout et pour tout que trois excellents albums avant de se séparer.
Dans la foulée,John Hodkinson rejoindra le chanteur compositeur Guy Fletcher et son groupe de Soft Rock, Rogue avec qui il enregistrera quatre disques...
Ian Mosley travaillera avec les Hollandais de Trace (en 1975), puis le Gordon Giltrap Band. Fanatique de Genesis, il apprend que Steve Hackett recherche un batteur. Il est engagé par ce dernier et participe à deux albums studios en 1983 et en 1984, en jouant parallèlemment dans le groupe de Rock Progressif Renaissance.
En 1984, il auditionnera pour le groupe Marillion, à la recherche d'un batteur expérimenté, pour remplacer les trois précédents (Mick Pointer, Andy Ward et John Martyr).
En concurrence avec le batteur Jonathan Mover, qui lui est préféré dans un premier temps, il réussira finalement à être engagé, mais seulement en tant que batteur de session.
Bien décidé à se fixer enfin dans un groupe, il s'attaquera dès lors avec le groupe à l'écriture de l'album "Fugazi".
Impressionné par son jeu, les autres membres décideront d'en faire un membre permanent. Ainsi, il est donc le batteur de Marillion depuis Juillet 1984...
Dek Messecar resta hors de vue du public pendant plus de deux ans. "Peu de temps après la séparation de Wolf, j'ai auditionné pour Stomu Yamash'ta, le percussionniste japonais. J'ai vu une annonce, et je leur ai téléphoné, convaincu que c'était un très bon concert. Ils étaient très gentils, ils ont dit qu'ils allaient me le faire savoir, mais je n'ai rien entendu de leur part. Finalement, je leur ai téléphoné, étant tout à fait arrogant ... Ils ont finalement dit regardes, nous ne savons pas comment dire cela, mais nous espérions vraiment que les musiciens nous allions obtenir serait japonais ... il est évident qu'ils ne pouvaient pas dire cela dans l'annonce. Je pense à la fin ils nz l'ont pas gérer, mais ils ont essayé de réunir des musiciens qui, au moins ressemblaient à des japonais!".
Dans les mois suivants, Messecar ne fait pas grand chose musicalement: Il achète une maison en 1976 et passe beaucoup de temps à la refaire à neuf. Il voit parfois Ian Mosley qui vit alors en Hollande et joue avec le groupe Néerlandais, Trace.
Il auditionne aussi pour Peter Gabriel qui avait entendu un enregistrement de Wolf.
Messecar rejoint Caravan en Février 1977, recommandé par John Etheridge, alors guitariste de Soft Machine. Le bassiste Mike Wedgwood étant parti pour les États Unis.
A cette époque, Caravan avait récemment signé avec Arista Records et se déplaçaient à une direction plus commerciale, loin du Rock Progressif des débuts.
Plus tard, en 1997, Messecar ouvrira son entreprise de bois personnelle en continuant à jouer en amateur.
Darryl Way, l'un des meilleurs violoniste électrique du monde, continuera en enregistrant un certain nombre d'albums solo, et apparaissant avec des formations comme Stark Naked & the Car Thieves, de nouveau Curved Air, Jayne County and the Electric Chairs, Marianne Faithfull, Gong, Jethro Tull pour qui il jouera sur deux morceaux de l'album "Heavy Horses" en 1978, Sonja Kristina et même Trace.
En Novembre 1996, son propre opéra, "The Russian Opera", sera créé à 'The Place Theatre' à Londres, et son travail de 'song writing' comprendra des paramètres de la musique à des paroles de Steven Berkoff...
Pour Etheridge, la rupture de Wolf sera suivie par un bref interim dans the Global Village Trucking Company pour une tournée au Royaume Uni pour soutenir Gong au début de 1975, avant qu'une recommandation de son compatriote guitariste Allan Holdsworth ne le conduise à se joindre à Soft Machine, en mode de fusion complète à ce moment-là, qui venait de lancer leur album point de repère "Bundles".
Etheridge développe aussi une collaboration à long terme avec la légende Française du violon, Stéphane Grappelli (avec de nombreuses tournées mondiales entre 1976 et 81), et avec le groupe Second Vision avec un des membres amis de Softs, le violoniste Ric Sanders qui se sépare en 1981.
Il donne beaucoup de concerts en duo avec le bassiste Brian Torff aux États Unis, avec son propre trio, et avec l'ancien guitariste de Isotope, Gary Boyle.
Il intègre ensuite le groupe de l'ancien bassiste de Pentangle, Danny Thompson.
Il fait aussi beaucoup de tournées en Allemagne avec l'ancien saxophoniste de Colosseum, Dick Heckstall-Smith, enregistrant deux albums en tant que Dick Heckstall-Smith / John Etheridge Band.
En 1988, il fait un disque en duo avec le guitariste de New York, Vic Juris et tourne avec Biréli Lagrène. Il crée aussi the Elton Dean / John Etheridge Quatet...
En 1992, il rejoint le groupe live du violoniste Nigel Kennedy, jouant sur les albums "Kafka" (1996) et "The Kennedy Experience - The Music Of Jimi Hendrix" (1999).
En 1994, il sort un album en duo avec l'ex guitariste de Police et ami de longue date Andy Summers et il sort enfin son premier album en tant que leader, Ash, avec son groupe habituel de l'époque, et il joue en duo avec le bassiste Dudley Phillips.
Cela continue dans les années 2000 avec son trio North, ses travaux avec Arild Andersen et John Marshall, et avec Liane Carroll.
En outre des concerts de Jazz, Etheridge sera aussi impliqué dans plusieurs projets à long terme:
un duo de guitares avec la légende Australienne, le guitariste John Williams; the Grappelli tribute Sweet Chorus; the Frank Zappa tribute band, Zappatistas (fondé en 1999); et Soft Machine Legacy, aux côtés de Hugh Hopper, John Marshall et Elton Dean (ce dernier remplacé par Theo Travis après sa mort au début de 2006).
C'est dire qu'il ne chôme pas et qu'il a toujours de nouveaux projets en tête...
En conclusion, Darryl Way's Wolf est devenu un groupe légendaire car ce fut un véritable vivier pour des groupes comme Trace, Steve Hackett Band, Renaissance, Marillion, Caravan, Gong, Jethro Tull, Soft Machine, Stéphane Grappelli... Excusez du peu!...
DISCOGRAPHIECanis Lupus (1973)
Saturation Point (1973)
Night Music (1974)
sources: progarchives